Tâches rouges sur fond blanc. [PV - Heijokyo Mun]

Tâches rouges sur fond blanc.

« J'entend le son de ta voix, je l'entend résonner dans mes rêves, mais dis-moi pourquoi doit-elle encore être si lointaine.»

feat Heijokyo Mun

Il neigeait, ce jour là. Nous étions un samedi. Et comme tous les samedis, Nanashi n'avait pas cours.
Mais pourquoi se dirigeait-il vers le lycée alors..?
Pour s'échapper.

Quelques minutes plus tôt, son père venait de rentrer, encore bourré comme une chèvre russe. Il l'avait su, mais n'était pas descendu. Purquoi aller vers son bourreau ? Il n'était pas masochiste. Et la douleur de ses coups d'hier n'avait pas disparue.
Il entendit une voix grave appeler son nom. Oui, son nom. Juste pour vous montrer la froideur de ses sentiments à l'égart de son propre fils.

Nanashi s'était recroquevillé dans un coin de sa chambre, paniquant à l'idée qu'il ne réagisse comme la semaine dernière. Que devait-il faire ? Son regard était braqué sur la porte d'entrée. Et les bruits de pas dans l'escalier commençaient à lui faire peur.

Alors il se précipita sur la porte et mit une chaise sous la poignée. Coup classique, certes, mais assez efficace lorsqu'on y arrive. Il recula lorsqu'il vit la poignée se baisser avec précipitation, accompagnant les coups de pieds dans la porte et les cris du paternel.
Il étouffa un cri lorsqu'il défonça la porte, et se rua sur la fenêtre. Dans la précipitation, il tomba dans le vide, échappant in-extremis à l'adulte alcoolique.

Le choc fut rude. À présent allongé dans l'herbe, le corps endolori, il poussait un gémissement de douleur. Il avait la tête qui tournait, et il sentait du sang couler au niveau de son bras droit et de sa tête. Probablement au niveau de son abdomen, aussi.
Très vite, il se redressa pour emjamber la palissade, s'aidant des arbustes juste devant elle. Lorsqu'il atterit sur le bitume, une voiture avait failli le faucher. Heureusement que sa veste était restée accrochée..!

Alors il neigeait, ce jour là. On était dans les environs de dix heures du matin. Il observait le sang couler de son bras droit pour venir s'échouer sur le parterre de poudre blanche. Soudainement, il comprit que son père ne prendrait pas son temps pour essayer de le retrouver. Alors il se mit à courir, pieds nus, dans la neige.

La poudre blanche commençait à recouvrir ses cheveux noirs, ses yeux foncés parcouraient les paysages, cherchant une quelconque destination. Un quelconque endroit où il serait à l'abris.
Alors il pensa au lycée. Mais l'ennui était qu'il était sacrèment populaire, autant chez les filles que chez les garçons... Et si on le voyait ? Les rumeurs viendraient l'emmerder. Dans le pire des cas, il dira... Oh, et pourquoi le verrait-on ? Après tout, on est samedi matin, et la plupart des jeunes préfèrent dormir !

C'est alors qu'il arriva dans la cour extérieure de l'établissement scolaire, haletant, prenant appui sur le tronc d'un arbre gelé pour reprendre sa respiration. L'hémorragie ne s'était pas arrêtée ; si son père était lucide, il lui aurait suffit de suivre les traces de sang. Il ne sentait pas encore que son crâne aussi saignait, lui donnant un aspect de serial-killer. Il en avait sur le fronc et au niveau des yeux.
Lorsqu'il eut reprit sa respiration, il sentit les larmes monter. Il serait bien obligé de rentrer... Surtout dans ce froid là...

Mais il était terrorisé, le pauvre enfant ! Quelle idée de vouloir retourner dans cet enfer... Et si il demandait à un de ses amis de l'héberger, au moins une nuit ? Mh... Si soudainement, non. De plus, il connaissait tous les parents : Ils appeleraient son père pour qu'il soit au courant.

C'était si frustrant qu'il mit un coup de pied dans le tronc de l'arbre, jurant. Mais il n'avait pas prévu que de la neige lui tombe dessus... Il eut failli se faire enterrer vivant ! Il épousseta ses vêtements déjà assez mouillés, lorsque son regard fut attiré vers une silhouette, juste derrière lui.

Il se retourna. Et écarquilla les yeux.
C'était une jeune fille qui se tenait là. Il lui semblait qu'elle était dans sa classe, mais étant donné qu'elle était discrète, il ne lui avait jamais vraiment parlé.
Son bras ensanglanté trembla. Qu'est-ce-qu'elle faisait là, un samedi matin enneigé..?

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ft. Kurushimi Nanashi

"Les sentiments se laissent transparaître dans la neige, devenue si rouge.."

Tâches rouges sur fond blanc.

Mun savait très bien que le samedi, il n'y avait pas cours. Comme pour l'école primaire ou le collège. Elle s'était dit "Je pourrais jouer tout le week-end à la console!", mais la neige sur le balcon de sa chambre l'avait appelée à sortir de son antre.
Mun adore la neige. C'est si pur. Et si il y a une tâche sale, on le voit.
Et pour admirer cette chose, elle avait sorti l'artillerie lourde: bottes, gros manteau, écharpe, et collants bien chauds. L'écharpe était peut-être de trop, elle se sentait oppressée, étranglée.
Bref.

Étrangement, personne n'avait l'air d'apprécier les samedis matin enneigés. Elle était d'accord: il était trop tôt pour qu'il y ait du monde. Mun n'aime pas les grasses matinées, dormir la fatigue plus que la repose.
La jeune fille regardait la rue. Il neigeait légèrement, et elle remarquait que les seuls passants étaient frigorifiés. Amusant, quand même. Les gens râlent toujours pour le temps: quand il fait chaud, ils se plaignent et veulent de l'air frais, et quand il fait froid, ils veulent de la chaleur. "Je suis comme eux après tout.. Râleuse, jamais contente de ce que j'ai. Enfin.. le peu que je possède."
Les voitures roulaient très vite. Dangereux. Elle imaginait déjà un accident à cause du verglas.
Rouge. Le rouge ressort bien sur la neige si blanche. Il y avait des traces rouges sur la neige. "Quelqu'un est blessé? Un fameux accident sur verglas? Je devrais aller voir..".
La curiosité est un vilain défaut, or, Mun est comme beaucoup très curieuse. Elle a commencé à suivre les traces de sang, et essaya de cacher le sang derrière elle, pour que les gens ne se doutent de rien. Elle veut être une héroïne.

Son enquête sur le ou la propriétaire la mena vers le lycée. "Je suppose qu'il y a eu un meurtre.. Okay. C'est devenu normal dans cette ville. Ça change de la campagne..". Elle continua et arriva dans la cour du lycée. Et elle comprit!
Il y avait un garçon de dos qui frappait avec son pieds un arbre, et la neige tombait sur lui. Ah.. Le pauvre. Il saigne visiblement au bras.
Sauf qu'il s'est retourné. Le visage plein de sang, enfin, au front. Il doit avoir froid, il est trempé. Lui, il était surpris. Elle ne devait pas être là?
"Eh mais, il est dans la classe non? Comment il s'appelle déjà.. Mince..". Étant donné qu'elle ne va pas toujours en cours, elle avait entrepris de perdre son temps libre à apprendre par cœur les noms de ses camarades, mais trou de mémoire.
"Ah oui! Kurushimi. C'est pas le tombeur de ces dames lui?". Elle s'approcha et lui enroula sans un mot son écharpe autour du coup. Enfin si, elle dit juste:

^_Tu vas prendre froid, gardes-la.

D'un côté, elle était libérée de cette écharpe, et en plus, elle rendait service. Pourquoi il est blessé? Elle devrait l'aider.

^_Dis-moi, comment tu t'es fait mal comme ça? Sinon, je peux t'accompagner dans une clinique pour te faire soigner.. Tu ne va pas laisser ton sang sécher et des blessures s'infecter, non?

Elle avait au pire de quoi payer une consultation. Maintenant qu'elle est en face de lui, elle ne va pas partir sans rien faire.. Ça serait injuste.

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Tâches rouges sur fond blanc.

« J'entend le son de ta voix, je l'entend résonner dans mes rêves, mais dis-moi pourquoi doit-elle encore être si lointaine.»

feat Heijokyo Mun

Elle s'était approchée de lui, pour l'enrouler de son écharpe. Il la regardait toujours d'une manière surprise, ne comprenant vraiment pas cet élan de gentillesse. Oui, elle était décidemment bien dans sa classe... Elle s'appelait... Heijokyo ? Oui, il lui semblait bien. Elle était plus petite que lui. Ou alors était-ce lui qui était trop grand ?

-Tu vas prendre froid, gardes-la.

Elle ne semblait pas avoir peur de lui. De son point de vue, s'il avait vu un garçon plus grand que lui et en sang, il aurait flippé. Il se serait imaginé le pire, mais elle ne semblait pas le considérer comme quelqu'un de dangereux. Ce qui était vrai, d'ailleurs !

«- ... Merci, répondit-il avec un sourire, c'est gentil.»

Elle semblait gentille. Ah, combien de filles avaient désiré un tel sourire à leur adresse ? Au moins la moitié de tout le lycée. Mais c'était pas sa faute. Il ne savait même pas en quoi il leur plaisait ! Ça resterait sûrement un mystère pour lui...

«- Dis-moi, comment tu t'es fait mal comme ça? Sinon, je peux t'accompagner dans une clinique pour te faire soigner.. Tu ne va pas laisser ton sang sécher et des blessures s'infecter, non?»

La question auquelle il ne voulait pas répondre... Que faire ? Il détourna le regard et mit sa main sur son crâne. D'habitude, lorsqu'il était gêné, il se frottait la joue ou la tête. Mais là, c'était un peu impossible, vu ses blessures... Il serait préférable de laisser son visage tranquille !
Il avait tellement froid... Bon, un peu moins grâce à l'écharpe de Heijokyo, mais il était toujours pieds nus... Quelle idée de mettre un coup de pied dans un arbre ! Maintenant, il était endolori. Bravo Nanashi, tu es le plus idiot de Mekakushi !

«- Tu ne m'en veux pas si je préfère ne pas répondre à ta question ? Je n'aime pas trop mentir, mais je n'ai pas vraiment le courage de te répondre simplement...»

Son visage avait pris un air triste. Il ne fallait pas trop mentir, n'est-ce-pas ? Surtout qu'il savait qu'un jour, ça se saurait...

«- À la clinique ? Ah, je n'ai pas d'argent sur moi, donc ça ne va pas trop être possible... continua-t-il en soupirant. Désolé.»

Pourquoi il s'excusait encore ? Il était poli. Bien trop poli. N'est-ce-pas ? Certains en étaient même agréablement surpris. Mais avait-il vraiment le choix ? Avec le monstre qui rodait dans le même domicile que lui, se contrôler était la meilleure solution...

Il reporta son regard vers la jeune fille, plongeant son regard dans le sien. Oui, si il se souvenait bien, elle était contre la fenêtre, en cours. Juste derrière lui. Ou en était-ce une autre ? Sérieusement, parfois il maudissait sa capacité à se souvenir des noms et des visages de ses camarades.

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ft. Kurushimi Nanashi

"Charité. Quel mot doux.."

Tâches rouges sur fond blanc.

Il avait sourit, lorsqu'elle lui avait offert son écharpe. Elle a légèrement rougit. "Eh bien.. qui ne m'avait pas sourit à part mes parents?". Un simple sourire, et elle peut sauter partout de joie. La solitude...~
Pour la deuxième question, il a gardé un silence qui lui a laissé sous-entendre quelques malheurs.. plus ou moins privés? Elle n'est pas stupide, il ne faut pas abuser. Il a passé sa main sur son crâne, et dit tristement:

^_Tu ne m'en veux pas si je préfère ne pas répondre à ta question? Je n'aime pas trop mentir, mais je n'ai pas vraiment le courage de te répondre simplement..
^_Bien sûr que non. Je ne me mêle pas de la vie des autres.

Kurushimi semblait vraiment triste. Est-ce si grave?
Comment s'est-il fait ça? Elle le comprend après tout. Elle aussi elle est rentrée, blessée de la tête au pieds, avant de se précipiter vers la douche.
Il rajouta ensuite en soupirant, perturbant sa pensée:

<<^_À la clinique? Ah, je n'ai pas d'argent sur moi, donc ça ne va pas trop être possible... Désolé.
^_Je m'en doutais, vu comment tu es habillé.. J'ai un peu d'argent, donc si tu veux..>>, affirma Mun, en montrant l'argent au garçon.

Le pauvre, il est presque gêné. "Y a pas à s'en faire! Je m'en fiche de mon argent. Smile!".
Ils se sont regardés dans les yeux. Et là, Mun se rendit compte qu'elle était vraiment vraiment petite. Elle n'a pas osé bouger ou dire un mot. Enfin si, après un moment, elle a commencé à se "tripoter" sa natte gauche. Elle lui a tourné le dos, mais avant ça, elle l'examina vite-fait de haut en bas: il avait les pieds nus. "Je pourrais lui donner mes bottes.. Mais il doit avoir une pointure plus grande que moi, vu sa taille..". Donc elle fit signe à Kurushimi de la suivre, et rapidement.

Il marchaient pas très loin de l'autre, et Mun essayait de se presser pour éviter que le grand garçon aux cheveux noirs n'attrape froid. Elle prenait sa mission à cœur, elle ne voulait pas le laisser, surtout qu'ils se ressemblent.

^_Dis-moi? On est bien dans la même classe? Il me semblait bien qu'on se connaissait.. de vue, du moins.

Elle se tut un instant et soupira, faisant un petit nuage de buée -comme elle aime faire depuis petite.

^_J'espère que tu as pas trop froid.. Je suis désolée, mes pieds sont trop petits. Je m'en veux un peu.

Elle a essayé d'engager la discussion inutilement. Qu'est-ce qu'il pense d'une fille qui parle pour ne rien dire? Il a dû en voir d'autres aussi stupides qu'elle qui disent n'importe quoi.

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« J'entend le son de ta voix, je l'entend résonner dans mes rêves, mais dis-moi pourquoi doit-elle encore être si lointaine.»

feat Heijokyo Mun

- Je m'en doutais, vu comment tu es habillé.. J'ai un peu d'argent, donc si tu veux..

Il la regardait, abasourdi par une telle révélation. Que devait-il raison ? Car il fallait bien l'avouer, ses blessures étaient conséquentes et il ne tiendrait pas longtemps, à saigner comme il le faisait... Il finirait par se vider de son sang s'il ne prenait pas cette main qu'elle lui tendait. Mais il lui serait redevable sinon... Est-elle une mauvaise personne ? Car il se souvenait qu'au collège, un camarade lui avait rendu service pour qu'après il devienne son esclave. Il n'avait pas trop le choix, il fallait lui accorder sa confiance. Une fois de plus.

Ils s'étaient regardés dans les yeux, pas la suite. Nanashi commença à légèrement sourire : elle était vraiment plus petite que lui. Il devait bien faire une tête et demie de plus !
Elle se retourna, dos à lui, tripotant l'une de ses nattes. Elle lui fit un signe de la main, qu'il interpréta comme : "Hey, suis-moi."

Ils marchaient vite, ils marchaient froid, ils marchaient noir. C'est vrai qu'il faisait plutôt sombre, pour un samedi matin à dix heures.

«-Dis-moi? On est bien dans la même classe? Il me semblait bien qu'on se connaissait.. de vue, du moins.
- Oui, il me semblait t'avoir déjà vue également. Tu es Heijokyo, exact ?»

Il en doutait un peu. Il y avait tellement de filles dans la classe... Et il n'avait jamais été très doué pour retenir les noms, de toute manière. S'il s'était trompé, alors il se serait traité d'imbécile et de honteux jusqu'à la fin de ses jours.

- J'espère que tu as pas trop froid.. Je suis désolée, mes pieds sont trop petits. Je m'en veux un peu.
- Je ne vois pas pourquoi ! C'est... C'est moi qui suis parti pieds nus. Tu n'es en aucun cas responsable.

Pour appuyer son affirmation, il posa doucement sa main sur la tête de la plus petite et la tapota doucement. Généralement, il faisait cela en gage d'amitié, de soutien, ou tout simplement d'affection. Bien sur, il fit en sorte de ne pas la décoiffer : Ah l'angoisse ! Il l'avait fait par le passé, et rien que d'entendre les cris de la concernée l'avait résigné à le faire au lycée.

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ft. Kurushimi Nanashi

"Et c'en est appréciable!"

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Il faisait froid. Mun avait le nez rouge et reniflait par moment -elle essayait de renifler quand il y avait du bruit, pour ne pas incommoder Kurushimi.
Quand elle avait posé la question sur le fait d'être dans la même classe, il a répondu:

^_Oui, il me semblait t'avoir déjà vue également. Tu es Heijokyo, exact?
^_.. Exact.

Le côté "classe" de répéter le bout de sa phrase plut à Mun. Mais qu'on se souvienne de son nom, au moins, elle qui ne vient jamais en cours, l'a fait sourire. C'était plutôt sincère comme sourire, sauf qu'elle s'est rendue compte de son égarement et a repris un air blasé et désinvolte.

Bref. Après la phrase qui sentait la pitié de Mun pour le pauvre garçon, il a ajouté, un peu hésitant:

^_Je ne vois pas pourquoi ! C'est... C'est moi qui suis parti pieds nus. Tu n'es en aucun cas responsable.

C'est vrai, pourquoi est-elle désolée? C'est vraiment qu'elle a pitié de lui.. "Je crains trop, je suis stupide, tellement..."
Il a posé sa main sur la tête de la petite Mun et l'a tapotée gentiment. "Ah.. il me frappe pas?" Il faut bien avouer que la réaction première de la jeune fille fut que fermer ses yeux et de se crisper en voyant la grande main de Kurushimi s'approcher de son visage, mais non, il ne l'a pas frappée!
En réponse, elle a encore sourit, cachant cela en un soupir. Mais après, elle a retiré calmement la main du garçon de sa tête. "Si je deviens docile comme n'importe quelle pimbêche, je vais mourir.."

Les deux lycéens sont arrivés devant la clinique, et Mun a laissé son argent à Kurushimi pour qu'il y aille seul. Elle connaît les gens dans cette clinique. Sa mère y va souvent car il y a un kiné. Elle a des gros problèmes de dos-et donc, elle y va parfois avec elle, et le personnel la connait un peu. "Il manquerait plus qu'un d'eux fasse la remarque que je traîne avec quelqu'un.. Jamais."
Et donc, elle a attendu devant la clinique, dans le froid, et dans ces ténèbres du 10h du matin. Flippant quand même..
Adossée contre un poteau, elle attend. Elle espère juste que Kurushimi ne parte pas sans s'être fait soigné, et avec son argent, en plus.

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« J'entend le son de ta voix, je l'entend résonner dans mes rêves, mais dis-moi pourquoi doit-elle encore être si lointaine.»

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La plus petite était mignonne. Son visage s'était crispé en voyant la main du plus grand approcher de sa tête, lui donnant un air d'une enfant de cinq ans. Cette vision fit sourire son camarade de classe. Et elle lui sourit aussi, mais avait retiré sa main. Peut-être n'aimait-elle pas les contacts physiques ? Après tout, Kurushimi n'aimait pas certains contacts quotidiens non plus...

Ils arrivèrent devant une clinique, et elle lui passa de l'argent. Il la remercia, un peu gêné par le fait d'avoir une dette envers quelqu'un. Enfin, il était gêné de tout, alors bon... Il lui fit un grand sourire et entra dans la clinique. En ce samedi matin à dix heures, il n'y avait aucun patient qui attendait. Alors le médecin vint rapidement le chercher, et eut une tête extrêmement surprise lorsqu'elle vit l'état de Nanashi.

Elle lui avait demandé de se déshabiller, et elle était d'autant plus choquée de toutes ses plaies, cicatrices, morsures, hématomes, traces de coups... Elle lui avait posé milles et unes questions, mais il avait fait son possible pour éviter les questions les plus importantes.

Alors il avait payé, remerciant l'adulte qui avait un air de pitié accroché à son visage. Elle avait fait son possible pour désinfecter toutes les plaies plus ou moins béantes. Depuis combien de temps n'était-il pas allé chez le médecin ? Depuis ses sept ans.

Alors il était revenu voir la jeune fille, avec un peu moins de sang sur lui. Beaucoup moins, à vrai dire. Il lui en restait encore un peu au niveau du crane, mais cela lui donnait un look un peu bad boy, le rendant terriblement attirant. Il ne comprenait pas comment ni pourquoi il plaisait autant aux gens, mais c'était malgré lui.

« Merci beaucoup, Heijokyo. Franchement, je suis presque gêné devant ta gentillesse...»

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ft. Kurushimi Nanashi

"C'est mieux ainsi."

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Mun pensait à plein de choses, pour patienter et oublier le froid. Elle pensait à des choses banales, se demandait si Kurushimi n'avait pas des blessures graves -et comment trouver un moyen de battre son record sur son jeu.

Elle entendit la porte de la clinique s'ouvrir. Elle tourna brusquement son visage pour voir qui sortait.
Et vit le garçon, plus grand qu'elle bien sûr, sortir.
"Ah, il n'a pas des béquilles ni rien. Tant mieux. J'aurais honte de moi sinon.."
Mun s'approcha de lui d'une manière légèrement dansante, et se posta devant lui en croisant les bras.

^_C'est beaucoup mieux comme ça!
^_Merci beaucoup Heijokyo. Franchement, je suis presque gêné devant ta gentillesse...
^_Ah.. C'est rien. J'avais souvent des blessures, petite, alors j'ai voulu t'aider..

Elle abuse. C'était pas souvent qu'on la frappait, enfant. Sauf ce jour-là. Mais c'est une autre histoire.

^_Il reste toujours le problème de tes pieds.. Tu dois avoir froid. Qu'est-ce que je peux faire?.. Tu peux retourner chez toi pour des chaussures.

"Pourquoi il est ici sans chaussures d'ailleurs? Il les a perdues en chemin?"
Superbe déduction. Mais elle ne sait pas quoi faire. Et si il rentre chez lui, que va-t-elle faire? C'est vrai qu'en fait, l'aider l'a occupée alors qu'elle commençait déjà à s'ennuyer.

Elle n'osa rien dire, du coup. "Le laisser dans la neige, trempé, c'est un crime. Il faut que je réfléchisse vite.."
La jeune fille se gratta la tête en fixant le sol.

^_Je suis stupide..

Mun se rendit compte qu'elle avait pensé un peu trop fort. Elle s'est sentie idiote, et s'est remise à réfléchir de plus en plus vite pour oublier la "bêtise" qui vient de se passer.

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« J'entend le son de ta voix, je l'entend résonner dans mes rêves, mais dis-moi pourquoi doit-elle encore être si lointaine.»

feat Heijokyo Mun

On aurait dit qu'elle dansait lorsqu'elle approchait de lui. Et comme une enfant de cinq ans, elle croisa les bras lorsqu'elle fut à sa hauteur. Oui, il trouvait que cette comparaison lui allait à merveille ! Une petite fille innocente. C'était ce qui lui venait à l'esprit.

« Ah.. C'est rien. J'avais souvent des blessures, petite, alors j'ai voulu t'aider.»

Il lui sourit alors. Il y avait donc, en ce monde, des personnes généreuses ? Cela l'étonnait.

« Il reste toujours le problème de tes pieds.. Tu dois avoir froid. Qu'est-ce que je peux faire?.. Tu peux retourner chez toi pour des chaussures.»

Son sourire mourut sur ses lèvres désormais ouvertes. Son visage s'était endurci, ses traits s'étaient crispés et les sourcils étaient froncés. Le silence s'installa vite, pendant qu'il fixait le sol enneigé d'une manière dure. Rentrer chez lui ? Hors de question. Il avait fait plusieurs fugues, et ses retours avaient été les moins agréables. S'il revenait maintenant, ce passage chez le médecin n'aurait servi à rien. Là, il était juste tombé et un peu trop blessé. S'il y retournait, il ne saignerait pas que de la tête...

« Actuellement, je ne pense pas que ce soit une bonne idée.»

Il n'avait pas vraiment envie de débattre là dessus. Il avait presque murmuré, d'une manière assez inaudible. Mais assez pour qu'elle entende quelques bribes de mots, voir la phrase entière.

« Je suis stupide..»

Il redressa la tête vers elle. Elle se grattait le haut du crâne d'une manière assez gênée, et elle avait l'air perdue dans ses pensées. Réfléchissait-elle ? Il n'osait pas trop la déranger dans ses songes.
Malgré le fait que ses pieds soient glacés, il ne les sentait pas tellement. À vrai dire, il était habitué au froid et à la glace. C'était pas comme si son géniteur payait le chauffage...

ft. Kurushimi Nanashi

Mun: lâcheté inclue en elle.

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^_Ça y est, je sais!

Il lui a fallu cinq minutes dans le froid pour qu'une idée traverse son esprit. Et Kurushimi qui était pieds-nus. Il devait mourir de froid.
"Je prends mon courage à deux mains, et tant pis pour ce qu'on me dira."
Elle prit le bras de son camarade et le tira dans une direction.

^_Je ne vois pas d'autres choix que de t'emmener chez moi, alors. Au moins le temps que tu prennes des chaussures chez moi et des vêtements chauds.

C'était certainement le meilleur moyen. Ses parents pourraient la charrier à vie à cause de ça, mais Mun aura aidé un camarade. La camaraderie, c'est un beau mot, non?
En tout cas, la jeune fille l'aime beaucoup, ce mot.
"Et puis, il ne veut pas rentrer chez lui. C'est une raison suffisante, non?"
Donc elle le tirait de toutes ses forces -car elle n'est pas vraiment forte- sur le trottoir, en direction de son appartement.
On aurait dit une petite fille qui traîne son grand-frère vers un magasin. La comparaison est très correcte. On aurait très bien pu confondre Mun comme une petite collégienne. Elle a un visage légèrement enfantin.

Passé le feu rouge du quartier, Mun vit un magasin de chaussures. "Plus d'argent. Mince."
Donc elle a vite regardé la vitrine avant de continuer sa route.
"J'ai peur de le présenter à papa et maman sans qu'ils ne croient que j'en pince pour quelqu'un ou une autre stupidité du genre."
Elle arrivait presque devant son immeuble, et au final, elle rebroussa chemin, toujours en trainant Kurushimi derrière.
Au final, elle l'emmena au lycée, de nouveau. Sous le semblant de préau qu'il y avait. Il n'y avait pas de neige, alors elle lui indiqua de rester ici.

^_On peut rester ici si tu veux. Je pourrais aller chercher quelque chose à manger ou comme tu veux..

Elle n'avait vraiment rien d'autre à proposer, vu la lâcheté intérieure dont elle venait de faire preuve.

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Tâches rouges sur fond

blanc.

« J'entend le son de ta voix, je l'entend résonner dans mes rêves, mais dis-moi pourquoi doit-elle encore être si lointaine.»

feat Heijokyo Mun

« Ça y est, je sais!»

Cette intonation attira l'attention du jeune homme. De quoi parlait-elle ? Elle lui prit le bras et le tira vers une destination inconnue. Il fronça les sourcils, observant la silhouette de la jeune fille qui le trainait derrière elle.

« Je ne vois pas d'autres choix que de t'emmener chez moi, alors. Au moins le temps que tu prennes des chaussures chez moi et des vêtements chauds.»

Une expression surprise s'afficha sur son visage. Aller chez une fille ? Il n'y avait jamais vraiment pensé. De plus, il ne voulait déranger en rien les personnes... D'autant plus si c'étaient les parents de Heijokyo. Il était d'une naturelle politesse, voir un peu trop. Juste le fait d’être aidé le gênait... Alors s'imposer à l'improviste ne lui semblait pas une bonne idée.

Alors qu'il réfléchissait, il ne se rendit pas compte qu'ils étaient rentrés au lycée. Tiens donc ? Cette fille habitait au lycée ? Mh, non, elle avait sûrement dû réfléchir et changer d'avis. Cela était préférable !

« On peut rester ici si tu veux. Je pourrais aller chercher quelque chose à manger ou comme tu veux..
- Merci, mais ça ira. »

Il lui fit un grand sourire. Il se sentait bien, là.

ft. Kurushimi Nanashi

Confusion interne-la fuite.

Tâches rouges sur fond blanc.

Kurushimi répondit:

^_Merci, mais ça ira.
^_Comme tu veux..

Il lui souria. Mun lui rendit son sourire, bien que plus léger. Elle va le laisser sous le préau, et il va certainement y rester un bon moment. Sauf qu'elle ne voulait pas qu'on la prenne pour une fille insistante. Loin de là. Et si quelqu'un l'apercevait avec lui? Qu'est-ce qu'il dirait?
"Non, décidément, c'est pas possible pour mon petit être.."
Elle a fixé Kurushimi, puis a sorti avec un air nonchalant:

^_Bon, eh bien, je vais rentrer chez moi. Je sais pas si tu as encore de l'argent après la visite, mais tu pourras t'en servir pour chercher à manger dans une supérette ou ce que tu veux. Ah, et je te donne mon adresse, ça peut toujours servir si tu as vraiment froid.

Mun a toujours un petit bloc-note sur elle. Elle oublie souvent des petites choses donc elle en a toujours un. Elle avait même noté son adresse, c'est pour dire.
Elle écrivit sur son bout de papier et le donna à son camarade.
"J'espère que ça va aller pour lui dans ce froid.."
Pitié ou inquiétude? Mun n'arrive pas à trancher ses pensées envers le garçon. Et dans ses réflexions soudaines, il lui arrivait de se demander si elle ne le prenait pas déjà pour un ami ou plus. le "plus" étant quelque chose qu'elle voulait oublier.

^_A plus Kurushimi. Et surtout n'hésites pas à venir chez moi si tu as froid, d'accord?

Elle s'est éloignée, gênée. "Eh, j'ai beaucoup parlé aujourd'hui, non? J'ai la gorge sèche."
Mun remarqua enfin que le temps était humide. Il faisait drôlement froid, du coup. Son corps gelait, maintenant que la chaleur créé par son corps en mouvement se dissipait. Elle a jeté un dernier coup d'oeil au lycée mais ne voyait plus Kurushimi avec la distance.
Elle continua sa route, ses mains dans les poches de son manteau, tout en réfléchissant à si il était un ami ou non.

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yush:

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