Le bruit de la pluie retentissait sur ton manteau à capuche, tu l'entendais bien et tu n'étais pas sourd au point de ne pas l'entendre. Tu courrais sous la pluie, un soir. Il faisait déjà nuit. Tu ne te demandais pas quelle heure il était. Comment as-tu fini sous la pluie un soir pareille ? C'est une histoire très stupide, il faut l'avouer... mais tu étais en train de parler avec ta grand-mère quand tout un coup, elle te demande ce que tu veux manger. Et t'avais envie d'un bon ramen avec tout pleins de trucs que ta grand-mère fait d'habitude. Enfin ''D'habitude'' plutôt parfois quand tu en demandes. Elle te dit qu'il n'y a pas de nouilles, tu voulais vraiment ton ramen comme tu l'aimes ! Alors vous débattez et tu râles en disant que tu iras en chercher. Tu entendais la pluie de chez toi. Elle frappait fort la pluie dehors. Alors ta grand-mère s'inquiétait assez et tu disais que tu voulais vraiment ton ramen, tu étais obstiné à l'avoir donc qu'importe la situation, tu allais partir chercher tes nouilles en magasin ! Donc tu courais dehors, sous une pluie assez forte, un vent élevé. Il n'y avait pas grand monde dehors. Parfois tu apercevais un ou deux passants qui devait sûrement rentrer chez lui. Ce n'est pas tout le monde qui va aller courir sous un jour de pluie pour aller chercher simplement des nouilles. D'ailleurs, tu courais assez vite. À ta vitesse normale, ni trop lent, ni trop rapide. Tes pieds entraient en contact avec les flaques aux sol et éclaboussaient. Tu ne t'en rendais pas compte, tu continuais tout simplement de courir en direction d'un magasin pas si loin que ça.
Après cinq minutes de course, tu te trouves enfin devant le magasin. C'est un petit magasin qui vend de tout et rien. Tu y vas souvent quand tu es en panne de quelque chose. Bon, il vend de tout et rien mais surtout de la nourriture. Tu pouvais très bien acheter des ramens instantanées mais tu préfères largement ceux de ta grand-mère. Alors tu entres dans le magasin, saluant le vendeur et survolant avec tes yeux les différents rayons pour chercher tes nouilles. Tu cherches, tu cherches, tu cherches puis tu ne trouves pas. Peut-être derrière ? C'est bien là ta première pensé, tu as l'impression que ça a changé de place... mais tu n'en sais rien. Peut-être que tu n'es jamais venu ici ? C'est vrai que le vendeur ne te disait rien. Te serais-tu trompé ? Ça devait être dans le même genre de magasin en tout cas, il y avait de tout et rien. Tu essayes de te dépêcher pour pas que la tempête empire... tu n'aimerais pas resté ici trop longtemps. Tu changes alors de rayon, prenant celui de derrière, tu continues ta recherche. Tu commences à te demander s'il restait des nouilles en vente ou alors qu'il n'y en a jamais eu. Tu n'oses pas vraiment demander au vendeur, tu continues juste de chercher en changeant de rayon.
Puis tout d'un coup, le bruit de l'orage se fait entendre. Tu ne t'inquiètes pas personnellement. Mais pour le peu de personnes qu'il y avait dans le magasin, une mère avec un père et son fils qui se disaient de se dépêcher. Un grand-père aillant l'air de s'en foutre, une fille lycéenne sûrement, le vendeur qui avait l'air d'être déprimé par le temps. Un petit magasin quoi. Après le premier boum de l'orage, un second se fait entendre assez rapidement. Un bien plus fort qui fait sursauter plus d'une personne. Toi, ça ne t'a rien fait. Tu n'as pas peur de l'orage. Tu continues de chercher puis jamais deux sans trois. Un troisième qui était vraiment énorme et la lumière s'est coupé deux secondes et en deux secondes, une personne est tombé sur toi. Tu n'as rien eu, tu n'as rien fait tombé. Mais tu restes au sol, la lumière revient, tu passes ton regard, la mère était accroupie, a-t-elle faillit tomber ? Tu tournes un peu ton regard et tu vois qu'elle serre son petit... c'est beau l'amour fraternel. Tu regardes la personne sur toi et c'est une lycéenne... tiens, la lycéenne. Tu attrapes son bras et tu la relèves en même temps que toi. « Ça va ? » Sans attendre de réponse, tu tournes ton regard vers dehors, tu regardais par la vitre. Le vent soufflait deux... voir trois fois plus fort et la pluie avait doublé de volume... « Je pense qu'on devrait attendre que ça se calme avant de sortir de là... » ça te faisait vraiment chier de l'avouer, mais tu n'avais pas le choix que de rester ici à attendre que ça se calme.