 |  Sujet: just know the gloomy reply and bye-bye -- kaori/yano Jeu 8 Jan - 21:39 | |
| A l'écart de l'agitation de la rue ou des passants se pressent pour échapper au froid temps de l'hiver, Yano se tient adossée à un mur. Tremblotant légèrement, la jeune fille se trouve aussi être une victime du froid, éternuant régulièrement, toujours aussi enrhumée, peu importe le temps et les événements. C'est un peu devenu une de ses caractéristiques première que d'avoir toujours un rhume, et surtout de ne savoir le soigner, à un point ou ça deviendrait risible.
Des mouchoirs pleins les poches de son manteau, la demoiselle attend, mais n'attend personne. Elle attend l'inconnu, ce qu'elle ne pourrait prévoir. C'est là un des plaisirs de la vente d'informations du point de vue de l'albinos ; on ne sait jamais sur quoi on tombera à la prochaine rencontre, un sentiment d'excitation passagère qui parcourt les veines avant de doucement s'évanouir comme la neige au soleil.
Il y en a d'ailleurs dans la rue, de la neige, blanche et pure neige reflétant la candeur perdue d'une époque, d'une génération. C'est aussi comme ça que Yano voit le monde, comme triste, autrefois beau et étincelant, maintenant ayant perdu cet éclat qu'elle affectionnait tant. Peut-être est-ce aussi du à sa vue baissant un peu plus au fil des années. Peut-être finira-t-elle aveugle également, c'est une probabilité que le bon sens se veut de ne pas écarter. C'est bien pour cela que l'albinos a besoin d'argent, pour ne pas arriver à cette extrémité que de ne plus rien voir, se régalant toujours des fois ou elle ouvre ses yeux pour attraper un morceau de paysage, un morceau de vie. Elle a juste besoin de vendre des informations, c'est tout ce qui pourra l'aider actuellement. Parce que ses parents ne peuvent plus payer les médecins, et jamais personne n'osera demander à sa tante une quelconque aide financière. C'est triste de penser que quand des jeune filles économisent pour acheter tel ou tel vêtement, Yano économise pour une opération qu'elle ne pourra peut-être même pas payer.
Ouvrant pour un moment ses yeux bleu-verts ou rien ne se reflète si ce n'est le vide, la demoiselle profite pour un instant de la vue d'une rue ou le gris de l'urbanisation contraste avec le blanc de la neige tapissant doucement le sol. Elle observe distraitement la vapeur se formant au rythme de ses expiration, comme un spectacle rare, comme un privilège. Si jamais elle devait un jour perdre la vue, Yano voudrait au moins avoir le bonheur de dire "j'ai vu ceci, j'ai vu cela", quand bien même ce ne serait que des scènes banales dans une autre vie d'une autre personne. Tout le monde voit les choses différemment, l'albinos trouve cette diversité admirable.
Et puis elle entend des pas, des pas qui interrompent sa contemplation. Elle comprend rapidement au rythme que la personne se dirige vers elle, sans en connaître pour autant la raison. Si on ne peut qualifier en bien la vue de Yano, glorifions au moins son ouïe, développée en échange d'un autre sens. Un bien pour un mal. Mais actuellement, sa vue ne lui ait d'aucun secours, ne lui permettant même pas de voir qui s'est arrêté pour elle. Flou, c'est flou, indiscernable. Une moue triste passe en éclair sur son visage avant de laisser place à un sourire pour une personne qu'elle ne peut même pas distinguer clairement.
-C'est pour une information ?
D'une certaine façon, l'albinos a un peu peur de parler dans le vide, que l'inconnu ne la regarde même pas, de se ridiculiser, ce genre de choses. Mais alors, cela ne changera point de sa routine, parlant parfois à des gens sans savoir vraiment s'ils la regardent elle ou bien une toute autre personne. Mais d'un autre côté, c'est aussi là la personne que la demoiselle attendait. L'inconnu.- HRP:
Du caca tartiné bonsoir
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