Come on, babe~ [ Mitsukami Fudō - TERMINE ]

Un matin frais, une chambre vide, à l'exception de ce jeune homme qui dormait encore bien profondément. Si on le décrivait étape par étape, on pourrait mentionner son allure élancée, ses longues jambes pâles, son torse un brin musclé, ses mains douces et sans défauts... Mais ce qu'il y avait de plus prenant, de plus attirant chez Fudō, c'était bien son visage aux traits légèrement féminins et pourtant dur parfois, ou encore ses lèvres pâles toujours entrouvertes en une moue sensuelle qui lui va si bien, ou même ses yeux d'un vert étincelant, émeraude, qui semble vous percer de part en part... Et cette figure était ornée d'une chevelure dorée immaitrisable. Bien sûr, dans cette description, on peut se demander où sont les défauts de ce bel éphèbe. Peut-être des épaules trop étroites, des omoplates trop rapprochés, des hanches un tantinet trop voyantes... Mais tout le monde ne peut pas apprécier une beauté aussi particulière que la sienne. Il aurait pu être magnifique aux yeux de tous si seulement il coiffait ses cheveux, et évitait de porter des tee-shirt trop moulant, des jean-slim de couleurs affriolantes, ou d'avoir ce regard dévorant et dévoreur... Quand on a un physique et un style comme le sien, il est sûr qu'on ne passe pas inaperçu!

On aurait pu croire que Fudō est un jeune homme normal, comme les autres. Après tout, c'était un des garçons les plus populaires de son lycée, que ce soit auprès des filles ou même des garçons. Il est comme une sorte d'aimant, ŕ toujours attirer tout le monde autour de lui. Peut-être est-ce son charme naturel qui faisait ça, ou sa personnalité extravertie? Il a toujours le bon mot à dire, la bonne blague qui fait rire tout le monde, le sourire qui fait papillonner les filles, le petit clin d’œil sournois, la bonne excuse auprès des prof', la meilleure place dans la classe – au fond, ŕ côté de la fenêtre -, l'attitude cool et décontractée qui plait tant... C'est naturellement un leader, un mec qu'on veut suivre pas parce que les autres le font, mais parce qu'on a envie. Il ne rejette personne, et est assez ouvert d'esprit. Mais bien sûr, à tout Homme ses travers! Parce que le Fudō, au lycée, est une tout autre personne que dans sa vie de tous les jours. C'est un peu un obsédé sur les bords – et il a les bords larges! -, un pervers de renom, toujours en recherche constante de quelqu'un pour... Hmm... Assouvir des désirs primaires. Il est toujours dans l'exagération, dans la drague. Célibataire, en couple, marié, il ne fait aucune différence, et arrive -presque- toujours à ses fins. Assez capricieux, et surtout très têtu, obstiné, téméraire, quand il veut quelque chose, il est capable de tout pour l'avoir. Il n'hésite pas à utiliser ses dons de beau-parleur pour baratiner tout le monde, et est au final plutôt vicieux. Il peut très bien blesser les autres sans y faire attention, et sans franchement en avoir quelque chose à faire. Il est la preuve vivante qu'il vaut mieux se méfier des apparences... Bref, il ne vaut mieux pas être dans sa ligne de mire!

Enfance L'enfance est un stade de développement humain précédent l'adolescence puis l'âge adulte. L'enfance se décompose en plusieurs stades, nouveau né et nourrisson, puis petite enfance et pré-adolescence.

La chaleur monte, les cigales et les ventilateurs chantent de tout leur être, et on peut entendre les cris de mes parents dans toute la maison. Je me recroqueville dans mon lit, me bouchant les oreilles. " Tu es inutile, un véritable bon à rien! ", " Tu peux bien crever, connasse! ". La transpiration coule doucement sur mes joues, à moins que ce ne soit mes larmes? J'aimerais tellement que tout ça s'arrête, je veux que tout ça s'arrête... A l'école, les autres se moquaient de moi continuellement en voyant les bleus sur mes jambes. "Ahah, il sait pas tenir sur ses jambes!", "Bouuuh, Fudō il est pas beau!". Des remarques puériles, futiles, mais qui pour un enfant comme moi, blessent beaucoup. "Tu n'as pas ta place ici, Fudō!". Rentrant chez moi, abattu, j'essayais d'en parler à ma mère. " Hors de ma vue, Fudō!", "Tu vois bien que tu me gênes, non?".

Disparaître Cesser de paraître ; ne plus être visible. — ; Ne plus être ; ne plus exister; Partir; Devenir introuvable; Cesser d’être, d’exister.
J'aimerais tellement ne plus être de ce monde. Être invisible, ne plus gêner, dérangé qui que ce soit, j'aimerais tellement... N'être jamais né. Comme le souhaite si souvent mes parents. Plus les années passèrent, plus elles furent difficile. Au collège, ils ne comprenaient pas non plus pourquoi j'avais tous ces bleus sur moi, ils ne voulaient pas en apprendre plus sur moi, savoir ce que j'avais traversé. Chaque jour était une épreuve, j'étais inlassablement humilié, les moqueries fusèrent, mon bureau était tagué, mes affaires déchirées, brûlées, mises à la poubelle... Combien de fois ai-je quitté le collège en courant, hurlant après le monde entier, fuyant vers un endroit où je serais tranquille, un endroit que je n'ai jamais trouvé, un endroit que je ne trouverais jamais...

Blasé Indifférent ; qui ne trouve plus d’intérêt à ce qu’il découvre ou qui n’a jamais trouvé d’intérêt; Personne indifférente à la vie, qui ne prend plus de plaisir à découvrir.

Plus rien, non, plus rien n'a d'importance pour moi. Ni le lycée, ni l'espoir, ni les rêves, ni la solitude, ni la tristesse, ni la déception. Les cicatrices morales se firent de plus en plus nombreuses, tandis que les hématomes disparaissaient peu à peu. Personne ne comprenait ma souffrance, personne n'essayait de comprendre, car pour eux, j'étais la personne qu'il ne fallait absolument être. J'aimerais tant devenir cette personne que tout le monde admire, veut comme ami, qu'on s'arrache pour moi... Mais c'est impossible. Complètement impossible.

Suicide Le suicide est l’acte délibéré de mettre fin à sa propre vie. Le suicide est souvent commis par désespoir.

Si je ne peux être celui que je veux être, si les autres ne peuvent pas lire en moi, s'ils ne peuvent s'imaginer tout ce que j'ai vécu, s'ils ne peuvent m'accepter alors... Alors... Alors je prendrais mon envol, j'étendrais mes ailes, et je planerais doucement jusqu'à oublier mon être lui-même. Tiens, qui est-il, lui? Pourquoi est-il ici? Je peux lire dans ses yeux que lui aussi veut être libéré de ses chaînes. " C'est la première fois que je fais quelque chose avec quelqu'un " dis-je dans un rire amer. " On le fait... Ensemble? ", "Oui". Et les deux oiseaux baignés par la lumière du soleil d'Août partirent vers un nouvel horizon.

Réminiscence Souvenir vague ou incomplet, difficile à localiser

Il fait chaud, aujourd'hui. Je crois ce jeune homme, dans les couloirs, après m'être fait aspergé par mes "chers camarades". Il me sourit et me tend sa serviette. Je rougis, le remercie en bégayant, m'essuie un peu. Il m'invite à aller sur le toit, en attendant la fin des cours. " Quel est ton nom? ", "Soreiyu...". Soreiyu, Soleil. Un prénom qui, je trouve, lui va fort bien. On commençait à parler de tout et de rien. Ses mots me réchauffaient, étaient chaleureux. J'avais l'impression de le connaître, d'avoir vécu quelque chose de spécial avec lui... Il semblait avoir mal, derrière son doux sourire. Si seulement il était possible qu'en un regard, on puisse connaître le passé d'une personne, ce serait tellement plus simple, et la vie serait moins compliquée... Puis on se lève, on repart chez nous. Lui aussi habitait à Mekakucity, et lui aussi était dans un lycée bien loin de cette ville. On était pressé, mais on se parlait. Et on ne vit pas la voiture qui fonçait à toute allure.

Répétition Réitération d'un action, retour d'un même fait.

Ce que je peux haïr la chaleur de l'été. Et encore plus ses pluies. Aujourd'hui, j'avais décidé de rejoindre Soreiyu au centre d'arcade, et jouer toute la journée avec lui. Quand je suis arrivée, il était déjà là, sans parapluie, l'air stressé. Puis quand il me vit, ce fût comme d'habitude, un magnifique et grand sourire tendre. Je me suis empressée de lui donner ma veste, lui qui grelottait. Après avoir jouer des heures, il fallait qu'il rentre. Je le raccompagnais, n'ayant pas mieux à faire. Je pense qu'il ne voulait pas rentrer chez lui, comme moi autrefois. Mais qu'avait-il vécu pour qu'il ait aussi peur? Si seulement j'avais un moyen de savoir... A votre avis, quelle est la probabilité qu'un éclair nous foudroie?

Adieu Formule de salut lorsqu'on prend congé de quelqu'un définitivement ou pour une période très longue; Formule indiquant qu'on se prépare à être séparé, privé de quelqu'un ou de quelque chose.

Ce matin, ce sont les cigales qui m'ont réveillé. J'étais en retard en cours. Je courais sur le chemin, et croisa le seul ami que j'eus jusque là. Je m'approcha de lui, qui attendait devant la voie ferrée, lui sourit et lui parla avec enthousiasme. Lui n'était pas aussi rayonnant que d'habitude. Les barrières se baissèrent. Il me fit face, et me regarda dans les yeux. Il avait une cicatrice, sur le front, que je n'avais jamais vu avant, sûrement car ses longs cheveux noirs la cachaient. Comment s'était-il fait cela? Soudain, il me dit des mots que je ne compris pas. Il me serra la main, la caressa, la lâcha. " Vis. ". Perplexe, j'allais ouvrir la bouche, puis je le vis rapidement passer la barrière. La seule chose que je pu entendre et voir à ce moment-là, "Adieu." dans un sourire baigné par des larmes. Et le train arriva.

Aujourd'hui Le jour où nous sommes, au temps où nous vivons, à présent, maintenant.

Je me réveille avec d'atroces maux de crâne, et les yeux embués. J'ai encore fait cet étrange rêve. Encore ce même garçon, qui serre ma main, qui me sourit. Qui la lâche, et qui s'en va. Encore cette sensation désagréable d'avoir perdu une partie de soi, alors qu'on n'est pas capable de savoir laquelle. Je me lève difficilement, m'observe quelques minutes dans la glace. Mince, musclé, coloration blonde, sourire charmeur. OK. J'ouvre ma penderie. Tee-shirt moulant jaune flashy, jean-slim gris. C'est bon, je suis prêt. Un petit coup de parfum de marque, et je pars rejoindre ma bande. Je ne pourrais jamais dire qu'ils sont mes amis, ils sont juste... Des pions. "Je suis parfait". Désormais, je ne souffrirais plus jamais.

Renaissance Renouveau; réincarnation; résurrection; réapparition.

J'avais déménagé seul. Mes parents avaient eu la bonté de me payer un appartement médiocre, tandis qu'eux partaient très loin, et de m'inscrire au lycée de Mekakucity au lieu de me faire rester dans ce lycée à perpét'. Cet événement sonnait comme une nouvelle chance pour moi. Pendant les vacances, je changea du tout au tout. Muscu, coloration, nouveaux vêtements, nouvelle façon de parler... J'abandonnais "moi" pour être ce que j'avais toujours voulu être. Avec cette nouvelle attitude, les gens commençaient à me parler, s'approcher de moi. Je devins le mec populaire que tout le monde voulait avoir en ami. Sortant avec de nouvelles filles - et de nouveaux mecs - chaque mois, faisant ce que je voulais, quand je voulais, réussissant à convaincre certains de me donner du fric pour survivre.... Est-ce la vie que j'avais vraiment espérer? Puis y'avait cette fille, qui tirait toujours la tête, qui cachait ses bras. Les gens se moquaient d'elle, parce qu'elle avait les cheveux gras, décoiffés, qu'elle n'était jamais maquillée... Et j'ai revu mon ancien moi. Mais elle, qu'est-ce qu'elle avait vécu, qu'est-ce qu'elle vivait? Elle avait pas le droit de prétendre être malheureuse alors qu'elle avait eu une belle enfance... Oh... Comment je sais ça?