Classification du genre humain par Heijokyo Mun.

Mun. Une pauvre fille renfermée sur elle-même. Elle n'aime pas qu'on la traite d'hikkikomori, car elle ne  joue qu'à un jeu, et le même, qu'elle ne se lasse pas de recommencer-certes elle ne va pas vraiment encore en cours tous les jours..
Elle a développé un dégoût du monde, mais surtout des autres adolescents qu'elle considère comme des charognards, ou des "yeux colorés".
Car notre chère Mun a une manière particulière-presque cruelle de voir les autres, et les classent en catégories : les "yeux noirs", qui n'en valent pas la peine, en gros; les "yeux normaux", qui sont.. normaux, et en bien; les "yeux colorés", qui n'ont rien à envier aux autres, car ils ont de toute façon loupé leur vie pour elle. Elle se considère comme des "yeux noirs", car elle n'arrive pas à se défendre seule.
Pourtant, elle admire les autres. Elle trouve les autres forts. Alors elle dessine le courage, la tristesse, l'orgueil des personnes qu'elle admire de manière assez abstraite.
Mun est une grande lunatique. Et elle perd facilement son calme pour tout et rien, ce qui lui cause du tort souvent.
Ah, et grand défaut : Mun est lente dans tout ce qu'elle fait, mais surtout quand elle est ennuyée. Or, elle s'ennuie tout le temps, et perd son calme.
Mun est presque impossible à vivre, c'est tout.

Banale personne! Elle à des cheveux châtains qu'elle met souvent en couettes tressées. Elle est de taille moyenne pour son âge (1m62), mais presque petite. Elle a des yeux marrons, en théorie, mais suivant la météo, ils changent très légèrement de couleur.
Elle est maigre, et légère. Elle a des yeux très cernés la plupart du temps quand elle passe ses nuits à battre son record de finir son unique jeu encore plus rapidement, en s'assurant de ne rien louper.
Mun porte souvent des vêtements amples comme des sweats, et tout ce qui est confortable. Elle apprécie les jupes seulement pour pouvoir faire des mouvements libres.
Elle porte souvent des sandales ou des vieilles baskets. Mais en fait, elles décorent l'armoire de sa chambre, car elle passe son temps en chaussons. Vous pourrez l'admirer parfois se balader dans le supermarché en moufles, faute de lenteur ou de flemmardise!

Le voyage en voiture vers une nouvelle ville se passait bien. Cela lui changeait de sa campagne. Ses parents chantaient des chansons sans intérêt espérant que leur fille allait par miracle se mettre à chanter en chœur avec eux.
Bizarrement, elle regardait le paysage, essayant de replacer chaque maison de son village.

^_Est-ce qu'on arrive bientôt? Je m'ennuie..

Ses parents ont ri. Mun a posé sa main contre la vitre de la voiture et a soufflé sur le verre pour créer de la buée. Elle a commencé à dessiner un simple bonhomme avec des couettes.


  Petit village qui restait rempli de verdure. Elle a vécu simplement dans un petit village pas très loin d'une ville, où elle allait étudier, au collège. Les enfants de son village n'étaient pas vraiment accueillants. Oui, elle n'avait pas vraiment été portée dans le cœur de ces personnes.
Élève moyenne, discrète. Était-ce ça qui les poussaient à se moquer ouvertement d'elle?

Mun a compris la raison bien plus tard.
C'était en rentrant chez elle à pieds, les autres de sa classe et de son village lui ont anormalement parlé, et se sont mis autour d'elle, ne lui laissant aucun endroit pour partir.
Ils ont commencé à rire impitoyablement. Pourquoi est-ce qu'ils rigolaient?

^_Sale merde.
^_Va crever.
^_Va te pendre!
^_Abrutie!!

L'effet de groupe.. Non, un garçon s'est avancé et a commencé à la pousser vers des filles qui l'ont poussée vers d'autres, et ainsi de suite. Elle s'est retenue de tomber tellement de fois, que ses pieds la faisait souffrir. Et une camarade réussit à la faire tomber.

^_Qu'est-ce que j'ai fait..?

Aucune réponse. Certains riaient et d'autres s'avançaient. Mun a tout simplement baissé son visage et a regardé ses pieds, comme une moins-que-rien, se demandant si elle méritait qu'on la frappe. C'était juste pour ça? Une simple haine sans aucune raison? Ils étaient tellement mal dans leur peau qu'ils voulaient détruire les autres? Pourquoi autant de lâcheté pour agir en groupe? Ça fait du bien, de frapper une pauvre fille sans défense? C'est marrant? C'est comme ça qu'on meurt? En se posant des questions?
Tout ce monde l'angoissait, et elle était piégée. Elle n'apercevait que des couleurs sombres: des chaussures rouges, des jambes découvertes, des baskets multicolores, des chaussettes, des sacs.. Elle suffoquait presque. Elle a même crû qu'elle allait mourir sur un trottoir stupidement.

Non, elle est rentrée, couverte de bleus, et les vêtements sales. Elle n'a rien dit, et est allée se doucher, et se coucher.
On ne l'a plus jamais revue au collège, et n'est pas vraiment sortie de chez elle depuis. On lui avait acheté une console avec un jeu, et elle passait son temps dessus, et à travailler par correspondance.
Elle sortait dessiner la campagne pendant les heures de cours de ses camarades. Les adultes sont vraiment marrants à dessiner. Mun arrivait assez bien à discerner leur caractère en les dessinant abstraitement..
Ses parents ont ensuite décidé de déménager, à Mekakucity. Ils voulaient qu'elle retourne au moins quelques fois au collège, et commencer de manière facile sa prochaine année au lycée de la ville.


Son bonhomme avait disparu de la vitre, et cette sensation d'emprisonnement revint. Ses parents chantaient des chansons stupides, encore.
En voyant des grands immeubles, et un grand centre commercial où, elle pourrait enfin acheter de nouveaux jeux et des feuilles pour croquer, elle soupira d'aise. Mun murmura deux trois paroles de la chanson, comme dans chaque série qu'elle regardait, comme si elle allait prendre un nouveau départ.

^_Papa, maman, vous avez l'air stupides à chanter comme ça..

Sa mère s'est retournée et a sourit.

Tout allait mieux. Elle s'est faite un ou deux "amis" avec qui elle va parfois à la salle d'arcade.
Elle n'arrive pas à considérer ces deux personnes comme des vrais amis, mais elle s'en fiche. Ils ont les "yeux normaux", donc elle peut se protéger derrière-eux.