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 Trouble in the shops ••• feat Seïa

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Haku Kaede

Haku Kaede


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MessageSujet: Trouble in the shops ••• feat Seïa   Trouble in the shops ••• feat Seïa EmptyDim 27 Déc - 14:38

Trouble in the shops

Feat Seïa Akatsuki

« Oops I did it again. »
C'est qu'il commençait à faire bien froid dans cette ville... pas que cela me surprenne bien évidemment, j'étais habituée à la chute des températures : nous étions en hiver après tout. Cela ne m'empêchait pas de sortir pour autant, surtout que j'avais besoin de faire quelques achats; des cadeaux pour être honnête. Noël approchait, alors forcément il fallait que je me dépêche et que je profite que les deux hommes de la maison soient absents pour m'en occuper. Tonton devait s'attendre à ce que je lui offre quelque chose parce qu'il en avait l'habitude, mais Taro c'était une toute autre histoire :  c'était son premier Noël à la maison, de ce fait autant ne pas le mettre de côté, ce ne serait pas bien gentil. Et puis même s'il n'était pas très sage je l'aimais bien, il était loin d'être méchant et il me faisait parfois un peu penser à un enfant avec ses mimiques... et on sait tous que les enfants, ça aime ouvrir ses cadeaux à Noël.

Emmitouflée dans ma longue écharpe rose je fis mon entrée dans le centre commercial, décidée à ressortir d'ici avec les cadeaux que j'avais en tête. Et pour ça j'avais spécialement économisé mon argent de poche, bien que cela ait été difficile de ne pas acheter de jeux avec : il faut parfois faire des sacrifices dans la vie, on ne peut pas tout avoir. Et me voilà arpentant les différents rayons à la recherche du présent idéal pour ces deux jeunes gens - bien que les deux fussent plus âgés que moi - : à cet instant c'était la seule chose dont je me souciais réellement. Attrapant divers articles, je les analysai avec précaution : cela allait-il leur plaire ? Allait-ce leur être utile ? Voilà que je paniquais pour rien maintenant. Afin de me calmer j'avalai une grande bouffée d'air, soupirant par la suite. Un pull c'était toujours utile, et une écharpe aussi. Certes il ne s'agissait pas là de cadeaux extravagants, mais je ne pouvais pas faire mieux avec mes revenus actuels.

Plutôt fière de mes achats je me dirigeai naïvement vers les caisses pour payer, observant avec enthousiasme les deux présents que j'avais dans les mains. Peut-être allais-je être chanceuse cette année ? Peut-être pourrions-nous fêter Noël tous ensemble pour une fois ? Histoire de changer de ce repas de fête en solitaire à cause du travail de mon oncle. L'an passé j'avais pris une douche de soda à cause d'un idiot, et je n'avais pas tellement envie que ça recommence : je ne demandais pas un Noël parfait, seulement un en "famille" ; être entourée en somme. C'est que la chance commençait à me sourire : personne, ou presque, aux caisses pour l'instant ! D'un pas joyeux je m'y rendis, déposant mes articles afin de pouvoir ensuite partir. Une fois ceux-ci payés je regardai le vendeur droit dans les yeux en souriant chaleureusement, tenant mes cadeaux contre moi car ils n'avaient plus de sac à proposer.

Et là, ce fut le drame. Sans que je n'en sois conscience mes yeux rouges avaient encore fait des leurs, jouant avec la mémoire de ce pauvre employé. Alors que je m'apprêtais à sortir, toute guillerette, il m'attrapa par le bras ce qui me fit presque voler en arrière tant mon élan avait été stoppé brusquement. L'air perdue je tournai la tête vers lui, me demandant ce que j'avais bien pu faire : c'est là que je vis dans un petit miroir non loin qu'ils avaient pris cette teinte écarlate que je haïssais tant. Essayant de retirer mon bras de son emprise sans pour autant en arriver à la violence, je pris en parallèle la décision de cacher à nouveau mon visage avec ma longue frange le temps que mes maudites pupilles décident de revenir à la normale. En attendant je devais supporter ce regard glacial qu'il me lançait, et la pression qu'il exerçait désormais sur mon poignet.

« Où vous pensez aller comme ça mademoiselle ? Vous n'avez pas payé. »
« ... mais j'ai payé, à l'instant même. Lâchez-moi. »
« C'est ce qu'ils disent tous. Attendez un peu que je prévienne la sécurité. »

Un visage empourpré non pas par la rage mais par l'embarras, la honte même. Voilà qu'on était comme des idiots à faire une scène, et soi-disant j'en étais la cause. Je savais bien que j'avais payé, mais je ne pouvais pas lui en vouloir parce que c'était de ma faute s'il ne s'en souvenait pas... décidément j'allais vraiment finir par me crever les yeux si ça continuait comme ça. Tant que je ne parviendrais pas à les maîtriser, ça allait être comme ça ; j'avais besoin de l'aide de Kido plus que je ne l'aurais cru au final. L'idée d'abandonner les articles que je venais tout juste d'acheter me traversa presque l'esprit mais je n'en fis rien, me contentant simplement de le forcer à me lâcher d'un geste vif. Comme je savais que j'avais raison je n'avais pas cherché à m'enfuir, restant plantée sur place dans l'espoir que quelqu'un ait vu ; que quelqu'un puisse me venir en aide et prouver que j'avais réellement payé. Je n'étais pas une voleuse et jamais je ne le serai.

Je le voyais hésiter à appeler la sécurité, comme s'il commençait à douter face à mon assurance. Pourtant il avait sa main sur le téléphone et semblait réfléchir : lorsqu'il s'en saisit, mon cœur fit un bond dans ma poitrine et je me retrouvai figée sur place, ne sachant plus trop quoi faire. Pétrifiée par ma honte, j'en étais réduite à regarder mes pieds. Bon sang, j'avais presque envie de pleurer et de me cacher dans un trou tant c'était humiliant de me faire traiter de pègre alors que j'avais été parfaitement honnête. Cette sensation je ne l'avais pas éprouvée de puis longtemps ; pas depuis ma première rencontre avec Koyen, pour ainsi dire. Et pour être honnête ça ne m'avait pas manqué du tout, j'étais bien mieux sans cette impression désagréable d'être piégée dans une sorte de cage et d'être responsable de tout et de rien. Je pouvais avoir du caractère oui, mais dans des situations comme ça je me retrouvais toujours figée sur place et ça en devenait agaçant : il était temps que je change ça.

© Kinotto de LG.

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Akatsuki Seïa

Akatsuki Seïa


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MessageSujet: Re: Trouble in the shops ••• feat Seïa   Trouble in the shops ••• feat Seïa EmptyDim 27 Déc - 21:16

Ces taiyakis sont trop bons ! En plus, ils sont chauds, ce qui est très pratique vu qu'en dessous de ma veste se trouve un T-shirt à manches longues qui tient aussi chaud qu'un glaçon. Mais le problème, c'est que mes deux pulls ont mystérieusement disparus et je viens de trouver l'un d'eux sur les épaules de Mitsu-chan, comme si elle en avait pas assez, avec comme excuse "je préfère les tiens, ils sont plus chauds !" Evidemment puisqu'ils sont plus épais ! Ce qui est normal vu que je suis un garçon ! Tes pulls à toi, faits pour une fille, ce que tu es, sont plus fins pour mettre en valeur le peu de formes dont tu es disposée ! Alors après, c'est sur que je commence à m'énerver quand on qualifie de mignon mon "petit frère" qui est en réalité une fille ! Et pendant une bonne dizaine de minutes, on a encore débattu sur l'utilisation de "watashi" au lieu de "ore", qu'elle a conclu par un "boku" encore une fois. En deux mots, ça m'énerve ! C'est vrai quoi ! Elle est plutôt grande pour une japonaise, pas grosse du tout, un visage encore enfantin, des cheveux aussi courts que doux, et des grands yeux dont la couleur peut en faire craquer plus d'un. Pourquoi ne fait-elle aucun effort pour paraître je sais pas...moins masculine ? Enfin, je ne suis pas là pour une énième vaine tentative de lui faire changer sa garde robe...

En effet, on est venus ensemble pour trouver un cadeau de Noël pour ses pères, et des nouveaux pulls pour moi, car je commence sérieusement à me demander comment elle fait pour se balader en short avec juste des collants en dessous tellement je me les gèle ! La jeune fille en question me prit un taiyaki qu'elle commença à croquer et je pris le dernier qui restait. Question cadeau, à vrai dire, je n'avais pas vraiment d'idées, dans la mesure où c'est Mitsu-chan qui l'avait, et moi, je payais. Mais ça, c'était avant qu'elle ne se soit décidée à dégoter un boulot dans une crêperie -ou truc du genre- après le déménagement. Désormais, elle payait en partie, et j'avais l'impression de ne servir à rien sur ce coup. Jetant alors mon paquet vide, je la vis réajuster son képi noir en le baissant devant ses yeux avant de prendre la direction d'un magasin en me demandant de la suivre...oui, le ton désagréable qu'elle emploie est bien une demande si j'en crois sa mèche droite passée derrière son oreille, signe chez elle de gêne. Je la suivis, et on entra, alors que je profitais de la chaleur de l'endroit, elle commença à faire quelques pas, puis s'arrêta et me jeta un regard en biais. Pour me signaler que je devrais bouger. Désolé Mitsu-chan mais si tu ne volais pas mes pulls pour t'en faire des pyjamas ou des outils de travestissement, je n'aurais pas si froid, et donc je ne serais pas là, un peu débile, à me réjouir de la chaleur de l'endroit.

Je soupirai donc puis emboîtai le pas à ma frangine qui ressemblait vraiment à un garçon de dos. Après un petit tour, je proposais une écharpe pour Satoshi-san, qui en cette période chopait d'horribles maux de gorges, avant de me faire remballer. En effet, je lui avais offert ça l'année dernière, et c'était bête de faire deux fois le même cadeau. Le pull était tellement cliché que je n'osai même pas formuler l'idée. Puis je la vis en train de tenir une très longue veste -ne pas rigoler, ne pas se moquer en sortant qu'elle est plus petite que la veste, ne pas plaisanter la dessus- sombre, un peu trench-coat. Elle reposa alors la veste et prit plutôt une doudoune, avant de me jeter un regard à la dérobée...désolée frangine, tu as raté ton coup, mais si tu veux vraiment m'offrir un truc qui tient chaud, alors je serais ravi que tu me rendes mes pulls. Je pris alors une autre direction pour me choper un nouveau pull, qui restera avec moi désormais, et en trouvais un plutôt cool. Je m'étais avancé vers lui car j'ai cru voir un pull justement, surmonté d'une veste dont le bleu marine rappelait celui de la police. Autant dire qu'avec celui là j'aurais la classe ! Direction l'essayage !

Et je trouve que je suis pas mal dedans, Mitsu-chan m'ayant trouvé, elle a partagé mon avis, et en plus, je sais que ce pull sera à moi tout seul ! Pourquoi ? Parce que je cite "on dirait ce que porte père au boulot" et elle ne supporte plus ce qui fait penser à la fonction. Mais mauvaise nouvelle, on a pas assez d'argent, à un paquet de taiyakis près sérieux ! Adieu pull classe et chaud, bonjour le trench-coat pour Takeru-san et la doudoune pour Satoshi-san...cruel destin ! On se dirigea donc vers les caisses et c'est alors que le regard de ma sœur fut attiré par une caisse, ou une jeune fille blonde payait ses articles. C'était peut être une camarade de sa classe vu qu'elle est au lycée désormais et que la fille semblait avoir son âge. Fronçant alors les sourcils, je regardais sans comprendre la jeune fille sortir du magasin avant que l'employeur ne cause à l'agent Akatsuki d'effectuer une nouvelle mission ! C'était quoi cette technique d'augmentation du profit à la fin ? Elle avait déjà payé ses articles et il manquait presque de la jeter par terre en affirmant haut et fort que c'est une voleuse ? Parmi le peu de personnes présentes ici, la plupart n'avait rien vu, mais pour ma part, je m'énervais face à cet homme visiblement prêt à tout pour faire son quota.

"Eh bien, si jeune et déjà Alzheimer ? C'est pas joli à voir...
- Je confirme Mitsu-chan, on fait quoi ?
- Haku a payé c'est certain, mais il ne se contentera pas d'un simple témoignage.
- Tu la connais ?
- On est au même lycée, mais on s'en fout, t'es bientôt flic non ?
- Admire l'artiste petit scarabée !"

Et voilà que moi, l'agent Akatsuki, m'avance vers ces deux jeunes gens, aussi bien pour apaiser la tension que pour éviter d'entendre une quelconque remarque du petit scarabée se plaignant de son "fichu mètre soixante-sept" ainsi qu'un coup ou autre. Masquant au mieux ma colère et reprenant mon habituel visage souriant, insouciant voire, typique du joyeux imbécile hein Mitsu-chan ?! Je me mis devant la demoiselle et éclaircis ma gorge pour éviter que l'employé ne finisse de composer le numéro de la sécurité puis entama mon "discours" improvisé.

"Avant que de ne faire un acte irréfléchi monsieur, je vous propose de vérifier la déclaration de la jeune fille ici présente. Si elle a véritablement payé ses achats, elle doit posséder un ticket de caisse pour le prouver ne pensez vous pas ?"
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