Valentine's Day ft. Natsumura Sanae

De : Natsumura Sanae
Objet :                  
Message : Tu es libre aujourd'hui ? Qu'est-ce que tu dirais de se rencontrer au parc à 13h ?

C'est en attrapant ton téléphone qui était loin de ta portée d'ailleurs, que tu vis le message de Sanae qui te proposait de sortir en ce samedi 14 février. Tu n'avais même pas calculé que c'était la saint valentin. Peut-être qu'elle voulait tout t'avouer ou alors simplement passer un peu de temps avec toi. Tu ne pourras pas le savoir simplement car tu t'en fous vraiment de la saint valentin. Pourquoi ? Bah tu n'as pas de petite amie et donc personne avec qui le passer donc, tu ne t'en rends pas compte. Enfin... pour le moment. Souvent, même si on ne le sait pas dès le matin, on fini par s'en rendre compte dans la journée. Reste à voir si toi, le fabuleux Mitsuki va s'en rendre compte en sortant. Bien évidemment que tu allais accepter, parce que Sanae, c'est ta meilleure amie, ton amie d'enfance. C'est vraiment LA personne pour toi. Avec Tetsuya bien sûr. Il ne faut pas oublier votre fabuleux trio. D'ailleurs, un trio qui tiens, ça reste quand même rare, souvent les trios cassent et c'est bien dommage. Vous avez eu de la chance et vous vous appréciez vraiment donc il ne cassera sûrement jamais bien que de temps en temps vous n'étiez pas d'accord. Mais enfin, vous avez grandit ! Certains sentiments aussi ont grandit chez certaine personne. Pour ta part, ça n'a pas changé. Peut-être qu'au fond tu as peur de l'aimer parce que ça pourrait briser l'amitié que tu chéris tant. Peut-être que tu ne l'aimes tout simplement pas. Personne ne le saura parce que tu ne veux pas le savoir tout simplement. Tu n'essayes pas de creuser le trou pour trouver le trésor pour enfin l'ouvrir et voir ce qu'il y a dedans. Mais au final, est-ce mieux ainsi ?

À : Natsumura Sanae
Objet :                  
Message : Oui oui, j'arrive ! ＼(≧▽≦)／

Écris-tu en ajoutant un petit smiley bien content qu'elle te propose de sortir. Oui, vous ne vous voyez plus trop souvent physiquement bien sûr. Vous allez pouvoir vous racontez votre vie et tout ça. Mais j'ai oublié de préciser une chose. C'est qu'il est midi et quelques minutes passés. Tu as moins d'une heure pour te préparer et allez au parc. Mes félicitations Mitsuki. Mais qu'as-tu fait hier soir pour dormir si terre ? Tu ne trouvais juste pas le sommeil, ça arrive parfois... ça arrive. Tu n'avais pas calculer l'heure et tu regardes ensuite l'heure après essayer de te réveiller pendant cinq minutes. Tu fais donc un bon de peur de retardement. Ça serait bien dommage de faire attendre ton amie. En tout cas, tu ne voulais pas. Alors tu cours dans le salon, saluant ta mamie et ne déjeunant même pas, partant directement dans la salle de bain afin de vite te préparer et être parti à temps ! Tu fais ça vraiment le plus rapidement que tu peux car il devait bien être quinze quand tu as commencé. Enfin, on peut dire rapidement, mais tu te retardes souvent pour X ou Y raison. Tu termines à quarante cinq, pour enfin être totalement prêt et prévenir ta grand mère que tu pars rejoindre Sanae au parc et que tu reviendrai ce soir sûrement.

Partant au parc donc, le ventre vide, c'était à préciser car il grognait en route et tu pleurais psychologiquement, mais c'est cool, tu as pris des yens et de quoi payer de la nourriture pour deux. Peut-être que Sanae avait déjà mangé mais il fallait quand même prendre de l'argent pour deux. Tu ne sais pas, mais qu'importe. Tu ne savais même pas où attendre dans le parc. Alors une fois à l'entrée, tu restes devant et tu regardes que tu es au parc quelques minutes en avance. Ça, oui ça c'était bien cool. Toi qui pensais être en retard et que tu allais faire attendre la pauvre. Non, tu ne voulais pas. Et quand tu veux pas, bah tu fais ton maximum pour y être à temps. D'ailleurs, tu aimerais bien avoir un pouvoir de rapidité parfois. Le temps te permet juste d'avoir une réaction plus rapidement, ça aide quand tu renverses un verre ou que tu te bats dans la rue, mais ça aide pas quand tu es en retard. D'ailleurs, peut-être que Sanae a appelé Tetsuya et vous serez de nouveau à trois ? C'est vraiment compliqué avec Tetsuya, car au final, c'est lui qui bosse le plus et il tient le coup. C'est limite admirant car il a déjà eu du mal mais il tient le coup. Il est fort, très fort même. Toi les cours... tu comprends souvent vite comparé à la vie réelle et autres. Mais tu ne t'en soucies pas encore. Ne sachant pas ta vocation, tu comptes juste avoir des diplômes. Mais lesquels ? Tu ne sais pas. Il va falloir y réfléchir parce que la dernière année va arriver ! C'est pas le moment de penser à ça. Sanae devrait arriver d'une minute à l'autre... ou alors elle est dans le parc tout simplement... tu n'en sais rien.

Comme tu avais tout bien calculé (depuis très longtemps d'ailleurs), tu ne te levas pas très tard, vers dix heures trente, te coiffant juste vite fait les cheveux, avant d'aller manger un petit-déjeuner assez simple. Comme ta mère dormait encore en cette matinée froide d'un samedi en février, tu mangeais seule. Tu ne voulais pas la réveiller juste pour parler, pour avoir de la compagnie, pour te sentir rassurée. Il ne fallait pas lui causer des problèmes, encore. Elle travaillait déjà beaucoup pour tes études, ton bonheur, ta santé, tes loisirs, tes amis parfois, bref, pour toi. Ce jour était un jour de repos et qu'il reste un tel. Tu finis ton café avant de te lever de ta chaise et te diriger vers ta chambre.

Une fois sur place, tu te posas mille questions existentielles – ou pas – entourée de vêtements ; ils étaient partout : sur ton lit, sur le sol, sur l'appui de la fenêtre, sur la porte, sur le fauteuil du bureau... Ça te prit un long moment de choisir LA tenue pour la sortie que tu avais prévu. Avant de t'habiller cependant, des doutes t'envahissent : était-il libre ? avait-il du temps ? il était déjà avec quelqu'un depuis ce matin, peut-être ? aurait-il envie de sortir une journée si froide ? Tu t'écroulas sur ton lit couvert de robes blanches et jaunes ainsi que de pulls trop légers.

Tu sortis ton téléphone de sous ton coussin et fixas l'écran pendant au moins une minute sans vraiment savoir pourquoi, avant de sortir de tes pensées, ayant un peu mal aux yeux par ailleurs, pour rechercher Mitsuki dans tes contacts et lui écrire. Tu commenças par un “est-ce que” simple, avant de l'effacer et mettre un “dis,” que tu décidas d'oublier de suite. Tu recommenças avec ton “est-ce que tu”, que tu ne finis jamais, puisque tu recommenças la rédaction de ton message qui se devait d'être simple, court et naturel. “Tu es libre aujourd'hui ? Qu'est-ce que tu dirais de se rencontrer au parc à 13h ?”.

Tu choisis l'heure vraiment au hasard, oubliant ton plan de base. Tu ne vis même pas que vous vous rapprochiez vachement de celle-ci, même s'il te restait assez de temps pour tout faire. Le pars était un lieu de rencontres universel, ce qui t'arrangeait vachement. Tu étais juste une amie d'enfance, après tout. Avec Tetsuya. Tu soupiras légèrement en y repensant. C'est ce qu'il devait penser en ce moment, ce lycéen blond. Tu te relevas prenant les vêtements choisis et tu disparus dans la salle des bains.

Tu en sortis un très long moment plus tard, lavée, coiffée, habillée et parfumée. Tu regardas ton portable, toujours sur le lit. Visiblement aucun message ne te parvint pendant que tu te préparais, à croire le petit néon qui ne clignotait pas. Tu commenças à ranger les autres vêtements, regardant ton portable toutes les trois secondes, jusqu'à enfin voir un message. Tu laissas tomber les trois jupes que tu tenais et attrapas ton téléphone. “Oui oui, j'arrive ! ＼(≧▽≦)／” qu'il avait écrit. Tu souris voyant le smiley. Il était à présent presque midi et parcourais le couloir qui reliait le salon avec ta chambre, pour arriver – de nouveau – à la cuisine.

Là, tu ouvris le réfrigérateur, vérifiant que personne ne se trouvait aux alentours. Cela te gênait toujours un peu, tes sentiments. Enfin, pas vraiment et pas toujours, mais il était sûr que sortir des chocolats faits maison, le jour de la Saint Valentin, après avoir invité Mitsuki au parc conduisait à un embarras énorme, avec lequel tu te battais cependant. Tu auras le froid pour justifier ton visage rouge, dans le pire des cas.

Ta mère venait de se lever et tu entendais ses pas dans le couloir. Cachant les chocolats derrière ton dos, tu sortis de la cuisine, la saluant, souriante. Tu lui annonças que tu allais au parc et que tu ne savais pas à quelle heure tu rentreras et ta tutrice ne retint pas ses taquineries quand elle sut que ce samedi, tu allais le passer en compagnie de ton ami d'enfance blond. Tu te gênas un peu, t'énervas plus ou moins, et sortis, une écharpe autour du cou, un manteau sur les épaules et un sac dans la main. Sans vraiment te dépêcher, tu pris la route en direction du parc de Mekakucity.

Tu n'arrivas pas en retard, mais pile à temps. Ce qui t'étonna, c'était ton ami qui attendait à l'entrée. Tu ne pourrais pas y croire si tu ne le voyais pas de tes propres yeux mais voici Hyashiro Mitsuki qui était arrivé avant l'heure du rendez-vous. Tu t'en approchas, relevant ton nez de l'écharpe pour le saluer.

- Bonjour ! Tu es arrivé en avance, tu ne m'as pas attendu trop longtemps ?

« Bonjour ! Tu es arrivé en avance, tu ne m'as pas attendu trop longtemps ? » Tu regardais ton amie qui s'était bien habillé et parfumé. ''C'était un jour spécial ?'' t'es-tu alors demandé. Tu ne t'en rends toujours pas compte que c'est la Saint Valentin. Est-ce que tu aurais alors accepté sa demande ? Bien sûr, il n'y a pas d'intérêt à refuser. En tout cas, c'est sûrement ce que tu penserais. Tu la regardais une seconde. Et c'est peut-être rare que tu te dises ça, mais tu la trouvais vraiment jolie aujourd'hui. Ce n'est pas qu'elle est moche, mais elle est particulièrement jolie aujourd'hui. Rien qui n'allait faire en sorte que tu tombes amoureux et que tu te rendes compte que tu l'es. Juste que tu l'as pensé instinctivement. Elle s'inquiétait car tu es arrivé en avance. Certes c'est pas dans tes habitudes, mais tout de même. Ça arrive, il ne fallait pas la faire attendre et tu as réussi. Puis... vous êtes pratiquement arrivé en même temps. Tu as dû attendre deux minutes. Ça n'était pas si long. Juste pour ton ventre, ça paraissait vraiment long pour lui car il avait vraiment faim ! En même temps, tu n'avais pas mangé. C'est un peu normal que tu ais faim. Et t'es pas vraiment du genre gourmand toi.

« Non, ne t'en fait pas. J'ai dû attendre... une ou deux minutes... » termines-tu en réflexion. Tu n'avais pas vraiment calculé le temps et tu t'en fichais complètement. Ce n'était pas comme si tu allais voir une personne banale que tu connaissais vaguement du lycée. Là, tu avais attendu ton amie, une vraie amie que tu avais depuis le collège ! Donc, ce n'est pas rien. D'ailleurs. Qu'allais-tu faire ? Discuter ici, dans le parc en attendant que le temps passe ou alors lui proposer d'aller dans un restaurant pas loin en lui offrant le plat ? T'en savais rien et fallait que tu y réfléchisses rapidement. Il ne fallait pas que vous restez debout à parler. Donc, il fallait s'asseoir sur un banc ou sur quelque chose où vous pouvez vous asseoir. Ensuite, il ne fallait pas qu'elle attrape froid, car il ne fait pas chaud. Bien qu'elle a l'air d'avoir prévu la fraîcheur de cette journée, il reste quand même un risque d'attraper une petite maladie énervante et ça, tu ne voulais pas. Que ce soit une grande ou une petite, tu ne voulais pas. Tu préfères encore l'avoir à sa place. Donc, il faut aller dans un intérieur. Pour conclure, tu as faim, donc il fallait aller dans un endroit, où vous pouviez vous asseoir, parler tranquillement, manger un bout et vous réchauffer. Il devait y avoir un restaurant pas cher, bon et pas loin d'ici. De toute façon, il n'y en a pas que un et tu as le choix. Mais tu ne vas pas choisir, tu vas offrir le choix à ton amie.

« Par contre, il fait pas très chaud ici, ça te dit d'aller dans un restaurant pour qu'on puisse manger un bout et discuter au chaud ? Je te laisse choisir l'endroit, et  j'espère que tu n'as pas mangé quand même, je ne vais pas manger tout seul. Et c'est moi qui offre ! » Termines-tu en souriant. C'est bien une personne spéciale pour toi. Ce n'est pas à tout le monde que tu offrirais un repas. Peut-être une fois de temps en temps à une bonne connaissance, mais il faudrait un retour. Que là, tu offres à Sanae et tu ne demandes pas de retour. Elle doit très bien le savoir de toute façon. Tu espères qu'elle a des bons goûts quand même. Mais tu as totalement confiance aux goûts de Sanae. Puis, dans un restaurant, tu as souvent le choix. C'est souvent variés. Et tu n'es pas non plus le garçon le plus difficile niveau nourriture. Certes, il y a des choses que tu n'aimes pas, mais tu n'es pas si difficile que ça. Tu réfléchis vite fait et normalement, tu as bel et bien assez pour payer un bon restaurant à deux. D'ailleurs, tu en conclus que Tetsuya ne viendra vraiment pas. Ça va quand même te faire bizarre un tête à tête avec Sanae, mais tu t'en fiches vraiment. C'est ton amie après tout. Mais c'est vrai qu'une belle retrouvailles à trois tu ne serai pas contre. Tu n'oses vraiment pas proposer à Tetsuya parce qu'il est vraiment vraiment débordé et ça tu le sais très bien. Pendant les vacances, tu risques de vraiment profiter de le voir car après il partira sûrement à l'université et peut-être pas d'ici. Faudrait aussi que tu demandes ce que Sanae compte faire, tu n'en sais pas grand chose à ce sujet et ça t'intéresse.

- Non, ne t'en fais pas. J'ai dû attendre... une ou deux minutes...

Tu reculas d'un pas, te penchant légèrement. Tu souris, chuchotant un court et simple tant mieux. Tu serrais fort ton sac dans lequel se trouvait les chocolats, te demandant quand tu pourras les lui donner. Le choix du bon moment, défini par l'atmosphère, les mots échangés, la météo, son expression de visage, ton humeur et tout cela n'était pas facile et tu avait peur que ça n'arrivera jamais.

- Par contre, il fait pas très chaud ici, ça te dit d'aller dans un restaurant pour qu'on puisse manger un bout et discuter au chaud ? Je te laisse choisir l'endroit, et j'espère que tu n'as pas mangé quand même, je ne vais pas manger tout seul. Et c'est moi qui offre !

En effet, la température baissait de jour en jour et les rayons de soleil semblaient éviter la Terre. Cela ne t'impressionnait pas spécialement mais tu ne voulais pas que ton interlocuteur se sente mal à l'aise entouré de cet air glacial ou qu'il attrape une maladie quelconque. Te connaissant, tu te sentiras coupable à chaque toux possible entre ce soir-même et dans un mois. Il semblait par ailleurs avoir une faim de loup ce qui t'amusa légèrement. Tu hochas ta tête en signe d’acquiescement et regardas autour de toi sans savoir par où aller. Tu te laisserais volontiers guider par le blond...

D'ailleurs, tu n'avais pas vraiment faim. Tu as mange il y a plus ou moins trois heures, après tout, mais tu retenais cette information pour toi. Si c'est pour lui, tu peux manger encore deux énormes dîners. Tu regardas à gauche, à droite, derrière, devant... Avant d'emprunter le chemin au nord-est qui te semblait être un endroit parfait pour trouver des restaurants pas chers. Tu avais de l'argent dans ton portefeuille, au cas où tu serais gênée de lui faire payer une somme qui te paraîtrait plus grande que prévu, même si c'est lui qui t'invitait. Cela te réchauffait le cœur, aussi, te faire inviter, comme ça ; tu ne retenais pas tes sourires. Tu tendis instinctivement ton bras vers la main de Mitsuki pour l'attraper, avant de te corriger en des paroles rapides, pas très claires que tu bégayais comme à toi même. "Par là !".

Vous passiez à côté de multiples restos mais tu ne pouvais te décider. Tu analysais les menus exposés tout en tentant de converser avec ton ami. Comment se sentait-il ? Est-ce quelque chose a changé depuis leur dernière conversation ? Que veut-il manger ? Boire ? Qu'il fait froid, aujourd'hui ! Tu évitais cependant de parler de sa famille - ou sa grand-mère plutôt - ou de Tetsuya pour des bonnes raisons ; tu sus que sa mamie dut se faire hospitaliser fin décembre et depuis, plus de nouvelles et en ce qui concernait Tetsuya, il te gênait un peu aujourd'hui. Tu l'aimais toujours autant, il était ton bon ami après tout ! Mais aujourd'hui était ton jour. Le tien, à toi. La Saint Valentin, tu allais la passer tranquillement et, qui sait, tu tenteras peut-être ta chance.

Tu t'arrêtas devant un bâtiment clair qui paraissait très bienveillant et chaleureux à l'intérieur. Tu jetas un coup d'œil au menu et tu regardas Mitsuki ensuite, attrapant la poignée de la porte.

- On entre ?

Vous entriez dans le restaurant et tu laissas Mitsuki choisir une table. Il en a pris une à l'écart de deux couples, quelque part au fond du bâtiment. Vous vous assîtes et tu pris un menu, le fixant pendant un moment. Mitsuki sembla faire de même, tu l'observais d'un coin d’œil. Tu ne savais quoi dire mais tu ne supportais pas le silence. Ce fut ton ami blond qui te sauva, en te posant une question, pas très facile d'ailleurs.

- Tu comptes prendre quoi ?

Tu portas ton index à tes lèvres, en pleine réflexion. Tu jetas un nouveau coup d’œil sur le menu, ouvert sur une page au hasard, et tu lus un simple « crêpes ». Tu levas tes yeux vers le plafond, essayant de trouver les avantages et les inconvénients de cette option. Finalement, tu hochas ta tête et détournas ton regard sur le visage de Mitsuki. Tu lui souris, avant de répondre, d'un ton décidé et joyeux :

- J'ai un penchant pour les crêpes d'ici ! Regarde un peu, il y a un si grand choix !! – tu retournas le livret pour montrer la page des crêpes. – De la crème fraiche, du chocolat, des fraises, fourrés ou pas...-

Tu semblais passionnée par ces crêpes qui paraissaient si délicieuses, tes yeux brillaient presque ; mais ton enthousiasme n'était pas causé par ce repas-dessert magnifique, pas complétement. Tu étais surtout seule, avec Mitsuki en face de toi, pour la première fois depuis un moment à durée incalculable. Tu étais heureuse. Très heureuse. La joie dépassait la limite et coulait de partout : elle se voyait clairement. La joie dans tes yeux, la joie dans ton sourire, la joie dans ta voix, la joie dans tes gestes, elle était partout. Mais quelques secondes après, tu réalisas que tu étais peut-être un peu trop enthousiaste, un peu trop bruyante... Tu toussas et te rassis correctement, retournant le menu vers toi.

Tu te demandais ce qu'il allait prendre, lui. Et laquelle des crêpes – un vaste choix se tenait devant toi – allais-tu choisir. Il ne fallait pas que Mitsuki soit ruiné de ta faute non plus, tu éliminais les plats en fonction du prix. Trop cher, pas intéressant, celui-là a l'air bien... Tu reportas, encore une fois, ton regard sur ton compagnon.