Falsy Awake/ Meiseki Hitomi (Finished)

C'est étrange, mais on a toujours l'impression que la pluie n'est que malheur et tristesse face aux rayons du soleil. Comme deux facettes d'une piéce... ah.

Aujourd'hui était une journée d'hiver dans une splendeur chaude très rare! Le soleil chauffait tout d'un air joyeux en créant d'agréables ombres face à ce qu'il touchait. Non, pas un seul nuage se trouvait dans ce ciel, le laissant vide dans un bleu clair sans risques de pleuvoir. Ce schema... dégoutait énormément Yuzuki Sachiko, une jeune fille de dix-sept ans, qui venait à peine de sortir pour aller au centre-commercial.
Ce mélange lui donnait un tel malaise, qu'elle finie par s'écroulait par terre dans une petite ruelle obscure et beaucoup plus fraîche que dans la lumière de cette boule illuminante. C'était étouffant, en effet. Quelle chance avait-elle d'être en manque d'encre pour ses dessins? Durant un tel jour...

Elle soupira profondément, sa main s'aggripant à la bande de son sac. Ce jour avait la méchancetée de ressembler en trop grande profondeur à une journée d'été! Tellement, que la dessinatrice croyait que l'on était en été! Eh bien, elle a dormit pendant sept/huit mois~

Certains lui dirons que c'était sûrement à cause des habits qu'elle portait, d'autres, qu'elle est simplement étrange de préférée la pluie au soleil. Mais pour elle, ce n'est pas autant le fait qu'il y fait trop chaud, c'est plus les mauvaises expériances qui viens avec. Des souvenirs si vide de présences...

L'air frais commença à lentement titiller son envie constant de dormir. Lorsque cela se produit, elle avait en tête une fleur brûlante d'un orange vif. Une magnifique fleur éloignait de toute les autres, cachait derrière une pierre tombale grise, tombant en miettes. Si belle, si petite dans cet vaste cimetière empli d'êtres morts. Cette fleur n'arrivait pas à atteindre la pluie et la vague de chaleur l'étrangler.. jusque dans ses rêves les plus profonds.

C'est comme si...

<< Aie! >>

Sachiko ouvrit soudainement les yeux en ressentant un lourd poids sur son ventre. Ce poids provenait d'une jeune fille, de son âge environ, qui venait de tombait sur elle, ayant trébucher. Ha! Si amusant. C'est pour ça qu'il ne faut pas s'endormir dans la rue.

Mes félicitions, aujourd'hui vous allez faire une rencontre assez importante. Ne la manquait pas~

Je soupirai avant de regarder par la fenêtre de ma chambre. Il faisait beau aujourd’hui. Enfin ça c’était ce que mes parents me disaient, m’obligeant par la même occasion à sortir et ce, malgré mes protestations. A peine dans la rue que je plaçais une main au-dessus de ma tête, les yeux mi-clos, éblouis par le rare et éclatant soleil d’hiver.

‘J’ai dû prendre le premier livre à portée de main, pensais-je en regardant la couverture enneigée que je tenais, déçue. … En plus, il fait trop chaud !’
J’avais limite les larmes aux yeux. Bon, il était vrai que ma robe à manches longues et mon gilet étaient parfaits pour les moments froids de l’année mais pas aujourd’hui, malheureusement ! Quel monde cruel…

J’entendis soudain un tintement familier. Je parcourus la place d’un œil fugace avant de tomber sur le pâtissier du quartier! J’avais l’impression de rêver et vu comment les gens me regardaient, je devais certainement faire une tête assez stupide voire totalement ridicule. Je me repris alors, rougissante : quelle idée de se comporter ainsi en public, vraiment. En arrivant devant le comptoir, je me rendis compte qu’il me manquait des sous. Noon ! Mes choux à la crème ! Je les voyais s’envoler devant moi ! Je tremblais de frustration pour enfin me résoudre à choisir une glace : petit, pratique et ça m’aiderait à oublier l’étonnante chaleur de la journée. Je pris rapidement ma commande et entama le dessert avec délice. Toute contente malgré l’accident, je continuais ma promenade, qui rappelons-nous, était forcée. D’ailleurs je n’avais toujours pas commencé mon roman alors, sans m’arrêter, je l’ouvrai pour y plonger mon visage.  L’histoire se déroulait dans un pays froid, en plein hiver, ce qui me plût instantanément. Finalement, cette sortie n’était peut-être pas si mauvaise !

Enfin, c’était ce que je me disais avant de rencontrer un obstacle et de m’étaler de tout mon long dessus ! J’entendis un « aïe » qui me fit comprendre que ce quelque chose était en réalité une personne… accroupie par terre ? Peut-être cherchait-elle quelque chose ? De toute manière, je devais m’excuser auprès de cette fille même si j’étais toujours à quatre pattes. Je secouais légèrement ma tête douloureuse tout en me la massant. La fille avait une pochette… de dessin peut-être. En tout cas, elle avait l’air tout aussi perdue que moi. Enfin « perdue » n’était pas le bon mot plutôt « absente ».

J’essayais de l’interpeler tandis que le vent s’était levé : je frissonnai. Il avait fait chaud et maintenant il faisait froid ! En parlant de froid, où se trouvait ma glace ? Je paniquais légèrement et gesticulais dans tous les sens jusqu’à ce que je vis que ma ô combien délicieuse et rafraichissante crème glacée s’était écrasée en beauté par terre.
« Ah ! Ma glace ! », pleurnichais-je devant une parfaite inconnue qui, au vu de son sourire, devait s’être réveillée et se moquer en ce moment de moi. Je baissais alors les yeux, honteuse mais je gardais ma mine boudeuse.
« A-Au fait, excuse-moi pour t’être tombée dessus »

Un sourire amusé se dessina sur le visage à demi-éveiller de la dessinatrice. Elle ne se moquait pas de la jeune fille... enfin, pas exactement. C'est que ses expressions et mouvements avaient un air si comique, si amusant!
<< Ah! Ma glace! >>
... Une glace? Sachiko posa ses yeux vers le côté pour voir le merveilleux masacre d'un dessert glacé.
Ah. Cela s'explique. Dans cette chaleur, rien n'est plus agacant et attristant que de perdre sa glace! Le soleil peut devenir le PIRE enemi de l'homme. Non, pour Sachiko, le soleil est le pire enemi de l'humanité. D'ailleurs, les aliens s'y cachent, elle le sait!
<< A-au fait, excuse moi pour t'être tombée dessus. >> dit la jeune fille en abaissant ses yeux, boudant d'une manière si adorable, que ça lui donnait une apparence de lapin blanc~ Ou d'enfant, qui sait?

Comme un enfant...

Etrange. Pendant un court instant, Sachiko ressentait du mépris envers quelque chose. Mais quoi? C'est comme si elle voulait se souvenir de quelqu'un, mais n'y arrivait pas... Secouant cette sensation hors de son corp et lança un regard inexpressif vers l'inconnue. La jeune fille semblait avoir honte pour une raison qui l'échappait. Pourquoi avoir honte? Ca lui arrivait aussi de se cogner contre-ci et ça! D'ailleurs, il y a 78% de chance qu'elle tombe en essayant de se tenir debout... enfin. Ce n'est pas bien important.

<< Pas grave, j'ai l'habitude. Tiens. Taiyaki. T'en veux? >> proposa-t'elle en sortant une sorte de gauffre, dorée en forme de poisson rigolo, d'un compartiment de son sac. La gauffre, étant fourrée d'une pâte rafraîchissante, est une bonne remplacente en temps chauds. Sachiko continua soudainement lorsqu'un vent calme se fit entendre, dégageant des cheveux de son visage:
<< Ce n'est pas une glace mais c'est tout aussi bien. Parfait pour combattre les vagues de cet été si, aah, épuissant. Mh? >>

Il eut un moment de silence. Je sentis un malaise. Je ne la regardai pas mais l’atmosphère s’était alourdie un court instant et était devenue désagréable, à moins que ce n'était que mon imagination. On me si disait souvent que j’en avais trop. Oui, j’avais dû rêver. Je secouai vivement la tête avant d’oser lever mon regard pour rencontrer le sien inexpressif. D’un coup, je perdis le peu de confiance que je possédais. Et si je l'avais dérangée? A moins que c'était l'expression qu'elle faisait quand elle voulait contenir sa colère? Après tout, je m'étais littéralement étalée sur elle il y avait à peine quelques minutes! J’allais me lever pour m’enfuir le plus loin possible quand elle me tendit une gaufre.

« Pas grave, j’ai l’habitude. Tiens. Taiyaki. T’en veux ? » Dit-elle, l’air toujours ennuyée.

Le mieux que j’aurai dû faire était de refuser : on ne savait jamais et puis, ne dit-on pas que la Prudence est mère de Sureté ? Sauf que gourmande comme j’étais, surtout après avoir perdu ma glace, je ne faisais que de fixer ce taiyaki. Une croute finement dorée en forme de poisson, plus colorée vers son milieu, me faisant deviner la présence de pâte de haricot rouge. Ma curiosité se demandait quel goût ce dessert avait, n’en ayant jamais vu de ma vie. Quelque chose d'humide coula le long de mon menton... Incroyable, je bavais carrément ! J'essuyai rapidement d'un revers de main la salive qui s'était écoulée. Hypnotisée par un poisson… et pas même un vrai ! Vraiment, j'étais irrécupérable.

« […] aah, épuisant. Mh ? »

Mince ! Je n’avais strictement rien écouté de ce qu'elle avait dit! Comment ne pas paraître impolie dans cette situation ? Contentons-nous de hocher la tête, ça devrait suffire.

« Merci », dis-je en prenant la pâtisserie. Mmm… Tu ne voudrais pas qu’on aille plus loin ? »

En effet, les passants commençaient à s’interroger sur la présence de deux adolescentes par terre, en train de faire la causette, ce qui me rendait mal à l’aise. En plus, la température externe baissait à mesure que le vent se levait. Je me mis sur mes jambes et lui tendis la main dans le but de l’aider à se lever elle aussi, avant de mordre dans la gaufre. Ah, que c’était bon~

Maintenant on dirait un chiot avec cet hochement de tête... Enfin. Partir? se questionna Sachiko. Comment ça? Il fait bien ici sur le sol~ Attends, c'était quoi la raison pourquoi on ne s'assoit pas par-terre? Umm...··· Aucune idée.

Elle vit la jeune fille se lever mais fut prise par surprise lorsqu'une main lui fut tendu.
<< Qu'est-ce que... >> commenca-t'elle glissant ses yeux maladroitement jusqu'au siens. Ca brûlait, piquait.. Normalement, elle arrive à ne pas regarder les autres directement dans leurs yeux, s'étant entraîner toute sa vie. Ca lui donnaît souvent un regard vide qui ne colle pas avec ses expressions d'ennui et de fatigue. Cette fille se sent toujours mal dans sa peau au contact visuel de ce genre. Mais il y avait d'autres choses qui l'embêtait...
L'image de cette enfant en vert qui lui venait en tête mais surtout, qu'était-ce cette chose de si présente dans les yeux de l'inconnue... De si familier. De si..
Dix petites secondes semblérent être tellement longues pour la dessinatrice qui arriva enfin à dévier son regard. Ah, quelle record Sachi!

Elle soupira, un espéce de sourire au lèvres, ayant l'air encore plus fatiguée. Peu d'hésitation se dévoila en Sachiko lorsqu'elle prit la main de la jeune fille.
<<  Je... ne peux pas, admit-elle retirant finalement ses doigts de la paume de l'inconnue. Elle ferma les yeux, comme si elle pensait à quelque-chose, je suis occuper. Je dois aller achetée de l'encre pour mon dessin... >>




Something in their eyes...

Elle releva légèrement son visage puis son regard s’attarda sur le mien. Une seconde, deux secondes, qui en devenait facilement dix… Est-ce si étrange de lui tendre la mien ? Il était vrai qu’elle n’avait pas l’air très sociable au vu de son regard ennuyé mais n’étais-je pas mal placée pour en faire la remarque ? Après tout moi aussi je ne donne pas souvent l’impression d’écouter mon interlocuteur et puis, je ne prête pas vraiment attention aux centres d’intérêts des autres… Du moins très peu. Qui voudrait parler de maquillage, de mode ou de sport quand ça ne nous intéressait pas ?

La fille détourna les yeux avant de saisir ma main tendue, un sourire crispé aux lèvres. Je ne croyais pas que c’était à cause de sa timidité car de nous deux je semblais être la plus intimidée, tandis que pour elle on aurait dit qu’elle avait la tête ailleurs… Je me rendais enfin compte de ce que mes camarades et professeurs devaient ressentir lorsqu’ils m’adressaient la parole…

«  Je... ne peux pas, soupira-t-elle en se relevant. Elle lâcha ma paume puis ferma ses paupières comme si elle était en train de réfléchir à ce qu’elle faisait avant notre « accrochage ». Je suis occupée. Je dois aller acheter de l’encre pour mon dessin… »

L’information ne prit pas beaucoup de temps à arriver à mon cerveau : dès l’instant suivant je la regardais avec des étoiles dans les yeux et un énorme sourire.
« Ah, tu dessines ? J’ai toujours trouvé ça génial de pouvoir s’exprimer à travers l’art! »
Et c'était vrai. C'était quelque chose de difficile à faire pourtant quand on y arrive, j'ai toujours pensé que c'était fantastique. Pouvoir se comprendre sans avoir besoin de demander à l'artiste, quoi de plus fascinant. Mon attention se rapporta ensuite à la pochette posée au sol et dont l’utilité me parut dorénavant évidente. Je la montrais du doigt.
« Dis-moi, cette pochette contient bien des dessins n’est-ce pas ? Tu veux bien me les montrer ? S’il te plait… Ah… Hum… »

Parfait ! Je me rendis alors compte que je bavardais tranquillement, comme si de rien n’était avec une inconnue. Quoique ça, je le savais déjà juste que de ne pas savoir son nom renforçait cette réalité et maintenant je me démenais à essayer de ne pas m'embarrasser plus que nécessaire.

<< Dis-moi, cette pochette contient bien des dessins n'est-ce pas? Tu veux bien me les montrer? S'il-te-plaît··· Ah··· Hum··· >>

Ces mots forca son regard à sauter rapidement au sol, la panique présente. Quand et comment ils s'étaient retrouver là? Tellement prise par ses propres pensées, Sachiko remarqua avec grande peine, si elle l'avait remarquée, l'embarras de la fille.
Non, c'était plus important de ramasser cette pochette vite-fait. Pourtant, dans la course dans son inhabituelle impatiance, le contenu de la pochette marron, légérement gribouiller avec des créatures assez adorables, s'ouvrit, un vent les faisant tourner et voler dans l'air; dansant autour d'elle.

Son coeur battait encore plus fort, si fort que ses membres tremblaient, la peur, l'inquiètude et d'autres sentiments sur les traits de son visage. C'est bien connu, Yuzuki Sachiko a toujours porter un grand amour pour ses oeuvres...

La dessinatrice réussie à en attarper, un, deux... un autre en pliant son bras pour aller atteindre l'arrière de son dos. Fini... Du moins, elle le croyait quand un dessin d'une mascotte bleuâtre se diriga vers les voitures, leurs bruits hurlants contre le sol, lançant de la fumée l'un sur l'autre.

'C'était ridicule', dirait plus d'un. 'Autant de drame pour du papier? Complétement absurde oui. Tu aurais pus les refaire, non?'
Eh bien, oui. Certainement. Mais ça ne serai pas la même chose. On peut avoir des milliers d'amis, mais, personnes ne poura remplacer celui que tu as perdus. C'est ça, qui importe.

Le vent fraid de l'hiver devint plus fort, forçant le ciel à se givrer d'une teinte perle; clair et glacée. L'esprit vide, bloquer par toute véritable pensée, Sachiko tomba à genoux, tendant, pour aucune raison, sa main légérement devant elle. Des yeux scintillérent avec son aura maudite et le papier se déchira.

Comment ça? Eh bien oui. Le papier se déchira, commençant par les bords, les morceaux se ramenant plus prés d'elle dans cette tension tellement relaxée. Les morceaux se connectérent, brillant du bleu de la mascotte, une lueur blanche sur ses contours; et alors, tel une Maîtresse d'école primaire qui aide un enfant avec son travail, les bouts se collérent, formant la mascotte complétement.
La créature bleuâtre se précipita vers elle, évitant une voiture jaune avec un bruyant << Hiiiiiii >> son corp étant qu'une boule avec des ailles, d'énorme ronds pour yeux et une bouche parfois non-visible.
<< Sachiiiii! Ouiiinnn, j'ai eu peur! J'allais mourir! Sniff, Sniff, Sniffle Wuffle
- Ouais... la dessinatrice soupira, se relevant, un faible sourire alors que la boule se frotta répétitivement contre sa joue. Elle secoua sa tête: Tout va bien Tsukimi.
-C'est pas toi qui a-... Mimimimimimimi?!
-Que... >>

Se retournant, et constatant avec une certaine surprise, elle vit l'inconnue qui regarder un dessin qu'elle avait faillit oublier. Bien étrange. Aurait-elle même vue tout ce qu'elle venait de faire? Qui sait.
Se raprochant, Tsukimi se cachant dans son cache-gorge, Sachiko conclua que c'était bien celui d'ALM. L'oeuvre qu'elle voulait finir aujourd'hui.
Une étrange fille, une couette en bas et une en haut de l'autre côté, était habiller d'une tenue.. mh, assez anormal. Son manche droit donnait l'impression d'une grande lourdeur, un tantinet cacher derrière son dos, le bout se terminant en grande goute noir, une goute qui semblait s'enrouler autour de ses jambes et son autre bras dans des traits minces avec certaines rondeur.
Sont visage, et son oeil droit, étaient presque complétement recouverte de cet étrange liquide noir. Inachevé, oui, telle fut la preuve que offra des cheveux à moitier faits et le manque d'ombrage. M'enfin ça aurait aussi put être censer se terminer de cette manière.

Sachiko garda son regard sur le dos, là où était inscrit des notes sur la fille. Morte, revenante... c'est splash étant vraiment de l'huile. Tuer, brûler, par des filles de son Universitée, des marques de brûlures s'absorbant dans l'huile, le pétrôle noir... Si noir qu'on pourait sentir la puenteur de cet évément, de ce...

Et alors, l'inconnue, du moins... si l'on peut vraiment l'appeler comme ça... quitta finalement l'oeil reflêtant une seule lumière digital d'ALM...

Sachiko sentit sa gorge se serrer quand l'autre fille ouvra sa bouche, inspirant de l'air; Pourtant, avant qu'elle puisse utiliser sa voix, la dessinatrice lui arracha violament le dessin des mains, ne sachant pas pourquoi l'image pertubante de sa mère lui fut venu à l'esprit. Et tournant les talons, Sachiko murmura audiblement et plutôt sincérement
<< Désolée. Mais, je suis forcée de partir. >>
Et donc, marchant avec un étrange calme, ignorant les bruits de Tsukimi... si ses yeux étaient rouges ou si quelqu'un.. ou la fille... l'avait remarqué, et tourna et disparus de vue, le ciel devenant de plus en plus glacer comparer à comment le temps fut tout à l'heure. Presque aussi froid et distant que la réaction qu'elle venait de faire.
Elle ne savait pas pourquoi, mais les yeux de la fille la déranger. Il vaut mieux, rester en arrière malgré l'évidence de sa curiositée et amusement.


A Une autre fois?

La fille à ma remarque lança un vif coup d’œil à sa pochette avant de se relever dans un mouvement presque mécanique et se jeta littéralement dessus… Malheureusement pour elle, dans son élan de panique je crois, celle-ci s’ouvrit, laissant de magnifiques feuilles colorées s’envoler et virevolter un peu dans tous les sens. Par curiosité j’en attrapai une qui passait par là tandis que l’inconnue se démenait pour toutes les rattraper: dessus était crayonné un personnage encore inachevé au style particulier dans les tons rouge et noir dont les yeux vides me transperçaient par contraste avec les taches sombres. Je détaillai méticuleusement chaque détail, allant de la complexité de la tenue (que je soit-dit en passant n‘arrive toujours pas comprendre) à la texture du liquide sombre que je pensais être de l’encre, pour finalement faire un rapprochement avec une yurei ou n’importe quel autre esprit vengeur. De plus, la petite note derrière me prouvait que mon intuition était un tant soit peu juste. L’œuvre me paraissait plutôt jolie bien qu’elle me donnait froid dans le dos… Les fantômes, ce n’était pas fait pour moi…

Si jusque lors le fond sonore avait été meublé, il eut un silence peu naturel. Je levai alors les yeux de « ma » feuille et tombais sur deux yeux orange qui la fixaient. « Ah, tiens. Je te le rends » voulus-je dire mais la dessinatrice ne m’en laissa même pas le temps, arrachant violemment le bout de papier de mes mains. Ses expressions montraient une certaine confusion et je me surpris à commencer à l’imaginer avec des spirales à la place des yeux… Quoique c’était mignon d’un certain côté~
« Désolée. Mais, je suis forcée de partir. » Murmura-t-elle en pleine course sans me jeter un autre regard.
« Mimimimimi » crus-je entendre.

Mimimi ? Quel genre d’onomatopées était-ce ? Par fainéantise, je ne cherchai pas plus loin (j’avais dû rêve de toute façon) et regardai ma montre : « Hééé ? Déjà si tard?! » Il était vrai que la nuit commençait à tomber mais il faisait toujours suffisamment clair pour ne pas activer les lampadaires de la ville !
« C’est le réchauffement climatique » dirait mon professeur de géographie, un homme un peu lunatique aux idées bien étranges… D’ailleurs pourquoi je pense à lui ?! J’avais dû attraper un rhume. Oui, c’est ça ! J’avais une forte fièvre qui me faisait délirer -même si je n'avais ni froid ni chaud! Donc rien à craindre !

Je riais intérieurement lorsque mon portable sonna. « Maman » s’affichait dessus… Je soupirai puis me décidai à répondre sachant que j’allais me faire crier dessus comme quoi il se faisait tard, que j’aurai pu prévenir ou que la rue était trop dangereuse à cette heure… Quelle mère poule avais-je là… Je me mis alors en route, heureusement que je connaissais le quartier sinon je n’étais pas sortie de l’auberge…