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 You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede]

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Haku Kaede

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MessageSujet: You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede]   You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede] EmptyDim 7 Déc - 22:00











« Now you're gone, this world makes me uneasy. »
Akio Takamatsu & Kaede Haku

Je savais que je devais y aller, même si à la simple idée de le voir j'en avais le cœur serré. La vérité, il fallait que je l'accepte : il avait choisi de nous quitter parce qu'il vivait une vie qui ne lui convenait plus. Certainement une vie pleine de désespoir et de douleur, pas étonnant dans un monde aussi pourri. Sa mort me hantait au point que je n'en fermais plus l'œil la nuit, même si pour l'instant ça ne se voyait pas tellement sur mon visage : en même temps, comment pouvais-je dormir à poings fermés alors que je me sentais en partie responsable ? Si j'avais été là à lui tendre la main plutôt qu'à lui coller mon poing dans la figure, alors peut-être qu'il m'aurait expliqué... et peut-être que j'aurais pu lui éviter un destin pareil. Même si c'était un choix qu'il avait fait par lui-même, je refusais de l'accepter.

C'était d'ailleurs pour cela que mes pieds me guidaient vers le cimetière, afin que je puisse voir sa tombe et enfin dire ce que j'avais sur le cœur, me vider de toutes ces émotions négatives qui avaient pu m'envahir. Je n'arborais sur mon visage aucune expression, comme si je n'étais qu'une vieille poupée vide et bonne à jeter : c'était un peu le cas, car c'était comme ça que je me sentais réellement. Il y avait cette impression de trou béant dans ma cage thoracique, ce manque cruel de paroles rassurantes qui m'aideraient pourtant à aller mieux. Pourquoi étions-nous conçus pour ne comprendre l'importance des autres qu'une fois ceux-ci morts ? Était-ce un moyen de nous montrer à quel point en tant qu'humain nous étions pitoyables parce que nous ne profitions pas assez de nos êtres chers ? Si seulement c'était cela... malheureusement il n'y avait pas de réponse à cette question.

Le moment que j'attendais et que je redoutais à la fois arriva finalement, mes mouvements se stoppant une fois devant la tombe recherchée. Kyosuke Koyen, 19** - 20**. De manière incontrôlable mes jambes se mirent à trembler, pas à cause du froid parce que je n'y prêtais plus attention depuis un moment déjà, mais par peur et par fatigue. Maintenant que j'étais là, qu'allais-je bien pouvoir dire ? Même si je m'étais préparée au préalable aucun son ne parvenait à s'échapper de mes lèvres, ma voix étant comme piégée dans ma gorge. Ça faisait mal, plus encore que ce que je n'aurais pu l'imaginer. J'avais envie de pleurer, mes yeux me brûlaient, mais rien encore, pas de réaction : je faisais simplement une très large grimace exprimant toute la souffrance que je pouvais endurer à cet instant-là. M'asseyant à genoux devant la tombe je baissai la tête, remettant l'une de mes mèches de cheveux en place malgré ma main tremblante.

« Je dois avoir l'air pathétique... n'est-ce pas, Koyen ? »

Un sourire brisé s'installa l'espace d'un instant sur mon visage, d'un teint de porcelaine âcre. Celui-ci s'effaça lorsque des larmes commencèrent à perler le long de mes joues, signe que j'étais enfin prête à laisser mes émotions s'évader. J'avais beau avoir réfléchi à quoi lui dire je ne savais pas par quoi commencer sans avoir l'air d'une fille qui passe son temps à se plaindre. Mais c'était dur de me décider au final, parce que j'avais tellement de choses que je souhaitais lui dire, mes déceptions, mes regrets, ma haine, mes remords : je voulais absolument tout lui confier. Néanmoins ce serait monopoliser sa tombe, et il y avait certainement d'autres personnes qui aimeraient faire comme moi : après tout, qui aurait pu détester une personne aussi gentille et bienveillante que Koyen ? Personne, à part le pire des connards qui serait jaloux. Finalement je pris une grande inspiration, ayant comme l'intuition que j'allais en avoir besoin.

« Même si tu avais probablement tes raisons, il y a trop de choses que je ne comprends pas... qu'est-ce qui a pu te pousser à en finir ? Pourquoi ne pas m'en avoir parlé ? Je sais que la dernière fois que nous nous étions vus ça s'était mal passé mais... je pensais avoir été claire. J'ai tellement de choses que je voudrais te dire; tant de questions à propos de nos yeux que je voulais te poser... et pourtant maintenant, je sais que tu ne pourras plus me répondre. »

Le flot de larmes continua à augmenter en dimension, ma gorge se dénouant au fil de mes paroles. Dis Koyen, le savais-tu ? Les lapins meurent souvent de solitude. C'est pour cela que c'est le meilleur animal pour représenter la société. Mais maintenant qu'il était mort, qu'allait-il advenir de moi, celle qui avait été transformée par son simple élan de gentillesse ? Que je sois un lapin d'ébène dans le fond, cela n'avait plus d'importance n'est-ce pas ? Après tout, il m'avait tendu la main et m'avait forcée à voir les choses d'une manière différente. J'avais pu rencontrer d'autres gens tout aussi importants grâce à lui, parce qu'il m'avait aidée à sortir de l'obscurité. Et moi, qu'est-ce que j'avais fait pour le remercier ? Je l'avais frappé en l'insultant de lâche, sans même me demander sur le coup quelles raisons il pouvait bien y avoir derrière ses agissements. Oui j'étais toujours aussi stupide.

Sans maîtriser ma force je serrai mes poings, allant même jusqu'à les faire saigner inconsciemment à cause de mes ongles. Je ressentais le besoin d'hurler, de m'exprimer haut et fort pour qu'il m'entende de là-haut. La sensation de l'hémoglobine me força à réduire la pression que j'exerçai sur mes paumes, les regardant quelques instants avant de relever la tête. Ahh, ce que je pouvais être à pathétique à me vider ainsi de mes larmes, à lui en vouloir alors que c'était certainement lui qui avait dû en vouloir au monde entier... quoique non. Koyen n'était pas comme ça, il avait très certainement dû penser quelque chose comme "c'est mieux ainsi", "je le fais pour eux"... toujours à placer l'intérêt des autres avant le sien. Rien que ça, ça me faisait bouillonner parce que s'il s'était suicidé pour de telles raisons, alors ça avait été complètement inutile : ça avait même fait l'effet inverse de nous éviter un poids. Élevant la voix à m'en pulvériser les cordes vocales, je fis ressortir toutes mes complaintes à travers mes mots, me disant que de toute manière personne ne pourrait m'entendre.

« Si tu croyais seulement qu'en crevant tu allais pouvoir nous "libérer d'un poids", tu te mets le doigt dans l'œil. T'es-tu seulement demandé ce qu'on pouvait ressentir nous ? Non, sûrement pas. Tu as dû croire faire ça pour notre bien, hein ? Sans réfléchir aux conséquences évidemment. Tu n'es pas une héroïne Koyen, pas le genre à devoir sacrifier sa vie pour le bien des autres.... non, tu ne méritais pas ça. Agir comme si c'était la seule solution, tu es vraiment un IDIOT. Enfin, je suppose que c'est un peu tard pour le dire, n'est-ce pas ? » - je marquai une légère pause avant de continuer, dans un timbre de voix bien plus faible cette fois-ci : ce n'était plus qu'un murmure. « Espèce d'idiot... tu n'avais pas le droit de me laisser derrière... reviens... »

Et voilà, c'était sorti. Et maintenant quoi ? Je chialais, essayant d'étouffer mes sanglots du mieux que je le pouvais. Ce monologue pourrait durer éternellement si j'en avais la force, mais je n'étais même pas foutu du parler à une tombe malgré le temps de préparation, c'était vraiment pitoyable. Je reconnaissais avoir toujours donné cette impression d'inutilité, mais c'était de pire en pire : là il n'était même plus question de fierté, je n'en avais plus du tout. Le pire des connards pourrait me dire que je ne vaux rien je pourrais l'accepter tellement j'avais mis mon honneur de côté, pour ainsi dire à quel point j'en avais rien à faire qu'on me voit dans un état aussi pittoresque.

Et évidemment, il avait suffi que je pense ça pour que ça attire les gens dans les parages hein. En effet, un craquement de branche non loin de moi se fit entendre, me faisant sursauter sur le coup. Après avoir passé mes mains gelées sur mes yeux je daignai enfin tourner la tête vers la source de ce bruit, posant mes iris rosés sur un jeune homme. Je ne le voyais pas très bien au départ à cause de quelques vertiges dus au manque de sommeil, mais l'image devient bien vite claire : un adolescent, probablement plus jeune que moi bien qu'il soit certainement plus grand que moi et... des cheveux d'une couleur pour le moins originale. Encore un peu molle je me relevai, m'inclinant légèrement afin de m'excuser.

« Désolée... je suppose que j'étais trop bruyante. »

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Takamatsu Akio

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MessageSujet: Re: You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede]   You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede] EmptyVen 19 Déc - 19:31

Ah, now you're crying. Pathetic.

D'habitude les visites dans un cimetière sont faites pour se recueillir auprès de la tombe d'un défunt. Ce principe est reprit & revisité par le très cher brun ne manquant pas de rendre une petite visite dans l'allée des cercueils au beau milieu de l'après-midi. A la place d'apporter des fleurs ou une quelconque preuve représentant un semblant d'amitié, il se baladait les mains vides & dans les poches, pour couronner le tout. Pourquoi irait-t'il montrer de l'empathie à quelqu'un de décédé & encore moins considéré comme une connaissance. Alors pourquoi devrait-t'il s'encombrer avec les formalités? Pourquoi devrait-t'il se plier aux règles de la courtoisie? Pourquoi il est présent ici, pour commencer? Il sentait quelque chose qu'il n'allait pas, un détail qui le troublait. Le fait de ne pas avoir assez insisté pour faire déguerpir la nouvelle recrue de l'Akame Dan? Le fait de ne pas avoir vu en action le brun commettre sa propre mort. C'est bête de mettre fin à ses jours en passant par la case suicide. Mais n'était-ce pas pour le mieux? De briser les chaînes le rappelant sans cesse à l'ordre? L'empêchant de se mouvoir à sa guise.

Après tout, personne n'eut la réelle envie de vouloir secourir Koyen.

Les yeux du mâle parcouraient la circonférence de chaque pierre tombale, analysant le nom de chaque défunt. Le nom 'Kyosuke' ne tarda pas à apparaître dans le champ de vision de l'adolescent s'arrêtant pile sur le bon endroit. L'air hagard (un prétexte pour ne pas paraître ennuyer) il resserre l'étaux de ses poings.

Akio ressentait le besoin d’extérioriser sa frustration. Bruyamment ou silencieusement.

A tel point qu'il n'avait pas noté la présence d'un visiteur. Il entendait simplement les sanglots s'empressant de former un torrent sans fin. Ces larmes ne provenaient pas de ses yeux— oh que non. Il abaisse son regard frigide pour découvrir une petite silhouette recroquevillé sur elle-même. Une fille, à première vue. Était-t'elle une amie proche de Koyen? Une simple camarade de classe? Ou un membre de la famille faisant son deuil? Une myriade de questions ne trouvant que le calme (accentué par les couinements) en guise de réponse. L'impolitesse dans toute sa splendeur, un féroce "tch" rabaisse la pleurnicharde. & la délicatesse n'ayant jamais appartenu dans le vocabulaire du jeune, il ne se priva pas pour écourter les confessions larmoyantes de la blonde. Des aveux lourds de sens, lui qui ne prête pas particulièrement attentions aux avis d'autrui il se senti en quelque sorte forcé d'écouter une partie du monologue de l'adolescent, son cœur meurtri par la perte de son ami cher. Que des paroles plongées dans de la saccharine. Plus dégoulinant que cela, tu meurs. Façon de parler, bien sûr.

Voilà que la semelle de sa chaussure droite élu domicile au dessus du petit autel dédié à l'enfant ne vivant plus parmi les vivants. Au diable les protocoles & rumeurs, il ne craignait pas de rencontrer le fantôme de Koyen si celui-ci venait pour postuler son mécontentement au sujet de la profanation d'une tombe. Il l'attendait de pied ferme, c'était le cas de le dire! A qui la faute, d'avoir délibérément quitter cette planète comme un vermisseau? La rage montait en lui & sa colère s'accentuait. Lèvres prêtes à cracher de la salive en plein sur le petit autel, le pied confiné dans la chaussure gigotait progressivement en emportant l'équilibre de ce qui est nommé "les funérailles de la personne éteinte". Qui serait assez gourde pour oser interrompre sa 'petite vengeance personnelle' face à un morceau de pierre? Personne n'est sujette à se promener dans les alentours, de plus il était d'ors & déjà confiné dans sa petite bulle, ne prêtant plus attention à la réalité. En fait il ignorait les gémissements provenant des regrets de la femelle. Ce qui est fait est fait, retourner en arrière n'est qu'un espoir chimérique hors d'atteinte. Tôt ou tard il faut savoir passer à autre chose. N'est-ce pas que la réalité est odieuse? Dieu l'est encore plus, la miséricorde n'étant qu'un prétexte inutile pour cacher les défauts de cette entité exceptionnelle, adorée et admirée de tous.

« Désolée... je suppose que j'étais trop bruyante. »

Pour sûr qu'elle était criarde. & c'est elle qui devrait le remettre en place si ce qu'il fait n'est pas dans les normes? La bonne blague. & puis il n'allait pas s'arrêter à de telle bassesses, sa rage entrait en ébullition dès qu'il repensa aussitôt aux paroles de Koyen. Il avait autrefois mentionné qu'il était quelqu'un de solitaire avec aucun proches. & qu'est-ce donc cette jeune fille gaspillant sa salive? Le menteur. Il possédait des camarades prêts à lui filer un coup de main à tout moment mais non, il préféra couper les ponts avec les vivants. Lèvres partiellement retroussés, un filet de bave pendait sur le bout de la langue. Un reniflement percute le gosier tandis qu'un geste d'une impolitesse inouïe vint tâcher le milieu de la sépulture visée. Manque total de respect envers le lieu sacrée & il ne se privait pas de le montrer à travers des moyens peu orthodoxes. Qu'est-ce qui pouvait arriver de pire? Attiser la colère de la passante? Provoquer le courroux des esprits hantant les lieux? Que quelqu'un ait le courage de s'opposer à lui, histoire de tuer un peu le temps de manière intelligente & plus suggestive, dépassant le stade des représailles.

❝ Oi, t'es son pote au mort? Tu perds ton temps à te lamenter. Il vaux pas la peine qu'une personne aille chouiner sur sa tombe. ❞

& il méritait encore moins qu'un délinquant vienne troubler un endroit imbibé de paix. Heureusement Bankichi n'est pas présent, les actes n'en seraient que plus désastreux. Contrairement au commandant susmentionné, le châtain savait qu'il y avait une ligne à ne pas dépasser. Il ne haïssait pas Koyen— il méprisait sa couardise, nuance. Une faiblesse qui est connectée indéniablement à la mort. Bien sûr que ça allait mal se finir, le jour où le nouveau jouet de Bankichi à trépassé dans l'antre du démon, la pièce de théâtre c'est enclenché & l'acte I a commencé à se mettre en place avec les acteurs principaux. Bon sang, c'est d'une facilité déconcertante d'éjecter quelqu'un hors de de la scène. Maintenant, à qui le tour? Qui sera la prochaine victime dotée d'un manque de courage déconcertant? Qui périra la prochaine fois? Le destin fait bien les choses & la loterie ressemble bizarrement à la roulette russe. N'importe qui est sur la sellette. Même pour quelqu'un noyé dans son amour-propre, il n'est pas certain d'avoir les nerfs requis pour survivre jusqu’à l'acte dernier.

❝ Si t'as fini, casse toi. J'ai pas besoin de spectateurs. ❞

Renchérit-t'il, le venin coulant sur chacun de ses mots tandis que son regard infernale vole autour du lapin, ses paupières rouges. Elle avait du pleurer énormément avant l'arrivée d'Akio. Elle avait du vider son sac, vider tout ce qui lui pesait sur le cœur. La décision la plus sage serait d'écouter le conseil du jeune & de vite déguerpir d'ici.  La suite ne promet pas d'être belle à voir & supporter, rien que les lèvres contorsionnées  annonçait une suite d'actions peu favorables à la sérénité. Cependant l'absence de la batte de baseball offrait une perspective plutôt rassurante, se voulant moins amer que la destruction d'une zone sainte. Excitant de se dresser contre les esprits gambadant la nuit autour du cimetière, ils pourraient faire leur apparition & rouspéter au sujet de de la provocation d'Akio. Se retenir de rire est ardue, il avale sa salive & se contente de laisser filtrer un gloussement machiavélique. Oui, il ne devait pas passer pour un psychopathe taré attaquant tout ce qui est susceptible de remuer. Dans le deuxième cas confronter tout ce qui est vivant n'est pas qu'un simple conte, il  hargneux & frappe avec véhémence, incapable de se stopper lorsque qu'il entre dans une transe folle furieuse. Toutefois, quelque part dans un recoin de son esprit, il espérait que le demoiselle décline son avertissement, qu'elle prolonge son séjour au milieux des tombes. Non, mieux. Qu'elle prononce le fin fond de sa pensée, laissant libre cours à ses maux. Qu'elle explose en larmes, qu'elle se brise en mille morceaux, qu'elle s'écroule sous le poids de sa tristesse. Qu'elle soit simplement inondée dans un typhon démentiel en blâmant sa propre personne. Car si l'ancien membre du Mekakushi Dan n'est plus présent, c'est parce que ses soit-disant amis n'ont pas été réactifs, ils n'ont pas été suffisamment ingénieux pour sauver leur prétendu ami.

L'Akame Dan n'a pas besoin de recevoir les complaintes des geignards.
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MessageSujet: Re: You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede]   You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede] EmptyVen 26 Déc - 4:09











« Now you're gone, this world makes me uneasy. »
Akio Takamatsu & Kaede Haku

Une attitude des plus déplaisantes, un être méprisant face à moi. Qu'étais-je censée faire ? J'avais bien envie de m'énerver, mais étonnamment je demeurais plutôt calme. Enfin, en apparence du moins. À l'intérieur je n'étais pas tout à fait stable mais bon ça, je ne l'avais jamais été et je ne le serai jamais. Seulement si je m'énervais la situation risquerait de dégénérer, non ? Et cela lui ferait probablement plaisir de me voir perdre mes moyens, parce qu'il y avait toujours eu des gens assez fourbes et vicieux pour cela. Le monde n'était pas tout rose, et le suicide de Koyen en témoignait : si tout allait bien dans le meilleur des mondes, jamais il n'aurait songé à mettre fin à ses jours... et jamais je n'aurais eu à le frapper aussi. Enfin ça, c'était surtout un geste montrant à quel point j'étais stupide et trop fière pour pouvoir remarquer qu'il était déjà au bout du rouleau la dernière fois que je l'avais croisé.

Calme ; il fallait que je garde mon sang-froid. Pourtant en le voyant cracher sur la tombe d'un défunt, qui plus est quelqu'un qui m'était cher, je n'avais qu'une envie : lui éclater la tête contre une pierre. Inspire, expire, retiens ta respiration trois secondes et inspire doucement. C'était ce que mon oncle m'avait appris à faire lorsque je faisais des crises de panique, alors peut-être que ça marchait pour calmer une rage montante ? Je n'en étais pas si assurée mais cela valait le coup d'essayer au moins, que je puisse soulager ma conscience en me disant que cela ne s'était pas fait sans une once de réflexion si ça venait à s'envenimer davantage. Rien que penser ça me fatigua : il était évident qu'il finirait par chercher la bagarre de toute manière, il suffisait de voir de quelle manière il se comportait dans un lieu aussi sacré ; ce lieu où les morts étaient censés pouvoir reposer en paix après leur mort. Mais qu'en était-il de Koyen ? La mort l'avait-il libéré de ce fardeau qu'était devenu sa vie ? Si les fantômes existaient vraiment, alors est-ce que le sien était toujours aussi troublé ou avait-il pu être soulagé de ce qui l'avait enchaîné ?

« Oi, t'es son pote au mort? Tu perds ton temps à te lamenter. Il vaux pas la peine qu'une personne aille chouiner sur sa tombe. »

Je ne répondis pas, non pas parce que je n'avais aucune réplique cinglante en tête mais parce que j'attendais le bon moment pour le faire. À peine ces mots prononcés que des idées avaient fusé dans mon cerveau, c'était bien la première fois qu'il avait fonctionné aussi vite d'ailleurs. Afin qu'il dise ça, il était évident que s'il avait bien connu Koyen ce dernier avait dû lui dire quelque chose qui lui avait déplu afin qu'il le haïsse au point de souiller sa tombe. Car oui, pour moi, il était peu envisageable que l'on puisse le détester tant c'était une personne gentille et attentionnée. Une image idéalisée me diraient certains, mais c'était tellement mieux que cette dernière impression de légume que j'avais eu de lui, lorsque ses ennuis avaient déjà commencé. Il allait de soi que je préférais conserver un aspect mélioratif de sa personne, celui qui correspondait à la vision de mon premier ami, de mon 'sauveur' entre autre. Celui qui m'avait permis de m'échapper des mains violentes de la solitude.

« Si t'as fini, casse toi. J'ai pas besoin de spectateurs. »
« Je ne pense pas que tu ais droit de décider si ça en vaut la peine ou non alors qu'il est évident que tu ne le connaissais pas si bien que ça. »

Je savais ce que je disais, et je ne regrettais pas de le dire au risque de me faire frapper par la suite – car il fallait l'avouer même s'il était plus jeune que moi il était nettement plus grand et dégageait une certaine aura menaçante. Quand mon regard se posa inévitablement sur lui, je me rendis compte que lui aussi regardait dans ma direction. Tch. Je n'avais pas envie qu'il s'imagine qu'il allait me voir me briser à ses pieds juste parce que mes yeux étaient rougis par les larmes versées plus tôt ! Il était hors de question que je m'abaisse à cela devant un témoin, encore plus dans son genre : j'avais bien trop de fierté pour me laisser aller à nouveau. Et puis, il avait bien dû entendre mes aveux, c'était déjà beaucoup trop alors mieux valait que ça ne recommence pas. Au pire, je pouvais toujours m'effacer de sa mémoire si ça en devenait trop ennuyant ? Pour une fois que ça me servirait, ce pouvoir de merde – même si honnêtement ce ne serait pas une première.

Enfin, pour l'instant je préférais voir comment les choses comptaient évoluer. Ce serait idiot d'utiliser mes yeux rouges pour rien au final, surtout que de toute manière je n'arrivais pas encore très bien à les contrôler et que du coup le seul déclencheur c'était la peur. Or aussi menaçant pouvait-il être je ne sentais pas mes jambes flancher sous la terreur, pas de sueur froide : rien. Seul le calme absolu se faisait ressentir. Même son gloussement – oui parce qu'il fallait croire que même les hommes pouvaient devenir des poules – ne m'avait pas donné froid dans le dos, alors qu'habituellement j'aurais eu envie de prendre mes jambes à mon cou. Peut-être était-ce cette colère bouillonnant dans mon cerveau qui faisait que je ne le craignais pas ? Wow, j'étais carrément devenue suicidaire alors. Parce qu'il pouvait sortir une arme à tout moment et moi je resterais plantée sur place, avec comme seul outil de défense un bâton que j'aurais trouvé par terre. C'est bien beau mais un bout de bois ne peut pas rivaliser avec une lame ; à moins qu'il ne soit planté dans l'œil. En plus de ça je commençais à avoir des images dégueulasses en tête, génial, merci les jeux de zombies !

« Je n'ai aucune intention de partir, et j'en ai encore moins envie quand je vois que tu prends autant plaisir à cracher sur une tombe, c'est si... puéril. Tu n'as rien de mieux à faire ? »

Même si je ne laissais rien paraître sur mon visage, un peu comme une poupée dessinée de manière à ce qu'elle ne puisse rien exprimer, il était clair que je prenais presque plaisir à l'envoyer balader et à le provoquer. Pourquoi ? Pour le même principe qu'un enfant : c'est lui qui a commencé. Désolée mon petit mais si tu cherchais une personne qui s'écraserait à la moindre de tes volontés, c'est raté. Je pouvais avoir tous les vertiges du monde je m'en fichais, parce qu'il était hors de question que je le laisse s'en tirer après un geste aussi irrespectueux : encore s'il n'avait pas fait exprès de cracher pile sur la tombe ça serait passé mais là... c'était clairement volontaire, et c'était probablement ce qui m'exaspérait le plus. Très vite la hargne put se lire dans mon regard ; une haine profonde de ce simple geste qui avait pourtant été de trop. On pouvait ne pas apprécier quelqu'un, d'accord, mais il y avait des limites à l'irrespect et il était temps que ce gamin les apprenne. Quitte à m'en prendre plein la gueule hein, de toute manière je n'avais rien à perdre.

Inconsciemment j'avais commencé à le regarder droit dans les yeux, une lueur défiante animant mes yeux qui étaient pourtant bercés par les larmes plus tôt. Si ce n'était pour la rougeur de mes paupières il aurait été difficile de savoir que j'avais lamentablement pleurniché sur la tombe de mon camarade en lui racontant tous mes malheurs. Il allait sans nul doute que c'était le seul détail qui me trahissait, et qui me trahirait toujours d'ailleurs. Enfin, ce qui est fait est fait. Et puis, j'avais une bonne raison de pleurer, ce n'était pas comme si je m'étais juste cassé la figure ou un truc de ce genre... un décès ce n'était pas rien, encore plus dans des conditions pareilles. Mais est-ce que cet idiot de délinquant était seulement en mesure de comprendre ? Ou alors était-il encore plus débile que moi – ce qui se révélait tout de même assez compliqué je devais l'avouer ?
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MessageSujet: Re: You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede]   You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede] EmptySam 10 Jan - 21:35

Ah, now you're crying. Pathetic.

Essuyant d'un revers de main la bave collée sur les commissures de ses lèvres, un regard tranchant comme une lame de rasoir parcourant la physionomie de la demoiselle, rouge comme une betterave en raison de ses larmes versées. Elle paraissait vraiment attristé du sort funèbre de son ami, elle semblait tellement bien le connaître, au point de ne pas le connaître du tout puisqu'elle ne semblait pas être mise au parfum quant à l'exclusion de Koyen du Mekakushi Dan et son admission au sein du groupe représentant la terreur, la Némésis du Mekakushi. Akame Dan, un clan formé de jeunes ayant tous un point en commun. Leur yeux rouges et leur envies morbides de briser la sérénité de Mekakucity, sans regrets, sans une once de culpabilité. Certainement ce qu'a du ressentir Bankichi dès qu'il apprit la mort de son nouvel esclave. Qu'importe, le mal est fait, retourner dans le temps pour y changer le cours de la destiné est impossible. Et pour être honnête, Koyen est mieux six pieds sous terre plutôt que vivant, subissant les humiliations de son nouveau leader.

Le monde est loin d'être rose et d'être parsemé d'arcs-en-ciel, tant pis si la réalité est rude mais apprendre à ses dépens comme à l'accoutumé. Le monde n'est pas tendre avec ses habitants, ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. Ouvrir ses yeux face à l'horreur nous encerclant et y faire face, voilà le destin de l'humanité. Certains préfère se terrer dans leur bulles éphémères, d'autres décidèrent de cesser d'espérer et de simplement vivre au jour le jour, de ne rien attendre de personne. Inspirant et expirant un bon coup par ses narines, le pied calé sur les rebords de la pierre tombale ne bougea pas d'un centimètre, gardant un équilibre austère, se voulant froid et dénué de compassion envers l'âme qui repose sous cet endroit sacré. Chercher les embrouilles n'est pas sa première priorité, il sentait d'abord sa colère dégringoler à chaque fois que son regard flashait sur la tombe en question. C'était sans doute une manière détournée et malsaine de montrer son ressenti envers la perte d'une personne qu'il connaissait suffisamment pour avoir réussi à le traîner contre son gré dans un endroit où les morts sont à leur aise, prenant plaisir à taquiner les visiteurs dès que leur attentions sont portés ailleurs que sur les cercueils.

Cogitant sur ses prochaines paroles, Akio se lova contre ses articulations, ses bras servant d'appui contre son menton. Le faisceau dorée miroitant contre la paire d'yeux améthystes ne quittèrent par leur proies, ils analysaient ces mirettes autrefois emplies de larmes, de désespoir, de tristesse. Ces émotions provoquées par une perte d'un être cher. Un concept basique, simple mais compliqué à la fois, un vrai pèle-mêle à décortiquer soigneusement pour connaître tout le savoir à l'intérieur. Une perte de temps, d'autant plus que l'impression qu'il donnait en public, une attitude détestable, modelé de façon à être haït ne dérogeait pas à la règle. Il ne vilipendait pas Koyen, en outre il ne savait pas réellement quoi penser de cet être privé de bravoure. Un avis quelconque, neutre, mais certainement pas parenté avec la haine. En dépit des apparences, Akio ne méprisait pas l'entière circonférence du monde. Au mieux, il respecte la plupart des gens qu'il côtoie en tant que individus neutre, le reste est versé dans une haine intense, indescriptible. Un dictionnaire comportant tout les synonymes existant ne serait pas suffisant pour déchiffrer les pensées de cet humain curieux, un tantinet trop spécial.
« Je ne pense pas que tu ais droit de décider si ça en vaut la peine ou non alors qu'il est évident que tu ne le connaissais pas si bien que ça. »

A-t'il déjà prétendu connaître ne serait-ce qu'intimement Koyen? Il l'a fréquenté plus d'une fois, mais les discussions furent guère fructueuses. Rien d'intéressant à parler, ni même compter fleurette ou tout simplement évoquer des sujets d'adolescents. Le néant, aucune conversation n'a débouchée sur quelque chose de plausible d'intéressant à exploiter. Soit parce qu'Akio n'avait rien à raconter, soit parce que Koyen était trop timoré, cruellement silencieux et qu'il favorisait la tranquillité avant de se soumettre aux caprices de Bankichi. Des caprices ignobles d'après ce que le châtain cru entendre grâce au bouche-à-oreille, pas que des bonnes nouvelles, le contraire du bonheur, de la placidité recherchée. On récolte ce que l'on sème, ceux n'ayant pas de propre volonté et encore moins moins de contenance serons perpétuellement les martyres de leur défauts, de leur faiblesses quotidienne qu'ils n'arrivent pas à surmonter. Antithétique à ses principes, l'entraide aurait pu être de mise si Akio y avait mit du sien, si il se serait obstiné à continuer de communique avec le ravenet, quitte à ne dire que quelque mots au hasard, ça aurait été largement favorable et au moins cela aurait eut le mérite d'avoir tenté quelque chose, certes farfelu mais quelque chose qui ne serait pas passé inaperçu.

Semblable à une grimace, un sourire contrit ne ressemblant en aucun cas à une expression bienheureuse trône sur la bouche du jeune. La réplique de la blondinette eut le don de le stopper net dans son élan, d'éclater sa petite bulle d'air qui l'avait transporté loin de sa bêtise actuelle, loin des lamentations de l'adolescente, loin ce qu'il jugeait abjecte. Mais trêve de bavardage, un homme ne devrait faire attendre une femme, il est de son devoir de lui répondre le plus rapidement possible avec une courtoisie exemplaire. C'est d'un ton enjôleur, faussement innocent qu'il répond aux attentes du lapin menant sa propre rébellion, livrant le fond de sa pensée qui n'est pas toujours bonne à entendre, ni à prêter attention.

❝ Moi, bien le connaître? Ah, la bonne blague. J'ai jamais prétendu être son ami, tu as cru quoi? Je te retourne la question, tu crois bien le connaître? Tu sais au moins pourquoi il s'est suicidé, hm? ❞

Il n'inventait aucun prétexte pour paraître plus proche de l'ancien membre de l'Akame Dan. Il stipulait clairement son lien avec celui-ci, aussi faible soit-t'il. Ça en devenait presque attendrissant d'être le spectateur d'une jeune fille essayant à tout prix de prendre la défense du défunt, d'honorer une dernière fois sa mémoire. Peut-être aurait-t'il été intelligent de ne pas répondre par une autre question, une ésotérique qui plus est. Voilà ce qu'il se passe quand on délie sa langue à tort et à travers, on finit par articuler des mots que l'on regrette dix secondes plus tard. Regretter n'est pas son fort, il ne jugeait pas utile de débiter une phrase dans le style "Oublie ce que j'viens de dire". Non, elle se croyait être une bonne amie de ce cher Kyosuke Koyen, il est de son devoir d'assumer ses responsabilités et de se conduire comme une bonne camarade. Prenant un malin plaisir à se délecter de la réaction de son interlocutrice, le délinquant accroît la pression de son pied contre la pierre appartenant à la tombe, faisant craqueler celle-ci tout en démontrant ouvertement son impatience. Jouer avec les nerfs d'autrui est un petit plaisir qu'il se réserve quand l'ennui vient le chasser.

Tic tac, la routine tape et s'écoule, les mots fusent avec le silence, le cynisme déployé s'évapore dans l'air comme si rien n'avait jamais osé perforer ce silence lourd de sens. Son précédent gloussement ne l'avait pas ébranlé, ni choqué. Son armure demeurait intact, cette fille savait comment résister fièrement aux rudiments psychologique, il devait l'admettre. Au moins, la conversation promet d'être intéressante et de ne pas manquer d'action, une bataille à mains nues dont la seule arme sont des mots aiguisées et coupant comme un couteau. Pourquoi frapper une personne qui a le mérite d'avoir du répondant, d'avoir du caractère envers une personne redoutable dont la réputation n'est pas à prouver? Il est vrai que ce n'est pas dans ses habitudes de laisser filer un individu lui manquant de respect ou qui ait l'audace de répliquer au tac au tac, tel une partie de ping-pong, mais cette personne mentionnée n'est autre qu'une camarade du brun? La manipulation psychologique n'est pas le point fort du voyou, toutefois il maîtrise certaines techniques pour parvenir à ses fins, suffisament de stratégies pour obtenir de sa victime les informations nécessaire qu'il réquisitionne.
« Je n'ai aucune intention de partir, et j'en ai encore moins envie quand je vois que tu prends autant plaisir à cracher sur une tombe, c'est si... puéril. Tu n'as rien de mieux à faire ? »

Puéril? Son geste est rétrogradé au niveau d'un geste juvénile? Cracher sur une tombe n'est pas la meilleure idée du siècle qui lui soit venu à l'esprit, mais de là a qualifier ce geste d'une telle bassesse.. La chance est du côté de la femelle car il ni l'envie de se salir les mains à toucher la blonde ou de prolonger le conflit aussi longtemps que ses nerfs tiendront le coup avant de dérailler et de le pousser à commettre une action sanguinaire. Il est venu ici pour un but précis, hors de question de s'en éloigner juste pour une querelle sans queue ni tête. Le tout est de savoir se contrôler, le secret de la réussite est de s'harmoniser avec la respiration calme, de s'épanouir dans une quiétude troublante moulu avec des représailles acerbe. Une main glissant jusqu’à une hanche recouverte pas une couche de vêtement fine, le regard curieux redevient indifférent, se décalant une nouvelle fois pour changer de cible, fixant les gravures incrustés sur la sépulture du défunt. Lire en boucle le nom, prénom, date de naissance et de décès de Koyen ne le dérangeait aucunement, ça l'aider à garder en mémoire le fil actuel de la discussion.

❝ Fais gaffe, ma patience a des limites. J'peux prendre encore plus de plaisir avec cette tombe, genre la profaner. Ou carrément la pulvériser en mille morceaux. C'est ce que mérite ce gars qui n'a pas eut les couilles de supporter la pression, un vrai chien blessé qui est mort lamentablement. ❞

Tant d'éloquence pour jaspiner des provocations qui ne sont que vérité absolue.
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MessageSujet: Re: You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede]   You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede] EmptyVen 13 Fév - 15:37











« Now you're gone, this world makes me uneasy. »
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Ce regard aussi tranchant qu'une lame de rasoir qu'il se permettait d'avoir m'agaçait au plus profond de moi-même, bien que j'essayais de garder au mieux mon calme. C'était difficile, certes, mais je le devais car nous étions dans un cimetière et il était de mon devoir de respecter la paix des morts. De temps à autre ses yeux allaient se perdre sur la tombe de Koyen ce qui ne me plaisait guère, la simple idée qu'il puisse entreprendre de la démolir sous le poids écrasant de son pied me mettant hors de moi. Mais me voir m'énerver ne ferait que le ravir, ce qui justifiait également l'absence de toute once de colère sur mon visage : je me devais de faire bonne figure pour l'agacer tout seul dans son coin. De toute manière je n'avais pas que ça à faire, surveiller une racaille de bac à sable n'ayant rien de mieux à faire que de cracher sur les morts et souiller leur lieu de repos.

Le simple fait qu'il se taise était tout de même un sacré bonheur pour moi, alors qu'il s'en aille serait encore mieux. Pourquoi ? Parce que sa présence ne me disait rien qui vaille. Je savais que ça allait probablement finir par dégénérer si nous restions tous les deux dans un même endroit trop longtemps; parce que je me connaissais parfaitement et j'étais consciente de mon manque cruel de sang-froid face à l'irrespect, particulièrement celui des défunts. Le délinquant avait l'air d'être sorti soudainement de sa bulle suite à l'élévation de ma voix, chose qui ne lui plaisait peut-être pas au fond... mais honnêtement, qu'est-ce que j'en avais à foutre ? Mon but n'était pas de lui faire plaisir, je commençais même à n'en avoir rien à faire d'attiser sa colère ou de me faire frapper. Cependant la bataille qui semblait se dégager au fil de leurs échanges ressemblait davantage à une guerre de mots qu'à une guerre de poings. Rassurée ? Probablement oui. Parce que même si je m'en fichais cela ne signifiait pas non plus que j'avais envie que l'on me cogne, loin de là : je n'étais pas masochiste à ma connaissance.

« Moi, bien le connaître? Ah, la bonne blague. J'ai jamais prétendu être son ami, tu as cru quoi? Je te retourne la question, tu crois bien le connaître? Tu sais au moins pourquoi il s'est suicidé, hm? »

Le ton employé, empli d'une présumée innocence factice ne me plaisait guère. Cette arrogance qui se dégageait de lui me déplaisait au possible mais je me contenais, Et en plus il osait me retourner l'interrogatoire et me le balancer au visage ? Il ne manquait pas d'air décidément. Non je ne savais pas pourquoi il s'était suicidé précisément, personne ne le saurait mieux que Koyen lui-même. Tout ce que je savais c'était qu'il avait quitté le Mekakushi Dan et qu'il s'était retrouvé entre les mains de personnes ne lui voulant que très peu de bien, car c'était depuis ce jour qu'il avait commencé à éviter tous ses proches et à se comporter de manière très... déprimante. Je n'avais pas su lui tendre la main à ce moment-là mais si je l'avais fait, était-il certain qu'il l'aurait prise ? Très peu probable, parce qu'il aurait refusé de m'entraîner dans ses ennuis et ça, je le savais malheureusement. À moi seule je n'aurais certainement pas pu le sauver ; de toute manière s'il en était arrivé là c'était qu'il devait penser qu'il ne pourrait jamais se reconstruire.

Le bruit de quelque chose se craquant sous un poids me sortit de mes pensées, me forçant à reporter mon attention sur l'abruti aux cheveux bizarres qui semblait encore plus avide de provocation que plus tôt. Je sentis très rapidement la rage grimper lorsque je vis que son pied avait fait craqueler la pierre tombale de Koyen. L'envie de le frapper ne me manquait pas mais il y avait très certainement quelque chose de plus judicieux à faire ; il fallait alors que j'y réfléchisse avec précaution au lieu d'agir par impulsion comme j'avais tant l'habitude de le faire. Une très mauvaise habitude en effet. En tout cas il n'avait pas eu l'air d'avoir apprécié mes paroles, comme si toute once de sarcasme s'en était allée pour laisser place à un peu d'agacement et davantage de provocation. Lui briser sa fierté : c'était devenu mon objectif à présent. Il n'avait qu'à pas me chercher aussi ! Limite j'en avais oublié la raison principale de ma venue ici, parce que mon propre ego m'aveuglait lorsqu'il se mettait en mode auto-défense.

« Fais gaffe, ma patience a des limites. J'peux prendre encore plus de plaisir avec cette tombe, genre la profaner. Ou carrément la pulvériser en mille morceaux. C'est ce que mérite ce gars qui n'a pas eut les couilles de supporter la pression, un vrai chien blessé qui est mort lamentablement. »

Mais c'est qu'il avait la langue bien pendue en fait. Honnêtement j'avais bien envie de me moquer de lui et de lui faire comprendre que clairement les limites de sa patience j'en avais rien à cirer, cependant il n'avait pas jeté la menace sur moi mais sur la pierre tombale de mon ami. Il fallait que je contre-attaque de manière subtile, que je lui lance des pics là où ça fait mal... que je puisse voir cet air déstabilisé sur son visage pourtant si sûr de lui. Habituellement j'aimais bien les gosses, mais ceux dans son genre ce n'était même pas la peine. Comme je ne le connaissais pas plus que ça il m'était difficile de savoir ce qui pourrait le blesser intérieurement, ce qui pourrait atteindre sa fierté -quoiqu'il ne semblait pas avoir apprécié que je qualifie ses actions de puériles, cela me donnait donc une bonne piste pour le début-. Je devais mettre le doigt là où ça fait mal, avant que cela ne soit lui qui le fasse : il fallait l'admettre, j'avais déjà l'une de mes grandes faiblesses affichée. Et oui, il s'agissait tout bêtement de Koyen, mon 'sauveur'. Même s'il était mon ami, que moi-même je l'avais frappé je refusais que l'on ait pu lui faire du mal et qu'on le critique une fois mort, alors que ce sont des 'humains' qui l'ont poussé à mettre fin à ses jours.

Ce pied sur la pierre tombale s'avérait bien trop menaçant pour que je reste là les bras croisés. Je m'étais donc rapprochée de lui, virant sa chaussure à l'aide de ma jambe pour ainsi faire cesser la pression qui risquait de faire se briser en mille morceaux l'édifice mortuaire du défunt. Puis je le regardai droit dans les yeux, semblant comme une tentative de lecture de son âme à travers ses iris dorés. Tout cela ne faisait qu'agrémenter mon mal de tête et mes vertiges mais je m'en fichais : je n'allais certainement pas céder, ce serait faible de ma part. Aussi épuisée et malade que je pouvais l'être, aussi attristée que mon cœur ne pouvait me le permettre, je refusais de perdre ma fierté débordante face à un gosse n'ayant que ça à faire de sa vie de cracher sur la tombe des gens. Peut-être était-ce un complexe d'infériorité dans le fond ? Non, très peu probable... et il valait mieux éviter de simplement émettre cette supposition à haute voix parce que cela n'avait aucun fondement particulier. De ce fait je me contentai simplement de le toiser à mon tour, n'affichant même pas ne serait-ce qu'un sourire en coin. Grâce au froid mes yeux plus tôt gonflés à cause de mes larmes avaient diminué de volume, ce qui me permettait d'être plus crédible.

« Je ne sais pas la raison exacte de son suicide, et personne ne la saura car personne ne peut deviner ce qu'il s'est dit avant de mettre fin à ses jours, peu importe à quel point on le connaît. Ce qui est certain c'est que je peux au moins prétendre assez le connaître pour pouvoir prendre sa défense. »

Ce n'était pas tout ce que j'avais à dire, mais j'avais tellement hurlé que ma gorge me faisait un peu mal et que j'étais forcée de faire une pause pour ravaler ma salive et attendre que la douleur s'évapore. Pendant ce temps-là j'en avais profité pour remettre mes cheveux en place d'un geste de la main parce que quelques mèches s'étaient amusées à venir me cacher le visage en suivant la direction de la brise hivernale. Comme il faisait froid je n'avais pas spécialement envie de rester ici très longtemps, cependant laisser l'occasion à cet abruti de détruire la tombe de Koyen c'était impensable alors je me devais de la défendre au possible, quitte à attraper une bonne grippe ou même une pneumonie après. Il ne s'agissait pour une fois pas de mon honneur que j'allais défendre, mais de celui du garçon m'ayant sortie de ma solitude, moi qui étais pourtant un cas désespéré destiné à mourir dans un coin. Un lapin noir isolé entre autre. Le détruire serait probablement impossible, mais si je pouvais ne serait-ce que le déstabiliser ce serait parfait. Et puis de toute manière cela ne me ressemblerait pas de démolir quelqu'un émotionnellement, parce que je savais à quel point être instable à ce niveau-là pouvait être mauvais, ayant moi-même beaucoup de peine à contrôler mes émotions.

« Je me contrefiche de ce que tu peux penser de lui, fous-lui simplement la paix. Oui il était lâche. Et alors ? Tu devrais t'en foutre. Au moins il a fait quelque chose de sa vie, contrairement à certains crétins qui n'ont que ça à faire que de détruire les tombes de ceux qui ont été poussés vers la mort. »

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MessageSujet: Re: You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede]   You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede] EmptyLun 13 Avr - 3:00

Ah, now you're crying. Pathetic.

Evidemment qu'elle n'est pas contente de voir le lieu de paix bafoué sous les chaussures dégoûtante d'un délinquant sans mœurs. Ça ne ferait certainement pas plaisir à quiconque d'observer un voyou souiller la tombe où réside l'âme d'un être chère, le châtain en est parfaitement conscient. Il n'avait aucune raison valable de déambuler un cimetière, cette aura glauque l'entourant ne le dérangeait pas le moins du monde, toutefois il n'a pas d'excuse lui permettant de séjourner plus longtemps que nécessaire parmi les pierres tombales, au beau milieu du royaume des morts n'accueillant que les esprits des défunts. Peu rassurant dans la globalité, cet endroit peut être difficilement considéré comme un havre de paix, la majorité des habitants n'aiment pas trop traîner dans les parages, comme les pseudos-racailles qui prennent un malin plaisir à se donner un genre pour se faire respecter. Le simple fait d'être quasiment solitaire au sein d'une zone terrifiante, chargée de rumeurs et légendes urbaines qui donnent la chair de poule n'est pas une idée révolutionnaire.

Le ton de la blonde l'agaçait. Elle ne semble pas être beaucoup plus âgé que lui, une ou deux années tout au plus.Celui en faute n'est autre que lui, loin de le nier ou de négliger ses responsabilités— si il en possède, mis à part ses bêtises commises. Aucun regret ne filtrait à travers les pensées morbides de l'adolescent, son regard perché sur la fine stature de la blonde ne faiblissait pas. Ses actions n'étaient pas suffisantes pour provoquer une étincelle de colère à l'intérieur de cette fille, pousser le vice toujours plus loin afin d'obtenir des résultats remarquables. Premièrement, rien n'indiquait qu'une présence vagabonderait avant son entrée, il n'avait pas prévu l'éventualité de rencontrer un des nombreux compagnons de Koyen. Heureusement, ce n'est qu'une gamine pleurnicharde dont son nez rougeâtre démontrait toute la peine du monde s'écoulant à travers des reniflements. Impétueux comme il est, il admet qu'affronter une bande de gugusses détenant un eye-ability ne jouerai pas en sa faveur, il en ressortira grand perdant, sa fierté piétinée. Mieux vaux demeurer prudent à l'inverse de foncer tête baissée dans un guêpier.

« Je ne sais pas la raison exacte de son suicide, et personne ne la saura car personne ne peut deviner ce qu'il s'est dit avant de mettre fin à ses jours, peu importe à quel point on le connaît. Ce qui est certain c'est que je peux au moins prétendre assez le connaître pour pouvoir prendre sa défense. »

Vrai, qui peut prétendre mieux connaître une personne que quiconque? Il ne sera jamais sûr à 100% de la raison imminente du suicide du brun, cependant les derniers jours passés en sa triste compagnie furent assez pour établir un avis, une présomption sur les dessous de cette affaire. Aucun membre de l'Akame Dan n'eurent une pensée sympathique envers la pauvre victime, pas même Akio— cela ne l'empêchait pas de ruminer dans son coin et de s'emporter dans la minute qui suit. Doué pour répliquer du tac au tac, extrêmement nul lorsqu'il s'agit de conserver un calme olympien. Il pouvait sentir son sang bouillir, sa tension monter, ses muscles se contracter. Bien sûr il se doute que ce genre de réaction suscite l'amusement chez l'adversaire, cela procure un sentiment de supériorité. Éphémère, mais présent. Qui donne de l'espoir, la chance de saisir une opportunité. Le garçon est loin d'être idiot. Un peu simplet et égocentrique sur les bords, la torture psychologique n'est pas son fort et à vrai dire, il préfère se reposer sur sa force physique car les mots ne lui ont jamais été d'une grande aide. Pourtant, il ne ressentait pas l'envie de cogner cette fille qui exsude une aura de confiance à travers chacun de ses mots. La conversation risque de prendre un tournant désagréable chargé d'insultes et de blabla inutile.

Et un soupir d'agacement naît entre les lèvres pincées de l'adolescent.

❝ Prends sa défense si ça t'amuse, j'men branle. Il est mort, faut passer à autre chose maintenant. Ou alors t'a tellement de regrets que tu peux pas t'empêcher d'être triste? Fais ta vie ou arrête là pour rejoindre l'autre con, ça fera la paire. ❞

Un reniflement en guise de raillerie vient agrémenter la répartie épicée d'Akio, son pied éperdument stabilisé sur la pierre tombal qui commençait à trembloter sous le poids excessif du pied. Rester ici serait une perte de temps, il ne voit aucune raison de s'éterniser près d'une inconnue ayant l'audace de rivaliser son impétuosité. Frottant d'un revers de main son petit nez, il cligne frénétiquement des yeux, brisant pendant une fraction de seconde le contact visuel avec la paire d'yeux couleur lavande. Il patiente, patiente longuement en recherche d'une réaction pertinente. Il pourrait continuer sur sa lancée et torturer en vain une pauvre tombe probablement vide. Ce qu'il s'éperdue à prolonger, ne prenant pas en compte l'irascibilité de son interlocutrice. D'après ses souvenirs les plus lointains concernant la vie privée du ravenet, il était entouré d'une bande d'amis solidaires— Mekakushi Dan, un nom original mais très étrange. Ce groupe opposé à l'Akame Dan, prêchant les bonnes paroles et actions quasi identiques aux exploits des héros. En y repensant, un vil rictus s'assied sur les commissures de ses lèvres, offrant une perspective erronée quant à sa réaction vis-à-vis de la blonde. Quel dommage de ne montrer son soutien qu'a la dernière minute, devant une stèle. Comique dans un sens, macabre dans l'autre, une véritable aubaine que le chef Bankichi n'eut pas l'idée saugrenue de fourrer son nez dans des endroits frémissant à sa simple venue.

Honnêtement il aurait voulu en rester à cette altercation, hélas tel le gamin qu'il est, trouver une nouvelle source de badinage est stimulant, un bon moyen pour briser le silence (Comme si ses grognements n'étaient pas impertinent).La semelle de la chaussure enfonçait profondément la pierre froide dans la terre, gardant une maîtrise totale sur l'équilibre vacillante de la tombe. Au diable les fantômes et légendes urbaines, il rit au nez de ces supercheries narrées pour laisser pantois les pauvres enfants candides. Un athéisme tel que lui n'est pas en proie de croire au surnaturel— malheureusement le contraire s'est prouvé à plusieurs reprises. Il est devenu plus sensible, sourcilleux envers les événements paranormaux— était-t'il associé au même registre? Sa mort ne date pas d'hier, hélas aucun souvenir ne le persécute, si ce n'est que ce pouvoir mystérieux se déclenchant via ses yeux accompagné d'un surplus de cauchemars pointant la date du 15 Août. Une capacité dépassant le stade de la rationalité, au delà des limites du naturel. Alors ce n'est pas une myriade de pseudo esprits qui risquent d'avoir une chance de le pétrifier.

« Je me contrefiche de ce que tu peux penser de lui, fous-lui simplement la paix. Oui il était lâche. Et alors ? Tu devrais t'en foutre. Au moins il a fait quelque chose de sa vie, contrairement à certains crétins qui n'ont que ça à faire que de détruire les tombes de ceux qui ont été poussés vers la mort. »

❝ Haa? Parce que passer une existence merdique est faire quelque chose de sa vie? Tu devrais la fermer et t'occuper de tes affaires, à moins que tu souhaites rester pour assister au spectacle. Fais c'que tu veux, j'm'en branle. ❞

Un sourire sarcastique ne se fit pas prier, contorsionnant proprement ses lèvres. Éventuellement les deux mains sont jointes à l'unisson tandis que le pied se retire de son auto proclamé thrône, une symphonie de craquements orchestré par les doigts du voyou annonçaient le signal d'un mauvais pressentiment. Il ne pouvait nier que la demoiselle à la crinière d'or avait un sacré toupet d'hausser la voix face à quelqu'un d'impatient et de surcroît vulgaire. Sa réponse était concise, mal articulée et comme pour accentuer davantage sa cruauté, la main gauche prend appui sur la stèle, la poussant puérilement vers l'arrière, la faisant basculer de tout son poids afin de la déterrer frugalement. Il ne comptait pas dépouiller le contenu du cercueil (Si quelque chose s'y trouait encore), simplement mettre sens dessus dessous la première chose qui pourrait lui tomber sous la main. Apaiser sa colère démentielle sur un item, quelque chose de consistant. Depuis la mort de ce type, inutile de préciser que le chef de l'Akame Dan s'est montré intenable, méchamment belligérant. Impossible d'avoir pour soi une pause au risque de se prendre une vicieuse sanction. Redoubler d'efforts afin de satisfaire les caprices du chef, effectuer le travail pour deux chaque jour sans avoir le droit de souffler un peu, les nerfs du jeune commencèrent à lâcher. Il s'énerve pour pas grand chose, il démolit n'importe quoi frôlant son regard, il perd patience à chaque seconde.

Sa peau pâle eut l'effet logique de renforcer l'aspect glacial de sa personne. Soulevant lentement mais sûrement la lourde tombe, les gravats finissent par tomber un à un dans un bruit sourd. La tombe pèse son poids mais Akio n'en démord pas, il finit par venir à bout de l'obstacle en renversant complètement la tombe, le périmètre dévastée par l'épaisse fumée aveuglante. Fort heureusement qu'aucun des deux adolescents ne soient asthmatique, ce serait l'occasion rêvée de s'étouffer et tousser vulgairement. Il se contente uniquement de retenir silencieusement sa respiration, agitant une de ses mains libre pour dissiper ce nuage de fumée. Et voir ce qu'il y a d'intéressant dans les catacombes du cercueil. L'atmosphère devient glauque, peut-être dû au fait qu'écarter le tombeau fût un autre élément déclencheur suivant de près l'air triomphant du mâle arborant un expressionnisme détaché, anormalement désinvolte. C'est la première fois qu'il commet un crime dans l’enceinte du cimetière, pourtant aucun remord ni sentiment de gêne le fit frémir, ne serait-ce qu'un peu. Son impassibilité n'a pas été ébranlée une seule fois.

❝ Tch. ❞

Grogne-t'il, ses lèvres courbées laissant filer un autre cracha tombant dans le gouffre accueillant le cercueil de bois. Ses prunelles plissée set les sourcils archées, il ne prit pas la peine de dévisager la spectatrice. Non, Akio est occupé à rêvasser, être prisonnier d'un rêve éveillé, une cage invisible dont seul son esprit est tenu captif. Il pense, il ressasse ses lointains souvenirs lié à Koyen. Et petit à petit, sa colère s'accentue, il est sur le point de laisser libre cours à ses mauvaises habitudes— à ses réflèxes inhumains. Le plus vexant dans l'histoire, c'est qu'il soit dans l'incapacité de mettre le doigt sur le sentiment exact qu'il éprouvait en ce moment.

.. Des doléances secrètes?
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MessageSujet: Re: You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede]   You should be quiet in a graveyard. [Akio;Kaede] EmptyDim 29 Nov - 22:45











« Now you're gone, this world makes me uneasy. »
Akio Takamatsu & Kaede Haku

Encaisse Kaede, encaisse. Alors qu'il ne montrait pas grand chose, je pouvais sentir l'agacement grimper en lui avant de l'envahir totalement. Sauf que pendant ce temps-là, il me provoquait à sa manière mais je me taisais, le regardant simplement faire. Ce n'était qu'un gamin, rien de plus, qui ne semblait pas avoir compris grand chose à la vie. Quand tu tiens à la vie, tu évites de provoquer les gens que tu ne connais pas : on ne sait jamais. Son regard insistant me mettait quelque peu mal à l'aise parce qu'il m'était difficile d'évaluer l'importance du danger qu'il pouvait représenter. Certes ce n'était qu'un adolescent ; et alors ? Ce ne serait pas la première fois que l'on croiserait un gosse capable des pires immondices. En général c'est parce qu'ils sont soi-disant 'perdus', mais lui semblait savoir ce qu'il faisait : et il ne devait pas faire d'actions bien bienveillantes. Je n'avais pourtant pas pour habitude de juger les autres sans apprendre à les connaître avant, mais son cas était une sorte d'exception à la règle : comment ne pas mépriser quelqu'un qui crache sur la tombe de votre ami ? D'une personne qui compte beaucoup à vos yeux, vous ayant quitté un peu trop tôt ?

Prends sa défense si ça t'amuse, j'men branle. Il est mort, faut passer à autre chose maintenant. Ou alors t'a tellement de regrets que tu peux pas t'empêcher d'être triste? Fais ta vie ou arrête là pour rejoindre l'autre con, ça fera la paire.

Je ne daignai pas réagir à sa phrase, cependant un mince sourire se dessina sur mes lèvres lorsque je l'entendis soupirer. Et bien, il s'impatientait ? Le pauvre devait bouillonner dans son coin tout en tentant de conserver un certain calme extérieur. Essayait-il de se cacher ? Probablement, puisqu'il tentait en vain depuis quelques minutes de m'énerver... ou plutôt c'était ce que je lui faisais croire. Son pied pressé contre la stèle de pierre ne me plaisait guère, bien que je n'en dis pas un mot : cela ne ferait que le satisfaire. C'est qu'il semble prendre son mal en patience ce petit, à rester là en attendant que je manifeste ne serait-ce qu'une once de colère. Mais il en faut bien plus pour me faire exploser ; bien plus qu'une simple provocation bien que cela me déplaisait réellement, qu'il manque tant de respect envers Koyen. Je restais impassible, le regardant cependant avec cet air supérieur qui risquait certainement de l'agacer : d'accord je n'étais pas réellement en position de me vanter compte tenu de mon nez et de mes yeux encore un peu rouges, mais au moins je parvenais à conserver un calme olympien contrairement à lui.

Haa? Parce que passer une existence merdique est faire quelque chose de sa vie? Tu devrais la fermer et t'occuper de tes affaires, à moins que tu souhaites rester pour assister au spectacle. Fais c'que tu veux, j'm'en branle.

Le bruit insupportable de craquements se fit entendre. Sur le coup je ne savais pas si cela venait de la pierre tombale ou de ses doigts, mais ça ne me plaisait que très peu. Lorsqu'il déposa sa main sur la stèle, je sus immédiatement que cela ne signifiait rien de bon, qu'il allait pousser sa provocation encore plus loin. Je fermai les yeux quelques secondes, me concentrant du mieux que je le pouvais afin de ne pas perdre patience. M'énerver était hors de question, parce que je savais que je risquais d'en venir aux poings si c'était le cas, ou je risquais de ne plus être crédible. Donner à cet idiot fini cette satisfaction n'était en aucun cas dans mes projets, même les plus fous. Il pouvait toujours essayer pour me faire exploser ; l'espoir fait vivre dit-on. Dire que ce qu'il faisait à la tombe de mon ami m'était indifférent serait mentir, mais ça il n'était pas censé le savoir. J'étais pleine de regrets parce que j'avais non seulement été incapable de lui venir en aide quand il en avait le besoin, mais en plus j'étais là, à regarder un vaurien massacrer sa tombe comme s'il ne s'agissait que d'un vulgaire jouet.

Aucune réplique de ma part ; je ne daignais même pas répondre à ses paroles, le regardant s'agiter en attendant que je réagisse. Vint finalement le moment où il alla trop loin, mettant les lieux où Koyen reposait sens dessus-dessous. N'avait-il donc aucun respect pour les morts? Et ce sourire insupportable qui s'était étiré sur ses lèvres, pourquoi ne pouvais-je pas lui arracher ? L'air glacial avec lequel il contemplait le cercueil du brun me faisait bouillir intérieurement. Comme si cela n'était pas assez, un filet de salive répugnant vint à nouveau s'échapper des lèvres de l'adolescent, s'étalant sur le pauvre amas de bois contenant -ou pas- le corps du défunt. C'est qu'il semblait plutôt satisfait de sa bêtise en plus, et il ne semblait pas s'imaginer que je puisse ne serait-ce qu'une seconde soudainement mordre. Ce sentiment d'être regardée de haut me déplaisait, cette provocation n'avait que trop duré : il était temps de mettre fin à tout ça. Comme il semblait être perdu dans ses pensées après son geste des plus déplacés, j'en conclus qu'il n'y aurait pas meilleure occasion pour le surprendre. De toute manière, il ne semblait pas me prendre bien au sérieux alors qu'il n'avait aucune raison de se sentir supérieur, lorsqu'il s'en prenait à un être désormais incapable de se défendre par lui-même.

Comme si de rien n'était je m'avançais vers lui, la tête haute, dans une démarche se voulant nonchalante. Une fois à seulement un pas de lui je levai la tête et le regardai, l'observant d'un air parfaitement calme. Pourtant le geste qui suivit contredisait totalement l'expression que j'affichais : le balayant d'un coup de pied je le regardai s'écraser au sol avec une immense satisfaction ; satisfaction que je laissai paraître sur mon visage sous la forme d'un petit sourire. Venant par la suite écraser mon coude en un choc soudain au milieu de sa cage thoracique afin que son souffle coupé le tienne tranquille quelques instants, je me plaçai au-dessus de lui et commençai à compresser sa gorge à l'aide de mon bras. Plutôt que mon habituelle aura de petit lapin égaré, je devais davantage avoir l'air d'un prédateur ayant finalement réussi à attraper sa proie : pour être je ne saurais le décrire exactement, n'ayant aucune idée moi-même de l'impression que je pouvais donner. Laissant un silence régner une poignée de secondes je finis par m'imposer une fois de plus, élevant ma voix pour briser sa souveraineté. Oui je me délectais de cette situation, au moins pour un bref moment. Mon sourire, mon regard... tout donnait l'impression que je m'amusais tout en étant parfaitement sérieuse.

« Si en effet il est mort et qu'il faut passer à autre chose, alors je me demande ce que tu fais ici. Oh ! Je sais, il te manque à ce point n'est-ce pas ?  Je peux t'enterrer avec lui si tu veux, je suis certaine que personne ne le remarquera. ♥ »

Le toisant un moment de mes pupilles rouges, je finis par relâcher un peu la pression sur sa gorge : peu importe à quel point je pouvais mépriser ce qu'il avait fait, le tuer ne m'amènerait à rien si ce n'était qu'à ressembler à mon père ; à un monstre en somme. Ma vie en soi n'avait déjà pas beaucoup de valeur, alors en devenant une meurtrière cela ne ferait qu'empirer et je le savais.

« Oui j'ai des regrets. Et alors ? Tout le monde regrette un jour, c'est une part de la nature humaine. C'est vrai que plutôt que de lui coller mon poing au visage j'aurais dû essayer de comprendre pourquoi il avait changé à ce point. J'aurais dû me douter qu'il essayait de protéger quelque chose, qu'il n'était pas si égoïste que je le pensais. À toujours vouloir jouer les héros solitaires, n'attendant même pas l'aide qu'il venait de réclamer, forcément ça devait arriver. Cependant on ne peut pas toujours se sentir satisfaits du cours des événements. »

Avant qu'il ne puisse songer à m'en coller une -ou plutôt il pouvait le faire ça m'était égal- je me décalai sur le côté, m'asseyant simplement en ramenant mes jambes contre moi. Les paroles de l'idiot résonnaient dans ma tête et même si ça me déplaisait ça aussi, je n'arrivais pas à stopper cet écho incessant. Une existence merdique hein... que devrais-je dire exactement ? Koyen avait certainement eu une vie bien plus animée que la mienne alors si sa vie avait été si pourrie qu'il le disait, qu'en était-il pour moi ? Et pour lui ? Quel sens donner à notre existence ? Même s'il semblait plutôt mal parti il avait encore le temps de changer, il était jeune après tout. Moi c'était une autre histoire, avec ces satanés yeux j'étais condamnée à vivre dans l'oubli. Cependant malgré ce vide de but d'existence, je n'avais pas comme projet de mettre fin à mes jours comme mon camarade.

« Je ne vois même pas pourquoi on fait tout ça... ça n'a aucun sens. » déclarai-je en secouant légèrement la tête. « Pour ta gouverne je n'ai pas besoin de tes pseudo-ordres, je fais déjà ce que je veux et je compte bien rester ici. Mais toi, à quoi ça te sert de venir ici ? Parce que ce n'est pas en crachant sur des tombes que tu feras quelque chose de ta vie. Avoir une existence pourrie ne signifie pas que l'on ne fait rien de sa vie, et inversement si l'on ne fait rien de notre vie cela ne signifie pas que l'on aura une existence pourrie, simplement vide de sens : et je pense qu'il n'y a rien de pire qu'une vie sans sens. »

Pour être honnête, je ne savais pas la véritable raison pour laquelle je m'entêtais à essayer de lui faire comprendre qu'il n'irait pas loin comme ça. Ça le regardait au final après tout. Seulement il devait y avoir une part de moi qui refusait que je laisse quelqu'un se perdre, qui risquerait plus tard de réaliser que sa vie n'a pas de sens concis et qui serait alors dans l'incapacité d'en profiter pleinement. Peut-être avais-je trop de regrets que je ne voulais pas que quelqu'un d'autre ressente ? Il était jeune, et pourtant bien qu'il n'ait que deux ans de moins que moi il ne semblait pas se rendre compte de ce qu'il faisait, ou du moins il n'avait pas l'air d'y attacher le moindre intérêt. Ou alors n'était-ce que mon égoïsme pur et simple qui voulait que j'imagine qu'il soit prisonnier comme moi d'une existence sans intérêt réel. Un vent glacial s'éleva alors que le silence perdurait, comme s'ils étaient accordés. Progressivement des flocons se mirent à tomber, s'écrasant contre ma peau déjà gelée, et mon souffle s'estompa en un petit nuage blanc. Pourtant je ne voulais pas rentrer, pas maintenant.

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