il déborde de jalousie haineuse,
de bestialité,
du mépris de toute règle,
de plaisir sadique et de violence;
en d'autres mots, c'est la guerre,
les fusils en moins.
Daisuke, il était plutôt populaire quand il était en primaire. Ses cheveux violets peu commun, sa nature enfantine et sociable, son talent imaginatif créait des jeux tellement amusant! Il avait plein d'amis, un peu comme un groupe; mais il avait seulement deux meilleurs amis: Mamoru & Jun. À eux, il leur disait tout, que ce soit ce qu'il a mangé la veille ou des secrets qui sont, justement, censés être secrets. Il avait assez confiance en eux pour savoir qu'ils ne diraient rien. À l'époque, il avait un futur, il savait déjà ce qu'il voulait faire, comment il allait finir. Tout d'abord, il serait un créateur de jeux, il inventerait plein de choses jamais vues avant. Il gagnerait beaucoup d'argent et il s'offrira une très belle voiture (une Lamborghini) et il donnera beaucoup d'argent à des associations caricatures. Mais surtout, il sera marié à l'élue de son cœur: Honoka Shigetaka — Kaname dans quelques années. Elle n'était spécialement populaire, elle n'était pas spécialement intelligente, mais elle était gentille, discrète, féminine et surtout incroyablement belle. Elle possédait de longs cheveux bruns qu'elle avait par la suite coupé au carré, et de grands yeux vert émeraude qui montraient toujours une certaine joie, même très petite. Elle affichait toujours un sourire qu'il considérait comme
magnifique — il ne valait même pas tout l'or du monde, c'était bien plus que ça. Dès qu'il la voyait, son sourire gagnait en largeur, son cœur battait la chamade, ses yeux brillaient et ne la quittaient pas. Il était persuadé qu'elle était la femme de sa vie et aurait pu donner sa vie pour avoir le courage de lui parler.
Malgré sa gentillesse et son caractère casse-cou, il n'avait pas assez de courage pour lui parler, il bafouillerait, rougirait, pour ensuite fuir en s'excusant. Il le savait, il se connaissait un peu trop pour ça. Alors il attendait, il attendait qu'elle fasse le premier pas.
Elle l'aime, pas vrai? « C'est vrai qu'elle est vraiment bien, Honoka...
— Mamoru! Honoka, elle m'appartient, compris? »
Il faisait que répéter ça, Mamoru. Il pensait que Daisuke blaguait, parce que « appartenir à quelqu'un », ce n'était pas vraiment le meilleur dans une relation amoureuse et c'était vraiment glauque. « Peut-être qu'il est du genre dominateur... » Peut-être bien.
Quand il est rentré au collège, il a commencé à prendre confiance en lui et en milieu de première année, il a commencé à parler à Honoka. Au début, c'était timide, c'était silencieux — elle n'est pas vraiment du genre sociale, aussi. Il s'excusait pour aucune raison et elle riait — c'était bon signe, non? Daisuke est resté avec ses amis, Jun se foutait de sa gueule et lui se contentait de rougir et de engueuler. C'était franchement bien, le début du collège. Ses notes ont un peu baissés (elle n'étaient pas bien hautes à la base) vu que le collège c'est plutôt dur, mais il était content, il en parlait à ses parents, tous les jours il parlait de combien Honoka était jolie, gentille, pudique. Son père était content pour lui, sa mère aussi, mais c'était un peu plus discret. Son père lui donner des conseils avec un clin d'œil complice. Un jour, il voulait même l'inviter! Mais très vite, Daisuke a refusé parce qu'il était trop pudique — lui aussi — pour lui montrer un endroit aussi personnel que sa chambre. À la fin de la première année; il avait atteint le rang d' « ami » et inutile de décrire la joie
immense qu'il ressentait. Il se sentait plus proche de son but, même s'il avait un peu peur de vivre le fameux friendzone qu'il avait vu.
Début de deuxième année. Honoka s'est mise avec quelqu'un. Elle lui a annoncé, comme ça,
contente. Il s'appelait Mamoru. Ouais. Mamoru. Il avait les yeux clairs, il était plus grand que lui, les cheveux bruns. Et surtout, c'était son meilleur ami. Il n'a rien dit, il a fait comme si ça ne l'affectait pas, mais au fond, ça se voyait un peu. Le vide dans ses yeux pourtant humides, son regard vague. Il bouillait de rage, il vivait un véritable ouragan mental et il en devenait limite
fou. Quand il est rentré chez lui, il s'est enfermé dans sa chambre, sans rien dire, sans même dire quoi que soit à ses parents. Il a balancé son sac contre le mur, il a renversé sa table de chevet, il a tiré sur ce qui se trouvait déjà au sol et puis, tant qu'à faire il a balancé toutes ses affaires contre le mur aussi, le tout en hurlant toutes sortes d'insultes insultant aussi bien Mamoru que sa mère et en pleurant comme il ne l'a jamais fait. Il se sentait trahis, humilié, détruit. Il n'est plus sorti de sa chambre de toute la soirée, il s'est contenté de pleurer. Parfois il faisait une pause, puis il reprenait et ça durait une heure, deux heures, puis toute la nuit. Sous ses yeux, c'était des grosses cernes, un visage mort, déprimé, et un peu vide. Il n'a plus vu Mamoru, bizarrement. Il avait pas le courage de le voir? Haha. Il a dormi en cours, il a un peu pleuré avec Jun aussi. Il n'a pas eu le courage de voir Honoka, aussi.
Quelques jours après, il a revu Mamoru. Avec Honoka, ils étaient de sortie ensembles et les parents de Daisuke l'avaient forcé à sortir pour se changer les idées. Et ça aurait pu marcher. C'était très rapide, les deux se sont regardé une demi-seconde dans les yeux. L'autre demi-seconde, c'était la convoitée qu'ils avaient tout deux regardé. Mamoru a fait rentrer la brune dans le café dernière lui comme la protéger et l'empêcher de regarder. Parce qu'il a senti, il a senti que Daisuke allait le
tuer; parce qu'après toutes ses années à parler d'Honoka ensemble, cet enculé l'avait détruit, trahit,
tué. À ce moment là, quand il a vu le visage et les yeux verts inquiets de celle qui aurait dû être sa
femme, il a encore lâcher une petite larme. Elle ne s'inquiétait probablement pas pour lui, elle se fichait même de son sort, s'il crevait, sa vie ne changerait pas, pas vrai? Mais si elle crevait, lui aussi, il finirai six pieds sous terre quelques jours après. C'était totalement hystérique, totalement fou, Jun, Mamoru & Honoka l'avaient tous compris, mais lui, il trouvait que c'était normal — il était trop fou d'elle, c'est vrai, mais c'était de sa faute, elle n'avait pas qu'à être aussi belle et aussi gentille. En essayant de contenir sa rage, il a calmement traversé pour rejoindre le
connard en face de lui. Il s'est calmement arrêté devant lui, il a baissé la tête, ses poings tremblaient et sa respiration était un peu trop instable. Mamoru a essayé de dire quelque chose, de s'excuser, de se justifier. Mais il n'a pas pu, il n'a pas eu assez de souffle pour ça.
Daisuke s'est littéralement
jeté sur lui, il a déformé son visage avec ses poings de pré-adolescents sans que son « adversaire » puisse faire quoi que ce soit. «
On avait dit qu'elle était à moi! Elle devait être avec moi! On devait se marier ensemble! Sale fils de pute, t'as vraiment pas d'honneur, j'vais te crever, t'auras pas à supporter ta lâcheté! Connard connard connard! » Il a pressé ses mains sur le cou du brun et Hamuko était trop faible, trop horrifiée pour faire autre chose que vivre la situation en pleurant silencieusement. Il a pressé, pressé, en continuant d'insulter Mamoru. Il a fallu un petit temps pour qu'un passant intervienne et attrape Daisuke par les bras pour que sa victime survive. Il avait deux coquards, s'étouffait probablement avec son propre sang et son nez saignait aussi. Son cou était marqué des mains pâles du garçon aux cheveux violets, et Hamuko se précipita sur son petit ami lorsque la police débarqua pour l'arrêter. Hamuko posa ses yeux verts dont il était amoureux sur lui. Elle semblait apeurée, inquiète mais surtout, elle était en colère. A ce moment là, il comprit que c'était la fin.
Ses parents viennent le récupérer au poste de police. Il avait plus l'air d'une bête que d'un humain, et il avait le droit de l'être,
non? A cause de son âge - 12 ans -, on ne lui a rien mit mais désormais il n'avait plus le droit de s'approcher de sa victime, genre on pouvait porter plainte et tout. Le lendemain, c'était bizarre, plus personne ne s'est approché de lui. Même ses amis, ils l'ignoraient, ou mieux encore, ils l'insultaient, le traitaient de monstre. Et ça l'a fait rire. Trop rire. Où était passé le garçon populaire et imaginatif? Il avait disparu,
complètement. Probablement, probablement que tout ça n'avait été qu'une façade parce qu'il voulait plaire à Hamuko. Probablement qu'il avait été tellement fou amoureux d'elle qu'il était vraiment devenu fou. Son regard, celui qu'elle lui avait donné lorsqu'il fut embarqué. Il avait souhaité ça toute sa vie, il l'avait préparé toute sa vie, il avait tout prévu, Hamuko
devait finir avec lui. Mais non. A cause de Mamoru, celui qui l'avait encouragé, supporté, aidé.
Crève crève crève crève crève crève sale ordure je veux te voir pourrir en enfer te voir te faire dévorer par les vers de terres et te faire humilier même après ta mort dépêche toi de crever espèce de crevard, sa tête n'était plus que pensées brouillonnes, psychotiques, instables. Mais il ne pouvait même plus l'approcher, même plus être dans la pièce que lui, c'était horrible horrible horrible. Il avait prit trop de temps, il n'avait pas assez serré son cou,
c'est ça? Il l'aurait tué, Hamuko aurait été à lui,
pas vrai?
Mais il pouvait toujours approcher Hamuko, il ne l'avait pas touchée. Elle n'osait pas s'approcher, cependant. Il avait son numéro. Hah. Il pouvait toujours lui parler. Cette pensée le fit sourire, tellement fort qu'en fait il commença à rire en plein cours. Pas grand monde y a porté attention, après tout, c'était plus une nouveauté.
De: Daisuke
Objet: (=^-ω-^=)
Dis dis, Hamuko, je suis désolé, on pourra continuer à se voir?
Le désolé était et semblait faux. En fait, il n'était absolument pas désolé de ce qu'il avait fait, Mamoru le méritait, il l'avait demandé. Il attendit une heure, deux heures, toute la nuit pour une réponse. Ses cernes se firent plus visibles. Et il n'eut aucune réponse.
De: Daisuke
Objet: Re: (=^-ω-^=)
Même si c'était non, même si tu voulais m'insulter, tu aurais pu me répondre...
Il semblait triste dans sa réponse, il avait envie de balancer son portable dans sa chambre. Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Pourtant, elle l'avait bien vu, non? Elle avait bien vu qu'il l'aimait, non?
réponds moi réponds moi réponds moi réponds moi Il n'arrivait plus à s'arrêter de psychoter, de hurler en silence, sa tête n'était plus qu'un ensemble de pensées brouillonnes qui ne donnaient rien de logique; il y voyait Hamuko, Mamoru, Mamoru qui plantait Hamuko - non, lui qui plantait Mamoru? Hamuko qui le plantait, Hamuko et Mamoru Mamoru et Daisuke Daisuke et Hamuko Hamuko et le couteau et Mamoru Mamoru avec le couteau et Hamuko
une arme une arme une arme tuez le tuez le tuez le, il était partagé entre l'envie de tuer Mamoru et l'envie de posséder Hamuko.
rien.
que.
pour.
lui.
De: Daisuke
Objet: Re: (=^-ω-^=)
Répoooonds! ((´д`))
De: Daisuke
Objet: Re: (=^-ω-^=)
réponds répon d rpéponds
De: Daisuke
Objet: Re: (=^-ω-^=)
pourquoi tu réponds apas? mamoru sert à rien je te le jure on devrait reset r ensemble hey hey hey hey
Ses doigts tremblaient, tremblaient, il bouillonnait d'inquiétude, de rage, d'incompréhension. Il n'aura qu'à aller la voir demain, chez elle, après les cours, avant qu'elle rentre peut-être? Personne ne sera là pour les déranger hehehehehee ---- Il s'endort sous le coup de la fatigue, à trois heures du matin, sachant pertinemment qu'il ne recevrai aucune réponse de toute façon.
Le lendemain, il suivit discrètement Hamuko après les cours. Il réfléchit, longtemps longtemps longtemps pour trouver un endroit où il pourrait lui parler sans témoins. ah ah ah ah, pas loin de chez elle, il y avait une sorte de ruelle, un endroit où pas beaucoup de gens passent après les cours. Il savait qu'elle passait par là. Pourquoi il le savait? ... C'était pas la première fois. Il l'avait fait en primaire, en première année, peut-être même en maternelle quand il le faisait. Mais c'était totalement innocent, pas vrai? Dès qu'ils arrivent à l'endroit, Daisuke attrape Hamuko par le bras et la plaque contre le mur, sa respiration déjà instable et une colère insoutenable dans ses yeux.
«
Pourquoi tu réponds pas? dis dis dis dis j'étais sincère tu sais je fais ça parce que je t'aime je t'aime plus que tout au monde et mam---- »
Elle se débat, elle essaie de se glisser hors de ses bras mais tout ce qu'il fait c'est resserrer l'emprise sur elle, ses yeux perlant déjà alors qu'il n'avait pas dit grand chose depuis le début de la "conversation"
«
Tu me détestes tant que ça?... »
Il se met à pleurer comme un gamin, il aurait pu s'écrouler s'il ne retenait pas sa bien aimée.
«
Pourquoi?! Pourquoi est-ce que tu me détestes?! »
Ses larmes s'arrêtent brusquement pour laisser place à une colère instoppable, c'est comme s'il déversait toute la haine qu'il avait pu ressentir dans ses douze premières années de vies sur elle, comme ça, sans réelle raison.
«
Mamoru il m'a trahit c'est qu'un connard il savait que je t'aimais depuis la primaire et il a fait pour que je te bute je le sais je le sens je savais que c'était un enculé mais tu vois, tu vois - »
Il change encore de ton et laisse la pauvre fille muette, apeurée parce son acte de folie dont il faisait preuve, dont il avait secrètement fait toujours preuve. Cette fois-ci c'est quelque de doux, de triste, de quelque peu mélancolique mais avec un peu de haine.
«
Tu vois moi, je t'aime, je t'ai toujours aimé et pourtant, quand tu me regardes, t'as peur, tu veux fuir et je comprends pas tu vois, je comprends pas... »
Et il se remet à pleurer, comme ça, sans raison. Pendant quoi, trente secondes? Après ça, il montre un visage impassible, neutre, vide? Pendant même pas une seconde, comme s'il choisissait quelle émotion choisir alors qu'il ne savait pas du tout, c'était un ouragan, une playlist mise en mode aléatoire, personne ne peut prédire ce qui arriverait. Ce qu'on voit, c'est un sourire. Quelque chose d'instable, de psychotique, de taré. Il semblait heureux, tellement heureux mais à la fois rien ne laissait montrer une quelconque joie.
«
Mais si tu comprends pas, si tu comprends pas, va falloir que je te fasse comprendre, pas vrai? »
En riant comme un taré, il sort plus ou moins lentement le scalpel qu'il avait prévu à l'occasion. Il parcourt le bras dénudé de la brune avec, ses yeux aussi. Ahhhhh elle était jolie si jolie son teint était comme de la porcelaine il avait envie de la
briser briser briser«
Tu vois, tu m'as beaucoup blessé, avec tes actes froids, méchants, insensibles. Il faut bien que je te rende la pareille, non...? »
Encore une fois, il rigole, il était content content content de la solution qu'il avait trouvé pour qu'elle puisse comprendre combien il souffrait. Il continua de parcourir son bras, à faire des aller-retour, le visage de la jeune fille complètement terrifiée par la folie de celui qui avait autrefois était son ami. Puis, d'un seul coup, il arrêta son arme sur un endroit.
un.
deux.
trois!
Le scalpel se plante, la fillette hurle mais le bras non utilisé du garçon retient ses hurlement. Ça saigne, ça saigne, Daisuke rit, il rit, il est sur le point d'avoir un fou-rire.
«
Tu pleures? Déjà? J'ai vécu dix fois pire, tu sais! Encore neuuuuf fois~ »
un.
Il rit tellement que ça lui coupe le souffle.
deux.
Le visage d'Hamuko est tellement joli quand elle est pleure.
trois.
Ses yeux émeraudes sont peut-être encore plus beaux quand elle pleure.
quatre.
Mamoru ne l'a probablement jamais vu dans cet état.
cinq.
Il a du l'embrasser. Il est jaloux jaloux jaloux jaloux jaloux.
six.
Elle commence à s'écrouler, ce ne sont que des petites plaies pourtant.
sept.
C'est peut-être la peur.
huit.
encore une fois une fois une fois une fois une fois.
neuf.
C'est fini.
Elle se laisse tomber sur le sol. il sourit, il s'abaisse, il l'empêche de se relever en s'essayant sur elle. Elle pleure comme elle ne l'a jamais fait et tremble de tout son être. Tellement tellement tellement vulnérable; il a besoin de la protéger, pas vrai? Mamoru n'en avait pas été capable, il ne sert a rien, elle devrait le quitter, pas vrai? A la limite de l'hyperventilation, il pose ses mains sur les joues inondées de larmes de la brune, essuyant ses larmes.
«
Ahhh tellement jolie, tellement jolie, comment tu fais? Hein? Comment tu fais? Tes yeux apeurés, ta peau de porcelaine, je les veux je les veux je les veux — Dis Hamuko, tu ne veux pas me les offrir? Tu veux pas m'appartenir? C'est bientôt mon anniversaire tu sais — fait moi le plus beau cadeau que je puisse avoir, deviens ma poupée, ma chose, ma femme! Allez allez allez réponds, dis oui d'accord? Diiiis ouiii — »
Il s'essouffle, rigole, rit, pleure de joie, de colère, de jalousie. Mamoru l'a touchée, il a du l'embrasser la déshabiller — jaloux jaloux jaloux jaloux
Hamuko est à lui. Il s'approche du visage de sa bien aimée et lui dépose un baiser sur chaque joue, puis sur ses lèvres, son cou, son bras où il en profite pour nettoyer ses plaies, ses mains. Elle tremble tellement elle est tellement mignonne mignonne mignonne ahhhh — il la veut il la veut il la veut. Son souffle chaud vient réchauffer le cou de la demoiselle, le garçon tremblant peut-être plus qu'elle. Elle murmure quelque chose d'inaudible. Il sourit.
«
C'est oui hein? T'as pas le droit de refuser tu sais c'est moi ou personne Mamoru va crever crever crever il a pas le droit tu vois il a— — T-Tu — Tu me dégoutes! »
Cette phrase le coupe dans son élan.
«
Pardon? — T'es degueulasse, répugnant, taré, faut te foutre en hôpital psychiatrique! »
Elle donne un coup de pied dans le ventre de Daisuke pour le dégager de son ventre.
« Tu t'attendais vraiment à ce que j'aie envie de sortir avec un type qui pourrait me tuer a tout moment? Qui considère la personne qu'il aime comme
sa chose? »
Elle le brise elle le détruit elle le trahit — il se met à pleurer silencieusement alors qu'elle se relève.
« T'es pas normal Daisuke, t'es pas normal.
— A-a-attends Hamuko, me laisse pas, je — »
Elle ne le laisse pas finir qu'elle reprend sa route en courant pour rentrer chez elle. Il reste hide une minute, deux minutes, puis il fond en larmes, il pleure sans s'arrêter — Hamuko a dit non mais il ne peut pas la tuer, il ne peut pas la tuer ça serait un attentat-suicide. Il ne peut même pas tuer Mamoru. Il se relève, tremblant, pleurant, détruit. Hamuko Hamuko Hamuko Hamuko Hamuko — son nom ne le quittait pas et rien qu'en pensant à elle, ses pleurs s'acentuaient.
Le lendemain matin, c'était encore poste de police, pour coups et blessures, encore une fois, accompagné de harcèlement. Là encore, il fut interdit de l'approcher. Ses cernes se firent plus visibles. Il a du changer de collège et consulter un psychologue. Non pas que ç'allait changer quoi que soit à son comportement
psychotique, mais au moins ses parents étaient au courant. Ç'a fait peur à tout le monde, personne n'osait s'approcher parce qu'ils avaient peur de finir comme Mamoru ou Hamuko. Mais Hamuko, même s'il changeait de pays, jamais il ne pourrait s'autoriser à oublier Hamuko.
Il a changé plusieurs fois de collège, et aujourd'hui il est à celui de Mekakucity — sa réputation le suit toujours mais s'il a un peu de chance peut-être qu'il sera pas obligé de changer d'établissement une nouvelle fois.