Lieu mémorable ft. Hinata Misaki

Encore une fois de plus, tu n'avais pas envie d'aller à l'université. Plus les jours avancent et moins tu as envie d'y aller. Tu as peur de pleurer au grand public. Alors tu es resté chez toi, sur ton lit toute la matinée... à pleurer sur ton sort. Encore et encore. Oui, tu aimes ça, chialer hein ? Pfu. Quelle honte... tu me fais tellement pitié mon pauvre. Continue de pleurer, d'ici dix-sept heure tu devras alors aller au Q.G de l'Akame Dan. Alors tu as encore quelques heures pour pleurer seul dans ta chambre. Mais tu comptes arrêter ta scolarité ou quoi ? C'est bien parti. Tu vas rater ta vie si tu suis ce chemin tu sais ? Tu aimerais bien finir clochard ? Pauvre et sans travail ? Tu étais si bien parti pour avoir un travail aussi bien payé que tes parents. Tu vas te retrouver à la rue quand tes parents verront que tu auras été viré de l'établissement... Reprends toi au lieu de pleurer !

Tu m'exaspères, tu es irrattrapable, gâcher ta vie pour une simple fille qui crèvera un jour ou l'autre... ah mais si elle meurt, tu auras un lourd fardeau sur ton dos c'est ça ? Oui comme celui là... ce jour là. Tu te souviens pas exactement de la scène, mais tu te souviens ne pas avoir réussi pas vrai ? Tu ne réussis à rien, tu n'as jamais rien réussis de ta vie et tu as toujours continué ? Mais tu as déjà un fardeau... tes yeux, tes putains de yeux. Si seulement tu avais une solution autre que la mort pour ne plus les avoir. Si la mort est la seule solution, vas-tu te suicider ? Vas-tu abandonner maintenant ? Abandonner tes amis, ta famille... Pardon. Tu es pratiquement déjà abandonné. Tu fuis lâchement tes amis, ne regarde plus ta famille. Donc tu es seul, tu le veux pas vrai ? Alors, crève. Crève et tu seras seul dans un repos éternel.

C'était l'heure du midi. Tes cours reprenaient dans un heure. Tu n'avais pas vraiment envie d'y retourner mais tu n'as pas le choix. Tu as pensé à ce qui allait t'arriver si tu n'y allais pas. Tu ne veux pas, tu as peur, très peur. Les autres de la classe doivent mal te voir maintenant, c'est dommage dis donc. Mais tu t'en foutais sérieusement. Tu étais quand même assez intelligent pour rattraper tes petits retards. Tu ne t'en ventes pas au contraire, tu ne fais que tu rabaisser, tu te rabaisses sans cesse car t'es qu'une merde au fond. Bon je t'aide pas non plus... mais je dis ce qui est vrai tu vois. Si jamais tu ne te reprends pas d'ici quelques semaines, s'en est fini pour ta vie que tu rêvais, vivre bien comme aujourd'hui. Tu devras vivre en banlieue aux cotés de l'Akame Dan et de ton bon ami Bankichi. Tu aimerais vivre dans cette situation hein ?

Tu attends quelques minutes avant de te décider à te lever et prendre ton sac. Ton ventre criait famine et ton cœur pleurait déprime. Tes yeux mouillaient de tristesse et ton corps tremblais de peur. Qu'elle superbe vie, tout le monde t'envie ! Ou pas en fait. Mais bon. Comme tu n'avais pas mangé depuis un moment, tu manges un petit bout avant de partir chercher ton sac à dos pour aller à l'université. Tu as une excuse ou tu comptes encore dire que tu as eu des nausées ? Cet excuse ne fonctionnera pas toute ta vie... Mais bon, faut ce qui te plaît. Tu comptes quand même y aller cette après-midi. Tu fais juste ce que tu as à faire chez toi, histoire de rester propre quand même. C'est important, mais tu étais si inexpressif... flippant. Tu es flippant. Limite tu deviens comme ces types qui n'ont jamais besoin de personne et qui pourrissent dans leurs coins.

Tu sors alors de chez toi, marchant dans les rues, il ne faisait pas très beau aujourd'hui... même pas beau du tout en fait. Les nuages étaient gris. Ça donnait envie de déprimer avec toi. Le temps te suit en tout cas. Bon, toi qu'importe qu'il se mettre à pleuvoir ou qu'il reste gris. Tu continuais ta route. Les rues n'étaient pas bombés, à cette heure les enfants sont à l'école, les parents travaillent. Toi tu t’apprêtais à aller à l'université. Tu traverses une route sans trop faire attention et tu n'as rien eu au plus grand miracle, tu t'arrêtes devant un lieu... un beau lieu. Un lieu qui t'a été mémorable. Dans ce lieu, les enfants y sont souvent présent, ils s'amusent, tu aimais bien les regarder. Et dans ce lieu tu aussi rencontré Misaki... Ta chère amie Misaki. Elle qui était si heureuse d'avoir ses putains de yeux que tu hais encore une fois.

Tu entres dans le parc vide... tu regardes à gauche, puis à droite. Personne en vue. Devrais-tu aller t'y asseoir cinq petites minutes ? Pourquoi pas après tout. Tu t'approches de ton banc, ton fameux banc où t'es souvent assis. Celui là où tu as rencontré plusieurs personnes notamment Misaki. Tu reçois un flashback de ce passage. Posant ta main sur ta tête, ça te donnait un petit mal de crâne... Un tout petit de rien du tout. Tu veux alors t’asseoir, tu pars donc t'asseoir sur ton banc habituel. Tu regardais alors le ciel en soupirant. Tu t'en foutais et tu te faisais chier. Mais qu'est-ce que tu veux à la fin ? Tu poses une main sur tes yeux cachant la totalité de ta vision. Une larme coule le long de ta joue et atterrit sur ton jean. Puis une deuxième mais de l'autre œil. Tu allais pas retourner à l'université aujourd'hui tout compte fait... tu as peur encore, peur qu'on te voit dans cet état, peur de pleurer en cours. Peur du regard des autres, tes mains se mirent à trembler. Tu devrais rentrer, il ne faudrait pas que quelqu'un te voit dans cet état.

« Salut ! On sèche les cours à ce que je vois ? » Cette voix... Tu la reconnaîtrais parmi tant d'autres. Mais non, pas maintenant. Pas... maintenant hein ? Ce n'étais pas le bon moment encore une fois. Tu allais lui faire du mal, tu n'es qu'un monstre. Alors que faire ? Tu n'oses même pas te retourner pour la regarder dans les yeux. Faible, tu es faible. Ne pas regarder ton amie, ta première amie en plus ? C'est elle qui t'a aussi particulièrement aidé. Tu devrais avoir une reconnaissance pour elle ! Mais là tu pleures, tu es triste. Cette pression qu'il te met, tu ne supportes plus. Mais plus du tout. « Hé, tout va bien ? Attends, je dois avoir des mouchoirs... » Tu te lèves alors du banc sans réfléchir. Qu'allais-tu faire ? Fuir ? Ce n'est pas dans tes habitudes ça. Mais cette fois, tu n'avais pas le choix c'est ça ? On a toujours le choix. Je suis moi même sûr que Misaki pourrait encore t'aider. Mais tu ne veux pas en parler. Surtout si c'est pour la mettre en danger... tu ne voulais pas qu'elle aussi soit en danger. Peut-être qu'elle risque de le prendre mal, mais c'est pour elle que tu fais ça. Ça te détruit encore plus le cœur de partir que elle je pense. Tu es pas sympa sur le coup et alors tu te lèves en regardant droit devant toi, l’opposé de ton ami.

« Non merci. De toute façon, je dois aller à l'université. » Dis-tu en commençant à marcher d'un pas lent. Hey mon coco, je sus désolé mais l'université est de l'autre coté. Tu comptes quand même pas rentrer chez toi ? Tu avais pris ton sac pour rien. Tu allais retourner chez toi pour pleurer sur ton lit. Cette pression est si insupportable que ça ? Ressaisis-toi et réfléchit un petit peu. Avec le pouvoir de Misaki, personne ne pourra vous entendre ! Alors réfléchis avant de partir ! Puis je pense que Misaki ne te laissera pas te défiler comme ça. Mais toi tu en fais qu'à ta tête, tu ne réfléchis pas et débile comme tu es, tu pars à la direction opposé de l'université. Si elle connaît la route tu es foutu. Vraiment foutu. Tu ne lui as même pas dis au revoir. Mais tu étais lent en marchant, tu n'es pas du genre à marcher rapidement. Mais elle ne doit rien comprendre la pauvre petite. Tu ne lui as pas dis au revoir ! Qu'elle impolitesse. Tu lui fais sûrement du mal mais c'est au fond pour sa protection et c'est compliqué à faire... Rentrant alors ton poing dans tes poches, tu te haïssais encore plus. Pourquoi es-tu obligé de réagir comme ça ? Pourquoi dois-tu réagir comme ça ? Éviter une personne sur qui tu comptes beaucoup. Tu t'en veux, énormément. Va-t-elle comprendre et te laisser partir ? Oh, ça m'étonnerait. Mais que vas-tu faire si elle te suit hein ? Tu n'y pensais pas trop, dans ta tête, elle ne te suivait pas alors... tu étais proche de la sortie.

Spoiler:

« Genre, c'est quoi cette réaction ? L'université c'est de l'autre côté hein, donc si c'était pour m'ignorer c'est assez mal parti. » Dit-elle en te rattrapant rapidement. Et oui, fallait s'y attendre, Misaki ne te lâchera pas comme ça. Tête de mule comme tu es, tu voulais rentrer. Tu ne veux pas lui faire de  mal c'est tout. Donc tu ne peux lui en parler... c'est dur pour toi. Autant pour toi que pour elle même. Tu te hais d'avoir fait ça. Pourquoi es-tu poussé à l'éviter ? Bah bien sûr. Si tu lui parles et que Bankichi remarque que c'est ton amie, il va s'en prendre aussi à elle mais ça tu ne veux pas. Tout mais pas ça ! Alors l'éviter est la seule façon. Même si avec son pouvoir, il n'y a pas de risque d'entente. Du moins, ça me paraît logique à moi. Mais pas à toi. Toi tu pensais qu'il pouvait quand même t'entendre ? Ou alors tu ne pensais pas du tout à son pouvoir. Tes pensées sont vides, comme ton regard.

« Ça te ressemble pas de faire ça. Il s'est passé quelque chose ? » Quelque chose ? Si ce n'était que ça. L'arrivé de Bankichi dans ta vie a tout changé pour toi. Même ta psychologie, ta façon de voir la vie aussi non ? C'est allé loin, trop loin à ton goût je suppose. Et tu te devais aussi de les éviter et tout ça à cause de cette pourriture de Bankichi. Elle était devant toi Misaki. Elle attendait une réponse. Mais comme si que tu allais pleurer et dire "C'est Bankichi qui me fait du mal!" bah non... tu ne peux pas. Et tu n'es pas sur les nerfs donc tu risques de peu parler. Mais... tu devrais essayer, car Misaki a son pouvoir quand même. Si tu y pousses réflexion, tu pourrais lui faire confiance et lui dire de divulguer secrètement l'information ? Et si il lui arrivait quelque chose de ta faute encore ? Non, non. Jamais tu ne prendrais un tel risque. Bankichi la tromperait peut-être... c'est dur. Très dur. Que faire ?

« Quelque chose dont tu ne voudrais pas parler ? » Ton expression se mire à changer. Elle était plus ou moins choqué. Pourquoi faire cette tête. Tu devais t'y attendre ! Peut-être que ça va te donner mes pensées non ? Non. Tu es bien trop con pour avoir les mêmes idées que les miennes. Koyen, Koyen, Koyen... jamais tu ne m'épateras ? Tu regardais alors les yeux rouges de Misaki. Droit dans les yeux. Pourquoi fait-elle ça d'après toi ? Elle tient à toi bien sûr ! C'est ton ami je te signale. Tu ne t'en rends pas compte qu'ils tiennent à toi ? Vous êtes liés. Liés par les yeux rouges. Alors maintenant arrête tes conneries et fait quelque chose ! Mais non, tu n'as encore rien dit. Tu laissais les secondes tourner... tic...tac...tic...tac... jusqu'à ce que ton cerveau te dise de répondre. Ça a bien du prendre une bonne trentaines de secondes. Mais tu te décides enfin à lui répondre par la pensée bien évidemment !

« Je... ne peux pas. » Et tu tournes ton visage sur le coté. D'un air plutôt triste. Tu n'avais pas encore la moindre idée. Dans ta tête c'était plutôt "Et s'ils m'entendaient ?" et tout ce qui suit. Je ne vais pas me répéter sur tes pensées, tu ne penses qu'à eux. Peut-être que Misaki sera la clé n°2 de ton fameux coffre. Vu que Rui était la clé numéro une. Pourquoi pas Misaki serait la clé numéro deux après tout ? Il te manquerait alors la clé numéro trois et tu serais alors sauvé ? Seul tu es faible. Mais avec le soutiens de tes amis, arriverais-tu à faire quelque chose ? T'en sais rien justement. Mais voyons ça plutôt positive ! Même si tu deviens pratiquement pessimiste, tu devrais essayer de reprendre l'optimisme qui est en toi. Serais-tu capable de le faire ? En attendant. J'espère pour toi que Misaki va être cette fameuse clé et que tu vas penser à mes dires.

« Je vois... » Pensait la jeune Misaki. Tu ne pensais pas pouvoir lui expliquer comme ça... il te fallait un plan. Alors tu t'es mis à penser un petit peu. Une idée Koyen, tu cherchais une idée ! Malheureusement, tu ne trouves pas à l'instant précis. Tu regardes dans tout les endroits. Pour le moment, tu ne remarques pas la moindre présence dérangeante. Il y avait quelques touristes. Mais les yeux de la jeune étaient rouges. Rouge-sangs alors elle ne pouvait pas rester indéfiniment comme ça. Si quelqu'un la remarque par ta faute ? Elle sera capable d'inventer un mensonge pour dire que ce sont des lentilles si on lui pose la question. Sur ce point de vue tu ne t'inquiètes pas. Mais si un membre de l'Akame Dan passe et te voit à coté d'elle, une fille aux yeux rouges. Bankichi le saura et alors ça sera la fin pour Misaki... la fin. Tu ne voulais pas, alors tu baisses ton regard faiblement. ''Que dois-je faire'' te demandais-tu sans trop faire attention parce que Misaki pouvait t'entendre.

« Quand bien même, on est amis non ? Alors... Même si tu tentes de m'ignorer, même si tu veux pas m'en parler, moi je tenterai de t'aider, simplement pour ça, simplement parce qu'on est amis. Je peux forcément faire quelque chose, non ? » Forcement. Oui, elle pouvait t'aider. Elle pouvait appeler la troisième clé tout en étant la deuxième ! Mais toi, bête comme tu es, tu ne penses pas à cette magnifique idée... malheureusement. Tu te mets à réfléchir silencieusement. Et encore de plus en plus paranoïaque qu'avant, tu regardes partout, de gauche à droite. Tu n'avais pas la moindre confiance en ces types. Ils peuvent t'apercevoir de loin. Tu ne voulais pas. Alors une idée te parvient en tête. Tu essuies tes larmes avec ta manche. Ça allait un peu mien. Savoir qu'elle aussi était là, ça t'avait fait du bien dans ton cœur. Tu voulais la remercier mais vous alliez tout les deux discuter. En regardant de gauche à droite tu remarques un autre banc pas très loin. Il ne fallait pas trop vous écartez alors tu marches lentement en direction du banc pas très loin.

« Ne me suis pas, je n'aimerais pas que quelqu'un nous remarques, tes yeux sont rouges. Si jamais il t'arrive quelque chose... Je m'en voudrais terriblement. Assieds-toi sur le banc et on discutera à distance... » sur cette phrase envoyée par la pensée à ton amie. Tu pars en t'asseoir sur le banc d'à droite, juste derrière un arbre, normalement, il n'y a pas de grande distance, vous pouvez discuter tranquillement par la pensée. Misaki est ta sauveuse en fait. C'est la clé du milieu. Elle qui va pouvoir tout faire basculer, c'est cela ? Je l'espère pour toi mon jeune garçon. Tu te places bien sur le banc. Fixant le sol, sans percevoir Misaki. Ils devaient se douter de rien et ne pas te voir serait complètement mieux. Alors tu fixais le sol. Tu laisses encore une fois un petit blanc que quelques secondes, tu ne savais pas par où commencer. Et sans vouloir tu lâches un petit « J'espère qu'ils ne vont pas nous entendre... » c'est à cet instant que tu remarques que tu fais une gaffe, tu cherches rapidement une diversion pour contourner la conversation. Mais à quoi bon ? De toute façon c'est de là que vient le sujet pas vrai ? Alors ce n'était pas la peine de chercher une diversion.

« Je... je ne sais pas par où commencer... » lui envoies-tu par la pensée... elle va peut-être te dire, explique moi d'abords ''Qui est 'il' ?'' alors tu aurais un début, mais tu pourrais commencer aussi par le Mekakushi Dan, tu ne savais pas pour l'instant, alors tu croises tes mains, les serrant fort en serrant les dos. Est-ce que ça va être un regret de parler de ça ? Je ne pense pas, ça te fera du bien. Tu vas te sentir libre et tu demanderas peut-être de l'aide. Ou alors elle va t'en proposer. Comme elle l'a dit, c'est ton amie. Alors elle veut t'aider. Ce genre de réaction te réchauffe beaucoup le corps, c'est dingue comment des belles paroles peuvent te réchauffer le cœur. Ça va être dur de resourire, mais c'est un pas vers l'avant mon jeune ami, si tu continus sur cette voie, une jour tu retrouveras tes amis et ton sourire, ta vie d'avant quoi.

« Hm... On a qu'a commencer par les questions basiques... Qui, quand, comment, pourquoi... Ce genre de choses. » Cependant, tu ne savais toujours pas par où commencer. Peut-être commencer par l'existence du Mekakushi Dan ? Enfin votre rencontre... car c'est aussi important et c'est aussi ça qui t'a blessé, ça t'a détruit aussi mentalement, mais tu n'y pouvais strictement rien. Tout ça c'était de la faute de Bankichi... Au lieu de révéler l'existence du Mekakushi Dan, tu favorises commencer par être direct et parler de tes problèmes et de ton histoire avec Bankichi. Tu inspires et tu expires malgré que tu allais parler via la pensée. Heureusement qu'elle est là Misaki... heureusement qu'elle a un pouvoir aussi utile, des conversations secrètes. Si Bankichi savait ça, il s'en prendrait aussi à Misaki... non, juste non. Tu préfères subir deux fois plus que Misaki souffre aussi. Maintenant, ses coups et ses coups de pression ne font moins effet qu'avant, ça te fait mal. Certes, mais tu ne le montres pas. Tu as perdu ton expressivité.

« Je me fais persécuter … par un gars... Je sais que tu vas directement penser qu'il faut que je me rebelle ou quelque chose dans le genre. Mais ce n'est pas si simple. Si je n'obéis pas, il tuera une amie à moi... d'où la raison que je ne veux pas qu'il change sa ligne de mire et qu'il s'en prenne aussi à toi. Et au final... je ne sais plus quoi faire. Si je ne fais rien, je souffre, je me fais frapper... je … je n'en peux plus moi ! Mais si je fais un faux pas... elle mourra et tout ça, ça sera de ma faute... »

Des larmes se mirent à couler le long de ta joue. C'est rare que tu en dises autant d'un coup. Tu as quand même censuré les noms 'entre guillemet'. Pourtant, personne ne pouvait t'entendre, seulement Misaki. Tu n'as pas à avoir peur... mais paranoïaque comme tu es devenu, tu n'osais pas citer de noms pour le moment, tu devais à tout prix te calmer. Ton corps se mire aussi à trembler. Tu inspires puis tu expires tranquillement. Que dire de plus ? Attendre la réaction de ton amie ? Peut-être qu'elle pourra te conseiller, peut-être qu'elle connaît quelqu'un qui pourrait t'aider. Ou alors une idée que tu n'as toujours pas en tête, elle pourra demander de l'aide au Mekakushi Dan. Mais cette putain d'idée ne te traverse pas ton putain d'esprit ! Tu ne réfléchis pas assez, tu dois y réfléchir plus Koyen. La solution est pratiquement là, sous tes yeux et tu ne fais rien. Tu ne réagis pas. Bon ce n'est pas grave, peut-être que Misaki te donnera une autre idée. Ou alors tu vas enfin y penser ? Possible, possible... mais là tu n'y penses pas et tu n'as pas vraiment la tête à ça. Tu essuies encore une fois tes larmes en attendant une réponse de ta jeune amie.

Spoiler:

« Honnêtement, tu as raison sur un point, ma première pensée aurait été la rébellion, parce que c'est ma façon de penser, mais qui ne colle évidemment pas à tout le monde. Et surtout pas avec un "otage" surtout si le gars est aussi violent que ce que j'entends. Cette amie, j'aurai utiliser quelqu'un pour lui dire de faire attention, de se casser à la limite, parce qu'il faut protéger les êtres chers à nos yeux, non ? » Ça réaction ne t'étonne pas vraiment, tu savais qu'elle allait dire de te rebeller, Misaki était comme une guerrière qui fonce tête baissée... mais il ne fallait pas agir ainsi, foncer tête baissée signifie souvent de se prendre un mur et dans certains conditions, le mur peut-être très dur et peut faire très mal ! Alors non, tu ne devais pas foncer tête baisser, c'est tout, c'est comme ça. Mais Misaki avait aussi bien compris que tu ne pouvais pas, tant mieux ! Et pour la seconde partie de sa parole... oui, il faut protéger les êtres chers, c'est bien pour ça que tu souffres chaque jours pas vrai ? Tout ça pour lui offrir plus de temps de vie... même si tu préviens des gens, tu ne sais pas comment cela va se passer, tu en deviendrais même parano' ! La situation est désastreuse, tu ne sais comme agir... réfléchissant encore et toujours, la solution ne tombe pas du ciel malheureusement. Est-ce-que ta jeune amie a une idée qui pourrait fonctionner ? Une idée... qui pourrait vraiment changer ta vie. Tu demandes une machine à remonter le temps en fait. Si jamais tu pouvais revenir en arrière et ce jour là, ne pas t'enfoncer dans la banlieue... Si seulement.

« Est-ce que tu connais des gens qui pourrais t'aider ? N'importe qui, même si tu peux pas les approcher, moi je peux. Pigeon voyageur ça me convient mieux que soldat en première ligne après tout, n'en déplaise à mes cutters. Si je peux t'aider pour quoi que ce soit, dis le moi. Si je peux même pas aider un ami, je n'ai même plus de raison de faire la fanfaronne, la case maison est encore la plus adaptée. » … une larme coule le long de ta joue, tu ne pouvais qu'être ému après avoir entendu ça, tu voyais comme un ange tombé du ciel venu t'aider. Tu commençais à avoir néanmoins mon idée dans ta tête. Ce n'était pas trop tôt je peux me permettre de dire ! Oui oui, il y avait bien des personnes que tu pouvais prévenir, pas qu'une malheureusement, mais elles sont souvent dans cette endroit, oui tu parles bien du Q.G. En révélant ceci à Misaki, tu risques gros. Mais tu n'avais plus le choix, la situation ne pouvait plus continuer ainsi, elle ne pouvait pas. Tu ne supportais plus tout ce poids, tu devais que quelqu'un te dégage ce fardeau. Rui t'avait alors un peu aidé, Misaki est vraiment la deuxième clé. Tu la prends cette clé, sans hésitation bizarrement, tu n'avais pas une mais plusieurs larmes qui coulaient, de tristesse, de joie, tu ne savais pas vraiment, mais tu pleurais, ça c'était sûr.

« I- … il y a bien un groupe que je pourrais prévenir... mon regret... Si tu veux un résumé... avant, j'étais dans un groupe de plusieurs possesseurs de yeux rouges... je n'avais pas le droit d'en révéler l'identité, puis j'ai dû le quitter de force pour rejoindre un autre groupe, mais celui-ci est un groupe de mauvaise personne... ils me torturent, que ce soit psychologiquement ou physiquement... peut-être que... peut-être que tu serais capable d'aller prévenir le Mekakushi Dan ? Je regrette tellement avoir agit comme ça, je n'avais pas eu le choix de les quitter... je ne sais même plus quoi faire... c'est sûrement la dernière des solutions et je n'ai pas vraiment le choix... » Et voilà, tout était dit, il ne manquait plus qu'à savoir la réaction de Misaki en apprenant le fin mot de l'histoire ! Oui, elle n'en croira pas ses yeux, un groupe dans possesseurs de yeux rouges, tous des personnes gentilles, des personnes qui te manquaient plus que tout. Kido, Kano, Konoha, Mary... tous. Le groupe te manquait tellement. Mais tu n'as pas pu faire autrement que de le quitter. C'était une bad end. Mais Misaki pourrait re-transformer ça en happy end. Tu ne sais pas comment ils vont réagir en apprenant que tu as quitter le groupe par force. Peut-être qu'ils viendront te chercher ? Mais comment ça va se finir toute cette histoire ? Tu ne savais pas, tu ne vois pas le futur malheureusement. Quoi qu'il en soit, tu souhaites que tout le monde reste en sécurité.

« Compris. Le Mekakushi Dan c'est ça ? Si tu m'indiques ou les trouver, j'irai les chercher, je ferai tout ce que je peux accomplir. Si c'est la seule solution, alors autant parier dessus, parce que l'espoir que tout va s'arranger fait vivre, et ça je connais. » Tu glousses et la boule au ventre te vient... mais tu n'avais pas le choix. Tu fais confiance en Misaki, une totale confiance. Tu avais envie de la remercier une centaine de fois. Tu avais envie de pleurer de joie. Peut-être que tout ça va bientôt finir, peut-être... et enfin. Tu lèves ton regard vers le ciel arpentant ce qu'il se passe, si c'est depuis là haut qu'ils t'envoient de l'aide, tu peux les remercier aussi. Tu ne sais pas comment ça va se passer entre le Mekakushi Dan mais tu espérais que du bien. Tu sors un papier, notant alors le lieu de résidence du Mekakushi Dan. Là bas elle pourra les trouver, tu ne pensais pas qu'ils étaient occupés. Tu ne sais pas quand Misaki va y aller, mais tu y attendais avec impatience. Tu ne dis rien, tu ranges le bout de papier dans ta poche, tu refermes ton sac en rangeant le stylo et tout ce qui traîne. T'approchant du banc de ton ami, tu déposes le bout de papier sur ses genoux en le faisant glisser de ta poche. Tout ça dans la semi-discrétion.

« S'ils te demandent une preuve... tu peux dire que je suis le n°10 du gang... et s'ils te demandent le coupable... dis leurs que c'est... Mitsuhide Bankichi, le leader de l'Akame Dan. Merci. Merci Misaki. » Tu étais sur le point de pleurer, pleurer de quoi ? Joie. Stresse. Peur. Tout pratiquement, tu n'avais pas ressentis toutes ses émotions à la fois depuis bien longtemps. Ça te fait quoi de ressentir tout ça ? Du bien, du pas bien ? T'en savais rien... tu n'y pensais pas vraiment. Mais tu ressentais la boule au ventre, cette boule de stresse gênante. Tu fais un pas vers l'avant, te préparant à partir. Misaki avait peut-être quelque chose à ajouter ? Toi pas vraiment en tout cas. Tu es sûr d'avoir tout dis ? Tu réfléchis encore un instant... et oui, pour ta part, tu avais tout dis.

« Je rentre chez moi... puis à l'heure où fini les cours, j'irais au Q.G de l'Akame Dan... je ne sais pas ce que tu comptes faire... mais j'attendrais, souffrir une semaine de plus ne m'affecterait pas plus que ça. Merci encore. » Sur ces mots tu es reparti en direction de chez toi, tu ne pensais pas que Misaki avait quelques choses à dire de plus... tu avais quand même peur, il fallait que t'ailles t'isoler. Si elle voulait te dire quelques choses, il était encore temps, la communication est sûrement encore présente. Tu ne sais pas du tout. Puis tu n'étais pas très loin, tu marchais si lentement, tout en traînant les pieds. Tu avais le ventre vide, mais pas la force de manger, juste vouloir t'allonger sur ton lit pour lâcher des larmes de stresse, juste ça suffirait. Tu ne pourrais jamais assez remercier Misaki pour ce qu'elle va faire. Tu priais mentalement. Tu voulais que ça fonctionne. Ainsi tu pourrais sauver Akina...