【RP EXPRESS】pride (and prejudice) ㅡ ft. aoki 【TERMINÉ】

Tu savais même plus te contrôler, ton corps tremblait de lui-même, comme s'il appréhendait le moment où on allait t'exposer bien en face des yeux que 'Akira se fichait de toi depuis le début'. Le léger rire de Setsuna ne fit qu'aggraver la chose. On allait te faire comprendre que finalement, tu n'étais et n'avais jamais été quelqu'un d'important aux yeux de la personne à qui tu aurais tout donner. Mentalement, tu te disais prêt à l'entendre, mais non, non, tu étais loin d'être prêt à te faire rejeter de la sorte. Même si ça ne venait pas d'Akira.

A ce moment précis, n'importe quelle chose pouvait te briser.

« Et tu ne crois pas que ce soit possible ? Alors que justement, ta culpabilité, tes remords, ils t'enchaînent à lui plus sûrement que n'importe quelle promesse ... Enfin, on s'accordera tous les deux qu'un bourreau, c'est pas génial comme esclave. Il a dû se trouver mieux depuis le temps. Toi, tu le traitais comme ton trésor. A l'heure qu'il est, il doit être loin avec quelqu'un qui saura le traiter comme un dieu pour avoir survécu à toutes ses blessures. »

Et toi, comme l'idiot que tu étais, tu imaginais la scène. Bien. Un peu trop bien même. C'est vrai que, l'Akame Dan ça avait été l'enfer pour lui, alors peut-être était-il réellement parti avec quelqu'un d'autre … ? S'il était mieux ailleurs, tant mieux non ? Sans rancune, n'est-ce pas ? … N'est-ce pas.
...
...
C'était trop dur à accepter, tu allais craquer, ou plutôt, c'était déjà fait. Tu étais immobile, en train de te cogner doucement le front contre le sol. Comment ça pouvait te faire autant d'effet ? Parce que tu y avais cru. Réellement. Sincèrement. T'avais été capable de milliers de choses avec cet espoir. Et là, plus rien. Rien. Alors tes larmes coulaient, encore, et encore, silencieusement.

« … J'étais pas son esclave... », marmonnas-tu entre deux sanglots qui essayaient vainement d'être réprimés.

Tu voulais juste quelqu'un.

Il craquait. Ce n'était pas une hypothèse, une possibilité, mais un fait. Il craquait et Setsuna pouvait l'entendre, l'entendre pleurer comme lui avait pleuré lorsqu'il avait compris, sangloter comme lui avait pu sangloter quand il avait trouvé quelqu'un sur qui il pouvait compter, chialer comme lui avait chialé lorsqu'il l'avait perdue. Ce n'était pas une sensation très agréable ça, repenser à ce passé qu'il tentait si fort de ne pas oublier et d'occulter à la fois et un sourire amer lui étira les lèvres.

Peut-être qu'il aurait dû y aller plus doucement. Peut-être.

ㅡ … J'étais pas son esclave...

Il ne répondit pas, il n'y avait rien à dire. Il se contenta de se laisser glisser à terre et de frotter machinalement, presque doucement la frimousse de l'enfant qui pleurait à côté de lui. Le laisser se calmer d'abord et parler après.

C'était tellement triste de devoir grandir comme ça.
De devoir apprendre par la douleur.
De n'avoir eu personne.
Tellement.

Tu n'arrivais plus à t'arrêter, les larmes dévalaient tes joues alors que, quand le plus âgé se fit finalement une place par terre, tes mains vinrent se rejoindre au niveau de ton ventre, alors que tu te calais de côté, sans vraiment cacher tes pleurs. Comme si ça allait être utile...
A ce moment-là, tu voulais juste tout lâcher, tout balancer, histoire d'être libéré d'un poids. En plus de ça, tes sanglots avaient redoubler au contact d'un geste trop doux, que tu avais oublié. T'aurais aimé avoir ce genre de gestes à ton égard pendant les moments difficiles, mais c'était un peu tard, et ce n'était pas la faute à Setsuna. Tu ne savais même plus qui accuser, à part ton idiotie, peut-être.

« Je voulais... Juste quelqu'un... Juste un geste ou- ou quelque chose... Avec moi... Je voulais pas continuer à-à être... Tout seul... ? », marmonnas-tu difficilement, la voix presque méconnaissable à cause des pleurs.

T'étais retombé dans le début de ton adolescence, t'avais à nouveau 13 ans, seul  face aux autres, en priant pour que quelqu'un vienne t'aider. Tu énonçais tes désirs comme un gosse laissé trop longtemps livré à lui-même. Ca se trouve il allait utiliser les faiblesses que tu montrais contre toi, mais tant pis. Tout ça n'avait plus grande importance pour le moment.

ㅡ Je voulais... Juste quelqu'un... Juste un geste ou- ou quelque chose... Avec moi... Je voulais pas continuer à-à être... Tout seul... ?

Et Setsuna l'écoutait. Les yeux fermés, il écoutait. Les sanglots rauques, les hoquets étouffés et sa voix brisée, il les écoutait. Il les écoutait et s'il était tout seul, bourré, la nuit, peut-être qu'il aurait pleuré aussi, en pensant à Elle. Sauf que voilà. C'était le milieu de l'après-midi, il était plus lucide que jamais et il était là, à faire et regarder chialer un gamin.

Il le comprenait un peu, beaucoup même. C'est dur de s'y retrouver, tout seul. On se surprend à faire de ces conneries ... Juste parce que personne ne nous regrettera si ça foire. Juste pour voir si quelqu'un en a quelque chose à foutre. Parce qu'à tous les coups, il pense qu'il vaut mieux quelque chose de mauvais, que rien du tout. Et à cette pensée, l'adulte sourit, un peu tristement, un peu amèrement.

Il n'aimait pas ce sentiment.
Il ne l'aimait pas, pas du tout. Mais il laissa tout de même ses doigts peigner doucement les cheveux de l'autre.
Tout doucement.

ㅡ Ça commence par ça et après tu te raccroches à quelqu'un et tu le perds et ça fait mal et tu vas pleurer, tu vas perdre et tu vas pleurer. Mais tu vas apprendre. Ça va aller, dit-il.

Avec l'accent calme d'une conviction.
C'était sa règle.
La seule.
Survivre pour pouvoir vivre après.

Tu voulais quelqu'un qui te voyait, qui s'inquiétait pour toi comme tu pouvais t'inquiéter pour lui, qui pleurait pour toi comme tu pouvais pleurer pour lui, qui … Souriait comme toi, comme tu allais sourire pour lui. Mais non. Non. On te l'avait donné puis arraché juste sous ton nez, comme ça. Sans prévenir. Sans rien dire. Tu te retrouvais à nouveau seul, mais cette fois, tu allais pas supporter. Tu allais recommencer à vouloir te faire remarquer, et le cercle vicieux allait commencer. Mais toi tu ne voulais pas. Tu voulais simplement... Quelqu'un. Une seule personne suffisait. Mais être seul, c'était devenu trop difficile. Pas inconcevable, mais qui sait comment tu allais tourner.

« Ça commence par ça et après tu te raccroches à quelqu'un et tu le perds et ça fait mal et tu vas pleurer, tu vas perdre et tu vas pleurer. Mais tu vas apprendre. Ça va aller. »

Tu continuais à regarder fixement quelque chose qui te semblait vide. La pièce était vide, tu n'apercevais que Setsuna. Alors ta petite main est venu accroché son jogging, comme pour te dire que oui, même s'il n'allait pas être là pour toi demain, il l'était aujourd'hui. Et ça représentait beaucoup. Vraiment, beaucoup. Malheureusement, ça ne suffisait pas à te rassurer, malgré le ton qui t'avait légèrement calmé. Tu en revenais toujours au fait que Akira n'avait vu en toi que le privilège de se mettre en avant, et c'était douloureux.

« J-je veux pas... Recommencer... Je trouverai plus personne... M-mais je veux pas être tout seul. Je veux... Des gens... O-ou une personne, juste une... Personne... Pour être là... »

Setsuna se sentait un peu idiot de laisser prendre par les sentiments comme ça. Allez, en temps réel, contre quelqu'un d'autre, s'il avait baissé sa garde pour quelques larmes de crocodile, il serait mort, crevé dans le caniveau comme un chien galeux. Sauf que lui, là, ce con. Il ne pouvait pas s'empêcher de vouloir le secouer un peu.

Il n'aime pas voir les gens pleurer, Setsuna. Pas forcément parce que ça veut dire qu'il souffre, ni parce que ça ruine son brushing. C'est juste qu'il n'aime pas les voir faire ce que le gamin est en train de faire : se raccrocher aux autres, désespérément.

ㅡ J-je veux pas... Recommencer... Je trouverai plus personne... M-mais je veux pas être tout seul. Je veux... Des gens... O-ou une personne, juste une... Personne... Pour être là...

Il lui faisait pitié, oui, ce gosse. C'était pas tellement la volonté qui lui manquait, les tripes, il les avait, pour peu qu'on lui donne un but. Il pourrait aller tellement loin.

ㅡ Tu ne peux pas ne trouver personne et ne pas être seul à la fois. Il va falloir que tu l'acceptes, ça, que les gens peuvent décevoir, mentir, partir, revenir ... Accepter, comprendre. Apprendre. Et reconstruire sur ça.

Il laissa glisser sa main sur le bras tendu du plus petit, le frottant doucement.

ㅡ Y a encore plein de choses que tu peux faire et que tu feras sans lui. Et il y a encore plein de choses que l'Akame Dan pourrait faire si nous aussi, on ouvrait les yeux.

Tu sentais tes yeux brûler, ton corps trembler, tes larmes dévaler tes joues de plus belle. Ça faisait mal de savoir que tu n'avais plus le choix, plus personne avec qui pleurer, tu retournais à nouveau au point de départ, à chialer dans ta chambre, sous tes draps en espérant que quelqu'un vienne te donner un peu de soutien. Parce que tu savais que, maintenant que tu avais essayé d'aller le chercher tout seul, ça allait se solder par un échec.

« Tu ne peux pas ne trouver personne et ne pas être seul à la fois. Il va falloir que tu l'acceptes, ça, que les gens peuvent décevoir, mentir, partir, revenir ... Accepter, comprendre. Apprendre. Et reconstruire sur ça. »

Tu hochais doucement la tête alors que tes pleurs redoublaient à nouveau. Avec une claque pareille, c'est sûr que tu avais appris, mais... Tu voulais tellement te raccrocher à quelqu'un. Mentalement, tu ne tenais plus. Tu étais bien plus fragile que tu ne l'avais estimé.

« Y a encore plein de choses que tu peux faire et que tu feras sans lui. Et il y a encore plein de choses que l'Akame Dan pourrait faire si nous aussi, on ouvrait les yeux. »

Alors que tu regardais sa main frotter ton bras, tu essayais de lever les yeux vers son visage, imprécis à cause des sanglots. C'était dur de savoir ce qu'il pensait, tu ne pouvais t'empêcher de te dire que, peut-être qu'il avait tout prévu...? Mais ce qui comptait, c'est qu'il était là. Au moment où tu en avais besoin.

« M-mais j'aimerais pouvoir ... Trouver quelqu'un... Ici... O-ou ailleurs mais... Je... »

L'Akame Dan. Il t'avait accepté. C'était un peu comme une famille. Oui c'était cliché, dramatique, mais ils t'avaient ramassés alors que tu galérais seul.
Est-ce que tu pouvais réellement t'y faire une place ?

« Hm... Comment ça o-ouvrir les yeux ...? »

ㅡ M-mais j'aimerais pouvoir ... Trouver quelqu'un... Ici... O-ou ailleurs mais... Je...

C'était ça, de n'avoir nulle part d'autre où aller. Même si rien ne les empêchait de se trouver des camarades en dehors de l'Akame Dan, il n'y avait qu'ici qu'ils trouveraient des gens avec les yeux rouges. Et pour échouer ici de toute façon, il fallait au moins avoir vécu des choses peu communes, ça leur faisait donc un point commun à tous, même s'ils n'en parlaient pas.

ㅡ Hm... Comment ça o-ouvrir les yeux ...?

Setsuna haussa les épaules. Une autre membre avant lui avait essayé de faire quelque chose, d'éjecter Bankichi du pouvoir pour prendre sa place. Lui, il préférait bien sûr que le boss se casse mais il y avait autre chose. Il cherchait autre chose.

ㅡ Tu n'as pas l'impression, des fois, qu'on n'a de groupe que le nom ? On n'est juste des petites unités, éparpillées, à contester le chef et altérer ses ordres pour faire ce qu'on veut ... Alors qu'on pourrait faire tellement plus si on était soudés. On pourrait être tellement plus.

Finalement, tu commençais à comprendre là où il voulait en venir, au début, quand il te disait que tu traînais un poids assez lourd. Ce n'était pas Akira, le poids, c'était le sentiment qui en était né qui t'entraînait vers le bas. T'espérais juste que ça n'allait pas faire ça avec tout le monde... Si ? Est-ce que tu allais pouvoir trouver quelqu'un d'assez … Gentil ? Enfin, qui accepterait enfin d'être à côté juste pour... être avec toi et que tu sois avec lui ? Une relation normale, sans se baser sur l'exploitation de l'un ou de l'autre. C'était un peu drôle, sachant que vous étiez des terroristes, des relations basés sur la confiance... Haha...

« Tu n'as pas l'impression, des fois, qu'on n'a de groupe que le nom ? On n'est juste des petites unités, éparpillées, à contester le chef et altérer ses ordres pour faire ce qu'on veut ... Alors qu'on pourrait faire tellement plus si on était soudés. On pourrait être tellement plus. »

Faire plus. Faire plus … S'imposer plus. Devenir plus. Être quelque chose de mieux. … C'est vrai que ça faisait rêver, que vous soyez enfin respectés, pas admirer, mais vu comme une organisation terroriste digne de ce nom. Et qu'en plus de ça, vous soyez soudés. Enfin. … Même si l'idée d'être diplomate avec une certaine personne avait du mal à passer mais... Mais tu voulais. Peut-être que tu allais pouvoir la trouver comme ça, cette personne que tu attends.

« … Tu crois que c'est possible... ? Qu'on soit- plus que ce qu'on est maintenant ? P-puis c'est pas possible, y a toujours l'autre là... Le chef... Avec sa capacité, c'est trop difficile... », marmonnas-tu, encore des sanglots dans la voix.

Oui, en fait, c'était ça, le problème qu'il trouvait à l'Akame Dan. C'était que pour un groupe composé de gens avec des personnalités aussi fortes et individualistes, donner des ordres et s'attendre à ce que les autres les suivent était ... assez utopique en soi.

ㅡ  … Tu crois que c'est possible... ? Qu'on soit- plus que ce qu'on est maintenant ? P-puis c'est pas possible, y a toujours l'autre là... Le chef... Avec sa capacité, c'est trop difficile...

Ah oui, cet œil qu'il avait. Probablement la seule chose qui pouvait les empêcher de le renverser, pour être honnête. De toutes les personnes qui seraient susceptibles de prendre son parti, le seul qui avait une capacité purement offensive était le gamin aux cheveux bleus, celui qui avait un nom de voiture, et Setsuna doutait fortement que même lui puisse faire quoi que ce soit pour les arrêter si jamais le reste du groupe se décidait à sortir du status quo.

ㅡ Justement, le chef n'a rien à part son œil. Et un œil, ça se perd vite.

Avec son œil, il pouvait tout renverser. Ca t'étonnait même pas qu'il avait été nommé ou qu'il était la tête d'un clan qui avait de la renommée au début. Mais maintenant … Maintenant l'Akame Dan, c'était plus rien. Vous n'aviez plus vraiment de nom, dans la ville. Tes tags ne servaient plus, et le plus gros vol à l'étalage effectué dernièrement, c'était sûrement dans un petit konbini du coin. Soupir..

« Justement, le chef n'a rien à part son œil. Et un œil, ça se perd vite.»

Tu frissonnas un peu à ses mots. Certes, un œil, ça se perce, s'arrache, se fait écraser en bouillis facilement. Mais même s'il n'en a qu'un, il suffit qu'il retourne quelqu'un capable de l'abattre contre les opposants pour que la balance ne change de côté. Te mordant la lèvre, tes petits doigts accrochèrent un peu plus le jogging du plus grand, sans vraiment que tu t'en rende compte. Si tu avais l'occasion d'écraser Bankichi, peut-être que, tu pourrais te reprendre en main après... ?

« … T'as prévu quelque chose ? A moins que tu ne l'aies déjà mis en place... ? S-si tu prévois quelque chose contre lui, je... Pense que je pourrais aider.

Ils avaient juste à planifier leur attaque. Les partisans de Bankichi étaient suffisamment peu nombreux pour qu'ils puissent les éliminer rapidement et relativement facilement s'ils étaient pris par surprise. Et connaissant les yeux de certains, ils n'avaient qu'à établir une hit-list, qui attaque qui dans quel ordre et boum. C'en était fini de lui.

ㅡ … T'as prévu quelque chose ? A moins que tu ne l'aies déjà mis en place... ? S-si tu prévois quelque chose contre lui, je... Pense que je pourrais aider.

Setsuna prit quelques instants pour réfléchir. Certes, il avait une idée, mais elle restait vague. D'autant plus que si à eux deux, ils pouvaient déjà dégager une bonne partie de leurs adversaires ㅡ Aoki pouvait facilement mettre hors d'état de nuire les plus dangereux niveau capacité avec la sienne et lui pouvait pacifier les plus teigneux ㅡ, ça restait une entreprise difficile.

ㅡ Disons que je ... mets ça en place. Chercher des alliés, identifier les ennemis, tout ça ... Il frotta à nouveau la tête du plus petit. Mais je te promets que ça va marcher. On peut y arriver.

Imagine un peu. Le groupe reconstitué sans cet enfoiré au pouvoir, sans une dictature où tout ce que vous faites, c'est respecter des ordres qui n'ont parfois ni queue ni tête, sans rester de l'ombre des projets de votre leader... Ou pas ? Non. Le simple fait que Bankichi pouvait se faire renverser te plaisait beaucoup. Vraiment beaucoup. Il allait payer, t'allais pouvoir le massacrer.  

« Disons que je ... mets ça en place. Chercher des alliés, identifier les ennemis, tout ça. Mais je te promets que ça va marcher. On peut y arriver.»

A son contact, tu fermas les yeux et tes larmes s'étaient finalement calmé. T'aimais beaucoup la manière qu'il utilisait pour te frotter la tête, ça t'apaisait plus que tu ne le pensais. Après un petit silence que tu avais pris pour t'essuyer les yeux, tu te redressas doucement. Tu allais l'aider, prendre son parti, c'était décidé. Finalement, tu n'avais peut-être pas vraiment appris la leçon. Pourquoi ? Parce que tu t'accrochais maintenant à lui, à l'espoir qu'il te donnait.

« Je te crois... Je vais t'aider si t'as hm- besoin de quelque chose ou quoi...»

"Mais surtout reste avec moi", pensas-tu très fort, en restant accroché à lui.

Son cadet avait l'air de s'être relativement calmé ㅡ enfin, il ne l'entendait plus sangloter, renifler un peu peut-être mais c'était tout. Bon, c'était déjà ça. Setsuna le tapota légèrement le dos, plus pour la forme qu'autre chose ㅡ uniquement pour la forme.

ㅡ Je te crois... Je vais t'aider si t'as hm- besoin de quelque chose ou quoi...

Setsuna acquiesça, le laissant chercher du réconfort dans sa présence. Il n'avait pas vraiment envie de bouger tout de suite, même si à force de rester assis sur le sol dur comme ça, il commençait à se dire que de la moquette, ça serait pas du luxe.

ㅡ On peut pas faire tout ça à deux, donc je te tiendrai au courant, répondit-il, toujours sans se lever. Mais merci.

Pour réellement te calmer, tu n'avais qu'une envie, c'était de te blottir dans ses bras. Mais non. Même si tu avais montrer ta faiblesse évidente, ça allait sûrement paraître déplacé... Puis t'avais 18 ans, tu pouvais quand même te consoler tout seul. … La preuve que non. Tes membres étaient toujours un peu crispés alors que ta main refusait de le lâcher.

« On peut pas faire tout ça à deux, donc je te tiendrai au courant. Mais merci. »

Tu haussais légèrement la tête alors que tu pris enfin la résolution de le lâcher et frotter tes yeux histoire qu'ils arrêtent de te piquer. Puis, après un petit moment de réflexion, tu te levas, saisi ton masque que tu avais lancé sur le canapé avant de taper du pseudo-bankichi et t'avanças vers la porte d'entrée.

« Ah hm... Merci de euh- d'être resté là pour m'écouter. », marmonnas-tu avant de fuir.

Tu venais peut-être de te payer la honte de ta vie, mais le résultat était là. La révolution était lancée, et tu l'attendais impatiemment. Sauf que. Ton ventre n'était pas d'accord. Et il l'avait bien fait comprendre en résonnant dans la pièce.

« … Est-ce que par pure hasard... T'aurais faim ? »

Il attendit encore un peu que l'adolescent achève de sécher ses larmes et se lève pour s'étirer à son tour, encore un peu ankylosé d'être resté assis sur le sol dur ㅡ comme l'autre l'avait si bien dit, c'était vrai que c'était un peu une princesse sur ce plan-là. Enfin voilà, il ne se leva que lorsque le gamin se fut dirigé vers la porte.

ㅡ Ah hm... Merci de euh- d'être resté là pour m'écouter.
L'aîné acquiesça et haussa les épaules, signe que ce n'était pas grand-chose et puis d'abord, c'était lui qui avait commencé. ㅡ … Est-ce que par pur hasard... T'aurais faim ?

Setsuna cligna des yeux en entendant la proposition mais après quelques instants de réflexion, décida qu'il n'avait rien à perdre dans l'offre. Après tout, s'il avait voulu sa mort maintenant, il aurait très bien pu l'agresser au moment où il l'avait libéré.

ㅡ Je dirais pas non à un ou deux burgers, répondit-il donc avec un sourire, bien qu'il ne soit pas sûr que son comparse ait le budget pour s'offrir un tour au fast-food du coin.

T'avais beau avoir proposé ça, tu savais pas du tout comment tu allais payer. Il devait te rester quelques économies, mais bon... C'était un peu ridicule pour quelqu'un censé tuer des gens, non ? Quoique personne ne te soupçonnerait de rien, au moins. Tu allais jouer les citoyens normaux – enfin presque, avec un masque pareil, tu risquais d'attirer des regards un peu perturbés. Finalement, tu optas pour le cacher partiellement avec ton sweat, histoire qu'on ne te remarque pas trop. Il fallait que tu reviennes en un seul morceau, et les burgers aussi.

« Je dirais pas non à un ou deux burgers. »

Le regardant un instant, tu souris un peu à ton tour avant de filer pour aller chercher de quoi vous remplir l'estomac. Bah, à la limite, si tu n'avais pas assez, tu pouvais bien piquer la commande de quelqu'un quand il sortira, vu que tu en avais la 'capacité'.