Quand Ban' n'est pas là, qui s'occupe de toi ? ft. Akio Takamatsu

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Un mot, une voix faiblarde et des pas traînant sur le sol. L'identité révélée au grand jour, sous une chaleur de plomb, au cours d'une journée pittoresque, quasiment sous le signe de la médiocrité d'attendre et de réaliser l'ordre un chef sans prestance mais avec une volonté de fer et des menaces aux conséquences désastreuses, prouvée à plusieurs reprises, la multitude de fois où un ennemi a payé le prix cher de s'être mis à dos Bankichi, d'être la victime de son courroux-- au moins, le jeune reconnait la véracité des propos de son aîné si celui n'est pas sujettes à relancer des paroles dans le vent.

❝ Tss, t'as encore les couilles d’appeler ce mec 'Leader'? Normalement, c'est pas 'maître' pour les clebs? ❞

Pour être honnête, Akio s'en fiche d'entendre comment Koyen préfère nommer son supérieur, ce ne sont ni ses affaires ni sa préoccupation première. Alors, pourquoi est-ce qu'il minaude? Pourquoi une masse de bonheur inexplicable brille au fond de son cœur pourri? Ah, c'est pathétique. Pathétique de vouloir s'approprier l'objet humain d'une autre personne. Il sait que ce n'est pas exactement ce qu'il souhaite, non. Il séjournait dans une folie immense d'inventer une multitude de jeux glauques, des passe-temps clairement malsain sans aucune connotation sexuelle enroulant ses projets, tel une écharpe enroulant le cou d'une personne. Nan, c'est beaucoup mieux de torturer quelqu'un, d'abîmer ses os avant de passer subitement à l'étape la plus intrigante et palpitante.

❝ T'sais que le minuscule chef m'a dit de te punir si tu ne l'appelles pas correctement? Dois-je réitérer tes mots? ❞ Sans plus attendre, il le fait, les traits physique se ramollissant, une coquille vide priant pour le salut et la pitié entre en fusion et permet de berner le brun.

❝ Leader n'est pas là? ❞

L'enflure sait comment s'y prendre, pour rabaisser les autres, adultes ou gosses. N'étant pas maître dans l'art de simuler le rôle d'une personne comme dans une pièce de théâtres, ses cordes vocales sont accordés sur le même tempo que la tristesse coulant entre chaque mots prononcés du corbeau au regard creusé par les remords et les condoléances de ses propres conneries enfermés dans une caverne de glace. Absolument e x t a s i a n t. Vite, empresse-toi de réagir, de recouvrir ta palettes par des couleurs ternes, de parfaire ton ébauche qu'est la représentation du désespoir et de l'impuissance face à l'injustice.

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Surnommer un inconnu par une race canine, c'est vite dit! Les surnoms fusent souvent rapidement dès qu'un contact visuel est engagé. Peu importe, ce garçon est la propriété personnelle de Bankichi, son jouet exclusif. En bref, interdit d'y toucher ou de penser à l’abîmer sous peine de mort. Le chef est têtu, bornée, capricieux comme un gamin et extrêmement possessif, une créature fabriqué par les pires défauts que l'être humain a pu fabriqué au cours de son évolution. Incarner la distraction d'un psychopathe doublée d'un égoïsme inégalable est une vraie punition, pire qu'une corvée ou une punition que l'on voudrait à soi-même. Pour un peu, le délinquant prendrait en pitié le brun— il n'a ce qu'il mérite est une de ses phrases cultes, mais rien qu'a voir la tête de l'aîné, le teint livide et les yeux vide d'expression, comme si il avait vomit son âme, rendait l'atmosphère mal à l'aise. Et l'éclat lumineux dansant dans les yeux d'Akio se désintégrèrent, basculant une fois de plus dans le néant, le visage enfantin reprenant une expression je-m'en-foutiste et frigide. Aberrant de voir que son sens de l'humour très recherché ne plait en aucun cas aux amateurs. Triste résultat, le rideau tombe et le spectacle prend fin.

❝ Tch, t'es loin d'être divertissant. C'est ça, le nouveau toutou de compagnie de l'autre? T'es pire que l'autre faiblard, là. ❞

Le nom, le nom.. Oublié. Malencontreusement? Loin de là, il n'a jamais pris la peine de s'informer sur chaque membre. Plus il est loin des autres et mieux il se porte. Mais ne pas avoir une once d'information décrédibilise son entrée en scène, sa première présentation et sans oublier la première impression qui est toujours importante. Ça forge la peur, le respect, la sympathie ou le dédain, dépendant des personnes et des préférences psychologiques. D'entrée de jeu, le jeune s'approche à pas de loup vers son interlocuteur, un doigt venant lécher un morceau de viennoiserie collée sur la commissure des lèvres. Tant que le coin est animé par eux deux, quel risque Akio peut anticiper si personne n'est témoin? Koyen n'a pas la tête ni la bravoure de partie cafarder au commandant les dires de l'adolescent, donc les conséquences ne sont que minimes et si il se fait prendre la main dans le sac d'une quelconque manière... Tant pis, il fera avec et assumera la responsabilité d'avoir ouvert le bec un peu trop haut plutôt que d'avoir couvert son museau d'une muselière. L'effet d'avoir malicieusement soumis aux psittacismes une réplique transporte la tentation d'éclater de rire, de laisser son amusement filtrer avec son humeur lunatique— déplorable. Il n'est pas souvent heureux sauf dans quelque bref moments peu  alléchant et agréable à l'écoute. Et seulement les sucreries et pâtisseries sont les remèdes miracles pour adoucir son tempérament de feu ainsi que son attitude plus exécrable. C'est certainement parce qu'il a le ventre rempli qu'il n'a pas le cœur à pratiquer de la violence psychologique qu'il se montre tolérant, et pas à son insu ni de mauvaise grâce, que l'on soit clair sur ce point.

Un bon mètre séparant les deux mâles, un écart invisible traçant une ligne à ne pas dépasser, les mains d'Akio se rejoignent dans les poches de la veste de sport, la mine incliné et légèrement recouverte par les franges noisettes adoucissant ses traits dur trop souvent froncés, à tort et à travers. Normalement, suivant le scénario de base instauré, il doit se montrer ferme, terrifiant, impitoyable. Koyen doit être éberlué et atterré, suppliant de le laisser en paix puisque la vie aux côtés de Leader est déjà un calvaire. Rien de tout ceci ne se produit, aucun cliché ni de son ne viennent rencontrer l'éphémère rêverie inspiré. A la place, un claquement de nuque éclabousse le silence, ce qui pourrait être finement interprété comme un signe précurseur qu'un combat est sur le point de se déclencher.

❝ Oi, omae. Tu comptes rester ainsi, à jouer la marionnette? L'homme ayant perdu son cœur? Pathétique.❞

Il crache avec véhémence, un grognement retroussant ses lèvres dévoilant ses canines.

❝ Si tu ne fais rien par toi même, ne t'attends pas à voir de l'aide tomber du ciel. T'es tombé dans le trou le plus pourri de Mekakucity, manque de bol. Mais dans chaque guêpier, une sortie existe. Creuse toi la cervelle au lieu de creuser ta propre tombe, p'tit con. ❞

Loin de lui vient l'idée de fournir un conseil avisé. Juste une petite leçon de vie, une leçon apprise il y a fort longtemps, rouée sous les coups de la solitude et l'amer réalité. Discuter avec les autres, c'est ennuyant. Tuer le temps est une cause perdue.

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Le nom importe peu. Et le visage de la personne mentionnée n'est que vague, leur rencontres se comptant sur les doigts d'une main, Akio n'était pas tellement curieux de fouiner dans la vie des gens afin de mieux et les connaître. Et sachant que ce garçon plus vieux est la propriété privée de Bankichi, un titre encore plus espiègle et humiliant que la position de Koyen au sein du clan, ces petit facteurs dissipe rapidement l'envier d'entreprendre quoique ce soit si ce n'est que pour un but professionnel. Un jour ils feront équipe, c'est inévitable. Mais avant que ce jour ne tombe, le mystère reste entier et Akio n'est pas prêt de mener une enquête. S'occuper de Koyen est déjà lassant, passer une journée avec quelqu'un jouant la marionnette tirée par les ficelles d'un vilain apathique leader est simplement une vue horripilante. Il n'allait pas contredire, non, Akio est conscient que c'est un rôle délicat et dur à supporter même avec toute la bonne volonté du monde réunie. Cependant voir quelqu'un d'aussi faiblard, n'éprouvant aucun regrets de ne pas s'être battu fièrement pour avoir tenté de regagner sa liberté.. Ça donnait l'envie massacrante de coller un poing sur la face de ce brun, de lui remettre les idées en place quitte à déclencher une bagarre et de se faire réprimander par le commandant plus tard.  D'habitude Akio reste de marbre, mais là, ses pensées sont contradictoires et ce n'est même pas la faute de son eye ability!

Le vilain qui tente de comprendre le martyre, quel paradoxe! Il est bête, trop à cheval sur ses principes et il finit par se ramollir stupidement. Personne ne peut sonder son esprit trop perché, personne n'est capable d'écrire une disserte sur le parcours du châtain, de comprendre pourquoi il est tantôt cruel et plus tard compréhensif. Il est en train de se ridiculiser en ce moment même, parce que voir quelqu'un d'aussi soumis émet une forme semblable à la sienne il y a plusieurs années en arrière. Auparavant trop faiblard, pas très expressif et encore moins intrépide, la vie s'est chargée de le noyer dans une réalité faite d'adultes qui pullulent en nombre, versant leur haine sur les autres êtres vivants. Et sincèrement, Koyen ressemble trop à ce que le voyou incarnait avant. Un pauvre enfant laissé de côté mais souvent utilisé comme souffre-douleur et joujou façonné de tel manière qu'il sera parfaitement silencieux. Evidemment trop vaniteux pour laisser transparaître une once de compassion perler sur son visage de porcelaine, son regard intense continue son aventure, jugeant le mâle chétif apparemment concentré à choisir les bons mots afin de ne pas ajouter de l'huile sur le feu.

Un conseil teinté de dédain. Qui pourrait oser lui venir en aide sans craindre le courroux de Bankichi? L'impétuosité à des limites et le jeune sait s’abstenir et battre en retraite lorsque la situation l'exige. Après tout c'est à Koyen de faire ses premiers pas sur le chemin de la rébellion et de prouver qu'il n'est pas un jouet fait pour divertir le peuple mais bel et bien une créature vivante avec de la dignité, de la conviction et de l'honneur. L'honneur de ne pas obéir niaisement à chaque ordre comme le ferait un chien auprès de son maître. De plus, les gens emplie pusillanimité ne valent pas mieux que les animaux en bas de la chaîne alimentaire. Sur le coup, la décision la plus raisonnable est d'exprimer des phrases vagues imprimé sur un ton censé redonner  courage et justesse à quelqu'un qui ne mérite pas de vivre ce que des déchets expérience chaque seconde. Les adolescents ne devraient pas être mêlés aux conflits des adultes, personne ne devrait en devenir un ou d'aspirer à reproduire les erreurs de ces gens toujours bornés et doublé d'être littéralement immature tout en prétendant être mature et expérimenté.

Il marque un point. Celui qui s'enflamme n'est autre que le plus jeune. Détails, détails, détails.. Le plus important est d'en arriver au but et de cesser de divaguer. Un haussement de sourcil renforçant l’apparente surprise frappant le visage du garçon, il hausse faiblement les épaules tandis que ses jointures viennent se pousser derrière la tête, calant son crâne entre ses bras, relâchant la pression de son épaule en donnant un air faussement décontracté mais toujours en alerte si un geste de la pauvre victime essaye de poser un impact sur une partie de son corps. Si par malheur quelqu'un d'autre devient le témoin de cette scène et qu'il part rapporter les faits au commandant, la sentence sera irrévocable et la pilule dur à avaler. Mais parler plus que nécessaire n'est pas une règle enfreinte? Offrir une lueur d'espoir n'est pas une erreur? C'est une bêtise parfaitement assumé et Akio poussera toujours le vice encore plus loin.

❝ Ah ouais c'est vrai, t'es plus malin que moi, tu vas te débrouiller en solitaire, j'suis con. ❞ Il s'esclaffe, sourire carnassier pendu à ses lèvres.

❝ Sauf que si ton plan foire, t'es mort. Mais vraiment. T'as Bankichi au cul avec ses sbires, imagine ta vie. Enfin si tu as un plan, ceci-dit. Un plan infaillible qui t'éviteras de perdre face à lui. ❞

La paume de sa main rencontre le cuir chevelu décoiffé, les doigts effleurant chaque mèches, chaque centimètre, caressant ironiquement la tête comme pour décourager un enfant de faire un geste qu'il regrettera plus tard. Si l'Akame Dan pourchasse une cible, l'idée de se faire poursuivre en permanence par le diable est peut-être plus réconfortant et moins dangereux puisque la mort est immédiate.