Je veux juste les retrouver ... - Arion Sparks [ finish~ ]

Arion est d'un naturel plutôt ... Calme. Il n'est pas spécialement sociable, mais attire on ne sait pourquoi l'attention, ses cheveux peut être ? Arion est assez sarcastique et pessimiste, ce n'est pas le genre de personnes à aller voir lorsqu'on cherche du réconfort. Arion ne voit jamais le bon côté des choses, il pense toujours au pire afin de se satisfaire de ce qu'il a déjà. Il se moque souvent de ceux qu'il aime, bien qu'il les aiment profondément. C'est une personne assez ouverte qui peut s'adapter à tout et s'entendre avec différents types de personnes, ce qui lui permet d'avoir beaucoup d'amis. Il est apprécié pour sa patience et sa capacité à écouter les problèmes des autres ou garder les secrets. Arion a beaucoup de mal à exprimer de l'affection envers les autres, il se contente des les traiter d'idiots ou de se moquer d'eux tout en sachant très bien que quelque part, il les fait souffrir. Arion est plutôt intelligent et a une moyenne stable à l'école. En fait, il est quelqu'un de "stable" à tout points de vue: il n'essaye pas de se faire remarquer, est plutôt discret, ne cherche pas souvent à faire rire, n'est pas spécialement créatif ni spécialement sportif. Arion ne sait pas faire véhiculer des émotions positives, si il sourit, c'est souvent d'un air je-m’en-foutiste ou railleur. C'est d'ailleurs dommage, car il aime beaucoup avoir de la compagnie malgré lui.
Les gens le trouvent mignon, ce qu'il fait involontairement. If fait naturellement bonne impression auprès des inconnus.
 

La première chose que l'on remarque en regardant Arion ce sont ces cheveux bleu foncés presque noirs. Pourquoi ? Parce que ça lui plait. Comment ? Une teinture. Si simple et pourtant sujet de tant de questions. Chez Arion, c'est tout ce qui sort du commun: tout le reste brille par sa banalité. Des yeux noirs pas si exceptionnels, un physique un peu en retard par rapport à la puberté ( il garde un physique de petit garçon et ne présente aucun signe de pilosité apparent sans compter ses cheveux ), pas trop musclé ( voir pas du tout en fait ), un peut petit mais pas trop, il pèse un poids normal pour son age. Il ne pas de vêtements particulièrement excentriques ni particulièrement rigides : il s'habille le plus souvent avec une veste à capuche et à manches courtes par dessus un tee-shirt rayé blanc et noir, il porte également un jean et des baskets et optionnellement un collier autour duquel pend une pierre noire luisant d'un faible éclat laissant apparaître des stries. Il ne prend pas spécialement soin de lui, il n'en voit pas le besoin de toute façon. Pas très spécial donc. Ça a au moins le mérite de bien lui correspondre. Lui dont le visage maintenant est si monotone et inexpressif qu'il parait vide d'âme.   

Cela devait être un jour banal ...


Aujourd'hui, je rentre en troisième ! Je ne suis pas particulièrement stressé, ni particulièrement heureux de cette nouvelle année scolaire qui s'annonce. A vrais dire, je suis impatient... De les retrouver.
J'ai beau les connaitre depuis un an seulement, c'est comme si ils avaient toujours étés là. C'est dingue comment on peut s'attacher à des amis aussi vite.
Je pense à tout ça tout en montant la montagne d'escaliers qui me sépare de mon collège, pourquoi je suis impatient comme ça ! Ça ne me ressemble pas ... Bon, je suis arrivé... Ah. Je ne suis pas le premier apparemment...

Je me dirige vers le petit groupe qui m'attendais, ainsi que touts les autres, près d'un plan du collège. L'été ne les a pas changés !
Je reçoit une grande tape dans le dos de mon meilleur ami, Suke. Il me fait un grand sourire et me demande en se marrant comment ont étés les vacances. Je lui répond qu'elles ont étés banales puis tourne la tête pour saluer Giny, une rousse à lunettes, qui me regardait d'un air strict comme à son habitude. C'est dur de s'imaginer qu'elle sort avec cet autre abruti ... Agrippée à Giny se tient timidement Nathalie, qui rentre en sixième. Elle me fait coucou de la main. On dirait qu'elle a peur d'être ici, c'est pas la première fois qu'elle vient pourtant... M'enfin, c'est sa mère qui a repli le rôle de son professeur durant toute sa primaire, donc je considère qu'elle a de bonnes raisons d'être stressée. Je salue également Mikame, un petit Franco-Japonais qui rentre en cinquième. Ça me rassure de voir qu'il a définitivement tourné la page par rapport au deuil de sa soeur jumelle, morte dans un accident l'année dernière. Il y a aussi Sirus, qui a daigné enlever ses écouteurs pour me dire bonjour. Les élèves qui circulent autour de nous nous regardent de travers et chuchotent entres eux. C'est sûrement dû au fait que Sirus souffre d'une malformation génétique: ses cheveux sont blancs et ses yeux rouges. Si il se faisait rejeter et insulter l'année dernière, il a à présent confiance en lui et me rappelle pour la quarantième qu'il se " fout totalement de l'avis des autres ".
On me cache les yeux et me demande " qui c'est ". Il n'y a pas quarante personnes pour encore faire des blagues aussi débiles et enfantines...

"- Camilla, arrête ça, c'est lourd !"

Je ne m’était pas trompé. Je me retourne pour voir cette espèce d'Otaku hardcore aux yeux indigos qui, ne me demandez pas pourquoi, était celle vers laquelle mon coeur s'était tourné et l'embrasse.

Suite aux classiques rapports d'évènements estivaux, nous décidons de nous rendre à la bibliothèque scolaire qui a été agrandie et rénovée pendant l'été sans ce lâcheur de Sirus qui " a un rendez vous avec la CPE ". C'est donc un albinos en moins que nous nous dirigeons vers la bibliothèque en longeant ce collège ,si grand qu'il en est grotesque, éclairés par un soleil matinal (plus cliché vous trouvez pas).

Une fois à l'intérieur, nous décidons de poser nos affaires puis de nous installer sur les chaises d'une table prise au hasard.

C'est pendant que Camilla nous résumait le dernier manga qu'elle ait lu avec passion que nous avons tous étés surpris par un bruit de claquement de porte et un son provenant d'un haut parleur. C'est maintenant avec des sueurs froides que nous écoutons une voix haletante nous dire en se retenant de rire que nous sommes enfermés, qu'il ne fallait pas s'inquiéter, que l'on risquaient de mourir si on essayait d'être violents et que ...

Tout le monde à pété les plombs. Tout le monde à pété les putains de plombs ! Des élèves affolés courraient dans touts les sens et essayaient de forcer les portes de secours et d'entrées, d'autres se cachaient sous les tables pour masquer leur affolement
Quand à moi, je me suis contenté de rester près de ceux qui m'étaient cher. Je ne crois pas que je réalisais ce qu'il m'arrivait, je regardais autour de moi d'un air indifférent. je pense que je me rassurais tout seul, que je me disais que ça ne pourrais jamais m'arriver, que ma vie devais suivre un cour normal, que j'allais me réveiller, que j'allais me ...

J'aurais dû mourir après ça... C'était bien un attentat. Une bombe a explosé dans la bibliothèque. Je n'ai aucun souvenir de ce qui a suivit cette explosion. Tout est parti en flammes. Les vitres ont éclaté en des centaines de morceaux reflétant les rayons du soleil...

Pourquoi je ne suis pas mort ?


Je ne me suis pas réveillé chez moi. Mes yeux voyaient flou et ma tête me faisait horriblement souffrir. J'ai essayé de me rendormir avant de me rendre compte que j'étais dans une chambre d'hôpital, ce qui a attiré mon attention et m'a maintenu éveillé.
Après plusieurs minutes, je me suis levé de ce qui était sûrement mon lit pour tenter de sortir de là et trouver quelqu'un. Pendant un quart de seconde j'ai crû que j'étais au paradis, ridicule.
J'allais ouvrir la porte quand un frisson me parcouru le dos et me fit éternuer, enfin du moins j'ai essayé. Je ne suis pas parvenu à ouvrir la bouche. J'ai commencer à paniquer et ai essayé de respirer par la bouche ou de parler, voir de gémir... Mais rien n'y fit.
Pris de panique, j'ai essayé de me toucher le visage ou de passer mes mains sur ma bouche, mais rien n'y fit. J'ai alors constaté que ma mâchoire entière était recouverte d'un épais bandage, m'empêchant de la bouger.
La seule explication qui vint à mon esprit effaré fut que ma mâchoire ait été fracassé, disloquée où littéralement détruite lors de l'explosion. J'ai chercher à effacer ces souvenirs de mon esprit et de me calmer.
J'étais désemparé... Je ne pourrais plus parler ou sourire ? Tiens, en voilà un truc que j'aurais dû faire plus souvent... Et merde ! Saloperie de vie ! Je peux pas le réaliser... Plus jamais ? Impossible... Juste... Impossible ...

Après avoir apaisé mon rythme cardiaque suite à des crises de paniques, d’hyperventilation ou de larmes, je me décidais enfin à sortir de ce qui serait pour moi à partir d'aujourd'hui ma chambre. J'étais vraiment dans un hôpital, je m'attendais à quoi à part ça au juste ?
J'ai commencé à marcher d'un pas hésitant dans ce couloir immaculé pour finir ma course environ douze mètres plus loin, interpellé par un infirmier qui me demanda avec la tête la plus étonnée de l’hôpital ce que je faisait là. J'aurais bien voulu répondre, l’interlocuteur a heureusement rapidement remarqué sa faute et s'est excusé avant de mettre la main sur l'épaule et de m'indiquer une chambre dans laquelle entrer.
Je pense que j'avais oublié mes camarades. Je devais les considérés comme étant morts. J'avais tord.
En rentrant dans la pièce, c'est un sentiment partagé entre la joie et la peine qui fut éprouvé à l'égard des mes amis mutilés...
Suke m'a accueilli par un sourire. Il n'avais plus de bras gauche ni d'oeil droit. Près de lui, j'ai pu remarquer l'élue de son coeur, recouverte par des perfusions, elle ne me regardait pas. Nathalie était assise sur une chaise roulante non loin de là et m'a fait un petit signe de la main. Mikame était la lui aussi, aveugle et agrippé à Suke. Soudainement, mes yeux se sont fait recouvrir par des mains, dont une enveloppée d'un ruban. J'ai enlevé les mains de mon visage et me suis retourné pour voir Camilla, dont l'oeil droit était recouvert d'un cache...
Nous avons discuté un petit moment. L'ambiance était pesante et dérangeante. On m'a donné un carnet avec lequel je pourrais communiquer avec mes camarades. On avais tous l'ai gênés.

Plus les jours passaient, plus proches nous étions. Nos familles ne sont pas venues nous voir, trop occupées à fuir la ville, maintenant entre les mains de terroristes. Sirus, lui, est venu nous voir une fois, pour nous prévenir de son départ du pays. C'était triste, mais s'était mieux pour lui. Nous étions les seuls survivants de l'explosion et pratiquement tout les élèves, ainsi que leur famille, ont déserté la ville.
J'ai parlé avec Camilla de notre futur. Qu'allons nous devenir ? Nos rêves d'avenir étaient-t-ils vraiment partis en poussière ? Elle s'est blottie contre moi en sanglotant et m'a simplement dit qu'elle voulait qu'on reste ensembles.

Combien de temps cela faisait-il que nous étions ici ? Je ne comptais plus les jours... C'était l'été, il faisait chaud et humide. Je m'étais habitué à mon handicap et à écrire dans mon carnet, que j'ai d'ailleurs dû changer plusieurs fois...
Au final, ce n'était pas si mal... Suke n'a toujours pas reçu de greffe du bras mais il ne se force plus à sourire puisqu'il le fait naturellement. Giny a recommencé à parler, Nathalie est plus proche de moi et Mikame savait maintenant se servir d'une canne d'aveugle. Quand à Camilla, elle s'était remise au dessin depuis. Ses dessins dégageaient une fraicheur peu commune. C'est à cette période que nous avions recommencé à rire. Nos parents venaient des fois nous voir. On aurait pu penser que tout irait mieux ...



Mikame est mort.

Il a eu une crise cardiaque. Dans la nuit du quatorze août. Nous sommes tous effondrés. Une fois de plus.

Nous nous sommes tous regroupés dans une chambre pour faire le point. J'avais oublié mon carnet ce jour là. Nous avons parlé de nos parents, de notre mort, de Mikame et de sa soeur, décédée il y a deux ans, de notre mort, du futur, de nitre mort, de notre mort ...
Suke, ainsi que les autres, ont commencé à parler du suicide collectif, c'était fou, oui. Mais " on pourra mettre fin à nos souffrances ". Des paroles de suicidaires. J'ai essayé de manifester mon désaccord, sans succès.
Nous devions tous mourir, nous assassiner nous même, dans la nuit du quinze août. Chacun de façon différente. En tant que suicidaires.
Suicidaire, pour moi, ce mot sonne comme un nom de criminel.
Nous nous sommes dit adieu. Et sommes sortis de la chambre. Camilla m'a tenu la main et m'a dit que c'était la meilleure chose à faire, que de toute façon notre avenir ne rimait à rien. Je n'aurais jamais imaginer qu'elle puisse dire ça un jour.

Je me suis réveillé en sueur. J'ai dû m'endormir tout seul à force d'attendre que les infirmiers ne s'en aillent. C'était un rêve étrange. J'essayait de les sauver, mais à chaque fois j'échouait, et à chaque fois je recommençait, comme si j'étais coincé dans une boucle temporelle. C'était un rêve absurde. Aujourd'hui j'allais mourir. Un quinze août.

Pendant tout le trajet censé me conduire sur le toit de l'hôpital, je n'ai pas arrêté de songer, de penser à ce que nous aurions pu devenir si nous n'avions pas décidé de tous nous tuer aujourd'hui, si nous étions morts, si nous n'étions pas allés dans cette bibliothèque... Des paroles de suicidaire.

Arrivé sur le toit, les paroles d'une chanson me reviennent... Camilla aime la chantonner bien qu'elle soit triste à en pleurer. Une chanson qui parle d'un garçon qui a perdu ses sentiments et qui, après des efforts désespérés pour les retrouver, préfère tout arrêter et mourir... Une chanson de suicidaire.  

" Peu importe combien de fois j'essaie ... "

Je me déplace mécaniquement vers le bord.

" Ce qui est impossible reste impossible, n'est ce pas ? "

Passe par dessus les barrières.

" C'est bel et bien foutu, même si je suis en vie, "

Et fais face au vide.

" Cela semble tout bonnement inutile "

Des regrets me viennent tout à coup, mon instinct de survie me dit non.

" Peu importe ce que je fais, ça ne suffira pas "

Mais je me résigne et me force à regarder le vide.

" Il n'y a plus aucun espoir après tout "

Je ne pleure même pas, j'avance un pied.

" C'est bel et bien foutu, je suis épuisé "

Plus qu'un pas... Je ferme les yeux...

" Alors laissez moi tout oublier ! "

Et m'élance dans le vide .....





Contrairement à ce que j'avais prévu, j'ai atterris sur le dos plutôt que sur la tête, et sur une voiture en plus ...
Une douleur aiguë me tord la colonne vertébrale, mon corps tout entier est secoué de spasmes et de tremblements de douleur. J'ai du mal à garder les yeux ouverts.
Un gout de sang arrive dans ce qu'il reste de ma bouche mais, comme cette dernière est recouverte d'un bandage, je suis incapable régurgiter ce sang et commence à m’étouffer avec.
J'ai mal, j'ai mal ... Mais je ne peux pas hurler. J'entrevois la lune au dessus de moi. Elle est toute rouge, est ce normal ou est ce ma vue qui se trouble à cause de tout ce sang ?  
Je m'étouffe, j'ai mal, au secours...
J'en peux plus, tout mon corps se tord, c'est foutu, c'est fini, c'est ce que voulais non ? Sinon pourquoi je me serais jeté de la haut ?
On dirait que la lune se fout de moi, mes yeux sont embués de larmes qui se mélangent à mon sang.
J'en peux vraiment plus... Mon corps lutte tout seul contre la mort. J'ai envie de partir je souffre, j'ai mal ... J'en peux plus de tout ce rouge de ce gout de sang dans la bouche...
Je pense à Camilla, à Suke et à tout les autres. Est ce qu'ils souffrent eux aussi ou est ce qu'ils sont déjà morts ? Cette pensée me fait pleurer de plus belle...
Et encore cette foutue chanson ...

" Ces mots déformés que j'ai si longtemps oubliés
Ne reviennent toujours pas, c'est le sort de ma rédemption

Cette partie de moi mécanique qui a disparue
A laissé derrière elle des cicatrices, je ne les supporte plus

Ce coeur difforme que j'ai depuis longtemps égaré
Je ne le voit toujours pas, je ne l'accepte toujours pas

Je continue de chercher ces sentiments perdus
Où sont ils bien passés ? Je ne les trouve toujours pas... "

Ça y est, je me sent partir, cet enfer va enfin s'arrêter ... Je vais enfin pouvoir les retrouver ...



Un serpent. Un serpent apparaît au dessus de moi, on dirait qu'il va m'avaler ... Ce qu'il fit ...


Je me réveille sur le trottoir. Contre la façade de l'hôpital, comme réveillé d'un cauchemar ... Je ne comprends rien, je devrait être mort... Alors pourquoi ... Pourquoi...
Je me suis touché le visage, ma mâchoire était de nouveau là, comme si il ne s'était rien passé ... Je ne comprends vraiment rien ...
La lune est là, elle semble se foutre de moi, de mon incompréhension ...
Je n’espère même pas revoir mes amis. Ils sont morts, je le sait. Ils sont en paix. et moi seul... J'ai presque l'impression qu'ils sont là, près de moi, mais ce n'est qu'un mensonge ...
Je me met à hurler, à vider mon corps de toute les larmes que je n'ai pas encore versées. Je hurle. Si fort qu'un membre du personnel de l'hôpital vient me voir...

Personne n'a rien compris. Ma guérison miracle, le fait de m'avoir retrouvé dans la rue en pleine nuit sans que personne ne m'ai vu sortir, le suicide de mes amis, et mes yeux rouges ...

Ma mère est venue me chercher, elle essaie de se montrer rassurante. Elle sait que je ne réagirait pas, mais elle persiste.
Nous avons déménagé vers une nouvelle ville... Je ne connaît pas son nom, je m'en fout de toute façon ... Je passe mes journées entre ma chambre et le salon d'un psychologue qui me suit désormais... Même si ça ne sert à rien...
Je ne vois plus personne. Même ma petite soeur...
Je ne regarde plus personne dans les yeux... Quand je le fait, ils s'énervent ou se mettent à pleurer sans raison...
Je reste seul, je ne sais pas si je m'en titrerais et je m'en fiche...
Je voulais leur dire... Leur dire à quel point je les aimaient... A quel point je m'excusait pour mes railleries... A quel point j'aurais voulu les prendre dans mes bras... Tous...

Mes yeux me piquent à force de pleurer... Je ne sais pas si je pourrais encore me suicider... Mes yeux sont rouges et me font souffrir... Mes yeux rendent les autres malheureux... Mes yeux ne servent à rien, tout comme moi... Je suis un incapable ... Incapable d'oublier... Incapable de recommencer une vie ... Incapable de parler à des personnes qui me veulent du bien ... Incapable de sortir de chez moi ... Incapable de cacher ces yeux rouges ... Rouges de sang. De mort. De sang. De sang. De sang... De sang rouge, rouge, rouge, rouge .... Rouge comme mes larmes lors de ma fausse mort ... Rouges de honte... Rouges de tout ... Ah ... Je déteste cette couleur ...