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 Sieste mouvementée - ft. Fudō

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MessageSujet: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyLun 25 Aoû - 12:54

Cette nuit, tu as vraiment très mal dormi. Si tu as dormi. Que ta mère ramène un homme différent à la maison chaque soir ou presque, tu as l'habitude, mais pas à ce qu'ils restent éveillés aussi tard. Et tu es le mieux placé pour ne pas perdre une seule miette de leurs… Activités. Sachant pertinemment que tu ne peux pas dormir si elle -ou eux, si le type reste, mais tu t'en fiches- ne dort pas, tu as essayé de passer le temps comme tu pouvais. Ça a été long. Très long. Trop long. Et, va savoir pourquoi, quand tu as enfin eu la paix, pas moyen de trouver le sommeil. Quelle merde. Tu t'es tourné et retourné dans ton futon, mais impossible de fermer l'œil. Tu dois à peine avoir dormi deux heures, peut-être trois.

Et puis, elle est partie. Plus tard que d'habitude. Elle t'a laissé à manger, quelle amabilité. Faute de sommeil, tu as tout mangé bien gentiment, histoire de tenir le coup. Ne songeant même pas à rester chez toi -qu'y ferais-tu ?-, Tu t'es vêtu, avec tes habits sombres de d'habitude, et tu es sorti. Cependant, tu es bien plus apathique que d'habitude. Tes mouvements sont plus lents, tu as du mal à te repérer dans les rues, c'est à peine si tu tiens debout, en fait. Mais tu n'en es pas moins alerte, non, au contraire. Tu sais que tu es plus vulnérable, et que ça se voit, alors tu fais deux fois plus attention. Ça te ralentit encore un peu, mais au moins tu es en sûreté. C'est ce qui importe le plus.

Tu ne sais pas vraiment où tu vas, tu n'as pas envie d'aller à la bibliothèque, aujourd'hui. Si c'est pour s'endormir sur un livre et se faire remarquer, ce n'est certainement pas la peine. Alors tu erres un peu, jusqu'à atteindre le parc. Cet endroit ne te semble pas plus mal qu'un autre, il y a plus de nature qu'en ville et surtout moins d'humains. Donc moins de risques. Et si tu te trouves un coin tranquille, tu vas pouvoir observer les nuages, le paysage, et te reposer par la même occasion. Définitivement convaincu, tu y entres et commences à te chercher un endroit tranquille.

Au bout de quelques minutes, en voyant qu'il y a quand même d'autres personnes, tu finis par t'égarer du sentier pour arriver vers ce qui semble être une minuscule clairière, à l'abri des regards. D'autres gens doivent certainement connaître cet endroit, mais pas la plupart d'entre eux, la preuve : tu viens de le découvrir. Soupirant, tu vas t'adosser à un arbre se situant au fond de ta petite planque, le plus loin possible du sentier. C'est que c'est agréable, comme endroit. Le bruit de la ville est loin et ne se fait pas entendre, la nature t'entoure et te protège comme un cocon, il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, et tu peux admirer le ciel tranquillement. Laissant tes pensées vagabonder, tout en te disant qu'il faudra revenir ici, tu commences à baisser ta garde. Le sommeil, comme pour narguer, commence à s'emparer de toi. Tu luttes comme tu peux, car même si tu te sens protégé, il y a des risques qu'on te découvre. C'est donc ainsi que tu retrouves à moitié allongé, les yeux fermés, dans cette petite clairière baignée de soleil. Tu sembles aussi paisible que vulnérable.
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MessageSujet: Re: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyLun 25 Aoû - 15:42


Je me suis encore réveillée avec ces affreux maux de crâne, et ces sueurs froides qui ne me lâchent. J'avais encore eu cette impression que j'avais perdu une immense partie de moi. Tout ce dont je me souvenais du rêve -ou plutôt cauchemar- que j'avais fait, c'était une présence masculine avec une longue chevelure noire. Le pire, c'est que la seule chose que j'arriverais à dire sur ce garçon, c'est qu'il avait un grand, doux, magnifique sourire.  Non, il ne fallait vraiment pas que je m'en préoccupe.

Aujourd'hui, le planning était très simple et reposant. Je n'aurais pas à passer quelques heures avec mes toutous, ou aller du shopping avec ces idiotes qui veulent absolument me plaire. J'avais quartier libre. Donc je pouvais me pavaner dans les rues, aller dans les bars, allumer par-ci par-là... Mais avec la bruyante escadrille dans ma tête, ça allait être difficile de faire le beau-parleur sans un moment redevenir naturel et franc. Un journée au parc, c'était bien aussi. Enfin, je crois.

" A force de donner le meilleur de soi-même, ne reste que le pire. ". C'était exactement ça. J'avais donné le meilleur de moi-même, et ils n'avaient pas su le voir, tous ces gens puériles, stupides, immondes. Il n'avait pas su lire en moi. Et maintenant, c'est moi qui lit en eux. Et grâce à ça, j'ai réussi à me venger. Désormais, je pouvais humilier à mon tour, faire mal à mon tour, à ceux qui le méritent. Je savais pas encore si c'était réel ou pas. Mais quand je ne me concentrais pas, et que je regardais quelqu'un dans les yeux accidentellement, je voyais toute sa vie défiler dans ma tête. Ce qui avait pu mettre 10, 20, 30 ans à se construire, ça entrait en un quart de seconde en moi. Et c'était désagréable, vraiment très désagréable. La seule parade que j'avais réussi à trouver, c'est d'écouter de la musique. Et encore, il fallait que je prie pour que celle là n'ait pas de temps morts.

A trop penser à tout et rien, je n'avais même pas remarqué que j'étais déjà dans le parc, allant vers mon endroit habituel. Ouaih, "mon" endroit habituel, parce que je n'y vois jamais quelqu'un. Parfois un chien, un chat, un oiseau. Mais d'êtres humains, non. Sans réfléchir, je me dirigeais vers les fins fonds de ce joli petit sentier. Et pendant quelques secondes, voire minutes, mon corps se paralysa en voyant un jeune homme, absolument adorable, aux longs cheveux noirs, en train de roupiller. Soudain, la migraine s'amplifia d'un coup, ce qui me mit à genoux. Je tenais ma tête en fermant les yeux, et me mit à jurer un bon coup, en oubliant que quelqu'un était en train de dormir à côté. Ou en face plutôt. Faudrait que ma tête arrête de paniquer quand elle voit des cheveux noirs, sérieusement. Une fois calmé, je tenta de me relever en titubant, en ignorant presque que je n'étais pas seul, ici.
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MessageSujet: Re: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyLun 25 Aoû - 19:49

Ça a duré un moment, ta lutte contre le sommeil. Et tu étais sur le point de la perdre, quand un cri soudain l'interrompt finalement. En fait, il n'y en a pas qu'un. Ça ressemble à des jurons. Tu avais complètement baissé ta garde, et tu te redresses en sursaut, laissant toi aussi échapper un petit cri aigu. Aussi pris au dépourvu qu'effrayé, tu tentes de reculer mais l'arbre auquel tu t'étais adossé te bloque. Paralysé par la peur, tu fixes l'autre, à la manière d'un animal blessé. Cette peur se lit à travers toute ton attitude : ton regard affolé, ton corps tremblant, ta peau encore plus pâle qu'à son habitude.

En l'observant, tu constates que c'est un jeune homme, vêtu de façon… Disons, colorée. Mais surtout, il est blond. Pourtant il ressemble à un Japonais. Ça veut dire qu'il s'est fait une coloration. Exactement comme ta mère. Et il a la même coupe, courte et ondulée. Tu as l'impression, l'espace d'une seconde, que c'est elle. Qu'elle t'a suivi jusqu'ici. Qu'elle va t'empêcher d'être tranquille. Qu'elle va te punir pour être sorti. Qu'elle va te frapper. La peur ne fait que s'intensifier. Tu n'es plus effrayé, mais terrorisé. Ça te prend à la gorge, ça te donne des sueurs froides. C'est à peine si tu respires.

Un temps, il ne se passe rien. L'atmosphère est tendue, lourde, presque palpable. Elle t'écrase. Et puis, il se lève, titubant. Il s'approche de toi. C'est la goutte d'eau en trop, tu pousses un cri des plus stridents. Tu n'as même pas l'énergie pour te relever et t'enfuir à toute vitesse. Maudite nuit de merde. À cause de ça, tu vas te faire tabasser, c'est sûr. Et, sans même en connaître la raison -ta seule présence sûrement-, tu vas devoir supporter. Parce que tu ne pourras rien faire d'autre, tu ne sais rien faire d'autre de toute façon. À mesure qu'il s'approche, tu te recroquevilles de plus en plus sur toi-même, le corps entier crispé, mais trop faible pour bouger. Tu te détestes vraiment de n'avoir aucune force, aucun courage, même. Dire que la situation était si paisible, il y a à peine quelque instants. Pourquoi est-ce que ça tombe toujours sur toi, ces trucs-là ? Tu aurais aimé être tranquille, ne serait-ce qu'une heure, pour faire la sieste sans avoir peur. Sans avoir à être sur tes gardes constamment. Ce monde est vraiment trop cruel pour toi.
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MessageSujet: Re: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyLun 25 Aoû - 20:29


Quand un cri strident est parvenu à mes oreilles, je me suis arrêté net. J'écarquillais les yeux en fixant ce bel inconnu. Ce mec avait une putain de voix de gamine. Mais il était aussi mort de peur, et ça, ça m'en fichait un coup. Quand nos yeux se croisèrent, malheureusement pour moi, je pus lire en lui. Et merde, ça recommençait.

Je vis.... Je vis un petit garçon se laissant frapper par une mère trop absente pour lui, je vis ce même garçon passer ses nuits à essayer de dormir, se bouchant les oreilles pour ignorer les cris lascifs de cette même mère, je sentis son désarroi, ses craintes, ce monde qu'il a découvert il y a peu, sa peur du contact qui le dévorait. Et cet homme qui avait fait tant, qu'il semblait vraiment apprécier, qui avait disparu du jour au lendemain, le laissant seul à nouveau. Puis cette ancienne envie qui le consumait, aller vers les autres, jouer avec eux, pour oublier à quel point sa vie à lui, c'était de la merde. Y'avait ce quelque chose en lui qui me rappelait le moi d'autrefois, seul, tourmenté, battu, ayant envie d'être "normal" au moins une fois pour voir ce que ça fait... Y'avait ce quelque chose en lui, ce je-ne-sais-trop quoi, qui criait en moi, qui hurlait...

“ On est pareil... ”

Tout tournait trop vite dans ma tête. Entre les images que je venais de voir, les sentiments qui n'étaient pas les miens que je venais de ressentir, et cette sensation étrange qui parcourait mon dos... Avant même d'en être conscient, j'étais à genoux, près de lui, mais pas trop, je l'avais pris dans mes bras, mais en ayant peur de le toucher, non, en ayant peur que lui-même prenne vraiment peur. Mes gestes étaient doux, rassurant, ma voix déraillait un peu. Je déteste ce don, que j'avais pourtant tellement, tellement espéré. Mes maux de crâne s'étaient tus, pour laisser place à des sentiments que j'avais déjà ressenti, pour quelqu'un dont je n'arrive même pas à me souvenir.

“ T'inquiète pas, dis-je doucement, je suis pas ta mère, je vais pas te frapper, je vais rien te faire...”

Peu à peu, je m'éloignais un peu, enlevant mes bras qui formaient une étreinte maladroite. Je restais à genoux en face de lui, en gardant un espèce de périmètre de sécurité, pour qu'il se sente plus à l'aise. J'avais complètement oublié le connard que le temps et les cicatrices avaient fait de moi.
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MessageSujet: Re: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyMar 26 Aoû - 12:00

«On est pareils…» Sa voix résonne bien plus doucement qu'à l'instant. Ça te surprend, tu étais persuadé qu'il était en colère, qu'il en avait après toi. Et d'un coup, le voilà calme, posé, doux. C'est vraiment très étrange, que s'est-il passé pour qu'il change de cette façon, si soudainement ? C'est… Perturbant. Et cette phrase, "On est pareils", qu'est-ce que ça signifie ? Comment peut-il affirmer cela alors que ça ne fait même pas dix minutes que vous vous êtes rencontrés ? Il a pourtant l'air très sérieux, et dans la façon dont résonne sa voix, on croirait qu'il te connaît depuis ta plus tendre enfance. Mais non, c'est impossible. Vraiment, tu ne comprends pas. Le pire, c'est qu'il a l'air aussi déboussolé que toi.

Tu n'oses pas le regarder, tu ne sais pas quoi faire. Et tu trembles toujours, tu restes mort de peur. Il s'approche. Tu frémis mais tu ne peux pas reculer, tu es bloqué. L'incompréhension s'estompe totalement, ta crainte reprenant le dessus. Tu te crispes au maximum, jusqu'à en retenir ta respiration. Il faut être discret, ne pas créer d'ennuis. Comme ça on te laissera tranquille. C'est ce que tu as toujours fait, après tout. Lentement, doucement, il te prend dans ses bras. Il te touche et tu retiens difficilement un petit sursaut. Mais il ne fait rien d'autre. C'est… Comment dire ? Tu ne trouves pas les mots pour décrire ce que tu ressens. Nouveau. Oui, nouveau. Jamais on ne t'a touché comme ça, jamais.

«T'inquiète pas, je suis pas ta mère, je vais pas te frapper, je vais rien te faire...» Tu avais presque accepté que ce n'était pas dangereux, tu allais songer à te détendre. Jusqu'au mot "mère". Ce mot qui te fait te dégager sèchement de son étreinte, même s'il était en train de reculer, à vrai dire. Comment ? Comment sait-il qu'elle te fait peur, qu'elle te frappe ? Comment se permet-il d'affirmer qu'il ne fera pas pareil ? Qui est-il, pour dire ça ? Pourquoi agit-il de cette façon ? Que cherche-t-il ? Tu lui lances un regard aussi hostile que curieux, méfiant. Il doit avoir quelque chose derrière la tête, il te veut quelque chose, c'est sûr. Et tu sais très bien que ce ne sera pas bon pour toi. Ce n'est jamais bon pour toi, de toute façon. Tu ne décroches pas un mot, mais toutes tes questions transparaissent à travers les perles de charbon que sont tes yeux affolés. La peur est maintenant farouche. Tu ne sortiras pas les crocs, mais tu aimerais lui faire comprendre de ne pas jouer avec le feu.
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MessageSujet: Re: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyMar 26 Aoû - 13:02


En voyant son regard, je me mis à rire. Il ressemblait à un chaton qui essayait de feuler, mais qui n'en était que plus adorable. Bon, c'était pas très sympa' de me foutre de sa gueule alors qu'il est en face de moi. Mais ça faisait du bien, de rire naturellement. C'était pas comme ces rires que je faisais au lycée, toujours faux et voilé. Toujours dissonant.

“ Hey, je vais pas te bouffer, tu peux arrêter de stresser. ”

Maintenant que je savais ce qu'il avait vécu, et les émotions qu'ils pouvaient ressentir, c'était plus facile pour moi de lui parler. Le flux de pensées dans ma tête s'était régulé, j'étais moins perdu, et j'avais repris le contrôle de moi-même. En grande partie. Rien qu'en regardant ses yeux, il était facile de deviner qu'il voulait s'enfuir, qu'il avait peur. Mais je pense que les choses que je lui ai dîtes l'ont autant troublé que moi, voire plus.

“ Tu te demandes comment je sais ça, n'est-ce pas? Je suppose que tu penses que je te veux du mal aussi. Honnêtement, je pense que tu as déjà assez souffert comme ça. ”

Je me perdais un peu dans mes mots, j'avais du mal à trouver certain. Être franc, c'était pas mon fort. Moi qui avait abandonné tout bon sentiment envers les autres, j'avais l'air malin, à essayer de faire ami-ami avec un mec que je venais d'effrayer. Moi qui avait toujours cru que le destin m'avait délaissé, là, je pensais qu'il me faisait un signe. Peut-être que je devais aider ce chaton effarouché. Après tout, il était tellement proche de moi. Pas que niveau physique. Et l'observait me donner cette impression étrange, que j'avais déjà eu,  déjà senti. Je pourrais même pas décrire cette sensation. Doux? Sucré? J'étais moi-même incapable de mettre des mots sur ce que je ressentais.

Je finis par m'asseoir en tailleur en face de lui. Comme j'allais pas le lâcher de suite, autant se mettre à l'aise, et faire les présentations. Même si je pense pas qu'il voulait faire vraiment connaissance avec un type bizarre, qui lui dis des trucs louches, et qui à l'air aussi paumé que lui. Bon, ouaih, ok, je suis pas vraiment parti du bon pied. Boarf, ça devrait le faire. De toute façon, je sais où il habite maintenant, ahah...

“ Je m'appelle Mitsukami. Mitsukami Fudō. Et toi? ”

J'essayais de lui parler d'une voix pas trop forte, et pas trop brusque, pour éviter qu'il prenne encore plus peur. J'étais pas vraiment habituée à devoir y aller pas à pas avec les gens. Après les séances de sport, ma coloration, et le renouveau dans mon dressing, les gens venaient limite naturellement vers moi. Ils ne jugeaient que l'apparence. Et comme je fais style que je suis un mec trop cool, bah ils me lâchent plus. C'est ce que j'avais souhaité, d'être entouré. Mais franchement, plus ça allait, plus je me dis que j'aurais juste du me fondre dans la masse. Non. J'avais envie de me faire remarquer. Qu'on me dise que je suis beau. Que je suis sympa. Si ça pouvait faire partir ces vieux souvenirs qui me hantent. Si seulement.

Et je me perdais encore dans mes pensées. Quoique que je fasse, dise, ressente, je retournais toujours m'enfouir au fond de mon passé. Et la peine, la douleur, la solitude revenait me troubler. Et la rage qui bouillonnait à feu doux au fond de moi remontait. Il fallait que je me concentre, que je me fixe sur quelque chose. Et finalement, je me concentrais sur ce jeune homme. Au moins, c'est un point fixe en face de moi, vu que l'arbre le bloquait, ahah... Mon Dieu, je deviens un stalker...


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MessageSujet: Re: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyMar 26 Aoû - 19:21

En réponse à ton regard interrogateur, il rit. Quoi ? Ça te désarçonne, tu ne sais pas quoi faire. Ce n'est pas un rire moqueur, plutôt quelque chose de franc, de naturel. Ça te le rappelle. Lui. Pourtant il ne lui ressemble pas du tout. Enfin, tu crois…? En tout cas, s'il te fait penser à cet homme à qui tu t'es ouvert, c'est qu'il n'est certainement pas comme ta mère. Peut-être qu'il pourrait même te sembler au moins inoffensif. Y a du progrès, avec seulement un petit éclat de rire. «Hey, je vais pas te bouffer, tu peux arrêter de stresser.» Tu fronces les sourcils, dans une mimique, disons-le, plus adorable qu'autre chose. Tu es en droit de stresser et de te méfier si tu veux ! Ce type a tout de même parlé de sujets qui te sont très personnels, naturellement. Comme s'il savait tout ce que tu as vécu. C'est impossible qu'il le sache, et pourtant. Tu as donc tes raisons pour être méfiant. La seule raison pour laquelle il pourrait savoir est la suivante : il t'aurait stalké. C'est plus flippant qu'autre chose, avouons-le.

«Tu te demandes comment je sais ça, n'est-ce pas ?» On dirait qu'il lit dans tes pensées. «Je suppose que tu penses que je te veux du mal aussi. Honnêtement, je pense que tu as déjà assez souffert comme ça.»  Quoi, c'est vraiment ça, son truc ? Impossible. La magie, le surnaturel, ça n'existe que dans les livres. Et encore, pas tous. Comment il fait ? Comment il fait ?! Tu esquisses un mouvement de recul. Il affirme que tu peux baisser ta garde, mais c'est hors de question, vu ce qu'il rajoute après. La théorie du stalker est plausible. Et même si tu as des doutes, c'est la seule que tu aies, et on dirait bien qu'elle se vérifie à chaque fois qu'il parle. Même s'il essaie de l'être -il s'assoit en tailleur à bonne distance de toi, il parle vraiment doucement-, ce n'est pas vraiment rassurant.

En fait, son attitude te fait vraiment penser à lui. S'il est pareil, s'il a vraiment d'aussi bonnes intentions qu'il le dit, il ferait mieux de te laisser tranquille. Tu n'ouvriras plus ton coeur, non. Car tu sais très bien qu'on finira par te lâcher. Et ça, c'est la pire douleur que tu aies jamais ressentie. Pire encore que les coups que tu reçois. Ça t'effraie au plus haut point. Rien que d'y penser, ton visage s'assombrit et tu baisses les yeux. Ça te rappelle des souvenirs, des souvenirs pas vraiment beaux, pas vraiment agréables. Toutes ce nuits où tu n'as pas pu dormir. Toutes ces nuits où tu étais tourmenté, où tu te rappelais des jours heureux avec lui, où tu ne voulais pas t'avouer qu'il ne reviendrait pas. Toutes ces nuits de souffrance. Ça n'arrivera plus jamais, tu te l'es promis.

Alors que tu t'apprêtes à te lever pour partir, parce que tu ne veux pas passer une seule seconde de plus ici, il te tire de ton petit monde. «Je m'appelle Mitsukami. Mitsukami Fudō. Et toi ?» Ça t'empêche de faire quoi que ce soit. À quoi il pense en faisant ça ? Toi, en tout cas, tu ne peux plus t'empêcher de repenser au passé. Et ça te bouffe. Il faut partir. Te changer les idées. C'est pas avec lui que ça va arriver. Surtout s'il lit dans tes pensées. Il a dû tout voir, si c'est vraiment le cas. Et il te lâchera pas, ça c'est sûr. Pourtant s'il t'entend vraiment te dire tout ça, il devrait simplement te laisser, comme tu le souhaites, non ? Sa question est une bonne opportunité de vérifier ta théorie farfelue. «Tu devrais le savoir.», rétorques-tu, froidement. Ce ton ne colle pas du tout à ta voix aiguë.
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MessageSujet: Re: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyMar 26 Aoû - 19:56

Je poussa un gros soupir. Bon, c'était pas gagner là. Enfin quoi, ouaih, je le comprend, un mec qui se ramène vers moi, qui me parlerait de mon passé alors que personne n'est au courant, et qui en plus dis des choses pas nettes... Ouaih, je dois passer pour un putain de pervers, un stalker ou autre... Rha. Et comment j'allais lui expliquer? J'allais pas lui dire que du jour au lendemain, je me suis retrouvée avec ce don bidon qui me permettait de voir les souvenirs des gens? Limite, ça ferait moins peur si je lui disais que j'étais son ami imaginaire, ahah... Trêve de plaisanterie. Et pourquoi je me dis ça à moi-même, uh? Bordel, je deviens fou...

A chaque fois que je disais quelque chose, il fronçait les sourcils, et essayant de s'éloigner. Mais merde, je suis pas un putain de psychopathe, je fais pas aussi peur! ... Ou peut-être que je passe pour un sacré taré. Ouaih, ça doit être ça. Non, c'est vraiment ça. Et mes maux de crâne qui reviennent...

«Tu devrais le savoir.»

Oh, tiens, mais il parle, ouah. Sa voix se voulait froide, mais... Nan, ça allait vraiment pas avec son petit timbre aigu. Sans parler de son froncement de sourcil qui le rendait encore plus mignon. Qu'est-ce que j'allais lui dire? La vérité ou juste un bobard? Si je lui mentais, il finirait par le savoir, en souffrirait, et se renfermerait encore plus sur lui même. Non, ce n'est vraiment pas le bon truc. Mais si je lui dis la vérité, il va me prendre pour un fou. Dans la seconde où j'ai vu sa vie défilait devant mes yeux, son nom était pas franchement ce qui se faisant le plus entendre. Rhaaa, cette migraine... Je commençais à masser mes tempes, en faisant une tête crispée. J'imaginais pas à quoi je ressemblais. Je détestais cette douleur plus que n'importe laquelle. Cette impression d'avoir un marteau-piqueur qui te troue le cerveau de part en part. Je lâcha ma tête, soupira à nouveau, et regarda le petit chaton en face de moi. Bon, fallait que je lui réponde un jour.

“ Tu sais quoi? J'en ai marre de baratiner les gens. Alors je vais être franc avec toi. Et tu vas pas me croire, et avoir encore plus peur de moi. Ou me prendre pour un attardé, je sais pas vraiment. Ecoute, je peux voir les souvenirs des gens quand je les regarde dans les yeux. C'est pas ma faute, moi, j'avais rien demandé. Si ça se trouve, j'aurais pas vu à quel point toi et moi, on se ressemble, si j'avais pas eu ce don, je t'aurais sûrement laissé tranquille. Mais, ah, désolé bonhomme, maintenant, je risque pas de te lâcher, ou de t'abandonner. Parce que quand j'étais à ta place, j'aurais voulu que quelqu'un face attention à moi.”

Et je repris mon souffle. Les mots étaient venus à moi si naturellement que j'en avais oublié de respirer. Je sais pas pourquoi je lui racontais tout ça, je pense que j'en avais sérieusement besoin en fait, d'en parler. J'avais été tellement honnête et franc que j'étais moi-même surpris. Je levais la tête vers le ciel, pour éviter d'avoir à regarder son visage se décomposer. Le soleil étincelait, scintillait... Et comme si c'était un flashback de mes propres souvenirs, je me souvins de ce nom.

“ Je crois que... Tu t'appelles... Hikaru, c'est ça? Comme "Etinceler"..? ”

J'étais moins sûr de moi. Parce que le seul de ses souvenirs marquants qui mentionnaient son nom, c'était celui où cet homme qui lui était cher lui avait fait remarquer. Je serrais la mâchoire. Il avait fait beaucoup pour lui, mais le laissait comme il l'avait fait, c'était impardonnable. C'était son seul soutien, si j'avais bien compris, et il l'a laissé tomber! J'avais aussi l'impression qu'on m'avait laissé tomber. Mais non, non, moi, on ne m'avait jamais tendu la main.


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MessageSujet: Re: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyMar 26 Aoû - 22:46

À vrai dire, tu attends une réponse. C'est la seule chose qui fait que tu ne te lèves pas, que tu ne t'enfuis pas à toutes jambes. Ce type est tellement étrange. Il joue les mecs protecteurs, mais son discours ne colle pas avec son attitude. En plus ta réponse a eu l'air de le troubler. Tu as vu passer sur son visage l'étonnement, la réflexion, et la douleur. Pourquoi ? À quoi il pense, bordel ? Jusque là, il ne t'a pas éclairé, si ce n'est sur le fait qu'il te stalke probablement. Et il s'étonne de ton attitude ? Y a vraiment quelque chose qui tourne pas rond chez ce type. En plus il te fait attendre. Il a l'air pris de migraine. Pourquoi il reste pas chez lui s'il est pas bien ? Bon, en fait cette question pourrait très bien s'appliquer à toi et ton manque de sommeil, donc tu laisses passer. Et tu attends, bien gentiment, mais toujours sur la défensive. C'est pas maintenant que tu vas te détendre, oh non. Et tu ne penses pas que ce sera le cas après non plus, vu comment c'est parti.

… … … … Sa réponse est… Surprenante. À vrai dire, tu t'attendais à tout, tout, sauf ça. En quelques phrases, il t'a déballé sa vie, ses peurs, t'a ouvert son coeur. Ça avait eu l'air si facile, pour lui. Brusquement, tu le crois sur parole. Peut-être parce que son courage t'a impressionné. Toi, même après des mois à côtoyer une personne quelconque, c'est à peine si tu lui dirais "bonjour". C'est vrai que posséder un tel pouvoir est plutôt difficile à croire, mais tu as bien imaginé qu'il pouvait voir tes pensées, alors bon. Et ça expliquerait pourquoi il connaît toutes ces informations sur toi. Plus, ça rendrait la théorie du stalker fausse. Et ça, même si c'est par quelque chose de moins crédible, si c'est réfuté, ça t'enlève beaucoup de stress. Ce qui n'est pas mal du tout, pour quelqu'un qui ne veut "pas te lâcher ou t'abandonner". Tu déglutis bruyamment. Après ce qu'il t'a raconté, ça passe un peu mieux, mais tu n'es pas encore prêt à te mettre à fréquenter régulièrement quelqu'un, comme ça, d'un coup. T'y peux rien, c'est psychologique. T'as trop peur. Peur de quoi, tu sais pas, mais t'es terrorisé. Il dit qu'il te lâchera pas mais t'as tellement peur qu'il le fasse. Tu veux bien croire son truc sur son "pouvoir", mais tu lui fais toujours pas confiance. Avec toi, ça prend du temps. En admettant que ça se fasse.

«Je crois que... Tu t'appelles... Hikaru, c'est ça? Comme "Etinceler"..?» Tu sursautes. Plongé dans tes pensées, tu l'avais presque oublié. Alors que tu pensais à lui, quelle ironie. Néanmoins il a vu juste. Et il t'a rappelé un souvenir heureux. Heureux, oui, mais qui maintenant te fait mal. Quoiqu'il en soit, comme ça prouve qu'il a un pouvoir, tu réalises qu'il a dû le voir, ce souvenir. Tous tes souvenirs de lui aussi, d'ailleurs. Tu écarquilles les yeux. Tu te sens… Mis à nu. Et ça, tu supportes pas. Qu'est-ce qu'il peut bien penser de tout ça ? De cette vie affreuse que tu essaies de dissimuler par tous les moyens ? Non, mieux vaut ne pas essayer d'imaginer. Ça fait mal, tellement mal. Ton visage se décompose et tu retiens de justesse un couinement.

Profitant du fait qu'il regarde le ciel et pas toi, tu te lèves précipitamment, rassemblant toute ton énergie, et tu t'enfuis de cet endroit aussi vite que tu peux. Tu peux pas supporter ça, c'est trop dur. Alors autant essayer d'y échapper, car tu pourras pas te battre non plus. Enfin, y échapper, c'est relatif. Car ça va te tourmenter. Plusieurs jours. Et tu le sais. Tu vas mal dormir, pas manger, alors que t'es déjà hyper mal en point, et mal dans ta peau, avec ton petit corps en sous-nutrition. Il va pas te porter loin à cette allure, en plus. Tu pries intérieurement pour qu'il ne te suive pas. Tu sais que tu vas penser à tout ce qu'il t'a dit jour et nuit pendant un moment, alors tu espères qu'il va pas empirer la situation. Pourquoi, pourquoi faut-il qu'il t'arrive jamais rien de bon ? Tu le sais, que ta vie est nulle, que personne n'a jamais voulu de toi, que tu es une erreur. Tu le sais. Pas besoin qu'on te le rappelle ! Tu voudrais juste qu'on te laisse tranquille, est-ce si difficile ? Apparemment, oui. Le monde entier en a après toi. Merde, qu'est-ce que t'as fait pour mériter ça ?! Sans t'arrêter malgré tes halètements, tu cours.
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MessageSujet: Re: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyJeu 28 Aoû - 15:48


J'avais limite tout donné, vidé mon sac, essoré mes sentiments. En face d'un mec que je venais juste de rencontrer, et dont je connaissais déjà toute la vie. Je me demandais ce qui pouvait bien me forcer, m'obliger à être honnête, et sympathique avec lui. Après tout, qu'est-ce que j'en avais à faire, des autres? Personne n'avait était là pour moi, personne. Et même si je m'en persuade, d'avoir toujours été si seul, d'avoir souffert comme jamais, j'en étais même pas si sûr, c'est comme si mon esprit se bloquait sur cette pensée parce qu'il ne voulait pas croire le contraire. C'est comme si je m'étais figé sur les mauvais souvenirs, comme si je n'avais eu que des mauvais souvenirs. C'est dingue. Vraiment dingue. Je vois le passé des autres, et je suis même pas capable de me souvenir de ce qu'il s'était vraiment passé dans la mienne. Je savais qu'il y avait un élément clé, un élément manquant, déclencheur. Et j'étais conscient que si je l'ai oublié, c'est pour mon propre bien. Mais au final, ça me tue, ça m'achève à petit feu. Je n'étais plus qu'une putain de marionnette, et je l'avais pas fait pour au final me foutre des autres, mais pour ne plus connaître la solitude. Je suis juste un tas d'immondice.

J'avais envie de laisser les larmes couler, mais je refusais de me rabaisser comme avant. Autrefois, je combattais sans relâche l'humiliation des autres, mais maintenant, c'est de ce que je suis devenu que j'ai honte. Et ce sentiment de se haïr, de se dégoûter soi-même, c'est le pire sentiment qu'il puisse exister dans ce bas monde. J'étais juste un putain de couard.

Il ne s'était pas que quelques secondes, entre le moment je serrais les poings en voulant m'en mettre un et celui où le jeune garçon, enfin, Hikaru, s'était brusquement levé pour... Fuir? Il me fuyait? Pourquoi? Qu'est-ce qu'il avait? Je venais lui offrir mon aide de mon plein gré, alors pourquoi ce con n'en voulait pas? Pourquoi? Je n'ai même pas eu le temps de comprendre que mon corps s'était instinctivement mis à le suivre. Je savais que je pouvais le rattraper rapidement, après tout, il mangeait peu et mal, et dormait peu et mal, était tout frêle et menu. Mais la colère et l'incompréhension m'empêchait de voir clair.

Au fond de lui, je savais qu'il souffrait énormément du fossé entre lui et les autres, mais ce n'est pas vraiment les autres qui l'évitaient, mais lui. Il ne s'était pas rendu compte que simplement parce qu'il avait souffert à cause d'une seule personne, il reproduisait un schéma de mimétisme. " On m'a abandonné, alors je m'abandonne moi-même ". Une sorte d'auto-défense pour moins souffrir. Mais dans le cas des humains, nous, pauvres créatures, on en souffrait quand-même.

“ Oui, t'as souffert à cause de ce mec. Ouaih, il t'a laissé tomber! Il t'a abandonné, en se fichant de ce que tu ressentirais! Et ouaih, ça fait un mal de chien! Mais c'est pas parce que lui a fait ça que tout le monde le fera! Pas moi en tout cas! Bordel, je te tend la main, alors prend-la! Et si tu veux souffrir, on souffrira ensemble! T'as une occasion en or de pouvoir enfin de te libérer de tes chaînes, de vivre presque normalement! Alors prend-la nom de Dieu, ne fais pas les mêmes erreurs que moi! ”

A cause de cette ridicule course-poursuite, j'avais le souffle court, mais la vérité acerbe. Dure. J'avais mal. Mal au cœur. Pour lui comme pour moi. Parce que j'avais fait pareil que lui. Au collège, j'étais humilié, rabaissé, tabassé. J'étais le bouc-émissaire. J'étais le loup omega, celui que les autres loups attaquent pour se défouler. A cause de cette expérience, au lycée, j'ai rejeté tous ceux qui voulaient m'aider, les professeurs, les surveillants, les autres élèves. Et j'avais fini par subir encore la même chose. Juste parce que je n'avais pas été capable d'accorder ma confiance aux gens en qui je pouvais.

Dans un élan de vitesse, ou plutôt de courage, je réussis à le rattraper et à le stopper net en prenant sa main avec force. Comme nous étions tous les deux en plein course, s'arrêtant aussi brusquement me fit perdre l'équilibre, et je me retrouvais au sol, avec lui en dessous de moi. Je ne tenais même plus compte de la douleur, on même de ma chemise dont les boutons s'étaient arrachés pour laisser voir les nombreuses traces de brûlures de cigarette que mes anciens "camarades" m'avaient faîtes, et les cicatrices que m'avaient fait la cravache de mon père. J'étais aussi ferme dans mes gestes que dans mon regard.

“ Tu pourras pas fuir la réalité éternellement, tu le sais ça? Tu pourras pas rester enfermé sur toi toute ta vie sans que ça te laisse des brûlures à long terme. Tu pourras jamais voler de tes propres ailes si tu continues dans cette voie. Souffrir toute sa vie, c'est pas une solution, et crois-moi, j'en sais quelque chose. Je te demande pas la lune, pas de me faire entièrement confiance directement. Je veux que tu acceptes que je veuille être ton ami, un vrai ami.”


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MessageSujet: Re: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyJeu 28 Aoû - 17:48

Pas de bol, il te suit. Il va pas te lâcher, malheureusement. Mais bon, il l'avait dit, à quoi tu t'attendais ? Tu essaies d'accélérer, mais ton petit corps n'est pas de cet avis, c'est limite si tu ne ralentis pas, en fait. Tout ça commence vraiment à t'étouffer. Tu ne sais pas si c'est ta peur qui s'intensifie ou ta course qui te fait cet effet-là -peut-être les deux-, mais tu étouffes. Tu t'essouffles et pourtant tu persistes à courir. Où ? Tu ne sais même pas, tu veux juste qu'il te lâche. Tu n'as rien demandé, après tout. Et s'il n'avait pas eu son pouvoir de voyeur, rien de tout ça ne serait arrivé. Pourquoi est-ce que rien ne se passe jamais comme tu veux ? Même quand tu essaies de fuir, d'aller vers quelque chose qui te fera moins ou plus du tout souffrir, il faut qu'on t'en empêche. La tranquillité est quelque chose d'utopique, dans ce monde de fous.

«Oui, t'as souffert à cause de ce mec. Ouaih, il t'a laissé tomber ! Il t'a abandonné, en se fichant de ce que tu ressentirais! Et ouaih, ça fait un mal de chien !» Il espère vraiment t'arrêter en te disant ça ?! Mais qu'est-ce qui lui passe par la tête ? Ça ne fait que l'effet inverse, en plus de te transpercer le cœur. Tu faisais tout pour ne pas y penser, tu y étais finalement parvenu, et tout refait surface. Oui monsieur, ça fait mal, pas besoin de le rappeler. Tu le maudis intérieurement. «Mais c'est pas parce que lui a fait ça que tout le monde le fera ! Pas moi en tout cas !» Pff, comment est-ce qu'il peut te l'assurer ? Il peut y croire dur comme fer, ça ne prend pas avec toi. Tout simplement parce que, même s'il ne veut pas, il peut crever à tout moment. Et ça, c'est le pire abandon qui soit. Il y pourra rien. Tu sens la douleur qui monte en toi, toujours plus. Tu sens son goût amer, la prise qu'elle te fait à la gorge. «Bordel, je te tend la main, alors prend-la ! Et si tu veux souffrir, on souffrira ensemble ! T'as une occasion en or de pouvoir enfin de te libérer de tes chaînes, de vivre presque normalement ! Alors prend-la nom de Dieu, ne fais pas les mêmes erreurs que moi !» Ça t'ébranle. Pourquoi est-ce qu'il insiste autant ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y gagne, à te tendre la main comme ça ? Tu ne comprends pas. Tu suffoques.

Et il t'attrape. Là, tu sens ton sang se glacer, ton corps est secoué par une sorte de sursaut, tu ne sais pas ce que c'est. Tu n'as même pas le souffle pour crier, aucun son ne sort de ta bouche pourtant grande ouverte. Tout reste bloqué, enfoui au fond de ton être, parce que c'est là que ça fait le plus mal. Une seconde après, tu ne comprends pas comment ni pourquoi, vous vous retrouvez par terre, et il t'écrase. Ça te coupe le souffle. Net. Et tu paniques complètement, tu sais plus quoi faire. Ce vide dans tes poumons, c'est… Écrasant. C'est insupportable. Désespérément, tu cherches ton air. De l'air. De l'air, il te faut de l'air !

Finalement, tout se débloque. Ça te fait avoir un gros sursaut, c'est si brusque que ça fait mal. Tu es complètement sonné, et pendant quelques secondes, c'est à peine si tu penses. Ce sont les secondes qu'il choisit pour parler, il a l'air tellement en colère, ça te fait peur. «Tu pourras pas fuir la réalité éternellement, tu le sais ça ? Tu pourras pas rester enfermé sur toi toute ta vie sans que ça te laisse des brûlures à long terme. Tu pourras jamais voler de tes propres ailes si tu continues dans cette voie. Souffrir toute sa vie, c'est pas une solution, et crois-moi, j'en sais quelque chose. Je te demande pas la lune, pas de me faire entièrement confiance directement. Je veux que tu acceptes que je veuille être ton ami, un vrai ami.»

Ses mots résonnent si clairement dans ton esprit vide et confus. Incapable de penser à quoique ce soit, tu les comprends simplement. Tu en mesures tout le sens. Et, chose impensable jusqu'alors, tu baisses ta garde. Tu ne sais pas quoi faire, tu es perdu. Ce genre de chose ne t'es jamais arrivé. Et pour l'instant, tes émotions arrivent à saturation. Tes petits nerfs fragiles lâchent : tu fonds en larmes. Comme d'habitude, tu as peur. Mais pas des mêmes choses que d'habitude. Tu n'as plus peur qu'il s'introduise dans ta petite vie, tu as peur qu'il en sorte. Tu as aussi peur qu'il la chamboule, mais ça, c'est déjà bien entamé. Tu as peur parce que c'est nouveau, tu n'as jamais eu d'ami. Tu ne savais même pas ce que c'était, avant. Tu as peur parce que tu as commencé à donner ta confiance. Confiance qui se manifeste à travers tes larmes. Si tu pleures devant lui, si tu tu pleures sans essayer de fuir ni même de te débattre, c'est bien parce que tu t'attends à ce qu'il ne te blesse pas. Sinon, cette blessure sera fatale.
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MessageSujet: Re: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyJeu 28 Aoû - 18:45


Quand je le vis fondre en larme, j'avais le sentiment que quelque chose se débloquait d'un coup entre nous deux. Et aussi en moi. C'était presque un soulagement, de le voir pleurer. Mais ça me fendait aussi le cœur. Après tout, c'était bien moi qui le faisait pleurer. Qui le faisait trembler. Quelque part, je n'étais pas vraiment à l'aise. J'ai jamais eu affaire à quelqu'un qui pleure, à part mon reflet dans le miroir, et des gamines du lycée pensant que leur vie était pourrie, alors que c'était loin d'être le cas. Alors en face de lui, qui est pire qu'adorable, j'étais vraiment mal.

Pour commencer, je roulais lamentablement à côté de lui. Et je ne lâchais pas cette main que j'avais si durement attrapé, dans tous les sens du terme. Je n'osais pas vraiment regarder son visage enfantin noyé sous les larmes. M-Merde quoi! J'avais fait pleurer quelqu'un! Et on fait quoi dans ces moments-là? On dit des mots rassurants? Mais je lui dis quoi, moi?! Je le serre contre moi? Nan mais, il va avoir encore plus peur, j'ose même pas essayer...

Je me redressa, et fouilla dans mes poches avec ma seule main de libre. Où est-ce que j'avais bien pu le mettre... Ah! Je gardais toujours un mouchoir en tissu avec moi. A l'origine, c'était pour draguer. Bah, oui, si je voyais une jolie jeune fille en train de pleurer, j'aurais accouru lui donner ce mouchoir, lui dire ce qu'elle voulait entendre, aller dans le premier hôtel venu et... Pas besoin de faire un dessin. Bref. Là, c'était différent. J'avais un adorable petit chaton perdu, dont les nerfs avaient complètement craqué, apeuré... Et par ma faute en plus!

J'essuyais doucement ses larmes avec mon mouchoir. Ma main tremblait un peu. A vrai dire, je n'étais tellement pas habitué à être naturel avec quelqu'un que moi aussi, j'avais peur. J'étais hésitant, maladroit. J'essayais de balbutier des mots pour qu'il se calme, mais à part des "Aheuhhmhn..", pas grand chose sortait de ma bouche. Mon autre main sera celle d'Hikaru plus fort, pas trop non plus. Il fallait que j'essaye de détendre l'atmosphère. Mais je ne savais vraiment pas quoi dire. Puis, j'avais peur d'empirer les choses. Mais au moins... Je serais honnête.

“ Hnn... Je voulais pas te... Faire pleurer... C-Ça va aller..?”

MAIS QUEL CON JE SUIS. J'aurais pu lui dire n'importe quoi d'autres, ça aurait été mieux, même si je lui avais parlé de licornes roses qui dansent sur un arc-en-ciel! Bien sûr qu'il va pas aller bien, il pleure du con! A cause de mon combat interne avec moi-même, je devais avoir l'air fin, tiens. J'avais tellement honte de pas avoir trouver mieux que j'en rougis. Parce que c'est bien d'avoir lu plein de magazines sur la psychologie humaine pour mieux tromper les gens, mais là, quand on doit être soi-même, je fais bizarrement moins le malin!


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MessageSujet: Re: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyJeu 28 Aoû - 22:23

Tiens, il a l'air plus calme, d'un coup. En un sens, ça te rassure, tu avais vraiment eu peur en voyant son expression. C'est déjà ça en moins. Tu essaies de stabiliser ta respiration, mais sans grand succès. À vrai dire, il t'écrase. Alors que tu le réalises, tu pleures encore plus. Empiéter comme ça sur ton espace vital, même sans le faire vraiment exprès, ça t'insupporte, parce que toi tu essaies de te faire tout petit, d'être invisible pour ne causer aucun problème. Tu ne peux même pas te recroqueviller, tu ne peux pas bouger. Qui plus est, pleurer comme ça, c'est… Entravant. Tes larmes qui coulent à flots brouillent ta vue, tu hoquettes irrégulièrement et tu as énormément de mal à respirer, disons correctement. Mais après avoir eu le souffle carrément coupé, c'est pas si mal, en fait.

Et comme s'il avait lu dans tes pensées -ce qui n'est pourtant pas le cas, et tu le sais- il s'écarte. Tout de suite, ça t'enlève un poids. Dans tous les sens du terme. Car il est facilement plus lourd que toi. Et il ne te touche presque plus, ça te fait bien décompresser. Il n'a pas l'air de savoir quoi faire. Il n'a pas l'habitude de ce genre de situations ? Bon, toi non plus à vrai dire. C'est la première fois que tu pleures devant quelqu'un. D'habitude, même si tu pleures parfois, c'est toujours seul. Tu as toujours l'impression que personne n'a envie de le savoir, que ce n'est pas important. Là… C'est différent. Complètement différent. Et tu ressens quelque chose de fort, si fort. Tu as même presque l'impression que c'est la première fois que tu pleures vraiment. Et l'air de rien, ça te soulage beaucoup. C'est comme si les larmes que tu as toujours retenues quand tu n'étais pas seules refaisaient surface - tu n'es pas prêt de t'arrêter. Mais d'un autre côté, pleurer comme ça t'est presque agréable.

Il se redresse et semble chercher quelque chose dans sa poche. Tu te redresses en t'appuyant sur tes coudes pour essayer de voir ce qu'il cherche, mais ta vision est trop floue pour ça, et ta tête s'est mise à tourner sous l'effort. Certes, ce n'est pas un gros effort, mais tu manques grandement d'énergie, surtout depuis que tu as commencé à pleurer. Tu décides donc de te rallonger, tu verras bien ce qu'il cherchait plus tard. Et tu remarques que tu t'y intéresses… Ça te surprend, tu t'en ficherais en temps normal. Mais c'est peut-être parce que la situations n'est pas des plus normales, justement. Il approche sa main de ton visage  et, pas réflexe, tu fermes les yeux en te crispant. Puis tu sens qu'il essaie d'essuyer tes larmes. Il avait un mouchoir ? Tu ne sais pas comment réagir et restes crispé, sentant qu'il serre plus fort ta main. Ah, il ne l'a pas lâchée ? C'est à peine si tu avais remarqué. Il faut dire que, comme ça fait un peu de temps qu'il la tient, elle est devenue chaude. Et ce n'est pas désagréable. D'ailleurs, ça illustre bien le fait qu'il ne veuille pas t'abandonner. Tu pousses un micro-soupir et te détends un peu. Tu arrives même à respirer un peu mieux, même si tu hoquettes encore souvent et que tu sanglotes en poussant de petits gémissements aigus.

«Hnn... Je voulais pas te... Faire pleurer... C-Ça va aller..?» Tu sursautes, sa voix te surprend. Il n'a vraiment pas l'air à l'aise. Pourtant, vu ce qu'il venait de te dire, surtout avec son air énervé qui t'a fait si peur… Surpris, tu rouvres les yeux et le regardes. Tu ne vois pas grand chose, mais il a l'air d'avoir rougi. Est-il embarrassé à ce point ? Pour toi ? Ça te laisse sans voix, alors que tu voudrais bien dire quelque chose. Oui, tu voudrais parler. C'est rare. Mais tu te dis que tu lui dois bien ça, à lui qui te veut tant de bien. Tu ne pourrais pas lui rendre un centième de ses bonnes intentions, tu as encore trop peur. Sans t'en rendre compte, tu le fixes, et tes larmes diminuent. Ton regard reflète de l'incrédulité et aussi de la curiosité. À son égard.
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MessageSujet: Re: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyVen 29 Aoû - 10:46


Je finis par jeter un coup d’œil vers lui. Il me regarde, et son flot de larmes a diminué. Il s'était détendu, même si je n'avais pas vraiment eu les mots qu'il fallait. Il avait l'air de se sentir en sécurité. Enfin, un peu. Rien qu'en tenant sa main, je savais qu'il avait encore peur. Je ne sais pas si c'était ma propre peur que je ressentais, ou la sienne, mais bon... Oui, moi aussi, j'avais peur. Incroyablement peur. J'étais effrayé d'avoir enfin un ami. Je n'en avais jamais eu en étant moi-même, jamais. Et je ne pensais pas que j'en aurais un jour.

Je me met à rire doucement. Ah ce qu'on était ridicule, l'un à pleurer au sol, l'autre à ne pas quoi savoir faire. On a l'air malin, tiens. Je regardais ma chemise, qui laissait transparaître les marques du passé. Mon rire se fit plus amer. J'avais compliqué déchiré mes boutons, en tombant. Je n'avais même pas fait attention. En même temps, j'étais obnubilé par Hikaru, à ce moment-là. J'essayais tant bien que mal de cacher une partie des cicatrices, parce que ce n'était pas franchement beau à voir, et c'était pas vraiment rassurant dans ce genre de situation. Après tout, depuis le début j'avais l'air d'un gros pervers courant après un jeune minet. Bon, pas que je ne sois pas pervers, et que je n'ai pas pensé à plusieurs reprise qu'il était mignon mais... Oh, il se mit à gémir. A cause de ses sanglots. Il a une petite voix aiguë qu'il lui va à ravir. Je l'avais quasiment plus entendu gémir, crier, ou hoqueter que parler, mais bon, je pense que c'était un peu normal.

Je ne remarquais même pas que je le regardais avec une expression tendre. A vrai dire, il était tellement adorable qu'il m'avait attendri, le bougre. Il avait l'air d'avoir la tête qui tourne. Et moi, même si elle l'avait mise en veilleuse, j'avais toujours cette migraine qui trottait dans ma tête. Lui, n'avait sûrement pas dormi, et beaucoup manger. Moi, j'étais réveillé toutes les heures par ces cauchemars qui me hantent et me terrifient. On faisait une belle paire, tiens.

“ Désolé de t'avoir crié dessus. Et de t'être tombé dessus. Nan, ça, c'est la faute de la gravité... Bref. Tu veux que j'aille te chercher un soda? Pour que tu récupères des forces.”

J'étais moins hésitant, mais toujours aussi maladroit. A dire vrai, j'ai aucune idée de comment on s'occupe des gens, parce que d'habitude, ils le font très bien d'eux-mêmes. Mais lui, j'avais l'impression que si respirer n'était pas automatique, il oublierait une fois sur deux de le faire. Bon, moi j'ai un peu rien à dire, je suis limite pire. Je suis déjà sorti de chez moi en pyjama, parce que j'avais oublié de m'habiller. Et j'avais souvent oublié de manger parce que j'étais occupé à autre chose. Je ne sais pas si on doit appeler ça de la détermination, ou juste de la connerie. Parce que je fais un bel imbécile, quand même.

Me concentrant à nouveau sur Hikaru, j'attendais sa réponse. Je caressais sa main, que j'avais un peu desserré. Je savais qu'il n'aimait pas être trop touché, mais ce seul contact que j'avais gardé entre nous ne semblait pas le déranger plus que ça. Je pense qu'il avait compris que c'était un peu symbolique, comme geste, après lui avoir dire que je ne l'abandonnerais pas. Arrivés là où on en était arrivés, il était impossible de marche arrière. Et même si j'ai moi-même peur de ce qu'il pourra se passer à l'avenir, je savais que je ne pourrais pas me permettre de le laisser tomber, jamais.
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MessageSujet: Re: Sieste mouvementée - ft. Fudō   Sieste mouvementée - ft. Fudō EmptyVen 29 Aoû - 12:56

Il se met à rire. Tu ne comprends pas vraiment pourquoi mais, comme tout à l'heure, c'est un rire sincère, léger. Il a l'air vraiment plus détendu, et ça contribue à réduire encore tes larmes. Elle ne sont plus que quelques unes à rouler le long de tes joues, joues cependant bien sillonnées par les précédentes. Tu lèves lentement ton bras libre pour essuyer tes yeux, ce serait pas mal d'y voir quelque chose. Le temps que tu fasses ça, il s'est mis à rire plus amèrement. Qu'est-ce qui se passe ? Tu n'en as aucune idée et le regardes, cette fois-ci tu y vois bien plus clair. Tu as tout juste le temps de voir qu'il essaie de cacher son torse dévoilé par sa chemise un peu déchirée -et ça t'arrange en fait, la nudité tu en as par-dessus la tête. La seule chose que tu vois est une cicatrice. Exactement comme les tiennes. Et là tu comprends enfin ce qu'il voulait dire quand il disait que vous étiez "pareils". Et ça te permet aussi de comprendre -un peu- pourquoi il tient tant à t'aider. Il doit certainement savoir ce que tu as vécu. Et tu te rends compte qu'il sait tout sur toi, mais que tu ne connais rien de lui. Ça te fait peur, et tu redeviens quelque peu méfiant, réflexe.

En le regardant, tu remarques que malgré son malaise, il te fixe avec… Hm, douceur ? Ça ne t'arrive pas souvent, ça. Voire même jamais, depuis que… Non, tu ne veux pas y penser. Après tout, ce mec fait tout ce qu'il peut pour t'aider, tu dois y mettre du tien aussi, non ? Tu te rappelles qu'il te l'a dit, que pour qu'il t'aide il fallait que tu l'acceptes. Alors il ne faut plus penser au passé. Bon, ça tu l'avais trouvé tout seul, mais avec les évènements de cet après-midi, tu as été dérouté. Pleurer t'a vraiment fait plus de bien que tu ne le pensais, en fait. Tu as ouvert les vannes, et tu te sens soulagé, tu n'as plus cette impression d'être écrasé par les autres.

«Désolé de t'avoir crié dessus. Et de t'être tombé dessus. Nan, ça, c'est la faute de la gravité... Bref. Tu veux que j'aille te chercher un soda ? Pour que tu récupères des forces.» Une fois de plus, sa voix te surprend et tu sursautes presque. Il va falloir que tu t'y habitues, pourtant. Il s'excuse, et il semble maladroit. Ça fait du bien et tu te détends un tout petit peu en le regardant. Ton regard parle bien plus que tes lèvres… Un soda ? L'intention te touche, mais tu ne peux pas accepter, non. Tu ne veux pas te sentir redevable, tu sais que tu pourrais très bien tenir sans, étant donné que tu n'as même pas pensé à aller en chercher un. Et puis, au fond de toi, même si tu ne te l'avoueras jamais, tu n'as pas envie qu'il parte. Même ne serait-ce que quelques minutes.

Il faut lui montrer que ça peut aller, alors tu te redresses, comme tu as déjà essayé tout à l'heure. Tu t'apprêtes à t'appuyer sur tes coudes, mais ils se dérobent sous toi et tu retombes en couinant. Bon, visiblement tu n'as pas encore l'énergie de te relever, et tu as plus que honte. Tu te recroquevilles en rougissant, là tu aimerais bien être une petite souris pour te cacher. D'habitude c'est ce que tu es, et ça t'arrange bien car tu ne vis jamais ce genre de situations. Il caresse doucement ta main, et ça te provoque encore plus de gêne. Mais pourtant, c'est agréable. Tu ne sais plus où te mettre, et tu te fais le plus petit possible, tremblant. Tu as peur qu'il se moque de toi. Même si, dans la logique des choses, il ne devrait pas le faire, tu as peur quand même. Encore plus que si c'était un inconnu, ça détruirait ton égo déjà quasiment inexistant.
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