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 Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi

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MessageSujet: Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi   Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi EmptyVen 30 Mai - 17:14


「Nous apprenons aujourd'hui le réveil de Kurushimi Nanashi, fils du populaire écrivain japonais éponyme, de son coma, une semaine après son kidnapping. 」

Son cœur loupa un battement, et son être endolori se réveilla d'un seul coup, s'appuyant sur ses genoux pour se relever. Enfin...! Bon sang ce qu'il avait été inquiet. Les comas qui durent plus d'une semaine sont en général assez graves et il avait donc passé la semaine entière la boule au ventre, priant intérieurement pour que le petit Nanashi se réveille le plus vite possible. Et il semblait que, bien qu'athée depuis un bon bout de temps déjà, ses prières avaient eu un certain effet. Les mains tremblant légèrement, il quitta le poste de police sans dire quoique soit à ses collègues - qui comprenaient quand même la situation -, courant en direction de l'hôpital qui se trouvait non loin de sa position actuelle. Peut-être quelque chose comme quatre cents mètres.

Il bousculait les gens sans s'excuser, sa respiration devenait irrégulière à cause de sa petite endurance et de sa course beaucoup trop rapide pour lui - malgré ce qu'il pouvait sembler être il n'est pas vraiment endurant - et pourtant, malgré une légère hyperventilation il continuait de courir le plus vite qu'il pouvait. La fatigue causée par le manque de sommeil - causée par son inquiétude - le faisait vaguement tituber, mais sa conscience se retenait de trop perdre le contrôle - de quoi aurait-il l'air, à manquer de sommeil juste pour quelqu'un? ce n'était pas comme lui, les gens s'inquiéteraient. Même ses "collègues" - qui n'en étaient pas vraiment puisqu'il ne les supportait pas et travaillait tout seul en général - s'étaient interrogés sur sa relation entre le disparu et lui - il n'avait pas répondu parce qu'il ne voulait pas leur dire qu'il était battu, évidemment...

Au début, il ne réfléchit pas vraiment aux conséquences de son acte, ce ne fut que devant l'entrée de la clinique qu'il prit conscience que cet inquiétude était, on pouvait le dire, injustifiée et stupide. En vérité, il était juste parano, comme d'habitude. Il avait peur que les toubibs - qu'il ne supportait pas, allez savoir pourquoi - lui cause du tord ou qui sait quoi. Il faut dire, ils ne s'inquiétaient pas vraiment de son état mental mais juste de sa santé physique. Tandis que les flics - qui allaient probablement venir l'interroger - ne s’intéressaient qu'à ses ravisseurs, lui, s'inquiétait sur son état mental, peut-être comme les futurs psychologues qui allaient venir lui poser des questions toutes aussi idiotes les unes que les autres - il les connaissait, on les lui avait posé. Non, en vérité, il avait peur que le pauvre finisse comme lui. Peut-être était-ce égoïste, peut-être était-ce altruiste. Mais ce qu'il ne voulait pas voir, c'était que l'innocence de Kurushimi Nanashi se soit envolée. Il senti une douleur dans sa poitrine rien qu'à voir un regard aussi souillé que le sien dans les prunelles noires du battu.  

Beaucoup moins sûr de lui qu'avant, il entra dans le bâtiment et demanda maladroitement le numéro et l'étage de la chambre de Kurushimi à une jeune secrétaire qui lui semblait bien stupide - comme toutes les secrétaires. Elle lui répondit gentiment mais bêtement et il se précipita, toujours légèrement essoufflé de sa course de plus tôt. Devant la chambre, il eut une nouvelle angoisse. Si ça se trouve, il n'était pas exactement la personne que Nanashi voulait voir... C'était normal, ils ne s'étaient vu qu'une seule fois. Alors que Pisces voyait l'hospitalisé d'un bon oeil, qu'en était-il de l'autre côté? Il était détestable mais vraiment, qu'on le déteste de cette manière l'effrayait au plus haut point. Doucement, il concentra son ouïe sur les bruits à l'intérieur de la chambre. Aussi silencieux que le couloir dans lequel il se trouvait... A l'exception des bruits des appareils médicaux. Il mit son portable en mode avion - réflexe paranoïaque - et ouvrit lentement la porte.  

« ... H-Hey. » Sa voix tremblait légèrement, montrant le peu que sa confiance en soi avait disparu qui sait pourquoi. Que devait-il dire, maintenant? Il n'avait pas l'habitude d'aller voir des "amis", et encore moins de s'inquiéter pour quelqu'un. Il se permit de rentrer assez timidement dans la pièce dont le blanc donnait envie de vomir. « Tu vas mieux...? » il demanda, toujours aussi timidement, se rapprochant un peu du lit de la victime. Il devait vraiment avoir l'air ridicule, à essayer de se faire ce que certain appelaient un "ami".
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MessageSujet: Re: Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi   Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi EmptySam 31 Mai - 13:47


Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi Tumblr_m37dn5OZbx1r8wqrlo1_500
Quand les démons veulent produire

les forfaits les plus noirs,

ils les présentent d’abord sous

des dehors célestes.



« La vie n'est qu'une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s'agite durant son heure sur la scène et qu'ensuite on n'entend plus. C'est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.»

feat Bernhardt Pisces H.

Un monstre. C'est ce qu'il avait vu la première fois qu'il s'était lavé. Les infirmières, après sa "petite" crise de nerfs, avaient peur de finir comme les peluches dont il s'était admirablement occupé. Mais, contre toute attente, elles s'occupaient de lui du mieux qu'elles le pouvaient ; dans le but qu'il se remettre vite sur pieds pour courir vers l'hôpital psychiatrique le plus proche. Alors, lorsqu'il avait demandé la permission de se laver tout seul ; elles avaient accepté sans plus de négociations. Qui voudrait voir un gosse, mis à nu, détruit par la société ?

Au début, il était resté abasourdi devant son reflet. Il s'était déshabillé, dos à lui, une boule au niveau de ses reins se formant. Il avait peur, tellement peur de ce qu'il était devenu suite à ce traumatisme. Il était d'autant plus effrayé qu'avant, lorsqu'il constatait les dégâts que son paternel lui faisait.
D'ailleurs, en parlant de ce cher être humain, il n'avait même pas prit la peine de passer le voir. Ou alors, l'avait-il vu lorsqu'il avait un masque l'aidant à respirer, ainsi que des tubes parcourant l'intérieur de son corps corrompu pour le nourrir...
Il se fixait, dans le rouge des yeux. Oui, ces yeux étaient rouges... Peut-être était-ce à force de trop pleurer ? D'inonder ce pauvre visage blafard ? Non, il savait que ce n'était pas ça. Ses prunelles étaient rouges. Pourtant, il était sûr d'avoir des yeux d'une couleur sombre, comme presque tous les japonais...
Et au dessus de sa tête, son nom, sa date de naissance, l'établissement scolaire qu'il fréquentait, et quelques autres informations qu'il savait.. Mis à part celle juste au dessus de ses cheveux noirs.

COEFFICIENT CRIMINEL : 410/500

Il ne prit pas en compte cette information qu'il ne comprenait pas, et parcourut du regard son corps qui lui inspirait tout le dégout du monde.

Ô laideur, chère laideur, cesse d'habiter ce faible corps d'humanoïde brisé.

La première chose que l'on voyait était sa maigreur alarmante. Ses os et ses faibles muscles dus aux sports de combats qu'il avait pratiqué étaient visibles comme son nez en plein milieu de son visage. Sa peau, blafarde, affichait davantage la couleur rougeâtre des plaies nettoyées aux antiseptiques de par sa pâleur. Les bleus, les ecchymoses, et autres blessures alarmantes semblaient recouvrir tout son corps pour le complaire à la douleur.
Et ce tatouage... Ô marque indélébile restant encrée dans sa peau jusqu'à décomposition de celle-ci.
En dessous de sa clavicule gauche, le nombre 1008 était inscrit à l'encre noire. Dix août. Jour de la naissance de sa folie.
Puis, en une calligraphie soignée, "N'oublie jamais" apparaissait ici comme une hérésie. Ce message, bien qu'il délivre plus de souffrance que de tristesse, le fit sourire d'une manière macabre.
C'était égoïste, de vouloir tant marquer les mémoires. Mais peut-être était-ce le moyen que ses ravisseurs utilisaient pour exister ? Oui... Pour simplement exister, marquer au fer rouge sa trace dans l'humanité.

Et son visage. Ô douleur ennemie.

Il était aussi blanc que les draps du lit de l'hôpital. Bien qu'il fut toujours pâle, cette fois, on aurait dit qu'il allait mourir. Peut-être était-ce à cause de la strychnine, qui persistait à habiter ses veines. On pouvait compter plusieurs plaies au niveau de ses joues, peut-être également des hématomes.
Il lui semblait qu'il y avait encore du sang sur ses lèvres, et sur le coin de sa bouche : comme si, en une semaine, ces pauvres adultes n'avaient osé enlever toutes les traces de ses sévices.

Puis il observa ses yeux rouges. Son regard n'exprimait plus ce qu'il souhaitait avant ; c'est à dire de l'aide.
Non. À la place, il semblait que toute la lassitude et l'indifférence du monde y étaient nichés. Mais... Ces prunelles cyniques donnaient une impression de supériorité, de savoir que l'être humain ne pourrait jamais obtenir.
Il avait l'impression de pouvoir se lire. Peut-être était-ce pour cela que tous ceux qui lui avaient rendus visite évitaient de croiser ce regard exprimant toute l'hégémonie du monde.

C'est vrai, ça... Le monde qu'il avait vu de ses yeux sombres lui semblait tellement lointain : un monde magnifique, chaleureux, malgré les coups incessants et la honte quotidienne.
Cette vision était morte en même temps que ses yeux noirs. Ses prunelles rouges ne voyaient qu'un monde aussi triste que son être, où chaque humain était d'une banalité affligeante.

Alors, lorsqu'il eut terminé de laver ses courbes corrompues, il replongea dans les draps blancs qui avaient abrité ce corps fébrile durant une semaine.
La lumière du matin baignait l'atmosphère dans une sorte d'ataraxie. Elle éclairait les quelques morceaux de peluche que les femmes de ménages avaient omit de ramasser.
Alors Nanashi observa, une fois encore, le cardiogramme à lequel il était branché depuis qu'il était revenu de cet enfer. Il ne savait pourquoi, mais cette machine provoquait en lui une sorte de mélancolie passagère, comme si, au fond, il était soulagé de voir que son coeur meurtri battait encore.

Pourtant, lors de sa "crise", il avait tenté de le stopper dans sa course... Cette action le faisait réfléchir, car il ne la comprenait pas. Or, il n'avait jamais eu l'intention de mettre fin à ses jours, avant... Pourquoi maintenant ?
La pièce sombre, sale et puante s'imposa à son esprit comme une évidence.
Il était devenu fou.

La porte s'ouvrit alors, le sortant de sa contemplation sur la machine qui chantait des "bips" incessants. La perfusion de sang dans son bras gauche le rendait assez nerveux, mais il avait déjà vécu ça : alors la question qu'il se posait était "qui est ce visiteur" ?

« ... H-Hey. »

Il connaissait cette voix, mais ne chercha pas à savoir à qui elle appartenait. Quelques secondes plus tard, une silhouette timide se posa devant son lit, un peu plus petite que lui.
Tiens, n'était-ce donc pas le gars qu'il avait rencontré, un jour de neige tachetée d'hémoglobine ? Il porta son regard rouge au dessus de sa tête.
Bernhardt Pisces H.. Voilà, son nom lui était revenu.
Il ne prit pas la peine de lire les informations qui lui étaient disposées, puisque la plus primordiale de toutes lui apparaissait vaguement faussée.

COEFFICIENT CRIMINEL : 389/500

« Tu vas mieux...? »

La voix de l'adulte le sortit de sa contemplation, fixant son regard hésitant de ses prunelles rouges.

« ... Bonjour, Pisces.»

Un sourire cynique se dessina sur ses lèvres un peu trop rouges, et il continua :

« Je pense que je suis en meilleur état que lorsque je suis arrivé ici, merci de t'en soucier : c'est gentil de ta part.»

Était-ce un moyen de faire du sarcasme ? Décidément, il ne se reconnaissait même plus. Comme si, lors de cette descente en enfer, quelqu'un avait prit la place de l'innocent faiblard qu'était Kurushimi Nanashi.

Il n'aurait jamais dû se lever, ce jour là.

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MessageSujet: Re: Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi   Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi EmptyDim 1 Juin - 13:13

« ... Bonjour, Pisces. » Un certain sourire dont le visiteur n'avait pas pu deviner la nature se dessina sur les lèvres du ravenet. Des prunelles rouges ennuyées se posèrent sur un regard hésitant et inquiet. ... Rouges? Avaient-elles toujours été rouges? N'avait-il pas le même regard sombre et ennuyeux que tous les japonais? Peut-être que ce n'était que son reflet, qui était rouge? Il espérait que ce soit vrai, la ruelle dans laquelle ils s'étaient vu été assez sombre et un reflet aurait donc été impossible à percevoir. « Je pense que je suis en meilleur état que lorsque je suis arrivé ici, merci de t'en soucier : c'est gentil de ta part. » Une douleur se fit - encore - présente dans sa poitrine. Peut-être que Kurushimi avait toujours été comme ça, dix minutes n'étaient probablement pas assez pour deviner la nature d'un Homme. Et pourtant, il était tellement, tellement persuadé que Kurushimi faisait partie de ces personnes qui étaient peureuse de tout et pourtant possédaient un cœur gros comme le monde. Il faut que croire que non... Ou bien il détestait vraiment Pisces et lui faisait parvenir discrètement le message. Ou pire encore, il était traumatisé par son kidnapping.

Qu'il le déteste; encore, il avait habitude. Lui-même se détestait alors quelqu'un de plus qui l'abhorrait, ça ne le gênait pas. Certes, il en serait tout de même dégoûté - lui qui pour une fois essayer de se conduire normalement -  mais au moins il aurait sauvé une vie. « J-Je vois... » Depuis quand est-ce qu'il était aussi timide? Si c'était ce dont il avait vraiment l'air si on brisait les - nombreuses - couches de sa personnalité, alors laissez-le se moquer de lui. Même petit, où il pouvait encore être considéré de normal, il était au contraire, ce qu'on pouvait décrire de fier et arrogant. Peut-être était-ce le manque de socialisation? La peur de ne plus savoir comment se comporter le paralysait sur place, le mutait même. Il commença à s'insulter intérieurement, levant les yeux pour regarder comme il le fallait les prunelles rouges ressemblant désormais à celles beaucoup plus claires du plus petit. Une chose dont il était sûr était que ses yeux n'étaient pas dans le même état délabré que ceux de Pisces.

Sa fatigue marqua sa présence un peu plus et par réflexe, il agrippa sa main sans vraiment de force au lit pour ne pas s'écrouler. C'était quoi ces signes de faiblesse soudains...? Il avait pourtant l'habitude de dormir très peu. Cette fois-ci, c'était à l'université qu'il avait décidé de reprendre ses forces et il faut croire que ses sommeils n'avaient pas été aussi réparateurs qu'il le pensait. Pourtant, il y quelque heures il se sentait encore en "pleine" forme! Était-ce le sprint vers l'hôpital qui l'avait autant épuisé? Quand même pas, si? Ses pensées brouillions se mirent peu à peu en place sous l'ordre du bleuté. « Euh... Ton père est venu depuis...? » il demanda maladroitement. C'était quoi cette question de merde? Il venait de se réveiller et voilà déjà qu'il lui cassait les couilles avec son bourreau. Bien joué Pisces, bien joué. « Ah—Désolé... » il s'excusa, tout aussi maladroitement. Bien joué, ordure.
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MessageSujet: Re: Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi   Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi EmptyMer 4 Juin - 15:24


Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi Tumblr_m37dn5OZbx1r8wqrlo1_500
Quand les démons veulent produire

les forfaits les plus noirs,

ils les présentent d’abord sous

des dehors célestes.



« La vie n'est qu'une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s'agite durant son heure sur la scène et qu'ensuite on n'entend plus. C'est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.»

feat Bernhardt Pisces H.

« J-Je vois... »

Un silence s'installa, tandis qu'il s'appuya doucement sur le lit. Tiens donc... L'adulte avait l'air bien fatigué. Lors de leur rencontre, il avait l'air assez froid ; mais jamais la Chose n'aurait pensé qu'il pouvait être fatigué.
Avait-il couru pour venir voir un être si banal ? Avait-il couru, ne serait-ce que pour apercevoir une étincelle de vie dans son regard éteint ? Avait-il couru, pour s'assurer de la santé de cet être inintéressant ? Avait-il couru, à en perdre le souffle, à s'en détruire les poumons ?
Avait-il couru, même si c'était une totale hérésie, même si l'humanité du garçon était meurtrie ?
La Chose ne savait plus.

Oui, Nanashi se surnommait la Chose. Car, après tout, faisait-il vraiment partie des êtres humains ? Il avait été torturé, déshumanisé, traité comme un animal et considéré comme tel. Alors... Y avait-il un seul humain qui avait supporté ça, et qui était encore vivant ? De plus, il savait qu'il n'allait plus très bien mentalement... Il sentait l'excitation le prendre à chaque fois qu'il voyait du sang. Il sentait la haine monter en lui, parfois, et des poussées violentes le prenaient ; sans qu'il ne le veuille vraiment. Il détruisait tout sur son passage, et ça lui plaisait, la destruction ; la douleur.  
Après tout, c'était lui qui avait toujours été brisé... Pourquoi ne pas échanger les rôles ?

« Euh... Ton père est venu depuis...?»

Le jeune homme déglutit, et observa l'adulte avec un peu plus de sérieux - si cela était possible.

« Ah—Désolé... »

Il sourit à pleines dents, et suite à ces excuses, il explosa d'un rire joyeux, enfantin ; presque innocent. Presque, car il ne faudrait pas que je vous donne l'idée même qu'il puisse être innocent ; cet être ne l'était plus depuis une dizaine de jours.
En plus d'avoir emporté Akira, la "mort" la lui avait volé. Non, à vrai dire, elle avait dérobé son être tout entier : seul son corps avait été sauvé.
Un remplaçant. C'est probablement ce que diront les proches du gamin, lorsqu'ils le verront tel qu'il est à présent. « Cette Chose ne peut pas être Kurushimi Nanashi, il ne peut pas être aussi antipathique.» « Qui es-tu ?» « Pourquoi tu es comme ça..?»... Ah, il les entendait si bien, ces paroles prononcées par des personnes ne connaissant strictement rien de lui ! Et rien que de songer à sa réaction le plongeait dans une hystérie nouvelle, un fou rire tellement macabre que même les arbres, dehors, en tremblaient.

De longues minutes passèrent. Ce rire macabre connut sa fin dans les tréfonds de sa gorge blafarde, ou quelques soubresauts le remplaçaient déjà.
Avait-il déjà ri de la sorte ?

« Mon père..? Pisces, je pensais que tu l'avais deviné... Il ne s'intéresse qu'à mon cul. Tant que j'en ai un, pourquoi venir me voir, hein ? Je ne suis qu'une gêne pour lui, un fardeau.. L'idée de rendre visite à un boulet t'est-elle déjà passée par la tête ?»

Comme pour appuyer ses dires, il secoua nerveusement la tête, ses pupilles écarlates se dilatant légèrement.
Le silence retomba.
Et lui aussi.

Tout d'un coup, des larmes apparurent dans ses yeux, et elles coulèrent soudainement sur ses joues recouvertes de plaies soignées aux antiseptiques. Quelques secondes après, son visage fut décoré d'une laide grimace, pendant qu'il se noyait dans son propre chagrin.
Ah, ne riait-il pas à l'instant ?

Il baissa la tête et enfouit son visage dans le creux de son bras droit, cachant ainsi la vilaine déformation que ses traits formaient.

« Ah, suis-je bête, commença-t-il en tentant de retenir de forts sanglots, sans vraiment réussir. Bien sûr qu'elle t'est passée par la tête, puisque tu es là...»

Même avec une santé mentale déplorable, il avait une très basse estime de l'être inutile qu'il était. Il étouffa comme il le pouvait des sanglots silencieux, car en à peine deux jours, c'était la deuxième fois qu'il pleurait devant quelqu'un qu'il connaissait.

Alors ses larmes, telles des gouttes de pluie, coulèrent silencieusement sur sa peau pâle, comme la douleur le faisait en ce moment même ; coulant sur son coeur meurtri et son être endolori.

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MessageSujet: Re: Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi   Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi EmptySam 7 Juin - 23:03

Un rire résonna dans la salle blanche. Et encore une putain de douleur dans sa poitrine. Il se l'arracherait bien, sa saloperie de machine à pomper le sang, pour ne plus se sentir coupable – coupable ? – comme cela. Pourquoi est-ce qu'il riait? Ah, il se moquait de lui, pas vrai...? Parce qu'il était ridicule, parce qu'il croyait comprendre quelque chose alors que non. En vérité, il était juste arrogant. Son égo en avait pris un sacré coup et ce, soit-disant parce qu'il s'en voulait de ne pas avoir pu sauver le garçon. Mais non, c'était un psychopathe, il ne pouvait pas s'en vouloir ni à lui ni à qui que soit. Et pourtant, il sentait son cœur louper un battement à chaque coup qu'il prenait.  Ah, quelle ordure. Il mériterait la peine de mort. À imiter des sentiments humains alors qu'il n'était qu'un monstre de la pire sorte. Ce monstre qui recherchait à former une amitié quelconque avec l'hospitalisé, alors qu'il ne comprenait pas ce que l'"amour" était. Ce monstre qui continuait à s'instruire alors qu'il n'en avait pas besoin. Il regarda silencieusement Kurushimi rire, cachant ce qui semblait être de la tristesse et de la peur – la peur que le pauvre ait le même traumatisme que cette ordure – dans son regard vide, sa main pourtant légèrement tremblante. Ah, quelle ordure. Mais de quoi aurait-il l'air, à être apeuré par quelque chose comme ça?  

Son rire dura quelques minutes qu'il ne prit pas la peine de compter. Après cela, Pisces baissa les yeux, montrant une faiblesse évidante de sa part. Ah, Pisces. T'es tellement, tellement con. « Mon père..? Pisces, je pensais que tu l'avais deviné... Il ne s'intéresse qu'à mon cul. Tant que j'en ai un, pourquoi venir me voir, hein ? Je ne suis qu'une gêne pour lui, un fardeau.. L'idée de rendre visite à un boulet t'est-elle déjà passée par la tête ?» Il secoua nerveusement la tête, avant de laisser le silence retomber. Ah, idiot! Excuse-toi. Il devait s'excuser, non? Si, il devait s'excuser... Il n'osa pas le regarder dans ses pupilles rouges écarlates. Ses yeux vides se contentèrent de contempler le sol, aussi blanc que les murs, et que toute cette putain de salle, en fait. La seule chose teintant cette pièce était le garçon aux cheveux noirs et le plus âgé, recouvert – ou presque – de bleu. Bleu qu'il ne remarquait même pas, trop occupé à s'ignorer. « D-Dés— » « Ah, suis-je bête. » 

Le bleuté se tut. ... Ah? Il releva les yeux pour voir qu'un sentier de larmes s'était créé sur les joues blanches du ravenet. Ah, il l'avait fait pleurer! Idiot, idiot, idiot. Une nouvelle connasse de douleur.  « Bien sûr qu'elle t'est passée par la tête, puisque tu es là...» Son visage était couvert par son bras droit mais il était facilement devinable que le jeune homme était en train de pleurer. « C–C'est pas vrai... » il murmura faiblement. Un boulet? S'il y avait bien un boulet dans l'histoire, c'était Pisces. Ah, c'était de sa faute. Lui qui avait cru que ça y'est, parce qu'il ressentait une certaine sympathie – il ne savait pas trop si c'était cela le mot –, les deux se considéraient comme ami. Ah, mais comment pouvait-il savoir s'ils étaient amis? ... Qui voudrait se lier d'amitié avec un tel connard? « C–C'est ma faute... » Ah, voilà que sa voix commençait à trembler. Idiot, idiot, idiot. Lui qui c'était juré de ne pas pleurer devant quelqu'un. Il était faible, faible, faible. Connard. « D–Désolé... Je ferais mieux de partir... » Sa dernière phrase fut nettement moins audible que les autres, puisque déformée par la voix craquante du garçon. Ah, de quoi avait-il l'air, maintenant.
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MessageSujet: Re: Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi   Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi EmptyJeu 12 Juin - 15:44


Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi Tumblr_m37dn5OZbx1r8wqrlo1_500
Quand les démons veulent produire

les forfaits les plus noirs,

ils les présentent d’abord sous

des dehors célestes.



« La vie n'est qu'une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s'agite durant son heure sur la scène et qu'ensuite on n'entend plus. C'est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.»

feat Bernhardt Pisces H.

Il entendit un commentaire, mais ses oreilles aussi furent envahies par les bruits de ses sanglots ; et il n'arriva pas à déceler la moindre bribe compréhensible chez le jeune adulte.


« C–C'est ma faute... »

Erreur. Pourquoi disait-il ceci ? Il redressa doucement son visage mouillé et observa la mine déconfite du bleuté.

« D–Désolé... Je ferais mieux de partir... »

Sa voix tremblait ? Le martyr n'en croyait pas ses yeux. C'était si amusant, une voix tremblotante ? Sa voix aussi était comme ça ? Il ne savait pas. Rectification : il ne voulait plus savoir.
Oh, tiens donc. Il semblerait que ma rectification soit faussée par une curiosité lunatique. Je reprends, alors : Il voulait savoir.

« Attends, Pisces...»

Son regard écarlate le fixa longuement, tandis qu'il formulait difficilement son souhait dans son crâne. Son cerveau était-il si taré pour formuler un vœu si bizarre ? Il ne savait plus rien. Était-il malade ? Probablement, oui... Il avait déjà fait peur à Mun, il y a quelques jours... Il n'était probablement pas très sain d'esprit.

« Est-ce que je suis fou, Pisces..? Dis-le moi... J'ai fais peur à Mun, aux infirmières, aux docteurs, et même à toi...»

Un silence. Tiens donc... Peut-être devrait-il continuer son monologue ennuyeux ?

« Qu'est-ce que tu vois dans mes yeux, Pisces ? Est-ce que tu vois vraiment un être humain, ou alors un monstre ?»

Il se considérait comme tel, cela était vrai. Rien que le fait d'être comme ça le rendait encore plus fou, d'autant plus monstrueux. En plus d'être laid et triste, il était un monstre.
Ah, mais tous les monstres ne sont-ils pas tous humains ? Il ne savait plus. De toute manière, il avait toujours eu une très faible estime de son être déglingué. Alors se considérer comme un monstre était normal, après tout...

Ou alors... Se pourrait-il que les monstres dorment dans son être, mais ne crient que dans sa tête ?

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MessageSujet: Re: Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi   Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi EmptySam 14 Juin - 17:34

Il resta planté une petite trentaine de secondes avant de se diriger vers la porte, ne voulant pas se montrer dans un tel état devant quelqu'un qu'il voulait... protéger? Il ne voulait pas avoir l'air aussi faible devant quelqu'un qui l'était – et dans un état post-traumatique –. Abruti de lui, qui n'arrive même pas à tuer ses sentiments. De toute façon, il était trop tard, le mal était fait. Il s'en était légèrement douté mais tout de même, la réalité était bien plus blessante qu'il l'avait imaginé. Il posa sa main sur la poignée et essuya rapidement ses yeux humides lorsque le ravenet l'interpella, stoppant le bleuté dans son acte. Qu'est-ce qu'il lui voulait? Ce n'est pas comme s'il voulait qu'il reste, hein? Ils n'étaient même pas proche; c'est à peine s'il était sûr que le plus petit ait retenu son nom! Il avait dû s'en souvenir seulement après l'avoir vu en se disant “ah! encore lui... est-ce qu'il va me lâcher la grappe?”. Quant à lui, il n'avait retenu son nom juste pour pouvoir se souvenir qu'il devait descendre son père. Une belle amitié, hein? Non, ils ne se connaissaient même pas. Naïf de sa part de s'être inquiété, en vérité, peut-être qu'au fond de lui il voulait juste lui poser des questions sur son père, vu qu'il n'en avait pas eu l'occasion lors de leur rencontre. Connaissant le connard qu'il était, c'était très probable même s'il rejetait cette idée – parce qu'il n'avait pas choisi d'être une ordure –. 

« Est-ce que je suis fou, Pisces..? Dis-le moi... J'ai fais peur à Mun, aux infirmières, aux docteurs, et même à toi...» Cette question—elle était sortie de ses propres lèvres il y a cinq ans. Il avait posé cette exacte question à sa propre mère, lors de ses premiers jours en internement – quand il recevait encore de la visite –. « J'ai pété les plombs maman, hein? Tout le monde me regarde bizarrement... »Il se souvenait encore de la réponse, qui lui avait fait mal et qui lui faisait encore aujourd'hui. Bizarrement, il ne s'en souvenait pratiquement pas, ayant préféré l'oublier, et oublier sa connasse de mère avec. De ce qu'il se souvenait, elle lui avait dit qu'il ferait mieux de mettre fin à sa vie tellement il lui faisait honte. Ouais, pas le genre de choses qu'on dit à son gosse qui vient de vivre un événement traumatisant. Il se contenta de se taire, ne sachant pas quoi répondre. Il ne voulait pas avouer que Kurushimi avait, lui aussi, pété les plombs, et lui mentir n'était juste pas possible; son mensonge serait bien trop visible.  « Qu'est-ce que tu vois dans mes yeux, Pisces ? Est-ce que tu vois vraiment un être humain, ou alors un monstre ?» Il ne prit pas la peine de regarder dans ses yeux; il avait déjà retenu leur couleur et leur vide abyssal.  Il se contenta de soupirer, ne voulant pas répondre. Déjà parce qu'il ne savait pas quoi répondre, peut-être. La seule chose qu'il voyait dans ses yeux, c'était; bah, la couleur de ses yeux - qui avait changé? -. Il ne voyait pas comme les autres, qui pouvaient y trouver des émotions, des messages subliminaux mais lui...? Il n'y voyait qu'une couleur. Pauvre de lui, hein? 

« Qu'est-ce que j'en sais? » Il répondit, avec un air légèrement teinté agressivité. Il ne lui en voulait même pas, ce n'était pas vraiment sa faute, personne ne peut vraiment deviner que tout ça c'était pas fait pour lui et ce, malgré tous les efforts qu'il faisait. « Tu peux pas être pire que moi, de toute façon... » il marmonna, enlevant doucement sa main de la poignée. Le jour où il rencontrera quelqu'un de pire que lui, ha! Il en rirait bien, de ça. Tout comme en même temps; il se sentirait bien triste pour cette personne. « Demande à Heijokyo... » S'il parlait de la même Mun qu'il connaissait, en tout cas. Puisque s'il lui avait fait peur, elle avait dû le surprendre en pleine acte de folie - comme pour Pisces! -. Pauvre petite, hein? Il soupira, n'osant toujours pas lever la tête. Il ne voulait pas montrer ses faiblesses; aussi visibles pouvaient-elles déjà être. « Ça réponds pas à ta question, huh? Désolé. » il finit. 

Il devait bien y répondre; cependant. Et aussi idiot que cela pouvait être, même s'il avait l'impression qu'ils étaient - dans un sens - semblable, une idée de bonne réponse ne lui parvenait pas dans son esprit fatigué. Après tout, Kurushimi n'est pas un psychopathe et encore moins un monstre du même ordre que Pisces; il étaient juste... tous les deux de pauvres gamins traumatisés. Ah! Peut-être devait-il le rassurer; il n'était pas très doué pour ça mais la dernière fois qu'il avait ça - pour Kyosuke -, ça avait marché, de ce qu'il se souvenait. « Euh... » il hésita un peu. —Ah. Il savait quoi dire. « C'est pas ta faute. » il murmura, un ton sombre dans sa voix. Il ne savait pas si cela suffisait mais en tout cas, à quatorze ans, ce que lui avait voulu, c'était qu'on lui dise que ce n'était pas sa faute - parce que ça ne l'est pas –, qu'on l'avait souillé et que lui dans l'histoire n'était que la victime. Et pourtant, dans tout cela, c'est lui, qui a été le plus tabassé. Que ce soit en internement ou même en Angleterre en général. « ... C'est de la faute de ces connards. » il se murmura presque.

Bon sang, ce qu'il aimerait se venger, tuer le connard qui lui avait fait perdre sa santé mentale—oh. C'est vrai qu'il l'avait déjà tué mais juste pour pouvoir bien le faire souffrir une deuxième fois. Le voir agoniser en le priant de sauver de sa vie; comme  les nombreuses victimes qu'il avait eu à cause de lui. Il tenta de se changer les idées. Kurushimi... Faible comme il est; il n'avait probablement pas pu se venger lorsqu'on l'a trouvé. De ce qu'on lui avait dit, il avait été empoisonné à la strychnine... Quel horrible châtiment! Les tuer ne serait même pas assez punissant pour eux. Les laisser agoniser sans jamais vraiment les tuer; voilà juste ce qui serait horrible. ... Comment ça, c'était impossible? Il avait déjà vu ça! Dans une série télé certes, mais une série réaliste! ... Enfin, presque. « ... T-Tu connaissais les noms de tes... ? » Il n'osa même pas terminer sa question. Après tout, personne ne pouvait prévoir la réaction du garçon; pas même Kurushimi; s'il s'y connaissait assez en psychologie - ouais, il étudiait ça quand même -. Réalisant la connerie qu'il avait fait, il se dépêcha de s'excuser, bafouillant maladroitement un « D-Désolé, te force pas à répondre... »
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MessageSujet: Re: Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi   Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi EmptyDim 15 Juin - 22:35


Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d’abord sous des dehors célestes — Kurushimi Nanashi Tumblr_m37dn5OZbx1r8wqrlo1_500
Quand les démons veulent produire

les forfaits les plus noirs,

ils les présentent d’abord sous

des dehors célestes.



« La vie n'est qu'une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s'agite durant son heure sur la scène et qu'ensuite on n'entend plus. C'est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.»

feat Bernhardt Pisces H.

Il perçut tout d'abord un soupir, comme si sa question l'emmerdait. Oui, comme si toutes ces questions sans réponses étaient évidentes... Peut-être que oui, pour les personnes considérées comme normales. Si c'était le cas, comment pourrait-il se rendre à l'évidence ? Il était fou, taré, psychopathe ; et il ne le savait pas encore. Tout simplement car Nanashi ne voulait pas mourir, du moins, il ne souhaitait pas que le Nanashi d'avant ne meure.

« Qu'est-ce que j'en sais ?»

La réponse fusa dans l'air et se planta directement dans sa poitrine. Ça faisait mal, ô combien mal. Et ce ton d'agressivité ne faisait que tourner ce pieu qu'étaient ses paroles distordues en plein dans son coeur meurtri, faisant couler quelques larmes encore sur ses joues trempées. Ah... Il était donc condamné à souffrir éternellement, même auprès de ceux à qui il tentait désespérément de s'accrocher..? La réalité faisait mal. Elle était aussi douloureuse que ce poison coulant dans ses veines, lui rappelant difficilement la raison pour laquelle il était encore vivant.

« Tu peux pas être pire que moi, de toute façon... Demande à Heijokyo...»

De quoi parlait-il ? Personne n'aurait pu être aussi brisé que lui. Personne n'aurait pu devenir les décombres de son propre coeur déglingué. Personne. Personne. Personne.
Du moins, c'est ce qu'il tentait de se convaincre. Car s'il existait, en ce monde, une personne comme il le décrivait, il en serait bien triste. Car elle en serait plus triste, plus douloureuse, plus malheureuse !
Ô que c'était dur d'imaginer que quelqu'un puisse souffrir plus que lui.
Ô que c'était dur de ne pas détester le monde après ce séjour en Enfer.
Ô que c'était dur de ne pas achever Kurushimi Nanashi, le vrai, le pur, l'innocent.
Ô que c'était dur de retenir ce monstre de Kurushimi Nanashi, le faux, le corrompu, le coupable.

« Ça répond pas à ta question, huh? Désolé.»

Les larmes coulaient encore. Son visage pouvait être caricaturé par un océan en pleine tempête, où tsunamis, raz-de-marées, inondations et ouragans s'entrechoquaient dans la danse folle de ses sentiments contradictoires et de son coeur qui devenait creux, creux, creux.

« C'est pas ta faute... C'est de la faute de ces connards.»

Il redressa son regard pourpre en sa direction, ses yeux tristes, corrompus, vides, mouillés, immondes, fascinants, déchus, trompés ; se fixant dans ceux déviants de l'adulte. Était-il si laid, pour qu'il ne regarde pas son corps malmené ? Ah, probablement... Il avait toujours été laid, avec sa chevelure noire hirsute, ses yeux sombres et banals, sa peau blanche parsemée de bleus et de plaies ici et là, sa corpulence longiligne, sa grande taille, son visage enfantin et son expression faussement heureuse.
Et sa gentillesse. Et sa naïveté. Et son pseudo-bonheur. Et sa lumière. Et son espoir.
Tous réduits en poussière.

Alors, pourquoi serait-ce de sa faute, s'il pétait un câble ? S'il ne s'appelait plus Kurushimi Nanashi - du moins, il ne l'était plus aux yeux de ses proches -, ce n'était guère sa faute à lui. Enfin, c'est ce qu'il essayait de se convaincre malgré tout ; car sa vie durant, il avait toujours cru que tout était de sa faute... La mort de sa mère, l'alcoolisme de son père, les mots blessants d'Akira, ces viols, ces coups, cette honte et ce désespoir.
Alors il ne voulait plus croire que tout était de sa faute, à lui. Il ne voulait pas croire qu'il ait mérité ce châtiment, autant celui que son père lui avait infligé pendant presque dix ans que celui qui avait duré cinq jours - et qui, pourtant, était le pire, le plus dur, le plus immonde !

« ... T-Tu connaissais les noms de tes... ? »

Il se stoppa dans la contemplation de ces abysses grises, reflétant tout le vide au monde. Un regard hagard, empli de mépris et d'amertume mais aussi de stupeur et de tristesse. Ah... Le nom de..?
Oh, de ces connards ?

Il concentra un instant toute l'intelligence qu'il lui restait pour raviver ses souvenirs pourtant flous, douloureux et horripilants. Il ferma les yeux, fronçant ses sourcils foncés pour mieux attirer sa mémoire au sein de son crâne.
Il ouvrit ses yeux d'effroi.
Putain, il se souvenait pas.

Il n'entendit pas l'excuse du jeune adulte, trop occupé à revoir le cadavre de la fille qu'il avait aimé, l'arrivée des policiers, la seringue dans son bras, cette douleur, cette douce souffrance, ces soubresauts, ces larmes, ces cris, cette torture, ces convulsions, cette rare respiration, et ce désespoir de ne plus pouvoir vivre, de ne plus pouvoir inspirer cet air banal devenu si précieux, de ne plus pouvoir sentir son petit coeur meurtri battre une fois encore, de ne plus pouvoir observer les passants dans les rues, de ne plus pouvoir regarder les paysages qui façonnaient ce monde qu'il aimait tant, et de ne plus être humain.

Et c'est là qu'il entendit une fois encore leurs voix graves et terrifiantes.

« A... Akito... Et Ginsuke...»

Il ouvrit doucement ses yeux rouges sang et, observant doucement sa chambre d'hôpital, il continua :

« Oui... Akito, il était plus petit que moi, était assez gros, et avait les yeux marrons. Ginsuke était plus grand, plus mince, et avait les yeux verts. Ils étaient tous les deux bruns... Et...»

L'un était le bourreau d'Akira, l'autre était mon propre tortionnaire. Service cinq étoiles, hein ?


Sa main se mit légèrement à trembler lorsqu'il se souvint de ces paroles dénuées de toute chaleur, de toute empathie et de toute émotion hormis la haine et le dégout.

« Il a dit... Que j'avais fais quelque chose... Que je devais avouer quelque chose... Je n'en sais rien, moi... J'ai mérité ça, Pisces ? Est-ce que j'ai mérité qu'on me torture à coups d'électrochocs ? Est-ce que j'ai mérité de ne pas pouvoir manger un bout de sandwich qu'on m'avait lancé juste assez loin pour ne pas que je l'attrape ? Est-ce que j'ai mérité qu'on me frappe, qu'on me coupe, qu'on m'attache, qu'on me déboite les poignets, qu'on me saigne ? Est-ce que j'ai mérité qu'on me tatoue comme un putain d'animal ? Est-ce que j'ai mérité qu'on me désigne comme spectateur du viol d'Akira ? Est-ce que j'ai mérité qu'on m'empoisonne pour voir mon putain de corps convulsé par la mort, par la soif, par la faim, par la douleur ? Est-ce que j'ai mérité de la voir mourir ? Même un monstre ne mériterait pas ça, Pisces... Même le pire des monstres...»

Il avait recommencé à chialer. Ah, pauvre gosse. Décidément, t'es vraiment pas aimé du ciel. Et tu sais quoi ? Je le comprends, car t'es tellement faible dans ta putain de force, tellement laid dans ta putain de beauté, tellement méchant dans ta putain de gentillesse, tellement méfiant dans ta putain de naïveté, que ça me donne envie de vomir ma blanquette de veau et de te l'étaler sur ton visage pâle et malmené. Au moins, tu pourras me remercier de ne plus ressembler à un cachet d'aspirine.

C'est vrai, Nanashi n'a jamais mérité une telle chose. D'ailleurs, il n'a jamais mérité d'avoir une mère défunte, ni un père comme celui-ci... Peut-être est-ce les dieux qui, jaloux de sa beauté et de son probable futur heureux, ont jeté une malédiction sur lui et lui ont interdit d'être heureux.
Ah, c'est triste pour lui. Le bonheur ne s'achète pas, du moins, le monde n'en est pas un potentiel vendeur.

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