I [don't] wanna be alone ♦ Misaki

Assise au coin de cette salle de classe vide, j'attendais que l'inspiration me vienne pour mon devoir de math. Au lieu de clairement réfléchir à la solution de l'équation, je laissais vagabonder mon esprit en regardant à travers la fenêtre le club de sport s’entraîner. Cela faisais longtemps que je n'avais pas couru mais au vu de mon niveau actuel, il y avait peu de chance que je m'y remette un jour.
Je soupirai profondément.
Le simple fait que je me retrouves coincée ici jusqu'à dix huit heure pour la simple raison que ma sœur est actuellement avec son copain me déprime profondément. Je m'étends nonchalamment sur la chaise et je me met à fixer le plafond. Et moi alors ? Es que j'aurais enfin le droit d'être heureuse ? Je sais pertinemment que cette question ne mérite pas qu'on y réponde, il y a bien longtemps que je me suis interdite à l'amour tel que je le conçois. Mais je continue à espérer comme toutes les adolescente de mon age. C’est vraiment con et stupide voir même naïf, ça me corresponds bien. Je souris légèrement face à ma propre stupidités, être comme moi, ça ne devrait pas être permis, vraiment.
Je reviens à ma position initiale toujours plongée dans mes pensées.  Mon devoir qui n'avance pas, je n'ai pas envie de le faire. J'ai besoin de penser, réfléchir un peu car depuis quelque temps j'ai l'impression que quelque chose a changé en moi. Je ne saurais dire quoi … Je suis … Plus souriante, plus ouverte ? Moins méfiante envers les autres ? Es par ce que je me suis finalement habituée au Japon ou bien ?
Je sais que les élèves sont vraiment gentils ici. Bon il y a quelques cas qu'on ne peut pas vraiment rattraper mais dans l'ensemble quand je repense à ma classe, je me dis qu'on y est bien.
Alors pourquoi ?
Je suis loin de dire que je me sens prêtre a me socialiser mais quelque chose me rends bien plus heureuse que je ne serais d'habitude en étant seule dans une salle de classe. Et pourtant j'ai tout autant l’impression de moins supporter la solitude. Rien a voir avec Misa qui me stalke durant les cours ou encore Kaori … d'ailleurs pourquoi serai-je heureuse pour cette fille pincée comme une sexagénère ?! Non ça ne se tient pas debout.
Je sans ma poitrine se réchauffer, mon cœur battre, j’écarquille les yeux puis je me mords le pouce. Ah … Oui voilà donc la raison de tout ça ! Je revois cette jolie blonde que j'ai croisé il y a quelque temps de cela. Petite, craquante et très gentille. Dire que je n'ai su que rougir face à elle !
Je touche mes joues, elles sont brûlante. Anh ça recommence. C’est mauvais signe, très mauvais signe. Si je suis dans cet état depuis quelques semaine, c’est a cause de Kaede.
Je plonge ma tête entre mes bras et je laisse la chaleur augmenter sans pouvoir me contrôler, les images défilent les unes après les autres et je me met déjà à imaginer de situations improbable ou tout se passe bien entre nous. C’est idiot, absurde, je ne devrais pas espérer comme ça ! Ça ne devrait pas être permis ! Je m'énerve contre moi, je m'insulte autant de fois qu'il le faut.
Mais j'aimerais la revoir, juste une fois.

Un puissant fracas m'arrache de ma rêverie. Je me tourne brusquement. Qui es ?
Ah … Ce n'es que Misaki. Elle semble gênée sur le coup, je pense qu'elle ne n’attendais pas à me voir là. Il n'y a que les déléguées pour rester aussi tard. D'ailleurs je devrais peut être songer a partir sous peu, je ne voudrais pas rater le dernier train.

- Je ne fais que passer, 'scuse du dérangement...

Je ne réponds rien. Je le regarde juste se lentement diriger vers son bureau puis sortir un cahier. Je fini pas hausser les épaules et je me retourne, cet événement ne m'intéresse pas vraiment à vrai dire. Cela a juste su troublé mes pensée. D'ailleurs je n'avais pas vu filé le temps, ça fait quand même trente minute que je glandouille !
Ah la flemme quand tu nous prend … Non ce n'est pas vraiment de la flemme je dirais ce serait plus quelque chose comm-

- T'as l'air comment dire, un peu contente aujourd'hui... C'est cool, plus que quand tu fais la gueule.

Naturellement, mon corps se tends comme dans sursaut, je ne sais quoi répondre. Quoi, vraiment ? Ça se voit tans que ça ?! Je-je veux dire quand même, Misa viens de te faire la remarque non ? Misa t'a rôdé ! T'es fichue ma pauvre. A ce rythme là autant te jeter dans une benne à ordure ce sera plus simple. Bon que faire … que faire … Faut trouver une réponse non ? Oui c'ets ça, réponds.
Je me tourne légèrement vers elle et je tente de faire comme convenu.

- Ah … O-oui V-vraiment ?

T'a l'air belle ma pauvre, je parie que ton visage est tendu comme le reste de ton corps. T'es prête ? Ceci est un acte suicidaire. Totalement suicidaire ! A cet instant je regrette totalement de lui avoir adressé la parole. Mais que voulez-vous, c'est l'air ambiant, et … oui, non je crois que vous avez compris.
Je me retourne doucement et je tente d'avoir l'air de travailler même si je sens la température de mon corps grimper.
Sachez qu'il y a trois choses que je déteste : Les préjugées, les gens con et le fait de … rougir. Oui vous avez bien compris, ma gêne n'est pas publique. Ou plutôt, réservé à un comité restreint tout comme mes sentiments et me cicatrices.
Je me met soudainement à prier le bon dieu du père la chance pour que misa s'en aille, sans faire d'histoire, sans m'adresser la parole. Pité, pitié, pitié ! Vas-t-en, c'est vraiment pas le moment là ! On se reparlera demain, d'accord ? Mais pas là, maintenant tout de suite.
Ironiquement je regarde mon stylo trembler. C'est la seule chose qui me permet de rester concentrée  sans tressaillir. Enfin, il est évident que l'on peut lire en moi comme dans un livre ouvert  et c’est pas le derniers des  idiots qui dira le contraire.

Je la vois esquisser un pas, un instant je me dit qu'elle va partir, que tout est fini. Cela n'aura duré qu'un  instant et tout cela sera passé. Elle s’installe, calmement, sur la table face à moi. Je n'y crois pas, elle ne vas donc pas lâcher le morceau. Quelle plaie cette Misa ! déjà qu'elle peut se montrer moyennement supportable durant les cours mai là elle bat les records.

Si tu crois que je vais me laisser faire … Je me met à recopier quelques formule mais mon esprit est tellement embrumé qu'il serait utopique de croire en mes capacités de réflexions. Vraiment.

-Yup, vraiment ! Comment dire, ça te donne un côté mignon, j'pensais pas voir ça un jour !

Ma mine casse brutalement, ma main est suspendue dans les airs.
Mignon ? Et je vois le sourire enfantin triomphant de la brunette, fière de sa découverte mais pour moi, c'est comme un tsunami. Je ne veux pas, je veux dire, je n'admet pas que l'on veuille en savoir plus sur moi. Ce n'est pas plus que par pudeur mais à cause de mon manque de confiance évident.
Voyons meuf, vois les choses en face, je suis loin d'être digne d’intérêts, il y a des tonnes de gens plus intéressant dans cette classe !
Et pourtant, par un simple concours de circonstance, me voilà prise entre ses filets, incapable de bouger, le corps pétrifié.
Ce que je pense de Kaede ne la concerne pas. Ma vie privée ne la concerne pas.

- Et bien oublie le, dis-je sèchement avant de retourner à mon exercice.

Avec une telle réflexion, pas étonnant que je suis sur la défensive. J'espère qu'elle ne va pas trop me chercher car j'ai tendance à vite partir au quart de tour moi. Quand même Misa, soit raisonnable, ne réveille pas le démon qui est en moi.
Je met une main sur mon visage, il est encore brûlant. Je ne dois pas avoir l'air très convaincante ainsi mais peu importe, je ne peux pas y faire grand-chose.

Kae … Kaede … Kaede Haku. Moi et mon obsession pour cette petit blonde alors qu’une certaine otaku tache de me sortir de me bulle.

Finalement, n'aurait il pas mieux de rentrer chez moi ce soir là ?
Si j'avais su … si seulement ...

- Eh, pas moyen sérieux.

Elle se fout de ma gueule ? Tu veux pas prendre des photo et les poster sur Twitter pendant qu'on y est ?! Si tu veux je t'aiderais à chercher un titre, je suis douée pour trouver des titres …
Anh, je dis ça … mais ça m'est arrivé tellement de fois.
Beacoups trop à mon avis. Il ne faut pas que j'y repense.

- Enfin, je le garderai pour moi n'empêche.

Ou comment gagner un moyen de pression inestimable contre ma personne. C'est marrant et à la fois stupide, elle pourra jamais s'en servir. Un point pour moi ♪~
Bon que faire … Dans cet état, impossible de me lever, je m'écraserais au sol en un rien de temps. Je fais quoi ? Je lui demande de me filmer ?
Idiote arrête de débrider des banalités et trouver une solution pour la faire dégager ! En même temps, je dirais qu'à un stade pareil, c’est presque vain. Misa est semblable à de la colle forte de ce coté là. Ma fois, je ne pense pas qu'on trouve plus éficasse.
Désolé de te le dire, mais c’est peine perdu ma vielle. Elle partira pas.

- Shael ? Ça... Ça va ?...

Je me tourne brutalement vers elle, le visage en feu affichant une expression à mis chemin entre la gêne et une intense colère.

- Oui ça va parfaitement bien ! Maintenant laisse moi TRANQUILE ! M'écriai-je sèchement

Mon corps est allé plus vite que mon cerveau, je réalise tout juste ce que je viens de dire. Non misa, je ne voulais pas être à ce point agressive. J'espère sincèrement qu'elle ne le prendra pas mal. M'en prendre aux autres sans raison, ce n'est pas vraiment mon genre. Misa ne fait que se soucier de moi, mais ça, j'arrive pas à l’intégrer.
Je sens une forte chaleurs sous ma poitrine, mon cœur bat à tout rompre, mon souffle est irrégulier. Je continue pourtant à la fixer dans les yeux, férocement. J'attends un réaction de sa part, j'ignore laquelle mais qu'elle fasse quelque chose ! Il n’est pas question que je reste ainsi.
Un frisson me traverse le long de l'échine, la pression redescends soudainement. Une larme coule sur ma joue, une seconde suit. Je baisse la tête entres mes mains et je me met à pleurer.
C’est pathétique, comment puis-je me montrer ainsi devant un camarde de classe ? C’est pathétique… tellement pathétique. Je lâche un rire étouffé.
Qui aurait cru qu'on en arriverais là ?

- Je suis tellement pathétique, murmurai-je silencieusement