Si je pouvais parler au monde entier !~Meguro Chihori

Elle ne souhaite pas devenir le centre d'intérêt du monde. Elle se cache du monde, pour devenir petite. Et c'est aussi une des raisons pour lesquelles il est difficile que Chihori se fasse des amis, car elle perd le contrôle d'elle-même et transpire.
Seulement, c'est aussi pour cela qu'elle a plusieurs correspondants de plusieurs pays pour essayer de vaincre sa timidité.
Parfois, Chihori est franche, et encore une fois, elle est rejetée, et se renferme, la poussant à devenir encore plus timide, de peur à être incomprise par le monde.
Mais quand elle se trouve avec une personne en qui elle fait confiance, elle est joyeuse, et souvent, elle s'emporte à raconter tout et n'importe quoi de gênant, mais il faut vraiment que le contexte soit spécial.
Pour continuer dans le registre "quand je suis normale", Chihori est parfois assez narcissique. Elle est plutôt moqueuse envers les autres, et sûrement car ses camarades se moquaient d'elle. Mais ce n'est généralement pas méchant, vu qu'elle ne voudrait pas perdre ses amis.
Elle a aussi un côté masochiste qui consiste à écouter des musiques qu'elle n'aime pas jusqu'à les aimer totalement, de force. Il lui arrive que ce masochisme apparaisse quand elle déteste faire quelque chose, mais elle le fait quand même, car elle aime ça. Timide, mais un peu spéciale!
Elle aime rendre service avec sa capacité, mais ne supporte pas que la personne qui bénéficie du pouvoir lui parle à elle dans la langue qu'elle ne peut pas/plus comprendre.

Chihori est de taille moyenne (1m65).
Elle possède des cheveux châtains qu'elle a teint, car elle trouve ça "Kawaii" . Ses cheveux sont plus longs à gauche que à droite, et attache souvent le côté le plus long pour le laisser sur ses épaules. Ses parents n'ont jamais compris pourquoi elle aimait cette coiffure trop négligée, mais la raison était simple : Chihori est une grande fan de l'idole Momo Kisaragi, et s'est mis en tête d'être aussi mignonne qu'elle pour se faire des amis! -elle sait que c'est cause perdue avec sa timidité.
Elle a des grands yeux dorés qui sont parfois cernés, car elle passe sa nuit a textoter avec son correspondant favori, et sa seule amie qui est partie loin d'elle.

Chihori porte des vêtements simples qu'elle rafistole, coupe, floque.. elle-même. Cela vient de son enfance où elle avait décidé de devenir styliste, mais a abandonné.
Dès qu'elle croise des personnes aux vêtements originaux, Chihori essaie de reproduire les vêtements une fois chez elle et d'ajouter sa petite touche personnelle. Elle s'habille souvent aussi à la mode française, car c'est une grande fan de la France. Mais encore une fois, elle achète des vêtements basiques, et copie la mode française .
Pour avoir un champ de vision potable à cause de sa superbe frange, Chihori s'est acheté des barrettes, et a donc découvert une passion pour elles. Offrez-lui une barrette originale, elle est heureuse!

Meguro Chihori est une fille de 15 ans, issue d'une famille aisée.
Malheureusement, son père préfère se plonger dans le travail pour avoir encore plus d'argent plutôt que s'occuper de sa fille, et sa mère n'assumait pas vraiment d'avoir un enfant, mais restait près de la jeune fille. Chihori était atteinte d'une maladie qui lui créait parfois quelques malaises, mais souvent, pas bien graves.
Elle est née le 29 janvier, et décédée le 15 août, dans la chaleur de l'été.

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   Arrivée dans le lycée. La première journée était dure, et Chihori était seule. Sa classe était composée de personnes qu'elle connaissait, et autant dire qu'elle ne les aimait pas. Eux non plus d'ailleurs.
"Ah t'es encore là?! Tu veux toujours apprendre tes langues bizarres là? Tu fais pitié!"
Elle les ignore, et rentre chez elle, dans un grand appartement du centre-ville. Elle enlève vite ses chaussures et s'installe à la fenêtre, puis sort son portable pour envoyer des messages.
Voilà le rituel qu'exécute Meguro Chihori, fille d'un grand chef d'une ligne de restaurants de grande renommée.
Chihori était totalement renfermée sur elle-même. Elle avait donc trouvé une solution incroyable : trouver des correspondants pour parler, créer des liens. Son père lui a donc payé un super abonnement de messages illimités pour être envoyés dans le monde entier. Et sa mère ? Elle avait du mal à construire un dialogue avec elle, car sa mère se comportait comme une adolescente. La jeune fille voulait apprendre toutes les langues du monde pour qu'elle soit comprise du monde entier. Sa langue préférée était le français. Elle aimait cette langue. Mais malheureusement, elle ne pouvait pas l'apprendre, car il n'y avait pas de lycée qui enseignait cette langue dans la région, et donc, Chihori était donc cantonnée dans le lycée de sa ville avec des personnes qu'elle n'appréciait pas.

     Elle parlait tout le temps, toutes les nuits avec sa meilleure amie qui était partie loin, Tsukiko. Ah oui, et avec une autre personne qui se faisait appeler "Rui". Dans sa quête légendaire d'apprendre la "langue raffinée, et tellement kawaii", Chihori a commencé à l'apprendre seule, puis en a profité pour rechercher un correspondant, et elle tomba sur lui. Il avait un pseudo qui tuait les morts. Il fallait l'admettre. Son amie Tsukiko subissait les compliments de Chihori pour Rui. Mais disons que comme Tsukiko connaissait la joie de vivre apparente de son amie, elle ne disait rien, et en riait.

Elle pensait que tout continuerait comme cela, car malgré les petits incidents, les insultes courantes qui ne l'atteignaient pas, tout allait bien. Pourquoi cela n'irait pas ? Dans trois semaines, Tsukiko vient passer une semaine chez elle! Après avoir bataillé plusieurs jours avec ses parents et avoir presque entamé une grève de la faim, elle avait réussi à faire plier ses parents. Même trois semaines à l'avance, elle préparait son grand appartement avec sa mère qui n'arrivait plus à la suivre. Acheter des confiseries, des sodas, laver chaque jour le sol après les cours.. Comme si une princesse s'apprêtait à venir.
Et elle parlait toujours à son correspondant, qui lui apprenait des mots chaque jour, et elle avait hâte de les apprendre à son amie.

L'été était là, et Chihori n'aimait pas l'été. Elle transpire beaucoup dans cette période, et cela coïncidait avec la venue de Tsukiko.
"Salut Rui.
Aujourd'hui mon amie Tsukiko arrive chez moi! Je t'enverrai une photo d'elle à jour.
D'ailleurs, je ne t'ai jamais vu. Je ne pense pas que tu sois un pervers mais..
Je n'arrive pas à dire ce que je pense, j'ai pas le vocabulaire. Zut!
Une prochaine fois tu m'apprendras.. Ne ?"

Elle posa son téléphone sur son bureau et se précipita pour prendre de beaux vêtements. Après avoir pris des vêtements qui lui donnaient satisfaction, elle rangea sa chambre qui était propre, hurla presque sur sa mère pour elle essuie la table du salon, et elle s'exécuta, contaminée par le stress de sa fille.
Lorsqu'elle arriva. La fille que Chihori aimait tant, la seule personne après Rui qui était la seule raison pour qu'elle se batte. C'était une fille brune qui avait un carré et qui portait des lunettes qui lui allaient tellement bien, que la jeune fille voudrait avoir ses lunettes, mais elle n'a pas de vue défaillante..
Chihori aida sa camarade à s'installer, lui présenta l'appartement qu'elle connaissait déjà, puis sortirent dehors.
"Tiens, l'été arrive.."

                                                       ~

Le 15 août. Allez savoir pourquoi, mais Chihori n'aimait pas CE 15 août. Elle n'est pas devin, mais elle n'aimait pas cette date.
Pourtant la journée se passait bien! Ses parents n'étaient pas là! Et voilà quatre jours que Tsukiko était chez elle, et tout allait bien! Elles riaient, jouaient, écoutaient de la musique... Quoique, quand Chihori répondait à un message de Rui, elle avait remarqué que Tsukiko se pinçait légèrement la lèvre de dégoût.
Pendant qu'elle répondait à un message, Tsukiko pencha sa tête vers la gauche et souria à Chihori.
"Dis, tu crois qu'on peut prévoir sa mort?
-Ben.. Non, et puis de toutes façons, je vais mourir un jour à cause de ma maladie, alors bon, je profite!
-Je te crois dans ce cas! Je vais prendre des trucs à manger."
Elle se leva et se dirigea vers la cuisine. Chihori ne comprenait pas le sens de sa question, mais elle s'en fichait pas mal. Il ne pouvait rien lui arriver.
Tsukiko revint avec de la nourriture sous le bras et deux verres de soda. Elle lui tendit un verre qu'elle s'empressa de boire, avec cette chaleur. Le téléphone sonna, et Chihori souria.
"Woah! C'est Rui qui m'appelle! Souhaites-moi bonne cha..."
Chihori toussa. Tsukiko se précipita vers elle pour lui taper dans le dos.
"Ca va aller ?
-Bien sûr que oui! C'est pas un malaise ou une toux qui va m'arrêter!"
Chihori décrocha et entendit un "Allô?" plutôt aigu. Mais elle ne put pas répondre, elle voyait flou, et son amie lui souriait en penchant sa tête.
"C'est toi.. Comment as-tu trouvé ça?
-Tu sais, les grandes villes.. on trouve tout!
-Pourquoi?
-Est-ce que tu penses à moi? Non!! Tout pour ce "Rui"! C'est stupide, n'est-ce pas.. c'est pour ça que je dois te faire disparaître de ma vie."
Elle était simplement jalouse. Jalouse. Jalouse......
Chihori entendit juste un bruit de craquement à côté d'elle, et ce fut tout.

Quand la mère de Chihori entra dans l'appartement, des sacs de course à la main, elle vit son appartement saccagé, sa fille avait un couteau planté dans le ventre, et Tsukiko était blessée..

                                       
                                                     ~

Chihori se réveilla dans sa chambre. Avait-elle rêvé?
"Non c'est stupide. Tsukiko n'aurait jamais fait ça!"
Elle regarda son amie qui se réveillait en s'étirant. Elle lui adressa un sourire.
"Tu ne dormais pas?
-Juste un drôle de rêve!
-Bien. Aujourd'hui c'est journée télé devant notre série préférée!"
Non, tout irait bien. Tsukiko ne lui aurait jamais fait ça. Elle est si gentille...

La mère de Chihori retrouve l'appartement saccagé, Tsukiko blessée, et sa fille tuée. Du moins, c'est ce qu'elle croyait.

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Chihori avait tout compris. Tout se déroulait comme dans ses rêves. Combien de fois avait-elle été tuée? Peut-être plus de cents fois, elle ne comptait plus. Le sourire de Tsukiko était certes tellement bienveillant, et rien que pour ça, elle ne voulait pas lui faire de mal, mais c'en était assez.

Chihori parlait avec Tsukiko, et elle proposa elle-même de chercher à boire.


La mère de Chihori revint le soir, et découvrit sa fille qui avait du sang sur elle, et Tsukiko qui était sur le sol, morte.
"Non, c'est pas ce que tu crois, maman... Je ne voulais pas.."
Mais c'était trop tard.

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Le réveil était assez rude, et la chaleur de la chambre avait faillit tuer Chihori. Elle prit un éventail et l'agita pour avoir un peu d'air frais. Réflexe : allumer son portable.
"Ah? Le signal est brouillé.. et mon portable est fissuré à l'écran?"
Elle put admirer une fraction de secondes la drôle de couleur qu'avaient pris ses yeux. Drôle de rouge sombre, et vif à la fois. Ils reprirent leur couleur dorée habituelle.
Le téléphone vibra et lui dit "Tu pourrais aller profiter de l'extérieur!". Un téléphone qui parle seul? Normal.

La ville avait un peu changé, mais, ce foutu soleil étouffant, non. Pas de problème, vu que le but de Chihori est d'apprendre toutes les langues, donc cet été ne l'arrêtera pas!
"ce téléphone n'arrête pas de vibrer pour me parler.. c'est embarassant."