Sujet: keep calm and play violin ● ft. emiko Sam 4 Avr - 18:59
FEAT. Emiko
route unknown
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Hm, sécher les cours te stressait à chaque fois, peu importe le nombre de fois où tu le faisais, tu sentais toujours ton cœur accéléré. C'était con, vu que ça t'arrivait les trois quarts du temps, vu que les cours et toi, bon, vous n'étiez pas super amis. Après, tu n'avais pas séché les pires heures, tu t'étais donné une heure de libre juste avant la pause de midi, pour avoir un peu de temps. C'était surtout pour jouer du violon en fait. Et juste avant midi, il n'y avait pas grand-monde. Uwah, ça faisait du bien ! Tu regardais les quelques gens autour de toi, et te dirigeais vers le fond du parc, qui ouvrait une vue en surélevée sur une partie de la ville, en contrebas (yolooooo). C'était un de tes coins préférés, personne n'osait vraiment traverser les buissons qui délimitaient le chemin, du coup, tu te retrouvais souvent seul, à regarder le coucher de soleil ou à manger à des heures random en jouant du violon. En l'occurrence, là, tu étais venu pour répéter le morceau que tu avais sélectionné pour le concours qui allait approcher. Tes parents t'avaient bien stipulé qu'il n'était pas forcément très compliqué, et que tu n'allais pas briller, mais tu t'en fichais, c'était ton favori de la liste. Et un morceau favori était toujours interprété avec le cœur, tout ça, ça plaisait aux gens ce genre d'interprétation. Surtout à toi. Tu jouais avec tout ce que t'avais. Tout le temps.
Posant ton étui, tu l'ouvrais doucement, admirant l'instrument que tu chérissais depuis des années et des années. Rien que de voir son bois briller, ton visage s'adoucit. Les courbes de l'instrument t'apaisaient, le son des cordes frottées résonnait déjà dans tes oreilles alors que tu n'y avais même pas touché. Cette impression, tu l'adorais, elle te donnait confiance en toi en concours, le fait d'entendre les notes résonner alors que tu n'avais même pas ton archet en main. Trêve de pensée inutile (ou pas d'ailleurs), tu prenais doucement le manche du violon pour caler ton menton à l'endroit prévu à cet effet. Légère brise. Ha, heureusement qu'il faisait relativement beau ou ton violon n'aurait pas apprécier le changement de climat soudain. Un sourire, puis tu pris une inspiration avant de faire gratter avec vivacité ton archet sur les cordes. Un son, deux, concentration extrême. Tu allais maîtriser ce morceau, il le fallait. Ton corps commençait à bouger tout seul, à se placer de manière droite, imposante, comme lors d'une interprétation officielle. L'habitude, sûrement. Fermant les yeux, tu laissais librement ton archet se déplacer sur les cordes, la partition défilant devant tes yeux. Tu l'avais retenu à la croche près, après maintes et maintes lectures. Mais le résultat était là, tu la connaissais tellement bien qu'il ne restait plus que ta technique à perfectionner.
Absorbé, tellement focalisé sur ton rythme, la clarté de tes notes que tu n'entendais pas les feuilles des buissons remuer à cause d'une présence. Tes sens n'étaient pas à l'affût, et tu faisais face à la vue, donc dos au chemin initial qui menait à cet endroit. Ah, tu étais un peu trop naïf, Ayato.
Autres Comptes : Norikawa Kaori, Sakurai Arisa Messages : 12 Date d'inscription : 01/10/2014 Age : 21 Couleur : #CC9999 Fiche de Personnage Cause de mort: Décapitation Relations: Capacité:
Hara Emiko
Sujet: Re: keep calm and play violin ● ft. emiko Sam 4 Avr - 22:45
Tu buvais, tu buvais, tu buvais ton soda glacé. On était en printemps, il ne faisait pas extrêmement chaud, mais tu enjoyais ta boisson froide en présence de tes deux amies. Tu balançais tes jambes en avant, en arrière, en avant... en les alternant, penchant ta tête de droite à gauche dans un rythme aléatoire, souriante. Tu écoutais la conversation de Mai et Yume sans vraiment intervenir. On était un beau jeudi, il était onze heures et tu n'avais plus cours ; tes professeurs n'étaient pas là aujourd'hui, sauf celui de japonais qui vous a donné quelques heures cette matinée.
Quelques minutes après, toi et tes amies vous sépariez. Tu n'avais pas vraiment envie de rentrer à la maison : tes parents travaillaient et être seule, ça ne te plaisait guère. Tu décidas alors de te balader – tu te dirigeas vers le parc où tu avais plus ou moins l'habitude de passer le temps. Les journées semblaient plus courtes quand tu y allais : le temps accélérait quand tu regardais l'herbe verte et les fleurs colorées, les statues majestueuses et les personnes passantes. Tu eus l'idée géniale d'y manger ton bentô. Tu t'assis sur un banc, levas ta tête en fixant le ciel, dans le silence coupé par le chant des oiseaux et le vent. À cette heure, il n'y avait presque personne à cet endroit. Totalement compréhensible. Tu poussas un léger soupir, sentant tes cheveux se poser sur ta joue, amenés par le vent, avec... une douce mélodie.
Tu te levas d'un saut, intriguée. La mélodie transportée par ce vent printanier ressemblait à un violon conduit par les sentiments de la personne qui jouait. Elle parvenait de l'autre bout du parc, celle que tu visitais le moins souvent – manque de temps pour tes aventures. Tu pris ton sac dans ton bras et suivis la mélodie d'un pas rapide. Une fois presque à sa source, tu n'eus qu'à passer les buissons. Tu ne fis pas attention au bruit que tu faisais en séparant les branches de la plante et passant entre elles. Tu vis une silhouette masculine – et inconnue –, droite, qui se balançait de temps en temps sous l’influence des notes et émotions, peut-être. Tu t'approchas de plusieurs pas en le fixant, t'asseyant ensuite à côté de lui, ne voulant pas déranger et admirer son talent de violoniste.
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Sujet: Re: keep calm and play violin ● ft. emiko Dim 5 Avr - 2:45
FEAT. Emiko
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Un nouveau bruissement de feuilles. Tu sentais tes sens s'étendre à nouveau alors que tu rouvrais doucement les yeux. Du coin de l'œil, tu aperçus une jeune fille aux cheveux d'ébène et aux yeux écarlate. Eeeeeh, est-ce qu'elle aussi, il lui arrivait la même chose qu'à Rui ? Soit, avoir les yeux qui changent de couleur sans que personne ne voit rien. Enfin, presque personne. Bah, peu importe. Un léger sourire naquit sur tes lèvres, et tu te focalisas à nouveau sur ta mélodie. Dynamique, puissante, il fallait qu'on en ressente l'énergie, alors tu donnais tout ce que t'avais, pour être prêt pour ton concours, samedi. Samedi ... C'était trop proche. Est-ce ça que allait les satisfaire ? Et tes parents, est-ce qu'ils n'allaient pas être trop déçus ? Tu secouais mentalement tes idées pour les remettre en place. Interdiction de penser à autre chose pendant la représentation. Une légère distraction et tout était perdu. Sauf que tu n'allais pas abandonner, t'étais trop impulsif, et tu ne savais pas vraiment laisser tomber. Surtout ta passion. Enfin, c'était un peu comme ça pour tout le monde. Finissant ton morceau, tu inhalais longuement l'air avant d'expirer et de détendre un à un chacun de tes muscles. La concentration, c'était comme le sport, ça s'entraînait. Soupir. Prenant la barrette qui était soigneusement rangée dans la poche de ton jean, tu relevais ta mèche pour éclaircir ton champ de vision.
Silence.
Finalement, ton regard se dirigea vers la jeune fille à tes côtés. Après un moment de réflexion, tu décidas de t'asseoir à ton tour, posant ton violon dans ton étui, histoire de ne pas donner un coup d'archet accidentel dans la tête de la plus jeune. Tu la regardais en souriant amicalement. Est-ce qu'elle t'avait entendu jouer ? Disons que le son d'un violon se propageait assez facilement. Tu te sentais un peu désolé de l'avoir attiré ici, peut-être qu'elle était occupée et que tu l'avais interrompue, mais qu'importe, le fait est qu'elle était maintenant présente. Bien plus jeune que toi. Enfin, c'est l'impression que tu en avais. Une écolière peut-être ? Enfin bref. Tu te demandais vraiment ce qu'elle avait pensé de ta performance. Les adultes essayaient toujours de dire les choses de manière compliquée, alors que les plus jeunes allaient directement au but, sans passer par des métaphores et images stupides et difficiles à comprendre.
« Désolé si ça t'as dérangé. Mais hm ... Ça t'a plu ? » , demandas-tu en souriant un peu plus.
Oui t'étais content, ce n'était pas souvent que les gens s'arrêtaient pour t'entendre jouer. Enfin si, ça arrivait pas mal quand tu étais en salle de musique, mais c'était juste par curiosité. Là, elle avait décidé de prendre place à tes côtés, comme si elle allait t'écouter pendant un long moment. C'était assez intimidant, mais ça te faisait vraiment plaisir, qu'une personne apprécie ta manière de jouer. Vraiment. Ton regard se porta alors sur la vue qui s'offrait à vous.