Venez tenter votre chance! -feat Konoha

Des masses et des masses de personnes, le crissement des voitures sur la route et les klaxons qui vous perçaient les oreilles. Pour toutes ces raisons, aller faire les magasins n’étaient pas dans les habitudes de la littéraire mais aujourd’hui était un jour spécial. En effet son auteur préféré venait de commencer un nouveau light novel et celui-ci sortait en édition limitée avec des posters et illustrations exclusives. Le truc qu’aucun fan ne pouvait manquer ! Sauf que bien évidemment il fallut ajouter de la pluie et une file incroyablement longue… Bah oui, sinon c’est pas drôle !

Enfin bref. Finalement, Hitomi a pu avoir son livre et heureusement car en voyant le nombre de personnes qui étaient devant elle, elle se demandait si les stocks n’allaient pas s’épuiser avant son tour. Et c’était donc sous un parapluie à pois que la fan se mit en route après quelques sauts de joie et des paroles incompréhensibles (qui bien entendu, se déroulaient dans sa tête) malgré l’agitation causée sur la place principale par une nouvelle horde de gens qui, cette fois, ne se dirigeait pas vers la librairie mais complètement à l’opposé.

Par curiosité, Hitomi suivit la troupe. Elle se retrouva alors dans une rue commençante bondée et devinait qu’un stand se trouvait juste en face, vu que tout le monde se trouvaient devant le magasin sans pour autant y pénétrer. S’il n’y avait pas écrit « Grande Loterie » en énorme au-dessus, jamais elle n’aurait pu deviner ce qui se tramait… Quoiqu’ une bonne partie de la foule ne faisait que regarder et s’interroger sur le possible gagnant puisqu’une queue continuait un peu plus loin… Bon ok, elle longeait toute la rue certes petite mais quand même tout le long la rue !

Et alors qu’elle allait faire demi-tour (et sans doute se perdre en passant), une dame qui devait sûrement travailler au vue de sa tenue assez spéciale l’encouragea à participer et la poussa presque dans la file, en disant qu’elle devait absolument tenter sa chance alors que l’adolescente tentait de lui expliquer poliment que ça ne l’intéressait pas!

On ne lui laissait pas le choix apparemment…

Il pleut. Et à torrents. C'est le moins qu'on puisse dire. Cela ne donne vraiment pas envie de sortir. Mais il faut faire les courses, c'est aujourd'hui ou rien. Le frigo est vide, vide comme il ne l'a jamais été. À peine un paquet salade dedans, et entamé en plus… Et forcément, il n'y a personne à la maison, à part Konoha. Donc, en toute logique, il doit y aller. Heureusement pour lui, on a pris soin de lui faire une liste et de déposer de l'argent et un parapluie à côté, comme ça il n'oubliera rien. Pas même le fait qu'il devait aller faire les courses. C'est qu'on commence à le connaître, l'albinos.

C'est donc comme ça qu'il s'est retrouvé à déambuler dans le quartier commerçant, sous son parapluie transparent, qui fait comme une fenêtre ruisselante. Les légumes, il a. La viande, le poisson, les œufs, il a. Le chocolat, les gâteaux, le sucre, il a. Il ne manque que les épices, ceux-là mêmes qui donnent un si bon goût à la cuisine de Hibiya. À ne surtout pas oublier, donc. Le grand jeune homme cherche du regard une boutique qui en vendrait… Mais tout ce qu'il voit est une longue file de personnes, qui semblent attendre quelque chose. C'est la deuxième de l'après-midi. Il s'approche curieusement, se demandant ce que ceux-là pouvaient attendre. La première queue était composée de fans d'un écrivain célèbre qui sortait un nouveau livre, des fans en adoration. Mais il ne connait évidemment pas ledit auteur, il avait donc passé son chemin.

Alors qu'il s'approche de plus en plus, une rafale de vent le secoue, et en voulant sauver ses courses, il laisse son parapluie s'envoler en direction de la file. Sans réfléchir, il se précipite à sa poursuite, avec une vitesse peu commune, surréaliste à vrai dire. Seulement, étant donné qu'il a les yeux rivés sur le parapluie, il ne voit la jeune fille qui se trouve au bout de la queue qu'au dernier moment, et freine brutalement de toutes ses forces pour ne pas la percuter. C'est de justesse qu'il parvient à s'arrêter, à un pauvre centimètre d'elle, retenant son souffle, et en déséquilibre. Il espère ne pas l'avoir effrayée, et soupire d'au moins ne pas l'avoir bousculée. Mais il ne tient pas debout une seconde de plus, et tombe en avant à cause de l'élan. Il essaye de se retenir à quelque chose, et ce quelque chose est malheureusement le gilet de la jeune fille… Son seul réflexe est de sauver les sacs de courses, et il sent ses vêtements se coller à sa peau : il est tombé dans une flaque…

‘Rah, la poisse !’ serait ce que dirait quelqu’un de normal qui venait de se faire presque rentrer dedans par un inconnu au milieu de nulle part, car en effet c’était à peu près ce qui arriva aussi surprenant que pouvait-être.

Notre malchanceuse trainée contre son gré à participer à la loterie fut très bien traitée : écrasée entre des personnes faisant pour la plupart deux têtes de plus qu’elle. Même si peu à peu les gens perdaient leur intérêt et, pour les nouveaux arrivants du moins, commençaient à partir.
‘Vraiment ! J’aurai dû dire clairement que je ne voulais pas y jouer !’ regrettait Hitomi. Un puissant coup de vent souffla et faillit faire tomber la masse humaine, à cause de leur parapluie. ‘Avec en plus cette pluie et ce vent, on a touché le fond’
C’est alors qu’elle sentit quelque chose près d’elle et avant même d’avoir pu se retourner complètement, un jeune homme s’arrêta brusquement devant. Si elle n’était pas aussi concentrée à repousser la file et les organisateurs du jeu, elle aurait sauté de peur tant elle était surprise. L’argentée fut soudainement entrainée violemment dans la chute du garçon qui jusque-là tentait de retrouver son équilibre. Son livre rejoignit les parapluies et les sacs de courses.
« Ha~ » souffla-t-elle, toute contente. Enfin elle pouvait respirer ! Mais sa joie fut de courte durée quand elle vit son light novel au sol. La littéraire le ramassa d’un geste vif, l’inspecta sous toutes ses coutures puis soupira de soulagement. Il n’était pas mouillé, et ce grâce à sa protection plastique mais on ne pouvait pas en dire autant des deux jeunes gens. Surtout de l’albino. La journée pouvait, comme on venait de lui prouver, être pire.

Elle voulut s’excuser, quand bien même ce n’était pas de sa faute, cependant à sa vue, elle ne put retenir un petit glapissement. Des yeux rouges, un air inexpressif, une figure élancée, et pleins d’autres petits détails faisaient que cet inconnu ressemblait à un des personnages de son roman qu’elle écrit en cachette et qui logeait dans un coin sombre de son placard.

Les yeux brillants d’admiration mêlée à de l’enthousiasme, la politesse oubliée, elle prit ses mains dans les siennes.
« Comment t’appelles-tu ? » lui supplia-t-elle presque.

Spoiler:

…?

C'est malin, ça, d'être tombé dans une flaque. Les courses sont saines et sauves, tout comme le parapluie et le livre qui sont tombés à côté, mais Konoha est bel et bien trempé. Ajoutons à cela la pluie battante et on obtient très rapidement un albinos aussi ruisselant que l'était son parapluie il y a quelques minutes à peine. Mais plus qu'embêté par l'eau qui dégouline le long de ses cheveux, habits, ou autres, le jeune homme est abasourdi. Il a entendu une sorte de… Glapissement ? En tout cas c'était un son aigu manifestant une réelle surprise, mais un peu tard pour qu'il soit dû à la chute.

«Comment t’appelles-tu ?» Ah, c'était cette fille, c'est la même voix. La réponse sort automatiquement, d'un ton lent, et avant même que l'androïde ait compris ce qui est en train de se passer, il s'entend répondre : «Konoha.» … Puis il penche la tête sur le côté. Comment est-on passé d'une situation où il tentait de retrouver son équilibre, à une situation où il se retrouve par terre, trempé, et à donner son nom à une inconnue qui lui tient les mains et semble être en totale admiration devant lui ? Ce n'est pas faute d'essayer, mais non, vraiment, il ne trouve pas de réponse à cette question. Alors il regarde fixement cette jeune fille, quelques secondes seulement, mais qui semblent durer des heures. Elle ne lui dit rien, rien du tout. Mais surtout, pourquoi est-ce qu'elle le regarde comme ça ? Il ne se souvient pas avoir fait quoi que ce soit de spécial ou d'exceptionnel, si ce n'est être tombé et l'avoir entraînée dans sa chute. Le mieux serait donc de lui demander, non ? C'est en effet une option. Mais demander quoi, précisément ? … Après quelques autres secondes de réflexion, il finit par articuler, l'air déboussolé : «Et toi…?» Bon, en fait ça ne l'avancera certainement à rien de demander ça. Mais c'est la seule chose qu'il a trouvée à dire, sur le moment.

… C'est quand il est parcouru d'un frisson qu'il se rend compte qu'il faudrait peut-être se relever, et par la suite aller se sécher. Doucement, comme pour ne pas la froisser ou la couper dans son élan, il retire ses mains de celles de la jeune fille -qui doit d'ailleurs avoir le même âge que lui à peu près- et commence à ramasser ses affaires. Il prend également le livre au passage, puis se lève et tend une main vers elle pour l'aider à se relever, tenant tout le reste avec l'autre bras. Il lui fait un tout petit sourire un peu perdu, mais la hisse finalement sur ses deux pieds et lui tend le livre. «C'est à toi, je crois…? Désolé de t'avoir fait tomber…» Il secoue ensuite la tête pour enlever quelques gouttes de ses cheveux épais et immaculés, même si d'autres viennent s'y loger, le temps ne s'étant pas amélioré depuis sa chute.

« Konoha », lui répondit-il d’un ton neutre.

Konoha. Quel nom charmant ! Et puis ça lui allait étrangement bien malgré sa tenue un peu trop légère pour le temps qu’il faisait. Ça ressemblait presque à aux cosplay qu’elle avait quelques fois aperçus tant c’était inhabituel.
L’albinos pencha sa tête légèrement sur le côté, fixant l’argentée de ses yeux rouges. Bien qu’ils gardaient un semblant d’ennui, ses orbes restaient perçants et avaient une intensité à vous faire frissonner.
‘Alors c’est donc ça que ressent mes autres personnages ?’, sourit-elle un peu plus. Elle voulait lui poser tellement de questions, ne serait-ce pour savoir s'il connaitrait pas un tsundere. Hitomi était tellement perdue dans son monde, en train de scruter tous les aspects de « Konoha » comme dans l’espoir de tout imprimer dans sa mémoire qu’elle ne fit pas du tout attention à lui quand celui-ci loi demanda son nom. Ce fut seulement lorsque qu’il retira ses mains des siennes qu’elle ré atterrit de son nuage. Et bien qu’il était évident que le garçon avait froid, il ramassait consciencieusement ses courses comme si de rien n’était et aida également la littéraire à se relever.

«C'est à toi, je crois…? Désolé de t'avoir fait tomber…»
Elle reprit le livre tendu devant elle et le remercia dans la foulée « Ah, oui. N-Non, ce n’est pas grave, Konoha… ? » Hésita-t-elle à utiliser son nom. Puis elle se rendit compte qu’elle connaissait en effet le nom du garçon mais que lui ne s’avait pas le sien. « Je suis Hitomi !, paniqua-t-elle. C-ce serait plutôt à moi de m’excuser de mon impolitesse ! J-Je… »
Si seulement elle avait un endroit où se cacher ! N’importe où, tant qu’elle pouvait se dérober à sa vue, même un trou ferait l’affaire ! Car malgré sa curiosité, le fait d’avoir presque « agressé » quelqu’un d’aussi poli que l’albinos la gênait horriblement. Ses yeux s’agitèrent à la recherche d’une issue de secours mais n’en trouva pas, son esprit lui ordonna par réflexe de courir et de vite s’éloigner de cet endroit… Sauf que bien évidemment, l’argenté se prit le poteau du croisement en se retournant et retomba par terre, se tenant le front avec ses deux mains. Quelle idiote !

Konoha a écrit:: …?

«Ah, oui. N-Non, ce n’est pas grave, Konoha… ?» Ce n'est pas grave ? Tant mieux, alors. C'est vrai que le livre n'a pas l'air abîmé, et ça soulage beaucoup Konoha. S'il avait été noyé alors que, visiblement, la jeune fille venait de l'acheter, il s'en serait beaucoup voulu. D'autant plus qu'il a dû être dédicacé, non ? Vue la queue de tout à l'heure, ça devait être le cas. Et un tel bien, ça ne se rachète malheureusement pas. Heureusement qu'il n'a rien, alors ! C'est déjà ça, lui est trempé, ses courses ont l'air d'avoir survécu, et la jeune fille ne semble pas blessée, tout comme son livre. Il faut voir le bon côté des choses ! Et, avec tout ça, Konoha a même carrément oublié qu'elle lui a mis un gros vent en ne répondant pas à sa première question, alors que c'est elle-même qui lui avait demandé son nom. Quelle équipe, vraiment.

«Je suis Hitomi ! C-ce serait plutôt à moi de m’excuser de mon impolitesse ! J-Je…» Hitomi ? Hi… To… Mi… Hi. To. Mi. Hitomi. Fixant Hitomi du regard, Konoha se répète mentalement ces trois syllabes qui constituent son prénom, joli prénom d'ailleurs, c'est sa technique pour se rappeler des noms des gens. Bon, après, il faut savoir sur quelle tête placer les noms, mais ça c'est une autre histoire. J'imagine que ça doit être à force de fréquenter les gens ou de passer du temps avec eux que l'albinos finit par les garder gravés dans sa mémoire, ou plutôt gravés dans son coeur. Cette mémoire-là, c'est une mémoire que l'on n'efface pas. Une fois de plus perdu au plus profond des méandres hasardeuses de ses pensées, Konoha ne se rend pas compte de la gêne de l'autre, ni de rien d'autre à l'extérieur de toute façon, et ne remarque qu'elle fonce dans un poteau qu'au moment où son crâne rencontre le métal ruisselant, avant de tomber une nouvelle fois. Ensuite, le temps que l'information monte au cerveau, elle est déjà par terre à se tenir le front entre les mains. Elle doit avoir très mal, dis donc, le choc a été quelque peu… Violent.

Affichant un air très surpris et aussi inquiet, Konoha se rapproche et s'accroupit près d'elle. «Euh… Ça va ? Tu… Tu t'es fait mal ?» On voit aussi à sa tête qu'il ne comprend pas vraiment les motivations de cette «fuite» soudaine, il aurait fait quelque chose de mal ? Ou qui ne lui a pas plu…? Il ne pensait pas, mais ça a dû être le cas. Ce n'était en tout cas pas du tout son intention, et ça l'embarrasse. «Gomen nasai., commence-t-il, l'air désolé. Ça va aller…?», reprend-il, vraiment inquiet. Il n'a visiblement pas compris ce qui s'est passé, mais s'inquiète sincèrement pour cette jeune fille, qui est tombée deux fois à cause de lui, sous la pluie, et qui doit avoir vraiment froid, maintenant. Sûrement plus que lui. Il faudrait vraiment rentrer et se sécher, sinon c'est la maladie assurée. Mais pour le moment, l'albinos attend une réponse pour savoir si tout va bien, ou s'il ne faut pas aller à l'hôpital par exemple, au lieu de rentrer directement. C'est qu'il s'en veut vraiment, que de maladresses depuis qu'il a «rencontré» (pour ne pas dire «foncé dans») cette jeune fille. La pauvre.

» Venez on est bien ♥
» Venez on va parler aux Moineaux o/
» Je trouve pas de titre.. Beh venez vous comprendrez de toute manière !
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