{ ▊♔ Akio vs Mikumo. │Premier arrivé premier servi

Give me back what is mine.

La fin des cours est signée par le gong de la sonnerie, permettant aux élèves et professeurs d'être délivré de leur calvaires, de ne plus côtoyer autrui avant la prochaine journée. Et dieu sait que les adolescents privés d'intelligence ou de patience ne sont guère farouche en ce qui concerne les études, leur esprits vagabondant sur des tactiques déloyales telle les antisèches et tricheries en tout genre. Akio est classé dans la catégorie des gens tellement fainéants que le simple geste d'attraper un stylo hors de la trousse devient un vrai défi. D'ailleurs son cycle est détérioré de semaine en semaine, passant le plus clair de son temps libre (Egalement pendant les heures de cours) à travers les ruelles de Mekakucity, patrouillant dans certaine zones délabrés comme une sorte de promenade quotidienne. Cette après-midi, il avait trop dormi. Un excès de sommeil, il somnolait encore et sa mâchoire se décrochait toute les cinq minutes, un bâillement s'évaporant tel une brise de printemps.

Le sac remorqué sur une épaule flasque ainsi que le dos courbé, le meilleur moyen de faire fonctionner les neurones est ne bonne dose de sucre avant de repartir piquer un somme quelque part, le lieu le plus judicieux est son domicile mais dormir sur une branche d'arbre solide ou dans un coin paisible, du moment que la température est convenable et que le silence est roi. D'ailleurs son estomac criant famine, ses baskets transporte le jeune vers une boulangerie du quartier chic de la cité, sa main propulse nonchalamment la porte d'entrée de la boutique, son regard mielleux saluant la vendeuse, une connaissance puisqu'il passe souvent par ici pour acheter ses viennoiseries avant d'arpenter le chemin de l'école.

Prévoyant à l'avance ce dont il a besoin, il attend patiemment derrière un albinos de taille respectable faisant un choix, d'après ce que le châtain peut en déduire. Le temps de bailler une énième fois qu'il fait place au garçon de devant pour le laisser filer, écartant l'espace entre la vitrine et son entité s'inclinant vers les gâteaux joliment présentés. Son regard défile lentement sur le présentoir, analysant chacun d'eux très attentivement. Presque d'une manière touchante. Akio est vraiment éprit des sucreries, ce n'est plus à prouver.

Un clignement d'yeux dépoussière le point de mire. Chausson au pommes, chausson en pomme... Pas de traces de chausson aux pommes—? Le cerveau en arrêt, étudiée comme une autoscopie, le psyché marque un temps d'arrêt. La fatigue, les yeux à moitié clos, la vision floutée.. Oui, il suffit de se concentrer et de se frotter les paupières. Chose faite et refaite jusqu’à ce que la triste information s'imprime dans son cerveau, s'ensuit une série de question affolant la vendeuse stipulant que le précédent client avait effectivement acheté le dernier gâteau dans lequel le délinquant avait investi. Enragé comme un lion affamé, il vrille hors de la boulangerie, ses nerfs en ébullition et ses mains crispés. Heureusement pour l'adolescent, sa proie ne s'est pas évadé au beau milieu de la foule, il n'eut aucun mal à réduire la distance entre sa position et celle du plus âgé. Ne connaissant que la manière brutale pour interpeller un passant, sa voix se fait acerbe et sa main rencontre l'épaule de l'albinos.

❝ Oi, toi. T'as quelque chose qui m'appartient. ❞

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Contact physique rejeté, il s'empresse de reculer et de cligner des yeux. C'étant trop précipité sur la cible, il en oublia les bonnes manières— le fait de ne pas trop s'avancer vers les inconnus aussi jeune soit t'ils. La tête incliné sur le côté et les mains plongés dans la veste de l'uniforme complètement désordonné, les plis n'ayant pas été repassés depuis belle lurette, l'apparence n'est pas la top priorité. Même les professeurs ont abandonné l'idée de mettre du plomb dans sa tête. Concédant qu'il pourrait faire un petit effort sur son style vestimentaire, c'est tout juste si il parvient à placer sa cravate au bon endroit plutôt que de se servir en tant que ceinture.  Bref,  le problème actuel est loin d'affecter le manque de style. Déjà ingérable pendant ses crises de colère (Démolissant tout ce qui bouge.) , avoir le ventre vide et être somnolent ne font pas bon ménage. S'échauffant pour répliquer du tac au tac, tel fut sa surprise d'entendre l'albinos se montrer courtois et généreux.

Pas que c'était déplaisant de voir quelqu'un de gentil. Et la moitié d'un chausson aux pommes est suffisant pour satisfaire son appétit gourmand. Mais, il y a toujours quelque chose qui cloche, un détail faisant la différence. Loin d'être un grand parano, la méfiance paye souvent lorsque on entreprend des activités peu recommandable. Un sourcil rencontrant l'hébétude, une main se soulève comme pour confirmer la suggestion, les doigts pianotant légèrement sous la tension. Ah, ça se passe vraiment trop aisément, d'habitude il faut menacer, intimider et persécuter la victime pour obtenir gain de cause. Les yeux rivés sur sa cible sans relâcher son attention sur le mâle, son bras s'arrête dans sa lancée, le visage se secouant pour renforcer la prudence exposée.

❝ Attends deux secondes. Tu me files un bout comme ça? Sans rien en retour? Genre c'est vraiment de bon coeur? ❞

Adoptant un discours chargé de mots qu'il n'aurait certainement pas eut la chance d'utiliser, le châtain se rend compte qu'il tourne autour du pot, qu'il ne va pas droit au but à cause d'un geste excessivement attentionné. Interpellé par un changement radicale de comportement (Généralement les gens l'évite comme la peste.), il se contente de poser une question simple et concise, n'acceptant pas d'emblée l'offre pendant au dessus de son museau. La certitude que cet adolescent ne sait pas avec qui il discute ne s'évanouit pas, en fait Akio est confiant sur cette possibilité, ce qui explique l'absence de terreur envers le méché. En temps normal il porte des fringues reconnaissable tel que sa veste en forme d'Elmo ou son sweat jaune avec son pantalon de sport et des baskets achetées bon marché. Aujourd'hui l'uniforme dissipe les traits du voyou, la seule trivialité restant un pansement collé sur sa joue gauche, en dessous de son œil.

Le train des pensées vagabondant entre rêveries et réminiscences, l'air suspect se détériore progressivement et l'air fatigué revient drastiquement, plongeant Akio dans une réaction des plus nonchalante et légèrement acidulé dès lors que ses yeux lorgnent la chose promise & tant attendu. Politesse, décence.. Ces critères sont horriblement inconnus et difficile à incorporer dans le langage de tout les jours, pourtant il faut bien engendrer de la gratitude, se montrer joyeux et reconnaissant! Bon, être joyeux, c'est pas réellement ce qu'il escomptait après tout. Au moins, dire merci naturellement devrait êtres dans ses cordes, enfin il l'espère.

❝ Err.. Merci. Grouille toi, maintenant ❞

Sa langue fourche et ses dents grincent sous la respiration bruyante. Difficile de ne pas avoir qu'il avait eut un mal de chien à exsuder un mot composé de trois lettres en portant une lourde signification. Malheureusement la suite de la situation ruine un peu ce qu'est censée être des remerciements.

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Il le sait. Il savait que l'albinos voulait en retour une faveur honnêtement méritée. & ce n'était pas la peine de s'embêter avec les précisions car Akio ne supporte pas de devoir quelque chose, donc vite régler ses dettes est effectivement une chose envisageable. Mais pas avant de s'être assurer d'avoir le ventre plein! Ou au moins ne pas ramper comme un zombie dans les coins de rues, ça attiserait la curiosité des passants. & le trajet séparant l'école de la maison est loin à pied (Ce qui ne l'empêche pas de parcourir des kilomètres, prendre le bus est ennuyant.) mais son plaisir est toujours intact. Se languir devant les magasins de nourritures, plus précisément les pâtisseries arpentant les quartiers chic de Mekakucity. Quitte à rentrer tard à son domicile & de dire adieu à son temps libre,  sa gourmandise est bien la seule chose qui était en mesure de le radoucir, de le consoler régulièrement.

Bien sûr que si il est volontaire. & il ne le cache pas car il sort d'emblée son porte-monnaie usé, le remuant doucement dans la paume de sa main tendis que ses doigts osseux s'aventurent à l'intérieur de l'item, fouillant dans les recoins du tissu pour agripper les pièces & les sortir de leur cachette, un bref calcul mental est inclus dans la base de données du jeune homme pour faire les comptes et rembourser équitablement son emprunt. Le délinquant possède des principes, aussi stupéfiantes soit-t'elles jamais il ne revient sur ses mots ou délaisse ses valeurs. Probablement rare parmi la race humaine d'aujourd’hui ne vivant que par l’égoïsme & l'incompétence d'être dépend de l'humanité tout en clamant haut & fort de nourrir une aversion envers eux.

❝ Tiens, prends. C'est le prix d'la moitié du chausson. ❞

N'attendant pas que k'autre lui mette la moitié de la nourriture dans sa main, la main gauche empoigne promptement la consistance moelleuse de la viennoiserie, le croustillant des ingrédients résonnèrent tel une symphonie suivant les notes d'une partition composée par le plus grand musicien. & s'ensuit le geste de la main droite, tendue & ouverte, offrant la vision de plusieurs pièces de monnaies froidement offerte en guise de 'dédommagement' & certainement porté par le poids d'une gratitude très discrète mais attention, ceci ne se base que sur une hypothèse & s'endort dans le berceau des énigmes.

La question craque le silence de courte durée et la pseudo-douceur contre laquelle Akio s'est réfugié l'espace d'un instant. C'est vrai, ces propos tiennent la route et sont tout t'a fait en droit d'être posé en signe de curiosité & d'explications amplement mérité. Pertinente demande exécuté par le châtain qui ne tarde pas à enfourner son présent dans la grotte que représente sa bouche, l'espace encore disponible permettant la convenance d'articuler sans rencontrer de problèmes ou de recevoir le commentaire 'Finis ce que tu as dans la bouche avant de parler'.

❝ Pourquoi? Parce que. J'avais une envie de manger ce truc. C'est pas compliqué à comprendre, si? ❞

D'un point de vue psychologique, il semblerait que ce genre de contestation 'est que vaine & surtout obsolète, faite pour faire perdre du temps sans passer par quatre chemins.

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Étrange pour un voyou de se montrer honnête, n'est-ce pas? La cause est t'elle dut au fait de pas vouloir être endetté d'une quelconque manière? Le moins que l'on puisse dire est qu'il se comporte plus décemment à la sortie de l'école à l'inverse d'être à l'intérieur, encerclé par des gens stupides lui lançant des regards haineux sans oser l'approcher pour dire les quatre vérités en face. & puis passer le reste de la journée avachie sur sa table, écoutant les théories et formules de chimie n'est vraiment pas son truc, c'est plutôt la pratique dans laquelle il brille! (Ce qui explique sa très bonne moyenne en sport.) Devrait-t'il se pencher plus près de certaine matières telle le dessin, l'histoire-géographie et l'anglais? Ce serait un peu inutile pour les choses auquel il aspire, même si il n'est pas foncièrement mauvais dans tout ce qu'il entreprend.

Ses goûts sont divers & variés. Il adore le sucre et la cuisine, aussi bien que le gâteau le plus chère que la boîte de sandwiches discount vendue à 1 euro. Les enfants raffolent des sucreries, Akio ne fait pas exception. Son interlocuteur ne déroge pas à la règle non plus. Après quant à savoir qui est le plus friand des deux, c'est une tout autre histoire. Pareil en ce qui concerne qui est la personne qui jette ses sous par la fenêtre dans l'unique but de s’offrir quelque chose de superficielle et sans valeur.

Sarcasme atteignant son paroxysme, un sourcil vacille & un oeil se clos. N'étant pas spécialement réfractaire au cynisme qu'il utilise pour provoquer autrui, le ton dégagé ne lui plaisait pas du tout. Mais attention, il devait garder sa bouche fermée si il ne souhaitais pas voir tomber sa portion par terre, s'écrasant sordidement sur ses chaussures. Alors il finit rapidement la dernière part qui logeait dans sa main, s'assurant de ne laisser aucune miette après que sa langue vient suçoter le bout de ses doigts & les commissures de ses lèvres, histoire de retirer correctement les dépôts de sucre parfumé à la pomme. Répondre semblait épuisant, le pire étant quand on nous sommes à court de répartie comme c'est le cas maintenant. & hors de question d'agresser quelqu'un avec quelque chose dans le ventre, il se sent pas franchement d'humeur à piquer une crise pour une remarque caustique.

Ah. La question lui arrache un sourire narquois, l'expression minaudant à l'approche d'un sujet qui le fait énormément rire. Prudence, aujourd'hui il est un collégien et non un dangereux délinquant sillonnant les rues lorsque la nuit gratifie la ville d'un ciel stellaire.

❝ Ouais. T'imagines pas à quel point. Je poursuis les gens qui me fuit, les gens qui me font chier et qui battent en retraite alors que le fun commence à peine. ~ ❞

& sa langue fourche. Un peu trop. Les informations glisse comme de l'eau gisant d'une rivière, illustrant peu à peu l'image cachée derrière un uniforme peut-être un peu trop bien mit pour quelqu'un représentant la terreur. Ce petit pansement patché sur sa joue ne représente pas grande chose aux yeux des autres, cependant la blessure porte le coup d'une altercation avec un adolescent de son âge lors d'un passage à travers les couloirs au milieu d'un changement de classe.

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Regardez le, regardez le jubiler comme un gosse ayant reçu ses cadeaux de Noël au petit matin. Personne ne comprenait ses intentions, il restait cloîtré dans sa bulle, dans son monde remplie de violence & de méchanceté aux premiers abords gratuite. A part quelque broutilles, des détails omniprésent partout où il passe, tout le monde déduisait qu'il n'est ni plus ni moins l'ombre que de lui-même, un pauvre gosse perdu au beau milieu de nul part. & ils n'ont pas tord, Akio est en quelque sorte(?) égaré du bon chemin. Le chemin des gentils enfants, le chemin qui amène à la prospérité & à la réussite. Visiblement, il s'en contre-fichait, à la limite de cracher sur quiconque prêchant la bonne foi & la morale absolue, l'austérité pour faire plus bref.

& l'albinos ne répond pas par un sourire des plus ravissant— ce visage froid et indifférent est tout bonnement horripilant, ceci-dit le jeune ne pensait pas être vexé ou énervé, simplement ennuyé de voir à quel point des tas de gens saute sur les préjugés établis pour juger un individu & vite s'en débarrasser comme un déchet. Bah, pour le moment l'autre gars n'a pas encore ouvert sa bouche pour montrer du répondant ou de bêtement exposer au grand jours ses opinions qui tomberont dans les abîmes de l'oubli aussitôt qu'Akio aura éjecté de sa cervelles les mots prononcés par une langue de vipère, si jamais son anticipation se confirme dans les plus brefs délais.

Ah, il serait terriblement tenté de filtrer un 'oui' en signe d'approbation, cependant cette question rhétorique n'attend aucunement une théorie fondée ou n'importe quel argument valable en signe de réprobation. La violence ne résout pas tout, ou si c'était le cas, il ne se serait pas posé deux minutes pour discuter, il aurait littéralement exploser la tête du mâle si cela s'avérait nécessaire. & la violence est trop employé dans la routine de tout les jours, le soir il veut être capable de souffler deux secondes et d'éventuellement songer à éviter les confrontations, en dépit de son caractère enflammé & de son goût extrêmement prononcé pour les combats de rues accentués par l'éternel plaisir de faire souffrir son opposant, de sentir le roi du monde, d'être un vrai gagnant ne connaissant que rarement la défaite.

Cette intonation cynique eut l'effet d'une bombe. Se moquer impunément de lui, qui plus est d'extrapoler une phrase normalement construite sur la base de la courtoisie, une légère tempe battait sous ses mèches colorés, les incisives mordillant l'extrémité de la lèvre inférieur. Si il donnait une impulsion un peu plus forte, il risquerait de percer la peau & savourer le goût métallique qu'est son sang, ce liquide carmin s'écoulant à travers ses veines. Cette couleur imprégnée de dégoût mais d'un résultat concret quant à savoir si un individuel est suffisamment blessé.

❝ J'aurais pu confirmer, histoire de faire le gros cliché du délinquant con et pas futé. ❞

L'amusement en aurait été que plus court & moins intéressant à exploiter.

❝ Mais expliquer un truc à un gars complètement ignorant c'est peine perdue. Bien que j'pense que tu veux rien savoir, hein. ❞

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Il s'avère que l'albinos est plus futé qu'il n'en avait l'air. Il comprenait rapidement qu'il ne fallait pas chercher des embrouilles là où il n'y en a pas, ni d'aller titiller les nerfs d'un délinquant en pénurie de nourriture, plus exactement de sucreries. Du sucre, n'importe quoi de goûteux fera l'affaire, spécialement du chocolat pour donner une recrudescence à ses méninges fort assoupi. Même ce généreux morceau de chausson au pommes est loin de satisfaire l’insatiable adolescent, renforçant son regard de braise.

Mince. Demander plus qu'octroyé est impossible. Au pire des cas, il pourrait tourner les talons et entrer une nouvelle fois dans la boulangerie & ainsi acheter un vrai truc à grignoter mais— non, la flemme gagne par dessus la motivation d'aller remplir le gosier criant famine. & puis si la menace st de mise, qui sait quel résultat satisfaisant il pourrait en tirer en terme de bénéfice? Là encore, un dilemme se pose. Est-ce que ça vaut le coup de de se déplacer si le résultant n'en sera que minable? Des possibilités sans solutions, en plus de la fatigue qui s'accumule en tournant au ralenti.

& c'est incroyable de découvrir à quel point les adolescents d'aujourd'hui sont plus pourrit mais néanmoins moins lent d'esprit que leur prédécesseurs. Ça évite de mâcher le travail de quelqu’un d'autre, de se casser les pieds à faire des pieds & mains pour éclair le fond de sa pensée. Après tout, a-t'il le portrait d'un garçon aimable, courtoisie & doté d'un sens de la fratrie inégalable? C'est directement imprimé sur son visage que de le côtoyer d'un peu trop près n'est sûrement pas l'idée révolutionnaire, sauf si certaine personnes sont en manque constant d'action & d’adrénaline. Mais les adorateurs de combats digne d'un Tekken en retirant l'histoire surnaturelle ainsi que les demoiselles joliment dessinées mais en aucun cas belle à reluquer dans la réalité— qu'on se le dise, Akio n'a jamais prêté attentions au sexe féminin sur un champ de bataille, peut-être qu'il en a matraqué deux ou trois, mais aucun trait appartenant aux filles ne lui vient en tête, c'est toujours les racailles du coin qui ramène leur poisses pour ensuite implorer le pardon & éventuellement le salut.

Râté. Sur tout la ligne. Manque de bol, comme qui dirait des gens pessimistes. Les dents broyés et le regard haineux, le châtain promène les semelles de ses chaussures à plat, les baskets rasant le trottoir. Rien qu'avec un regard bref, on peut deviner son ennui, la rage de casser un truc qui par malheur passerait sous sa main. Mais il n'en est rien, étrangement. Sa main presque tendue devant l'adolescent, la mâchoire relâche la pression sur les dents afin de parfaire son élocution au préalable écorchée.

❝ Rah, tu fais chier mec. T'as un chewing-gum sur toi, sinon? Un bonbon à mastiquer, au moins? ❞

C'était involontaire d'esquiver la question. En fait, son raisonnement actuel est calé sur l'ingestion d'aliments. Que quelqu'un le prenne en pitié et le nourrisse serait peut-être la meilleure chose à faire pour se débarrasser de cet homme excessivement collant dès qu'il n'obtiens pas ce qu'il souhaite dans les plus brefs délais. Lui, enfant pourri gâté? Non, il n'agit qu'avec son instinct.

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C'est idiot d'espérer quelque chose de la part d'un inconnu, qui plus est quelqu'un qui n'est visiblement pas fasciné par le cours de la conversation gravitant sur un sujet très aléatoire & peu régulier. Vint le moment d'espoir écrabouillé, dispersant les fragments par milliers dans les quatre coins du monde. C'était inconcevable d'imaginer qu'il allait obtenir quelque chose de bien venant d'un étranger, chose irréfutable bien que l'adolescent eut l'audace de rêver. Un peu trop, même, car cela l'a mené à une grosse déception dont il ne se prive pas de cacher, certainement le prémisse d'un long monologue qu'il soupira si il se retrouve seul, or ce n'est ni le bon moment ni l'endroit adéquat pour piquer une crise concernant le manque de glucides à travers son corps. En temps normal les gens critiquent ouvertement les défauts du délinquant, traçant en particulier l'absence de graisse & muscles en plus d’émettre la puissant probabilité qu'il se fait une couleur chaque mois par rapport à ses cheveux de différentes teintes.

Il vacille les sourcils, incertain de la véracité des propos venant de l'albinos. Il pouvait toujours harponner son interlocuteur avec une technique vieille comme le monde— l'intimidation. Nul besoin de se prêter au jeu du magicien pour réussir ce tour, un peu d'insultes, de menaces verbales, de force brute & le tour est jouée sous les applaudissements du public(?). Perdre du temps pour une simple réponse négative qui de toute évidence n'a rien à se reprocher puisque c'est la stricte vérité, fonctionnant sur une théorie répandue, à savoir comment se débarrasser définitivement d'un petit trouble-fête extrêmement casse-pieds. Envoyer balader l'enquiquineur en question avec le soutient d'une réponse concise en closant la conversation une bonne fois pour toutes. Simple & efficace mais moins sûr que la pilule passe face à récidiviste peu enclin à vouloir boire les paroles du peuple.

Non, plutôt que de se voir contraint d'atténuer son humeur aigre-douce, il canalise son attitude massacrante sous un vacillement de sourcil, les yeux torves longeant les vêtements de l'albinos ayant effectué plusieurs recherches dans le tissu de ses poches. N'y avait-t'il pas une chance qu'un mensonge eut l'occasion de filtrer sous prétexte que la demande du voyou est formulée d'un ton disgracieux? Quoi qu'il en soit de la nourriture l'attend chez lui. Certes, pas de haute qualité ni de quoi satisfaire un critique gastronomique mais c'est mieux que de devoir pratiquer du rackette sur des individus choisit au hasard au milieu de nul part, ou devrais-je dire au milieu d'un endroit peu fréquentable où rôde les pires ordures de Mekakucity, prenant un malin plaisir à poser des pièges pour déclencher des embuscades dont les séquelles diffèrent en fonction du sexe de la personne.

❝ Tss, tu sers à rien. C'est bon, dégage. ❞

S'exclame le châtain sur une intonation définissant clairement son opinion envers le second adolescent. Abaissant sa tête en signe de défaite dès lors qu'il se persuade de continuer son voyage, il décline premièrement l'offre proposée avant de bousculer intentionnellement le garçon d'un coup de main décalant l'épaule de l'albinos autre part. C'est déjà un effort héroïque de toucher quelqu'un volontairement en dépit de considérer la société entière comme un ramassis d'ordure.

Dieu seul sait où sera la prochaine destination d'Akio, imprévisible comme il est.