Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun]
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Sujet: Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun] Jeu 29 Mai - 19:07
Dans le silence,
les diables dansent...
« Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellations.»
feat Heijokyo Mun.
Les bruits se répétaient inlassablement, toujours à la même fréquence. Il sentait tant bien que mal quelque chose sur son visage, et ses poumons respiraient maladroitement. Où était-il passé..? Il ne se souvenait plus de rien... Peut-être était-ce une amnésie passagère. Qui était-il, déjà..?
Un mal de tête le prit soudainement, tandis qu'il entendait plus distinctement quelques voix dans la salle où il était probablement. Il tenta de bouger un doigt, puis ses pieds. Alors, il ouvrit les yeux.
Il fut très vite ébloui par la soudaine lumière que renvoyait le plafond blanc, là-haut. Sa respiration s'accéléra un peu, prit un peu plus d'assurance pour réussir à remplir totalement ses poumons endoloris. Les voix se turent d'un coup. Il n'y eu plus que le bruit incessant qu'il entendait depuis le début. Un bruit qui indiquait clairement qu'il était à l'hôpital.
L'odeur des antiseptiques l'étouffait de pars en pars, lui redonnant une légère claustrophobie. Mince, que s'était-il passé déjà..?
« Docteur, je crois qu'il est réveillé.»
Il ouvrit alors les yeux et redressa difficilement la tête vers les adultes en blouse blanche. Il ne comprit pas pourquoi il voyait le monde comme cela. Alors il resta ébahit, devant les chiffres et les lettres qui flottaient au dessus des têtes des infirmiers. Il voyait leur nom. Leur date de naissance. Quelques éléments assez incompréhensibles, qui ressemblaient à des adresses ou des professions, et autres choses du style. Mais il y avait quelque chose d'encore plus incompréhensible. Juste au dessus de leur crâne, il y avait une barre avec écrit :
COEFFICIENT CRIMINEL : 125/500
Coefficient criminel..? Était-ce une blague..? Sa tête lui faisait tellement mal... Il bougea son bras pour le mettre sur son crâne, ne prenant pas en compte les multiples ventouses et autres récepteurs présents sur lui.
« Monsieur Kurushimi, vous sentez-vous bien ? - Qu'est-ce que je fiche ici..?»
L'infirmière qui avait parlé semblait s'appeler Yuuki, et avait apparemment 34 ans. Il l'observa, pendant qu'elle semblait assez déconcertée par cette question.
« Mh... Vous êtes restés inconscient pendant une semaine et deux jours suite aux sévices que vous avez subis... - Une semaine..? Sévices..? De quoi vous parlez ?!»
Ils se regardèrent tous, hésitants, tandis que les maux de tête se faisaient de plus en plus présents.
Et là, il se souvint. Du dix août. Des jours qui avaient suivis. De sa séquestration. De ses blessures. De Akira. De la mort d'Akira, et sa presque-mort également. Il retint quelques larmes, et constata avec fureur qu'il peinait à se souvenir de ce qu'elle lui avait dit.
« Je ne savais pas que tu endurais ça suite à ma [...] ... C'est terrifiant. Je suis désolée, Nanashi... Tellement désolée... Par ma faute, tu as tellement [...] que tu en es devenu fou. Ce n'est pas la peine de te forcer à parler, mais... Saches que je ne t'ai jamais aimé. Je sais que je vais [...]... Alors venges-moi. Juste pour me prouver que tu as bel et bien eu des sentiments à mon égard... Tu es tellement idiot et naïf... Tu es tellement... Détestable et pourtant aimé... Tu es... Tellement... Beau et gentil... Trop gentil... Je te hais.... Je te hais tellement, si tu savais... Tu es tout le contraire de moi... Mais... Je veux que tu saches que tu étais important pour moi... Vu que tu m'as permis de m'amuser un petit bout de temps.»
Des gouttes de pluie. Une douleur encore plus présente à l'intérieur qu'au crâne. Il était devenu une inondation qui, maintenant, submergeait ses joues, son menton, et son pyjama blanc que l'hôpital avait fourni. C'étaient donc ses dernières paroles..? C'était cruel... Tellement cruel...
Les adultes s'étaient mis à le regarder avec effarement. Il serra le drap blanc de ses doigts tremblotants, se noyant presque dans ses propres larmes. Son corps se souvenait de la douleur qu'il avait enduré durant ces cinq jours et, comme un rappel, elle résonna une dernière fois dans tout son corps, lui laissant un arrière goût de la faim, de la soif, de la souffrance, du désespoir, et de la crainte.
Mais il avait réussi à se sortir de là... Oui, il avait réussi.
« Excusez-moi, mais vous allez probablement avoir de la visite, aujourd'hui. Notamment celle de la police, qui souhaiterait vous interroger sur votre... mésaventure.»
Les docteurs sortirent alors, laissant le jeune homme seul face à ses démons. Nanashi se redressa en position assise, observant avec intérêt le cardiogramme indiquer à quelle fréquence son coeur battait. Encore.
Il essuya ses larmes d'un geste de la manche, laissant au passage une trace humide sur son nez et le dessous de ses yeux. Quelques minutes, une porte s'ouvrit.
Il était temps de remonter sur terre.
* . * . * . *
Quelques camarades étaient passés, habituellement des personnes qu'il aimait bien. Ils avaient été surpris à propos de ses yeux "rouges"... Il faudrait qu'il se regarde dans un miroir. Était-ce à force de trop pleurer ? Mh... Sûrement. Les policiers qui l'avaient sauvé étaient venus prendre de ses nouvelles... Comme quoi, ils n'étaient pas si "cons" qu'on le prétendait. Ils lui avaient également posés certaines questions, sur "Ginsuke" et "Akito"... Et ce n'est pas sans tremblements ou pleurs qu'il avait répondu.
En fin de journée, des psychiatres étaient venus lui faire passer des "tests". Les peluches grouillaient dans sa chambre, signalants que les adultes n'étaient pas vraiment originaux.
Il faisait presque nuit. La luminosité s'était adoucie, et la porte s'était définitivement fermée, mis à part en cas d'urgence. Mais Nanashi ne dormira pas. Il ne le pourra pas.
Une colère soudaine avait prit possession de lui, et tandis qu'il essayait de décrisper ses doigts du drap blanc, son regard se porta sur ses peluches.
Les infirmières qui viendraient le lendemain matin crieraient sûrement en voyant toutes leurs têtes coupées, tandis que le gosse tremblerait dans un coin de la pièce, du sang coulant de quelques plaies causées intentionnellement.
C'est bête. Il avait laissé sa santé mentale "là-bas". Pauvre Nanashi.
Sujet: Re: Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun] Ven 30 Mai - 0:08
『Kurushimi Nanashi, fils du célèbre écrivain du même nom a été retrouvé cette nuit.[...] Il était porté disparu depuis le 10 août. [...] Actuellement, il est aux urgences de Mekakucity, dans le coma.』 [.........] 『Kurushimi Nanashi, le fils du célèbre écrivain du même nom qui était porté disparu depuis le 10 août. [...] Actuellement, il est encore aux urgences de Mekakucity.[...] Il se serait réveillé après plus d'une semaine de coma.』
La brunette qui dessinait sur la table du salon tourna brusquement son visage vers la télévision que ses parents regardaient avec attention. Avait-elle bien entendu son nom? Il avait disparu. Complètement. La jeune fille n'en dormait plus. Un de ses seuls amis disparu lui suffisait à ne plus rien faire. Elle n'en mangeait plus non plus. Mun apprécie énormément Kurushimi, même si elle a du mal à l'admettre. Tout le monde dans la classe l'apprécie, après tout. Faire comme les autres filles raides-dingues de lui la rendait malade. Elle a certainement peur de devenir banale, au fond d'elle. "L'hôpital n'est pas loin. On peut y aller.." Cette stupide voix caverneuse faisait enfin preuve de bon sens -elle qui avait l'habitude de rendre folle l'adolescente. Elle lâcha fébrilement ses pastels et se leva en tremblant comme une feuille. Était-ce une bonne une bonne idée d'y aller de suite..? Mun oublierait sûrement le lendemain ce qu'elle vient d'entendre.
_Papa, maman... Je vais voir Kurushimi.. _Je ne savais pas que tu le connaissais! Eh bien.. Vas donc voir ton ami.
Sa mère avait lâché ces paroles avec un certain détachement, et pourtant, elle souriait. "Ami." Ce mot faisait rosir les joues de la petite adolescente. Elle avait de la chance d'avoir des amis, mais se prétendre amie avec Kurushimi.. Mun se trouvait prétentieuse de dire ça. Il ne la considère certainement pas comme tel. Elle est bien trop stupide pour l'être. Être ami avec une fille qui se parle toute seule et qui a des difficultés à faire 5+5 met la honte, vraiment. Mais Mun utilisera son égoïsme pour aller le voir, qui le veuille ou non.
Elle courait à en perdre haleine jusqu'à l'hôpital. Ses jambes ne la portait plus jusqu'à la destination, trop peu habituées à un effort si intense sur une durée longue. Mais il pourrait très bien quitter ce monde d'ici quelques minutes si par hasard son état empirait. Après tout, il a dû vivre un enfer. Une fausse manipulation d'un engin sur le garçon et il pourrait disparaître. Les pensées paranoïaques et désordonnées faisaient mal à l'adolescente. Comment peut-elle imaginer le pire? Elle est si pessimiste! "Il ne va pas se dérober sous tes yeux, ton ami." La voilà blessante, cette voix. Mun ravala ses larmes; elle arrivait devant l'imposant bâtiment.
La route jusqu'un ami est très périlleuse: il faut convaincre le personnel de laisser voir le garçon. Elle n'a aucun lien de parenté avec lui, elle ne fait pas partie des forces de l'ordre. Non, c'est juste une frêle adolescente inquiète -et parfois trop. Elle est venue en chaussons jusqu'un patient. Une belle preuve? Aucune idée, mais ils l'ont laissée le voir. Un poids partit enfin de sa poitrine, et elle était visiblement soulagée, comme le prouvait son soupir. Un léger rire venant des médecins lui fit part de son émotion contagieuse. Et l'ascenseur faisait revenir un bon vieil ami de la jeune fille: le stress. Qu'est-ce qu'elle lui dirait? "Comment tu vas?"; "J'ai pas mangé et dormi pendant tout ce temps!"; "J'ai eu peur!"; "Ne recommence plus jamais!"; ou bien.. "J'ai cru ne jamais te revoir.". Elle improvisera et bafouillera trois murmures incompréhensibles et baissera les yeux vers le sol, comme d'habitude. Il ne faut pas trop en demander à la grande timide qu'elle est. Cet effort de présence montre au moins que Mun pensait à lui, et s'inquiétait.
Quand le docteur lui a annoncé: _ Nous y sommes, mademoiselle, elle a comme reçu un coup dans le dos pour la pousser à entrer. Elle déteste cette sensation d'être poussée par derrière, c'est étrange. Et quand la porte s'ouvrit, Mun souriait. Un beau sourire spontané, en plus. Mais ces peluches. Toutes détruites. Tuées. Décapitées. Elle ne cria pas, mais referma dans un élan de folie la porte. Ils étaient tous les deux dans la pièce, pour l'instant. Si elle arrive devant lui, il ne réservera pas le même sort à la jeune fille? "C'est mon ami, non? Il n'a pas le droit... Non.."
Elle entra dans la pièce, enfin. Mun ne tremblait pas. Sa peur, elle la contrôlait, aussi étrange que cela puisse paraître. Non, elle croyait en les vieux principes de morales niaises qui disaient que les amis sont géniaux et ne font jamais de mal aux gens qu'ils aiment. "Il fait peur ton ami, là." Aaah, si elle pouvait se taire, cette voix sans consistance! "La ferme!!" Il n'est pas étrange. Il doit juste être bouleversé par toutes ces souffrances visibles encore sur son corps. Elle le comprend encore, même si son regard n'est plus le même. Mun est certainement devenue plus tolérante sur la folie, avec cette voix. S'approchant dangereusement du tueur de jouets, elle se stoppa net et le regarda avec une certaine compassion. Peut importe ce qu'il faisait, pour le moment, elle n'a pas à le craindre.
_Salut Nanashi.. Je suis désolée, mais quand j'ai vu que tu étais réveillé aux infos, j'ai tout de suite accouru. Je me suis vraiment inquiétée, tu sais?
Cela se voyait tellement qu'elle était inquiète. Et morte de trouille. Ses larmes refoulées à l'entrée de l'hôpital remontaient et brisaient son armure qui contrôlait sa peur. Mun commençait légèrement à trembler des jambes, puis des mains.
Spoiler:
les couleurs mise en page etc plus taaard~
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Sujet: Re: Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun] Sam 31 Mai - 19:41
Dans le silence,
les diables dansent...
« Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellations.»
feat Heijokyo Mun.
Folie, ô douce folie. Habiter ce corps fébrile ne te suffisait plus ? Il fallait que tu sortes, à ce moment là ? Le soir, qui plus est. Ô folie, douce folie, ne peux-tu donc plus te défaire de ce corps que tu as déjà consumé ? Ô folie, chère folie, es-tu toujours là ?
Le jeune homme eut un hoquet de surprise, mêlé à un sanglot, lorsqu'il entendit la porte se fermer. Le sang qui coulait de son poignet recouvrait son haut blanc, et tachait sinistrement le parquet immaculé. La lame qui avait servi, précédemment, à ôter la vie des peluches, était tachetée d'hémoglobine.
Folie, ô douce folie, ne peux-tu donc pas t'enfuir de ce corps brisé, juste pour une nuit ?
« Salut Nanashi.. Je suis désolée, mais quand j'ai vu que tu étais réveillé aux infos, j'ai tout de suite accouru. Je me suis vraiment inquiétée, tu sais ?»
L'était-elle vraiment ? À en croire le ton qu'elle avait emprunté, son inquiétude s'était mêlée à la peur. Kurushimi redressa peu à peu sa tête, plongeant son regard rouge dans celui de la jeune fille. Heijokyo Mun. Une amie. Une amie. Une amie.
Ses jambes et ses mains se mirent à trembler lorsque leurs regards se croisèrent. Ah... Était-il si effrayant que cela ? Ce devait être à cause de son éternelle laideur...
Tuer tuer tuer tuer je ne dois pas calme toi non ta gueule je veux tuer tuer tuer ces putains d'enculés Akira morte à cause d'eux deux je vais les retrouver les émasculer leur faire bouffer leurs couilles les écarteler vivants puis les réveiller et les tuer une seconde fois je vais leur ouvrir leurs bides et je vais rire ô tellement rire
Un flot de pensée parcourut sa tête, jusqu'à ce qu'il ne se rende compte qu'il fixait depuis deux longues minutes déjà le visage de la plus petite ; et que son expression virait à la peur. Alors il remonta à terre.
« Désolé, Mun... Je suis si... Désolé... Je...»
Il rompu le contact qu'avaient leurs regards pour le baisser à ses pieds, et par la suite, il explosa en sanglots. Les larmes ne mirent pas longtemps à inonder son visage blafard, et à noyer le pauvre petit dans une tristesse sans limites.
Je suis inutile ô si inutile je devrais crever oui j'aurais dû mourir à sa place elle doit m'en vouloir elle va être effrayée normal je suis tellement laid comparé à tous les autres oui je ne suis qu'une erreur putain pourquoi ne suis-je pas resté mort j'aurais dû rester inanimé dès ma naissance je suis si inutile si laid si bête si faible
Il se recroquevilla sur lui même, ramenant ses genoux endoloris contre son torse et, d'une manière maladroite, il les entoura de son bras gauche ensanglanté tandis que le droit contrastait avec cette couleur pourpre. Il serra les dents, mais ne put contenir les larmes qui dévalaient ses joues et s'écrasaient lourdement sur le sol.
Et si la jeune fille n'était pas arrivée..? Serait-il toujours habité par cette folie ? Pour le moment, il ressemblait plus à un chaton effrayé qu'un monstre dangereux.
Il détestait la sensation que ces larmes amères lui procuraient : une sensation de vide, une douleur atroce au niveau du coeur. Il était devenu creux, creux et fou. Mais il détestait encore plus les larmes qui le noyaient, car il n'avait plus la force de les arrêter.
Lorsqu'il redressa la tête après quelques instants qui lui semblèrent une éternité, un sourire amer se dessina sur son visage, faisant couler encore quelques gouttes de pluie. Il glissa une main dans ses cheveux corbeaux et, fermant les yeux, laissa un rire faux s'échapper de sa gorge. Tellement pathétique.
Il remarqua que le cardiogramme sur lequel il était branché habituellement émettait un bruit continu, une plainte sourde qui détectait aucun pouls ainsi qu'aucun être vivant à l'extrémité de ses fils.
Cachant son visage, il se redressa en titubant, s'appuyant sur le mur blanc immaculé pour paraître un minimum bien. Cette action lui donna plus l'impression de n'être encore qu'un pauvre chaton découvrant à peine comment marcher qu'autre chose. Mais bon... “Le monde n'est pas une usine à exaucer les voeux”, dira-t-on.
Elle va avoir peur de moi mais qu'ai-je fais je ne suis pas fou juste un peu brisé ce n'est pas ma faute ah je ne devrais pas bouger ça me fait mal j'ai mal j'ai mal j'ai mal j'ai mal j'ai mal tuez-moi je vous en supplie
Son poing se posa contre son front, et dans une supplique désespérée, son rictus tomba en même temps que son corps contre le parquet lisse et tacheté de son propre sang. Sa main resta appuyée contre le mur, cherchant peut-être un moyen de paraître utile.
« Désolé, Mun... Je dois faire peur... Et pitié, non..? Moi-même je suis effrayé, tu sais... Ahah... Si seulement j'avais pu mourir là-bas...»
Viens reprendre ma vie, ennemi sans visage.
Un rire cristallin s'échappa de sa gorge et, au fur et à mesure, qu'il s'intensifiait, il devint un sanglot. Un "merde" sortit également de sa bouche, juste avant que celle-ci ne fut inondée par des larmes amères.
Sujet: Re: Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun] Dim 1 Juin - 18:06
Est-ce qu'il a mal? Il va s'en remettre? Il est.. fou? Mun tentait comme elle pouvait de garder son calme et ne pas pleurer. C'était difficile. Vraiment difficile. Il semblait malheureux. Non, il l'est. Qu'est-ce qu'on lui a fait pour qu'il aille si mal? L'adolescente essayait de ne pas avoir pitié, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Il s'est fait mal. Son poignet ensanglanté avait recouvert le blanc de son haut, et un bout du sol. Elle se savait pas comment réagir sans qu'il ne fasse rien de mauvais pour lui ou elle.
_Désolé, Mun... Je suis si... Désolé... Je...
Désolé de? C'est à elle d'être désolée. A être désolée d'être ici. Elle ne sert à rien. Elle ne sait même pas quoi faire ni quoi dire. Le garçon a éclaté en sanglots. Elle le fait pleurer maintenant. Et la brunette aussi veut pleurer. A force de se retenir, elle laisse apparaître un rictus laid sur son visage. Mais elle se devait de rester forte pour l'encourager. C'est son rôle. Il s'est recroquevillé sur lui-même pour continuer à pleurer. Mun restait en face de lui dans ce silence pesant, avec pour seule musique le cardiogramme qui produisait un son strident continue de mort. La jeune fille fixait le sol pendant que l'autre adolescent versait ses larmes, encore et encore. "On pourrait très bien rester comme ça des heures. Mais si il reste calme, tant mieux." Mais il laissa sortir un rire bien étrange en passant sa main dans ses cheveux. Mun voudrait bien comprendre pourquoi il avait ri, mais cela lui était impossible, mais avec ses yeux. D'ailleurs, est-ce que sa forme a changé, maintenant? Quand elle souhaite utiliser son don avec tout son cœur, elle ne veut pas s'exécuter. Et l'autre abruti qui squatte sa tête pour la rendre folle se tait quand on a besoin de lui. Il est bien marrant.
Nanashi se releva avec difficulté en s'aidant du mur près de lui. Après avoir été surprise, elle voulut l'aider mais il retomba aussitôt sur le sol, la main tenant toujours le mur. La plus petite s'approcha lentement.
_Désolé, Mun... Je dois faire peur... Et pitié, non..? Moi-même je suis effrayé, tu sais... Ahah... Si seulement j'avais pu mourir là-bas...
Mun ferma ses yeux et se plia à sa hauteur. Elle était proche de lui, maintenant. C'était le moment de faire ce qu'il fallait faire: rassurer et consoler. Si elle réussissait au moins ça, elle pourrait se prouver qu'elle sert à quelque chose. Mais c'était presque sûr qu'elle n'avait aucune chance d'accomplir ça.
_Ça va aller! Je ne suis même pas sûre de pouvoir t'aider mais.. Je peux essayer?
Elle cacha son visage derrière sa frange et soupira tristement. Ses larmes revenaient encore.
_Et tu es très bien là! Je suppose que tu as des personnes sur qui compter pour t'en remettre. C'est le plus important.
"Le plus important de ton point de vue, petite fille idiote!" Ah, il est de retour pour dire ça? Au point où elle en est, Mun va aussi perdre la tête. Les chocs émotionnels sont trop durs à gérer.
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Sujet: Re: Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun] Mer 4 Juin - 16:15
Dans le silence,
les diables dansent...
« Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellations.»
feat Heijokyo Mun.
Il redresse légèrement son visage noyé par des larmes amères, et se met à observer de ses prunelles rouges la jeune fille qui s'accroupit à sa hauteur. Elle s'est rapprochée... N'a-t-elle donc pas peur d'un être si horripilant, si effrayant ? Ne veut-elle donc pas fuir cet humain répugnant, qui se hait, qui se dégoute, qui s'énerve et qui pleure ? Les gouttes de pluie coulent encore sur sa peau blanche, contrastant allègrement avec sa chevelure corbeau. Ses yeux rouges aussi, ont l'air de ne pas faire partie de ce portrait. Tout est si opposé... Il est une hérésie à lui seul, Nanashi.
« Ça va aller! Je ne suis même pas sûre de pouvoir t'aider mais.. Je peux essayer ?»
Lui demande-t-elle la permission ? Il penche sa tête sur le côté, tandis qu'elle soupire. "Ça va aller"..? Il n'en croit pas un mot. Non, rien ne va aller. On va l'interner en hôpital psychiatrique, on va encore le traiter comme un animal, on va le torturer, le tuer à petit feu... Comme lors de sa descente en enfer... Et pourquoi, hein ?! Pourquoi ?! Car il en est revenu. Voilà la bien triste réalité. Kurushimi Nanashi a survécu, et pour cela, on le traite de fou.
« Et tu es très bien là ! Je suppose que tu as des personnes sur qui compter pour t'en remettre. C'est le plus important.»
Des personnes sur qui compter ? C'est drôle. Nanashi n'a jamais vu les humains de cette façon là. Pendant neuf ans, il a supporté les coups, les viols, la honte et la douleur... Et il n'a jamais eu besoin de personne ! Devrait-il demander de l'aide ? Non, il n'a pas besoin de quelqu'un. Mh, je pense que j'ai mal formulé cette phrase... Devrais-je plutôt dire "personne n'a besoin de lui" ? "Personne ne veut de lui" ? Je suppose que c'est plus correct.
« Des personnes... Pour s'en remettre..?»
Il l'observe, de ces yeux vides utilisés lorsqu'il songe à des choses et à d'autres. Puis, un sourire macabre décore son visage, contrastant ainsi avec les larmes coulant encore. Un rire froid nait dans sa gorge, grandit dans sa bouche et sort dans l'atmosphère. Ainsi, il expose son hystérie nouvelle au monde, aux humains, à sa patrie, à celle des autres, à l'univers, aux lois, à ses amis... Et à Mun. Son rire fébrile dure de longues secondes.
Quelqu'un sur qui compter ? Mais je n'ai personne moi. Personne ne veut d'un gars comme moi, et puis, qui s'en soucie ? C'est triste... Je n'ai personne à qui m'accrocher.
Son rire meurt dans sa gorge, endroit de sa naissance. Il baisse la tête, frottant inconsciemment son bras blessé contre son pyjama blanc, étalant son sang sur ces habits immaculés.
« Mais, Mun... Moi, je n'ai personne à qui m'accrocher pour surmonter ça. Et puis, personne ne pourrait m'aider.. Ils croient tous que je suis fou.»
Il fait une pause, arrêtant de frotter ses plaies contre le tissu imbibé d'hémoglobine. Puis, il fixe la jeune fille, d'un air sérieux.
Sujet: Re: Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun] Mer 18 Juin - 20:42
_Des personnes... Pour s'en remettre..?
Les mots prononcés précédemment par la jeune fille plus tôt étaient partis d'un bon sentiment, et pourraient faire partie d'un dialogue touchant entre deux protagonistes. Ah mais oui, ici, ce sont ces deux adolescents, les protagonistes. Et voilà la brunette partie dans ses pensées pleines de remords. Elle aurait pu se taire, et l'écouter. On dit bien que tout dire aide à se sentir mieux, alors pourquoi n'y a-elle pas pensé? Parce qu'elle pensait bien faire. Mais à en juger la réaction de Nanashi qui était de rire avec un air presque froid et fou, cela ne marchait pas. Une réponse n'arrivait même pas à sortir de la gorge de la jeune fille, tellement ébahie par la situation. Il n'y avait rien à dire, du coup. Encore un presque silence, avec en fond le rire du garçon, ajouté au cardiogramme qui ne s'arrêtait pas. "Tu devrais faire attention quand même, non?" Se méfier? Pourquoi? Il est incapable de lui faire du mal, elle le sait. Et s'il le pourrait, il est rassurant de se dire qu'il ne va rien lui arriver. Nanashi tâcha encore plus sa tenue de sang en se frottant le bras. Il est encore blessé. Et cette fois, elle ne peut rien y faire pour le soigner. C'est en quelque sorte le terminal pour les soins, l'hôpital. Pourtant, elle ne va pas encore le laisser perdre du sang. Ce sera la seconde fois qu'elle l'aide, mais il pourrait mourir d'une hémorragie, et pas sûr qu'elle puisse supporter la vue d'un cadavre. Voir du sang ne la perturbe pas plus, mais la mort, certainement. Oui, elle a abandonné ses idées de vouloir mourir car elle n'a pas sa place. Comme quoi, tout change.
_Mais, Mun... Moi, je n'ai personne à qui m'accrocher pour surmonter ça. Et puis, personne ne pourrait m'aider.. Ils croient tous que je suis fou.
"Fou?" Elle releva son visage à l'entente du mot "fou". Et surtout, il a dit qu'il était en bref seul? Mun s'agrippa à sa jupe qu'elle tira vers le bas. Si pour lui, elle ne peut rien faire, à part dire n'importe d'idiot, elle ne voit pas à quoi elle sert. L'adolescente a ressenti une bouffée de chaleur désagréable venir à son visage. Mun voulait bien lui répliquer quelque chose, mais il continua, plus sérieux:
_Tu le crois aussi, n'est-ce-pas ?
Et là, Mun se figea. Ce ton à faire peur avait jeté un froid chez elle. Qu'allait-elle pouvoir répondre? Il le croit, et il doit avoir ne serait-ce qu'un peu raison. Il faut dire qu'il n'est pas avantagé en se blessant encore, et en passant du rire glauque aux larmes désespérées. Elle devait raisonner rapidement avant que cela ne dégénère. Enfin, elle avait peur. Voir son ami changer tant que cela est triste et effrayant, et la maigre personne qu'elle peut être pour lui ne peut rien changer. Quand tout dérapa, sans raison valable. Une, deux, trois puis une pluie de larmes mouillèrent ses joues encore rosées. En réflexe, elle cacha son visage derrière les manches trop longues de son pull. Elle ne voulait pas qu'il la voit pleurer, elle avait parut calme, un peu naïve, et niaise, mais pas pleurnicharde, la première fois. "Allez, ressaisis-toi.." Mun se contentait de pleurer en silence, même si parfois elle se mettait à renifler.
_Je ne sais pas.. Peut-être que oui. Mais je m'en fiche tellement.. Tu es un ami non? Donc je m'en fiche.
L'argument de l'amitié, va-t-il marcher seul? Non, elle rajouta en murmurant audiblement:
_Et puis.. je suis là, moi.. Comme la première fois.
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Sujet: Re: Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun] Lun 30 Juin - 19:15
Dans le silence,
les diables dansent...
« Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellations.»
feat Heijokyo Mun.
Ses yeux écarlates s'écarquillèrent. Elle avait semblé si surprise lorsqu'il avait parlé sur ce ton... Et elle était devenue un nuage gris, empli de pluie qui, à présent, tombait à flot, dévalant ses joues rosies et tombant sur le parquet froid de l'hôpital. Ah, il l'avait fait pleuré... Il était vraiment la pire des merdes. Une envie macabre lui vint soudain. Il souhaitait se détruire, se fermer à clé dans une salle où résidait le démon même. Il voulait voir son propre sang couler, couler à la même vitesse que les larmes de Heijokyo Mun. Il voulait détruire ce connard de Kurushimi Nanashi qui avait fait mal à sa Heijokyo Mun.
« Je ne sais pas.. Peut-être que oui. Mais je m'en fiche tellement.. Tu es un ami non? Donc je m'en fiche.»
Elle s'en fichait, qu'il tombe dans la folie ? Qu'il soit un psychopathe, et qu'il lui fasse mal..? Ses yeux s'agrandirent davantage pendant que son cœur accumulait les ondes négatives envers son propre être déglingué. Il avait tellement envie de prendre un ciseau et de découper ce putain de visage défiguré par sa propre haine ! Oh, et il se trancherait les veines également ! Oh, voir son propre sang couler avait été si idyllique... Et qu'importe la douleur, il ne méritait que ça ! N'est-ce pas ? Oh, voir son corps exsangue découpé par sa propre fureur devait être si excitant ! Et il se percerait les yeux avec la même arme ! Et il entendrait l'éclatement écœurant de ses pupilles, et ses hurlements que l'on ne qualifierait jamais d'humain, et il sentirait le sang, la douleur, les larmes... Et rien que de se rendre compte qu'il avait un abysse immoral à la place de son œil serait jouissif. Puis, il vomirait sa rancœur et son désespoir au monde avant de vomir sa propre vie.
« Et puis.. je suis là, moi.. Comme la première fois.»
Il se redressa doucement, se tenant courbé par rapport à la jeune fille. Dommages à la colonne vertébrale, et les muscles de son épine dorsale ne s'étaient toujours pas remis de ce traitement magique... La strychnine. Pourrait-il un jour se tenir totalement droit ? Les docteurs avaient été pessimistes sur ce point là.
Son cœur pulsait avidement sa haine dans tout son être. Pouvait-elle entendre ces battements précipités ? Ces putains de fréquences qui indiquaient clairement que son corps dégouttant vivait encore ?
Il ne savait pas quoi dire. Elle pleurait par sa faute. Sa putain de faute. Il avait encore fait une connerie..? Son cœur devenait lourd au fur et à mesure que le sol devenait trempé. Sa voix, devenue rauque à cause de la haine, des sanglots, de la colère, du désespoir, et de la folie, s'éleva une fois de plus dans l'atmosphère.
«... Mun. Ne pleure pas pour moi...»
Un sourire désespéré se dessina sur ses lèvres une dernière fois, et inconsciemment, il fit un pas en direction de sa présente amie. Et si elle reculait..? Et si elle le laissait seul, maintenant..? Il serait encore plus détruit que lorsqu'il avait senti la chaleur quitter le corps d'Akira, ce jour là.
Il finit vite à quelques centimètres de la petite. Qu'allait-il faire, maintenant ? Pousser sa gueulante comme quoi il n'était qu'un connard ? S'insulter de tous les noms pour après l'effrayer davantage ? Inconsciemment, il l'a prit dans ses bras et plongea son visage blafard dans son cou mouillé. Mouillé par ses propres larmes, et celles qui vinrent aussitôt. Ses cheveux noirs de jais flottèrent dans l'air séparant son front et l'omoplate de la jeune fille, chatouillant au passage sa peau laiteuse.
« Désolé... Désolé de t'avoir fais mal...»
Il murmura encore et toujours des excuses, tandis que ses propres larmes vinrent d'écraser sur l'épaule de la jeune fille. Et il la serra contre lui, comme si il avait peur qu'elle ne l'abandonne, comme si elle allait mourir s'il la lâchait, comme si elle s'envolerait s'il ne la serrait pas assez fort, comme si elle disparaîtrait s'ils n'étaient pas totalement collés. Et il répétait inlassablement ces pitoyables excuses. Même si elles étaient devenues presque inaudibles, à cause de ses sanglots qui augmentaient en crescendo.
Puis, une peur soudaine lui retourna les tripes. La chaleur de la plus petite emplit son corps froid, terne, exsangue, presque mort. Il tomba à genoux, tremblant. Sa respiration s'accéléra, et ses mains tremblotantes vinrent bientôt tenir sa tête pendante. Il entendit un cri. Inhumain, animal. Un hurlement à glacer le cœur de chaque humain, à terroriser le plus courageux des héros, à faire reculer une armée entière, à donner des cauchemars à chaque être vivant sur cette planète. Ce cri se répercuta dans son cerveau, qui lui offrait une douleur lancinante. Il avait l'impression que ses oreilles allaient saigner... Les larmes redoublèrent de vitesse, et bientôt, son visage fut inondé par une vague de chagrin immorale. C'était lui qui criait.
Terreur, dégoût et haine de soi, et crises d'angoisse ne font jamais bon ménage.
Sujet: Re: Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun] Mar 15 Juil - 20:03
_... Mun. Ne pleure pas pour moi...
Après un silence accompagné de reniflements qui parut interminable à la jeune fille, une voix qui paraissait loin résonna dans sa tête. En réalité, elle-même, elle avait oublié pourquoi elle s’était mise à sangloter. Même en réfléchissant bien, elle n’arrivait pas à trouver la raison idiote qui l’avait poussée à ça. Ce n’est pas Nanashi, si? Quel idiot dans ce cas. Faire pleurer une fille, très classe. Ce qui impressionnait vraiment Mun, c’était que ses larmes ne s’arrêtaient pas, et qu’elle n’avait plus aucune force pour réagir. Alors voir entre deux sanglots son ami s’approcher lui faisait peur, mais elle ne pouvait pas bouger. Complètement tétanisée. « Non attends.. Je ne pleure même pas. Ne fais pas n’importe quoi, ça fait peur, et mal. » Parce qu’elle avait trop peur pour murmurer quoi que ce soit, elle avait senti les bras de Nanashi se refermer sur elle. Même si elle savait qu’il allait se passer quelque chose, ce contact fut aussi soudain qu’un coup imprévisible dans le dos. D’abord une bouffée de chaleur importante empourpra son visage et une sensation de malaise envahit petit à petit son corps qui tremblait. Il posa sa tête contre son cou, et après avoir compris qu’il ne lui ferait rien, elle aussi, elle l’enlaça en continuant de pleurer en silence, cette fois.
_Désolé... Désolé de t'avoir fais mal...
Puis, il s’excusait, encore et encore. Et il s’était mis à pleurer, il lui semble. Cette idée était insupportable, faire pleurer une personne, qui plus est, un ami par sa faute est tout juste insupportable. Mun culpabiliserait, une fois de plus. Elle se demande déjà pourquoi elle est ici. Si elle n’était pas venue, rien ne serait arrivé. Mais est-ce qu’il serait aussi gentil, une fois revenu en cours? Sera-t-il distant, après ce qu’il c’est passé? Autant en profiter, et s’excuser d’être nulle, de l’avoir fait aussi pleurer. La brunette serra plus fort le garçon et murmura, la voix qui la tiraillait:
_Ca va aller, ok? Tout va bien, ce sont des larmes de joie.
Elle mentait tellement mal, il ne la croira jamais. Mais si elle arrivait à le persuader, elle se persuadera aussi. Et Mun pensait que cela arrangerait les choses, mais apparemment, non. Nanashi s’est soudain mis à genoux, et tenait sa tête comme si un mal de crâne le prenait d’un coup. Est-ce qu’elle a fait quelque chose de mal? Peut-être qu’elle est sale, et qu’elle a sali son ami. Elle n’arrivait pas à croire ce qu’il se passait, puis il a commencé à hurler. Ce cri détruisait les tympans de l’adolescente, et donc, ne semblait pas humain. Elle se boucha les oreilles et recula jusqu’à se cogner contre le mur blanc de la chambre. Pouvait-elle au moins faire quelque chose? Après un moment de réflexion, la brunette se calma complètement, et retourna vers le garçon qui avait le visage trempé par ses larmes. Elle lui tapa doucement la tête.
_Tout va bien, c’est fini maintenant.. Il ne t’arrivera plus rien! Et tu es en vie. Je sais que ça a dû être dur, que vivre doit être un fardeau, mais c’est pas grave! On fait comme on peut. C’est ce que je fais!
Comme d’habitude, sa voix qui se voulait rassurante tremblait, et son sourire était en fait un rictus de peur. Jouer les héroïnes est plutôt une bonne chose, mais il faut avoir le courage avec. Ce que Mun n’a pas. Et elle savait que ce qu’elle venait de dire était inutile, et qu’elle a affiché ce qu’elle pensait d’elle-même. Enfin, elle l’a pensé jusqu’à récemment.
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Sujet: Re: Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun] Mar 28 Oct - 22:22
Dans le silence,
les diables dansent...
« Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellations.»
feat Heijokyo Mun.
La douleur était insupportable. Il sentait que sa tête allait exploser, au même rythme que sa respiration s'accélérait ; mais que faire d'autre à part crier ? Sa vision était trouble, son ouïe, despotique ; son coeur, insipide, plongé dans une sibylline dénégation.
Il réussit, à travers les mèches de ses cheveux corbeau, à apercevoir la silhouette de la jeune fille qui s'éloignait petit à petit de lui ; jusqu'à trouver réconfort chez le mur couleur albâtre d'en face. Ah. Même le mur était plus rassurant que lui.
Combien de temps resta-t-il ici, malgré les secondes égrenées par la brisure d'une accalmie naissante ? Assez de temps pour noyer sa folie dans un désespoir sans allégresse. Il avait l'impression d'être une missive qui s'était vouée à un tel engouement qu'elle s'était perdue en chemin.
La tête recroquevillée entre ses genoux, les doigts crispés dans sa chevelure, Nanashi pleurait encore le mal qui le consumait. Des envies de meurtre, des sautes d'humeur ; plein de choses qu'il ne comprenait plus. Pourquoi ces lettres et chiffres flottants au dessus de la tête de ceux qu'il voyait ? Pourquoi ces informations, sachant qu'il n'en fera jamais rien ? Pourquoi cette peur irrationnelle, qui le détruisait ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi toutes ces interrogations ?
Il pensait trop. Et Mun, dans tout ça, à quoi pensait-elle ? Que le garçon devant elle était totalement dérangé ? Normal.
La chaleur qu'il avait ressenti remonta lorsqu'il sentit la main de la jeune fille tapoter sa tête. Ses sanglots s'arrêtèrent à cause des frissons parcourant sa colonne vertébrale, de ses yeux écarquillés, des tremblements de son corps causés par un instinct terrifié.
« Tout va bien, c’est fini maintenant.. Il ne t’arrivera plus rien ! Et tu es en vie. Je sais que ça a dû être dur, que vivre doit être un fardeau, mais c’est pas grave ! On fait comme on peut. C’est ce que je fais !»
Il inspira. Calmement, malgré les pleurs qu'il retenait. Doucement, malgré la folie qui montait. Lentement, malgré l'amusement qui s'alanguissait.
Ses lippes formèrent un rictus amusé, et un rire grave s'échappa de sa gorge. Sa main vint se poser sur son front pour soutenir son crâne, et il explosa d'un ricanement sans emphase. Il était juste amusé, attristé et dépendant de ses paroles.
« Il ne m'arrivera plus rien ? C'est pas grave ? On fait comme on peut ? Ces fils de putes sont toujours en liberté.»
Sa voix, déformée par un amusement bigarré, une peur impavide et une hadale de tristesse, paraissait grave et disparate.
« Ce n'est pas fini, Mun. Tant que je serai en vie, tant qu'ils seront en vie ; ce ne sera pas fini. Regarde ce qu'ils ont fait de moi ; regarde ce qu'ils ont fait de mon corps et de mon coeur. Jamais ce ne sera fini, Mun... Parce que ça se répète, dans ma tête, dans mon âme ; et dans les jours qui pourrissent mon futur dépravé.»
Il releva la tête vers la jeune fille au dessus de lui, souriant de la plus belle manière qu'il put.
« Je ne suis pas en vie, Mun. Il fit une pause, comme si dire cela à voix haute était une incoercible manière de la détruire, de se détruire. Kurushimi Nanashi est mort, Mun. Il ne reste que moi, survivant mais victime, rescapé mais décédé. Je ne survis même pas, puisque lorsque je m'endors, je meurs une seconde fois, tué par ces rêves délétères.»
Il observa les lueurs dans ces iris bruns flotter, danser, changer. Il ne quitta pas un seul instant les yeux de Heijokyo Mun durant sa litanie, un peu comme hypnotisé.
« Mais, reste avec moi, Mun... Tiens-moi la main, murmure-moi à l'oreille des inepties invraisemblables et mensongères dans le but de me rassurer. Soutiens-moi, dis-moi que ce n'est qu'un mauvais rêve.»
Pour la première fois depuis de longues secondes, - minutes, peut-être ?- il quitta des yeux la lycéenne pour fixer le vide. Il baissa la tête, laissant ses cheveux ébènes cacher son visage.
« Et alors... Alors, je pense que je pourrais essayer de "faire comme je peux". Si c'est ce que tu fais, si tu te démènes pour ça ; alors j'ai envie d'essayer. À tes côtés.»
Sujet: Re: Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun] Mer 24 Déc - 15:19
Elle se croyait puissante en aillant donné une leçon à un suicidaire, mais vite, une nouveau rire en provenance du garçon lui fit comprendre que faire la morale, ce n’était pas son truc. Chaque ricanement lui faisait peur, elle avait peur qu’elle finisse en sale état sous la colère de Nanashi, mais elle ne devait pas fléchir. Un signe trahissant sa pensée, et c’en est peut-être fini d’elle ; Mun ne peut pas prévoir comment il réagira, même en étant son ami.
_Il ne m'arrivera plus rien ? C'est pas grave ? On fait comme on peut ? Ces fils de putes sont toujours en liberté. _E-Eh..
La brunette comprenait qu’il veuille se venger, mais autant abandonner, surtout après le mal qu’ils ont fait. Ce serait trop dangereux de se confronter à eux. Elle espérait au moins que la police les retrouve et leur fasse payer. Mais elle ne veut pas que Nanashi s’implique dans cette tâche, même si cela reste qu’une simple hypothèse.
_Ce n'est pas fini, Mun. Tant que je serai en vie, tant qu'ils seront en vie ; ce ne sera pas fini. Regarde ce qu'ils ont fait de moi ; regarde ce qu'ils ont fait de mon corps et de mon coeur. Jamais ce ne sera fini, Mun... Parce que ça se répète, dans ma tête, dans mon âme ; et dans les jours qui pourrissent mon futur dépravé.
Que pouvait-elle répondre, elle ne savait pas, elle ne connaissait pas. Et pourtant, elle aimerait bien l’aider, Mun, mais elle ne peut pas. Elle est faible, et d’un réconfort inexistant dès que les événements dépassent sa pensée. Mais jamais la lycéenne n’abandonnera, même si elle ne peut rien faire. Elle protégera Nanashi, comme le font tous les amis. Oui, elle ne peut faire que ça, lui rendre un peu de son innocence perdue. C’est tout ce qu’elle a à offrir: une protection.
_Je ne suis pas en vie, Mun. Kurushimi Nanashi est mort, Mun. Il ne reste que moi, survivant mais victime, rescapé mais décédé. Je ne survis même pas, puisque lorsque je m'endors, je meurs une seconde fois, tué par ces rêves délétères.
Il la regardait, de ses yeux vides. Qu’ont ses yeux? Elle n’est pas une personne à regarder dans cet état déplorable. Elle avait cet air soudainement choqué par ses paroles. Elle songeait « tu es mort? Comment ça? Tu es là, toujours devant moi ». Même la voix ne l’aidait pas. Mun se sentait si seule dans cette situation. Elle a beau être un boulet cette voix, avec ses commentaires stupides, mais elle peut aussi être un conseiller. Alors pourquoi ne n’aide-t-elle pas? Elle ne sait pas quoi dire à Nanashi. Son ami n’est plus le même.
_Mais, reste avec moi, Mun... Tiens-moi la main, murmure-moi à l'oreille des inepties invraisemblables et mensongères dans le but de me rassurer. Soutiens-moi, dis-moi que ce n'est qu'un mauvais rêve. _C’est la meilleure solution..?
Et enfin, il détourna ses iris rouges, pour terminer son discours désespéré.
_Et alors... Alors, je pense que je pourrais essayer de "faire comme je peux". Si c'est ce que tu fais, si tu te démènes pour ça ; alors j'ai envie d'essayer. À tes côtés.
Mun aimerait être contente, mais il ne le fera pas si quelqu’un ne l’aide pas. Et qui sait ce qu’il pourrait lui arriver, à Mun? Peut-être que demain une voiture l’écrasera, et ce sera encore pire. Son souhait est que Nanashi finisse par redevenir normal. « Normal ». Dans quel genre de normalité? Personne n’est normal, mais la normalité dont la brune parle serait certainement une personne gentille, qui n’a aucun problème. Alors de base Nanashi n’était pas normal, dès leur première rencontre. Elle se demande toujours ce qu’il a bien pu lui arriver. Alors elle ne peut que promettre une chose, et elle le fera, sans problème. Si elle doit vivre seulement pour qu’il soit content de voir ces connards en prison, elle le fera.
_Écoute Nanashi, si il y a une seule chose que je puisse faire, c’est mettre ces hommes en prison. Je pourrais les retrouver pour toi. Mais dans ce cas, redeviens comme avant, tu n’as plus à t’inquiéter de ce qu’il peut t’arriver!
Elle le serra soudainement dans ses bras après avoir dit sa stupidité. Elle venait de contredire les paroles du garçon, mais qu’importe, elle ne l’a pas remarqué, et c’était parti d’un bon sentiment. Pour terminer ce qu’elle voulait dire, elle rajouta plus doucement une phrase digne d’une série télé:
_Alors reviens en cours en bon état.
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Sujet: Re: Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun] Dim 12 Avr - 13:19
Dans le silence,
les diables dansent...
« Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellations.»
feat Heijokyo Mun.
« Écoute Nanashi, si il y a une seule chose que je puisse faire, c’est mettre ces hommes en prison. Je pourrais les retrouver pour toi. Mais dans ce cas, redeviens comme avant, tu n’as plus à t’inquiéter de ce qu’il peut t’arriver! »
Nanashi fixa éperdument le vide devant lui, cherchant une réponse à une question déjà morte. Redevenir comme avant ? Un frisson parcourut son échine distordue. Avant. Pléonasme de violence, de viol, de souffrance. Quoique, il souffrait encore aujourd'hui, encore et encore. Comme si la vie lui en voulait d'avoir survécu deux fois à la mort. La première fois à l'aube de sa vie. La seconde, au crépuscule de son existence. Il s'accrochait à la vie, se disait qu'il allait être heureux, mais jamais il n'avait effleuré le bonheur. Jamais il ne l'avait aperçu, au coin d'une rue, jamais il ne l'avait attendu. Jamais personne ne l'avait attendu.
Ce qu'il pouvait lui arriver... Y avait-il quelque chose de pire qui pouvait lui arriver ? Il avait l'impression de porter toutes les sévices du monde. Pourquoi s'acharner sur lui ? N'avait-il pas eu son lot de malheur ? La vie ne devait vraiment pas l'aimer. Alors que lui, il y a à peine quelques semaines, était fou amoureux d'elle. Maintenant, la vie qui coulait dans ses veines le répugnait. En quoi cette vie était utile ? Il n'était utile que lorsqu'il était considéré comme une victime, comme un défouloir, comme un esclave sexuel.
En y réfléchissant bien, Nanashi était l'allégorie du désespoir. Ce regard écarlate, perdu entre les limbes de ses larmes, égaré entre les ruines de son coeur ; cette peau exsangue, entachée de malheur et de violence ; ce corps, distordu par les coups et par les soubresauts de son destin ; ces cheveux, aussi noirs que ses pensées et que son histoire l'étaient ; était-ce là l'apparence du désespoir ? Un vide, rouge, blanc, noir ? Rouge, blanc, noir ? Rouge blanc noir ? Voilà en quoi se résumait Nanashi. Rouge. Blanc. Noir.
La jeune fille vint interrompre ses songes douloureux, comme un ange descendu des cieux pour panser des blessures qui ne guériraient jamais. Elle le prit dans ses petits bras, l'odeur de son shampoing parvint aux narines de Nanashi qui rougit imperceptiblement. Bien qu'empli de tristesse, son petit coeur recommença à battre un peu plus.
Blocage. Il ne devait pas. Non. Aimer, c'était pour les faibles. Le monde entier le lui avait crié. Son père le lui avait hurlé. Ses agresseurs le lui avait hurlé. Akira le lui avait hurlé. Akira... L'aimer, quelle doucereuse erreur. Elle était morte. Morte, à cause de lui.. Et si Mun mourrait à cause de ses sentiments ? Il était probablement frappé par une malédiction lui interdisant d'être heureux. Mais il voulait tellement se raccrocher à quelqu'un. Seto ne lui donnait plus de nouvelles. Il était parti du jour au lendemain, disparu de son champ de vision et de sa vie.
Mais il pouvait tenter, non..? Ce serait la dernière fois. Si la malédiction se répète, alors il n'aura qu'à en mourir. Noyé par les larmes et par son chagrin, devenu trop grand pour un si petit coeur.
« Alors reviens en cours en bon état.»
Quelques larmes translucides coulèrent sur ses joues. En bon état ? Jamais il n'était venu en cours en bon état. Bleus, griffures, morsures, plaies, traces de coups, coquards. Il était venu avec tout. Parfois avec des os brisés, en traînant son coeur et son innocence derrière son malheur. Mais personne ne s'en souciait. Pas même les médecins qui l'occultaient à l'hôpital. Rouge blanc noir. Rouge blanc noir.
Mun se souciait-elle de lui ? Son pauvre coeur avait envie de battre avec le sien. Sans quoi, il ne le saurait plus jamais, comment battre. Il entoura ses hanches de ses bras longilignes, la collant doucement contre son corps martyrisé. Il jeta un oeil dans sa chambre : les poupées décapitées semblaient bien sinistres. Présage de la malédiction ? Il espérait que non. Pour la première fois depuis, lui semblait-il, une éternité ; il espérait que non. Qu'il allait pouvoir vivre. Qu'il allait pouvoir effleurer le bonheur, voir à quoi il ressemblait, faire connaissance avec lui. Devenir de bons amis. Il avait toujours voulu rencontrer le bonheur, il en avait souvent entendu parler ; et il devinait que c'était un mec sympa. Mais il le fuyait tout le temps. Le bonheur n'aimait pas trop Nanashi. Peut-être était-il trop en ruines pour qu'il tente de le reconstruire.
« Mun... Je ne veux pas retourner chez mon père..»
Supplique désespérée d'un gosse effrayé. Il nicha sa tête dans son cou, essaya de contrôler la pluie qui coulait sur son visage. Il tenta de se concentrer sur quelque chose d'agréable. Sur cette chaleur nouvelle que dégageait le corps de Mun. Sur les battements effrénés de son coeur malmené. Puis, il eut envie de détailler chaque trait de son visage, alors il redressa son visage à quelque centimètre de celui de la jeune fille.
Ses yeux se posèrent sur chaque grain de sa peau de porcelaine. Nanashi détailla sans aucune gêne son petit nez, ses grands yeux gênés, ses cils, ses sourcils, sa bouche, ses joues, son menton, ses tempes, son front. Puis son regard fut accroché par ses lèvres rosies, un peu charnues. Les joues du jeune homme s'empourprèrent.
Pendant un instant, il oublia la torture, le goût du sang, l'hôpital, et cette affreuse odeur d'antibiotiques. Pendant quelques secondes, il oublia les viols, les injustices, la haine et la douleur. Pendant quelques minutes, il oublia tout. Tout. Même sa gêne et sa peur assez fondée des contacts physiques qu'il ne désirait pas.
Alors, il vint doucement coller ses lèvres à celles de son amie. Délicatement, comme lorsqu'on caresse un chaton. Il ferma quelques secondes ses yeux fatigués et épousa la courbe de ses lèvres. Et là, c'était comme si l'univers avait explosé en lui ; comme si son coeur n'avait pas supporté ses battements trop précipités et avait donné naissance à un autre univers, comme un autre big-bang.
Nanashi avait frôlé le bonheur au moment où il avait embrassé Heijokyo Mun. Et effectivement, le bonheur était bien un mec sympa.
Sujet: Re: Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun] Lun 31 Aoû - 12:08
_Mun... Je ne veux pas retourner chez mon père..
La brune leva un œil surpris –pas forcément dans le bon sens, et fixa le visage de Nanashi en contre-plongée. En fait, elle analysait, retournait sa phrase dans tous les sens pour trouver une explication. Elle ne savait vraiment rien de sa vie, et lui non plus, d’ailleurs. Mais est-ce que sa figure paternelle est la source de ses malheurs? « C’est certain », lui répondit la voix caverneuse avec lassitude. Bien sûr que Mun s’en doutait. Mais que faisait-il, alors? Harcèlement physique, moral? Elle n’eut pas le temps de réfléchir plus longtemps, puisque Nanashi posa sa tête près de son cou. La jeune fille inspira soudain, devant le geste soudain de son ami; elle était presque perdue, jamais tout ça ne lui était arrivé, alors elle se demandait sans arrêt « que dois-je faire? ». Elle sentait les larmes du garçon aux cheveux noirs corbeau sur sa peau, et bien que la sensation soit presque désagréable, elle le laissa pleurer. Il avait vécu des choses bien trop horribles, et elle sait très bien que pleurer est parfois la meilleure solution pour passer à autre chose. Enfin, elle espère qu’il arrivera à s’en remettre, et ce malgré l’incertitude des horreurs qu’il a pu vivre durant ces jours de disparition. Et même si elle avait le courage de lui demander, bien sûr qu’il ne dirait rien –il recommencerait peut-être sa folie. Non, elle ne devait pas le changer de nouveau. Le calme de la pièce était si reposant, elle pourrait presque s’endormir contre Nanashi. Son corps n’était pas froid, alors que sa peau était aussi blanche que celle d’un mort. Son cœur semblait battre de manière totalement arbitraire, et elle craignait qu’il ne cesse de battre soudainement. L’explication se trouvait peut-être dans ce qu’il s’apprêtait à faire: il approchait presque dangereusement ses lèvres de celles de Mun. Une fois de plus, elle était surprise, mais elle n’avait pas eu le temps de trouver une excuse pour qu’il n’approche pas. En quelques secondes, il l’embrassait délicatement, alors que la brune virait progressivement au rouge, dans une grande bouffée de chaleur. Son premier baiser, il n’était pas désagréable, en fait c’était vraiment indescriptible, mais Mun ne voulait pas qu’il arrête. Si, elle voulait qu’il arrête, aussi, elle n’arrivait plus à savoir ce qu’elle souhaitait réellement. Finalement, c’est sa gêne qui a pris le dessus, et elle s’est détachée lentement de Nanashi, avec son teint couleur pivoine qui restait collé à sa peau.
_D-désolée je suis vraiment pas habituée à ça.. Mais ce n’est pas parce que je ne t’aime pas, c’est que..
« Non, c’est pas ça que je voulais dire », elle baissa les yeux, et reprit, avec une plus petite voix:
_C’est que ce n’est pas très sérieux de m’embrasser.. Surtout moi!
Après tout, elle était juste la faible Mun, qui n’était pas appréciée par ses anciens camarades. C’est surtout qu’elle relevait de la banalité à son paroxysme, alors qu’il pourrait trouver une personne bien mieux qu’une lycéenne qui est gênée et qui n’a jamais vécu d’histoire d’amour. Mais tant qu’elle pouvait croire en un Nanashi qui pouvait l’aimer, elle voulait en fait ne jamais le quitter, surtout si elle peut le réconforter par la même occasion. Elle le resserra dans ses bras, pour proposer quelque chose de tellement surréaliste.
_Si tu veux, tu pourras venir chez moi, ça ne gênera pas mes parents, si tu expliques ta situation.
Spoiler:
c'est court PARDON. EN PLUS JE SUIS EN RETARD PARDONx2
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Sujet: Re: Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun]
Dans le silence, les diables dansent. [PV - Heijokyo Mun]