Il fallait bien se socialiser avec quelqu'un. ft. Hisahito Akina

Et voici le début de la semaine, le lundi. Premier jour où la fatigue te vient après un week-end où tu as bossé ou tu as rien fait. Pour ma part, j'ai pas fait grand-chose... Mais bon. Il doit bien y avoir un début pour débuter la semaine ! La pire des journées, puis retourner en cours ne m'enchante pas... Je n'ai plus qu'à prier pour ne pas en faire des tonnes avec mes yeux. Je me lève de mon lit, à moitié réveillé. Je prends directement une douche rapide pour me réveiller et je m'habille à mon habit quotidiens. Une t-shirt, une veste, un jean et voilà ce qui me suffit pour aller en cours. Bien sûr, des chaussettes et des chaussures, ça paraît tout de même logique, je ne vais pas préciser non plus la couleur de mon sous-vêtement. Ma veste est noir, veste à capuche bien sûr. Mon t-shirt dessous est blanc. Pour une fois. Quant à mon jean, il est basique, un bleue plutôt foncé, mais sans plus. Je prends mon sac, qui était pas préparé pour la journée. Je sais qu'il faut le faire le matin, mais le soir j'ai la flemme et donc je le fais le matin presque à la bourre. Me dépêchant de faire mon sac histoire de ne rien oublier. Je descends, le sac à la main et par miracle, ma mère était présente, c'est très rare, mais elle est là ce matin, je la salue et j'essaye de discuter un peu avec... « Tu n'es pas au travail ? » Elle n'était pas foutue de me répondre correctement, elle me dit simplement de regarder l'heure... bon, c'est ma mère, je ne sais pas ce qu'elle lit, mais ça a l'air tellement intéressant. Tant d'ironie en ma pensée, c'est fou non ?

Je déjeune donc rapidement, j'ai pris mes cookies habituelle et je remarque qu'elle m'en a repayer... même si elle tire une de ces têtes ce-matin, elle a quand même pensé à moi. Je me pose devant la télé, j'avais quelques minutes devant moi, je mange mes cookies devant un dessin-animé, le premier que j'étais tombé dessus, c'est sympathique de voir ça le matin. Je remarque que l'heure tourne et je monte dans ma chambre rapidement pour prendre un peu de yen si jamais j'avais un creux ou rien à faire et mon téléphone dans ma poche. Avant de le ranger je regarde si j'ai un message ou un appel manqué et rien. Bon tout est prêt, je suis prêt mais avec une petite flemme d'aller en cours. Je prends les clés de rechange car ma mère ou mon père ne sera pas là pour m'ouvrir quand je rentrerais cet après midi, donc vaut mieux prévoir que de rester en attente devant la porte ce qui m'est déjà arrivé une fois dans ma vie... ou peut-être plusieurs, mais je ne préfère pas me souvenir de ça. Surtout attendre seul, je n'aime pas vraiment ça. Bref, je pars en route, direction l'université !

J'ai pris un pas un peu rapide pour atteindre l'université, simplement car … bon, comme la plus part du temps. Je suis en retard, j'ai réussis à arriver à l'heure en marchant rapidement sans regarder les vitrines ou le regards des autres ou alors en perdant du temps avec mes yeux maudits, mais coup de bol ! Ce matin c'était paisible avec mes yeux, j'ai pu prendre une marche rapide et même arriver un peu à l'avance. Une entrée dans l'université, il y avait des rumeurs comme quoi il y avait une nouvelle qui allait arrivée, les gens sont des imbéciles. Combien de fois un abruti lance une rumeur comme celle-là et en fin de compte il y a personne, puis une nouvelle personne en classe... ça me changerait tellement la vie. Je parle avec personne... c'est triste mais je n'ose pas, j'ai peur d'être mal vu car j'ai été étrange à plusieurs reprises. Je me demande si il y a des rumeurs qui court sur moi en disant que je suis un monstre... si il y a des rumeurs comme ça, je peux mettre fin à ma vie. Même les nouveaux vont avoir peur de moi... bon peut-être qu'ils me prennent pour un type asocial après tout, je n'ai jamais essayé de discuter avec un d'eux. Personne ne me connaît vraiment dans cette classe. Et je me demande si quelqu'un va finir par me connaître...

Nous entrons tous en classe, comme d'habitude, je me place solitairement au fond de la classe. Je sors mes livres et je plonge dans l'ennuie des cours... je n'ai juste qu'une seule envie c'est de sortir de là. Trente minutes étaient passé et un bruit de porte retentit. Un des surveillants était avec une jeune fille aux cheveux noires, j'avais l'air blasé au fond de la classe, alors que la plus part la fixait, je jouais silencieusement à faire tourner stylo, j'ai juste jeté un coup d’œil, mais si mes yeux sont rouges, je préfère éviter le regard, qui sait ce qui pourrait arriver si tout le monde me voyait avec des pupilles rouges ? J'aurais déjà effrayer la nouvelle et déjà que je passe pour un asocial, j'aurais été un monstre aux regards des autres. La vie est triste à certains moment, alors que le surveillant échangea quelques mots discret à l'enseignant. Il devait sûrement lui expliquer qu'il y a une nouvelle et lui dire son nom etc... du moins je pense et je m'en fiche pas mal. C'est alors que la porte se ferme et le surveillant était parti. L'enseignant était devant toute la classe et allait sûrement présenter la fille en face de nous. Je regarde discrètement l'heure et il était huit heure et trente quatre minutes... Bon, il me reste encore pas mal de temps avant l'heure du repas. Je continue donc de faire tourner mon stylo, sans trop faire attention a ce que les autres disaient aux sujets de la nouvelle et sans faire attention si le professeur allait la présenter, bref. Je suis vraiment asocial avec les personnes de cette classe. Existe-t-il un remède à ça ?

« Good night, good night! Parting is such sweet sorrow, that I shall say good night till it be morrow. »

Changer de ville en plus de changer d'école, quelle épreuve éprouvante! Comme à son habitude, ta mère t'as laissé te débrouiller pour trouver l'université, ce qui fait que t'as du chercher sur ton téléphone et au bout d'une trentaine de minutes à te tromper de rue, à te cogner contre des passants beaucoup plus grands et donc effrayants, tu réussis à arriver pas trop en retard - de cinq minutes -. Et plutôt que de t'envoyer directement en cours, les surveillants préfèrent te faire visiter l'université et te donnèrent toute la paperasse administrative, que tu t'empressas de mettre dans ton sac. Après cela, le surveillant t'amena dans ta classe, trente minutes en retard... À ce moment là, tu sentis tous les regards sur toi, ces regards nauséeux qui font rougir ton visage pâle. Pauvre de toi, à être mise en valeur devant une trentaine d'élèves de ton âge... Que devaient-ils penser de toi? Déjà plein de rumeurs se basant sur ton physique circulait; après tout, même si on est à l'université, pas tout le monde est aussi “mature” - un bien grand mot - que toi, sur ce niveau là au moins.

Le seul garçon qui ne posait pas son regard oppressant sur ton visage se trouvait au fond, à côté de la seule place libre. Tu n'osas même pas le regarder directement, de peur qu'il lève à son tour ses yeux pour toi. Tes mains tremblantes, tu écris ton nom sur le tableau, les kanji maladroits à cause du stresse. Après cela, tu te dépêchas de t'asseoir à ta place. Tu devais avouer, il t'effrayait un peu - comme tout le monde -, on dirait un de ces types clichés, qui ont des plans de dominer le monde. Mais là, t'as juste lu trop de livres, hein?

Elle écrit son nom au tableau, je jette un petit coup d’œil de curiosité, si jamais je connais quelqu'un de sa famille ou je la connais étant jeune ! C'est possible, non ? Regardant son nom '' Hisahito Akina '', je me souviens que je ne la connais pas du tout, ni son nom de famille. Bon... j'avais un peu un espoir pour avoir un / une ami(e) dans cette classe, mais c'est pas demain que je vais l'avoir cet(te) ami(e). Elle s'assit juste à coté de moi, je remarque qu'en même temps il n'y avait que cette place... Bon. Je vais me contenter de suivre le cours. Elle avait quand même une allure de timide... Si elle est timide, ça va être dur de s'intégrer... déjà que moi je n'y arrive pas alors que je suis pas timide dans le sens amical... Peut-être qu'elle est plus sympa que les autres qui n'osent pas me parler après tout. Si j'en ai l'occasion, je lui parlerais... mais je ne vois pas comment entamer une discussion de toute façon... Le cours reprend tranquillement. Je faisais comme d'habitude … sauf que peut-être pour la première fois de l'année, il y a quelqu'un à coté de moi. J'écris, je tourne mon stylo quand je sais pas quoi faire ou alors je le mâchouille, un mauvais tic de le mâchouille.. Mais bon, passons. Les cours se conclus sur la pause du midi, j'inspire et j'expire en guise de '' Enfin fini ! ''. Une pause ne fait pas de mal après tout.

Je me lève après quelques secondes, en me levant je m'étire et je range mes affaires assez lentement. Je prend donc mon sac à la main, je remarque que la nouvelle n'était pas encore et son sac était sur sa table, n'osait-elle pas sortir ? Je peux la guider non ? Et c'est sur ce geste héroïque que son sac tombe avec la plus part des ses affaires et je sens la pression en mes moi. Ils me hantent … mes yeux encore une fois, par chance, elle ne me regardait pas, je ne sais pas ce qu'elle regardait, mais il devait rester deux – trois personnes avec nous dans la classe. « Merde. » Ai-je murmuré rapidement et assez bas, moi même je ne sais pas si elle m'a entendu et vaut mieux pas. Je m'abaisse très rapidement et je ferme les yeux puis je compte jusqu'à cinq dans ma tête. '' Un, deux, trois, quatre, cinq. '', je rouvre mes yeux et j'inspire et j'expire, je me calmais mentalement bien sûr. '' Calme toi, calme toi, calme toi. '' et je n'ai pas stressé cette fois... pfiou. Je ramasse ses affaires tout en reposant tout sur la table et ce, rapidement aussi. « Ex- ... excuse-moi ! J'ai bousculé ton sac en me retournant. » C'est avec un faux sourire je lui dis cela. Honte à moi, mais je tiens quand même à ma vie et si elle apprend que j'ai ses yeux, elle va peut-être le dire aux autres... je ne dois jamais montrer mes yeux à une simple personne. Jamais.

Je la regarde donc, une fille banale, plus petite que moi avec des cheveux noirs et elle était habillé en écolière, je n'ai pas pris la peine de regarder toute à l'heure... Bon, je ne vais pas lui dire au revoir comme ça, peut-être qu'elle sera d'accord pour que je l'accompagne quelques jours le temps qu'elle s'intègre dans la classe puis je repartirais dans mon coin, seul. « Euh... Ap- appelle moi Koyen ! Kyosuke Koyen, enchanté. » Lui ai-je dis avec le sourire un peu faux car j'avais un peu peur que mes yeux rouges refassent des siennes. « Hisahito Akina c'est ça ? Hm... Je comptais aller dehors pour manger, si tu veux... tu peux te joindre à moi... » Bon, je m'attendais un peu à un refus, certes. Puis, je peux un peu profiter quand même, c'est une nouvelle et je peux essayer de socialiser avec, si ça se trouve derrière cette tête de timide se cache une personne super sympa ! Mes seuls amis ne sont pas à l'université... Oh, peut-être Pisces, mais je le vois pas très souvent... donc si je peux me faire une amie dans cette classe, pourquoi pas ? Puis si elle refuse j'irais manger seul comme tout les jours et puis voilà. Il faut beau aujourd'hui, autant manger au soleil. Bref, je regardais donc la fameuse Akina, même si je ne vais pas me permettre de l'appeler par son prénom pour le moment, ça serait malpoli de ma part de l'appeler par son prénom sans qu'elle me l'autorise. Bon, la plus grosse des questions est plutôt, va-t-elle refuser ou accepter ?

« Good night, good night! Parting is such sweet sorrow, that I shall say good night till it be morrow. »

Les cours passèrent à peu près normalement, avec la seule exception que tu pouvais entendre ton nom ou ton prénom dans tous les recoins de la classe; murmurés par principalement des garçons. Que disaient-ils sur ton sujet? T'avais peur, peur qu'ils disent encore du mal de toi. Pourtant, t'étais pas parano, enfin, pas trop. Tes doigts ne pouvaient s'empêcher de trembler, rendant ta prise de notes brouillonne et presque illisible. Tu mâchouilles tes stylos, essuie tes yeux humides - ça serait con de pleurer dès tes premières heures de cours -, baisse les yeux, tu n'écoutes même pas le cours correctement. Tu pouvais imaginer tes notes baisser à cause de ces mouvements ridicule. Ah, ces élèves devaient espionner tes moindres faits et gestes, ils pouvaient voir que t'étais sur le point de fondre en larmes, non? Puis, il y avait ce type à côté de toi, tu pouvais pas le voir puisque sinon tu devais tourner ton visage. S'il te voyait en train de le regarder, que penserait-il? Il irait probablement directement te poser la question... Quoiqu'il te semblait un peu asocial. Mais l'habit ne fait pas le moine, hein? T'avais tout de même un peu peur, t'en connaissais, des gens qui étaient exactement comme leur apparence prédisait.

Les cours passèrent ainsi, ton esprit perturbé par ta paranoïa poussé à l'extrême. Tu restas figé un moment, un soupir et quelques larmes s'échappant inopinément de ta faible carrure. La plupart de tes camarades de classes avaient préférés manger dehors. Toi, tu n'osais pas, cela serait égal à une tentative de socialisation, chose qui de toute façon serait rejetée par les autres. Ils allaient probablement te "taquiner", ce que tu ne voulais pas. Tu pris ton sac et le posa sur ta table, rangeant lentement tes affaires afin de faire de la place pour... Pour rien en fait, tu ne manges pas le midi et tu n'as rien à faire. Lorsque tu voulus remettre ton sac par terre, le garçon à ta droite percuta ton cartable non fermé, les affaires tombant toutes au sol chacune leur tour. « E–Eh? » Tu ne réalisas l'horreur que lorsque ton sac fut vidé. Un énième soupir. Tu voulus te baisser lorsque le ravenet en face de toi pris les affaires avant toi. Il avait bien plus de force que toi; tu n'aurais jamais pu prendre tout à la fois... « Ex- ... excuse-moi ! J'ai bousculé ton sac en me retournant. » Oh! Il n'avait pas l'air si méchant que ça, en fin de compte. Ou alors, c'était juste un moyen de mieux t'attirer dans son camp... Non? « C-C'est pas grave, c'est ma faute... » tu murmuras maladroitement, baissant la tête pour ne pas avoir à le regarder dans les yeux.

Ah, qu'allais-tu devoir faire maintenant? « D-Désolée... » Ce n'étais pas ta faute mais on ne sait jamais, il pouvait toujours dire que c'était de sa faute. Désolée de vivre; en fait. « Euh... Ap- appelle moi Koyen ! Kyosuke Koyen, enchanté. » Kyosuke Koyen... Garde ce nom en tête, on sait jamais, des fois que t'aurais besoin d'un partenaire pour des travaux groupés. Enfin, de toute façon, ça m'étonnerait que vous fassiez bien connaissance à ce point-là. Ça t'étonnerait toi aussi, à vrai dire. Hisahato Akina c'est ça ? Hm... Je comptais aller dehors pour manger, si tu veux... tu peux te joindre à moi... » ... Manger avec lui? Alors que tu ne le connaissais pas? Ah! C'était une tentative d'approche, n'est-ce pas? Peut-être qu'il n'était pas méchant... Non, son bégaiement ne semblait pas offensif. Du moins, les gens qui bégaient n'ont généralement pas de mauvaises intentions dans les livres, pourquoi ça serait le cas ici? Ah, oui. Parce qu'ici, c'est le monde réel. « S-S-Si tu veux... » Wow, quel effort! Tu as "accepté" sa proposition. En fait, c'était plutôt stupide, il t'avait proposé donc oui il voulait. Mais si ça se trouve, il se forçait pour une quelconque raison... Après tout; les gentilles personnes, il n'y en a pas tant que ça.

« S-S-Si tu veux... » Son bégaiement m'avait un peu choqué à l'instant, elle doit être très très timide... elle aurait pu rester ici planter en classe ? Quand même pas... Moi il faut que je mange le midi et dehors dans un coin sans trop de bruit ou il n'y a pas grand monde de préférence. Puis un peu de compagnie de va pas me tuer. Au contraire... ça me faisait plaisir qu'elle ait acceptée ! Je m'attendais à un '' Non merci '', mais elle avait finalement acceptée ! Ce qui veut dire que... elle n'a pas vu mes yeux rouges... je suis soulagé tout à coup. « Bon... et bien allons-y ! » lui ai-je dit en souriant ! Je suis très souriant quand tout va bien, c'est juste que quand mes yeux rouges apparaissent... je ne suis plus moi même, j'ai peur, je panique, je pleure, je tremble, j'ai envie de m'isoler... mais quand je suis normal ; je me sens comme une personne normale, alors j'agis comme telle ! C'est sûrement la première et dernière fois qu'elle va manger avec moi … je suppose qu'elle va vite se faire des amies, elle n'a pas l'air méchante et elle a une tête d'une fille timide influençable, si c'est le cas, ses futurs amies vont lui dire que je suis un type asocial ? Je n'espère pas... d'un côté ça peut être sympa d'avoir une amie dans cette classe, je passerais moins mes jours seuls comme ça ! Et je pourrais discuter avec quelqu'un... peut-être que nous avons des points communs ?

Bref, trop de question, on marchait dans les couloirs pour sortir de l'établissement et se poser dehors, mais où allez ? « J'espère que ça ne te dérange pas si on se pose là bas, il n'y a pas trop de soleil et c'est plutôt calme. » lui ai-je dit en montrant du doigt mon endroit habituel où je mangeais, là bas il y avait un banc, un arbre assez grand, c'est ça qui nous cache sur soleil et presque personne, peut-être d'autres personnes plus loin, mais c'était sans bruit... ou du moins, a peu près sans bruit. Je me met à l'écart des autres car avant, mon pouvoir s'activer même le midi et c'était limite si je courais après ma nourriture ou alors je me l'étalais partout sur mes habits. Enfin bref ! Cet endroit me paraît plutôt bien pour manger à midi. On va donc s'asseoir sur le banc à l'ombre et une fois posée, je pose mon sac sur mes genoux pour l'ouvrir et chercher mon trésors. Quand j'y repense... je n'ai pris à manger ce matin ?! En ouvrant mon sac, je remarque qu'il n'y a rien. Et je me sens bien stupide car c'est dans l'autre pochette que je dépose la nourriture, je priais mentalement en ouvrant la deuxième poche de mon sac à dos et je remarque un bout de papier, avec deux petits sachets de chips et un sandwich. Je prends le papier en main et je lis '' Tu allais encore oublier ton repas pour ce midi. '' je n'ai eu qu'une seule pensée. '' Maman, je t'aime. ''.

Bien que cela soit rare que je dis cela, ma mère me sauve la vie, j'aurais pu passer crédible en face de la jeune fille. Enfin... '' jeune '' elle devait avoir mon âge ou alors un an de plus que moi. Je sors mes deux sachets de chips et je remarque qu'elle … ne faisait rien, elle ne mangeait même pas. « Tu n'a rien pris à manger ? » La par-contre elle ne passait pas pour crédible, peut-être qu'elle a oublié... le stresse du premier jour, je peux partager avec elle ? Après tout, je ne suis pas radin moi... partager ne va pas me tuer. « Hm... Tiens, j'en ai deux ! » ai-je dit tout en lui tendant un de mes deux paquets de chips avec le sourire, le partage c'est cool après tout, puis elle va quand même pas mourir de faim ! Enfin, je me sentirais vraiment gêné de manger sans qu'elle mange… je ne pourrais pas. Ça ne se fait pas de faire ça, c'est inhumain, c'est comme si que quelqu'un mangeait mon repas favoris en face de moi sans me proposer un bout... ça existe les gens comme ça, c'est ce qu'on appelle des radins... ce sont des types malsains, ils font des plans machiavéliques pour te donner la faim ! Je hais donc les radins ? « Oh ! Et si tu veux je peux couper mon sandwich si tu as encore faim ! » Même si elle avait pas encore accepter mes chips et elle n'avait pas trop le choix d'accepter, je me sentirais vraiment mal de manger sans qu'elle mange.

Koyen ✖ Akina.

« Good night, good night! Parting is such sweet sorrow, that I shall say good night till it be morrow. »

« Bon... et bien allons-y ! » Tu le suivis silencieusement, te posant des centaines et des centaines de questions sur le chemin, toute le concernant. Allait-il essayer de faire du social? Te voulait-il du bien? Du mal? Allait-il te poser des questions sur toi? Tu t'agrippais à ta jupe en la déformant, ne sachant vraiment pas quoi faire excepté le suivre et attendre. Tu te perdais un peu dans tes questions, mais la voix grave du garçon te tira de tes pensées, te demandant si manger là où il pointait du doigt t'allait. N'importe quel endroit t'irait de toute façon, et puis, tu ne voulais pas paraître exigeante... Tu te contenta de répondre un faible « N-Non... », en continuant à le suivre idiotement. Rah sérieux, arrête de bafouiller tout ce que tu dis, t'as l'air tout sauf crédible. Le pire c'est que tu le sais, mais c'est plus fort que toi, faut que t'aies l'air intimidée comme ça on se fout bien de toi, idiote. Tu levais les yeux de temps à autre, regardant le plus grand - beaucoup plus grand, quelque chose comme dix centimètres de plus - de dos. Au moins, t'étais sûre qu'il verrait pas que tu le regardes... De quoi t'aurais l'air, sinon?

Vous arrivâtes finalement au point d'arrivée où tu t'assis timidement, pas trop près du ravenet mais pas trop loin non plus. Pour que vous puissiez discuter mais pour qu'il ne puisse pas te toucher ou quoique soit dans le genre. Au final, c'était assez ridicule mais s'il était trop près, tu te serrais sentie un peu étouffée, t'as besoin d'un peu d'espace vital. Tu regardas discrètement ses mouvements. Tu le vis chercher sa nourriture, stresser un peu, regarder dans une autre poche, lire un mot - que tu n'essayas pas de lire, après tout, c'était déjà un peu impoli ce que tu faisais -, sortir son bento sans qu'il ne dise quoique soit. Ça t'arrangeait un peu mais tu te sentais un peu ridicule, toi qui ne mangeais pas le midi. Il le remarqua rapidement d'ailleurs, t'interrogeant sur ce sujet avec un « Tu n'a rien pris à manger ? » Tu te mis à rougir de honte. Non, bien sûr que non. Tu n'eus pas le temps de répondre que Kyosuke te tendit un de ses deux paquets de chips avec un « Hm... Tiens, j'en ai deux! » Tu te mis à rougir de honte, ne sachant plus quoi faire. « Oh ! Et si tu veux je peux couper mon sandwich si tu as encore faim ! »

Le rouge de tes joues se renforça. Ha, t'avais bien l'air ridicule comme ça. « M-M-Merci mais... » Tu fis une pause pour te calmer un peu. « Je-je mange pas le midi... » Tu te tournas les pouces, bien trop gênée par une ridicule aussi simple - mais gênante - que ça. Tu pouvais pas t'en empêcher, de réagir aussi excessivement. « D-Désolée... » tu murmuras. Désolée de quoi, hein? Ça, même pas toi tu le savais. Tu devais juste t'excuser parce que c'était de ta faute. Ta faute si tu ne mangeais pas, probablement, même si ta mère était aussi dans le coup, tu devais avouer. Pauvre Kyosuke, à essayer d'être sympathique avec une fille qui n'aimait pas qu'on soit aussi gentil avec elle... Tu te sentirais un peu mal de toute façon, à manger de la nourriture à quelqu'un d'autre... Après tout, c'était à lui, sa mère - ou son père - l'avait payé avec son argent. Et tu savais à quel point c'était dur par moment.

« M-M-Merci mais... » dit-elle en s'arrêtant. Mais ? Il y avait un problème ? Elle n'aime pas les chips ? Peut-être que ça existe les personnes comme ça … je lui en voudrais pas mais ça doit être dur de ne pas manger le midi non ? Enfin. Ça, c'était mon point de vu, chacun le sien ! « Je-je mange pas le midi... » Elle avait l'air très timide... Trop timide, la pauvre. Ça doit en devenir un complexe, non ? J'ai tellement l'habitude de discuter pleinement avec quelqu'un... sauf les personnes de ma classe. Simplement pour mon comportement de début d'année. Mais là, ce n'est pas pareil, c'est une nouvelle... peut-être qu'elle ne veut pas être mon ami tout simplement... Je pense qu'elle aurait quand même refusée mon offre pour manger avec moi ce midi. Mais elle a acceptée alors qu'elle en mange pas le midi, pourquoi ? Je ne comprends pas … je vais être gêné à devoir manger le midi.. ou alors je ne mange pas. Mais je risque de regretter ! Donc je ne sais pas quoi faire, ni quoi répondre, elle tournait ses pouces et elle était rouge. Hm... peut-être qu'elle fait un régime pour un poids idéal ? Je ne comprends donc pas.

« D-Désolée... » Pourquoi s'excusait-elle ? Elle n'avait rien fait de mal... dois-je insister ou raconter un mensonge pour qu'elle mange ? Rien que de savoir qu'elle va rester le ventre vide l'après midi, ça me donne des frissons. On ne peut pas, pas manger le midi ! Je ne peux pas le croire. Mais pourtant plusieurs personnes ne mange pas le midi... Dois-je la forcée un peu ? Ou alors simplement dire '' d'accord '' et manger juste à coter d'elle. Hm... non je ne peux pas faire ça. C'est inhumain. Son estomac doit dire le contraire ! « Oh... » d'un air un peu triste pour elle, oui triste car elle ne mange pas. D'un coté, elle ne prends pas soin de sa santé. La nutrition c'est important ! C'est une des choses les plus importantes à faire. Si tu manges peu... tu peux devenir anorexique et en mourir, enfin je crois... Sauf si l'anorexie est une maladie à la naissance. Dans tout les cas, je ne me suis jamais informé aux sujets de cette maladie, ce n'est pas ma vocation après tout. Je ne sais toujours pas je vais me diriger en quoi. Enfin bref, tout ça pour penser que ça va être gênant de manger à coté d'elle si elle ne mange pas... Même pas un peu ?

« Mais... si tu n'acceptes pas … je vais devoir les ranger dans mon sac car je ne pourrais pas manger autant... et ils font finir écrasé en mille morceaux... Je préfère que tu les manges, ne serait-ce qu'un petit peu. » Un peu forcé de ma part... je sais, ce n'est pas bien. Mais ça me tracasse de savoir qu'elle ne mangera pas. Je ne la connais même pas et pourtant je me fais du soucie. Je suis vraiment quelqu'un de naïf. Mais quelqu'un de sympa aussi... Si je ne lui dirais pas ça ou je ne l'aurais pas proposer de venir, elle serait restée dans la classe à attendre que le temps passe. Elle aurait pu se sentir très mal à l'aise ! Enfin bon... Je ne veux pas la forcée à manger mais … je ne comprends pas. Je laisse tomber ? Oh mais... Si ça se trouve, elle est comme moi ! Elle aussi a des yeux rouges et en ai complexée ?! C'est possible... Enfin, je devrais essayer de voir si c'est ça mais sans trop est direct. Déjà que j'ai l'impression qu'elle a peur de moi, si je suis direct avec elle au niveau des yeux rouges... Je ne préfère pas savoir sa réaction. Elle me prendrait pour un vrai monstre. Mais au final, ça va peut-être devenir une future amie ! Ou alors... un faux espoir.

Koyen ✖ Akina.

« Good night, good night! Parting is such sweet sorrow, that I shall say good night till it be morrow. »

« Oh... » Tu serras un bout de ta jupe dans tes mains rendues moites par le stresse. Il semblait triste, l'avais-tu contrarié? Ah, ce n'était pourtant pas dans tes intentions! Peut-être qu'il te plaignait, toi, pauvre gamine ne pouvant pas se permettre de manger comme les autres? Non, bien sûr que non, ce n'est pas comme si tu cherchais à t'attirer de la pitié. Au fil du temps, ton corps s'était habitué et aujourd'hui, manger ne serait-ce que quelque chose en trop pourrait t'achever. Et pourtant, le voilà qu'il te forçait presque à t'engloutir un paquet de chips, se justifiant avec un « Mais... si tu n'acceptes pas … je vais devoir les ranger dans mon sac car je ne pourrais pas manger autant... et ils font finir écrasé en mille morceaux... Je préfère que tu les manges, ne serait-ce qu'un petit peu. »

Comment ça s'appelait ça, déjà? T'avais oublié le mot. Que devais-tu faire maintenant? Refuser serait impoli, mais accepter serait juste insupportable pour ton estomac. « Um... » tu hésites, tu hésites, tu ne sais plus quoi faire. Pourquoi te demandait-il à toi? N'avait-il pas d'autres personnes plus agréables, plus proches de lui que toi? Tout ce stresse qui te montait pour un putain de paquet de chips, c'était ridicule mais t'étais vraiment en train de perdre tes moyens. Tu ne voulais pas accepter, si après son paquet et son sandwich il aurait encore faim, tu t'en voudrais, t'aurais l'impression de lui avoir volé, après ça. « J-Je peux vraiment pas... » tu murmures timidement. « Désolée... » Ah! Te voilà encore, à t'excuser pour un rien. Mais peut-être allait-il encore se sentir désolé pour ta pauvre personne, mais si cela ne servait à rien.

« Um... J-Je peux vraiment pas... » J'aurais essayé... je peux tenter une dernière tentative ? Oui ! À cet instant, je savais quoi faire. « Désolée... » Pourquoi s'excuse-t-elle ? C'est pour elle que je fais ça... J'essaye juste de l'aider moi. Elle n'avait pas de quoi s'excuser. Je pose mon sac au sol et je pose les deux sachets sur mes jambes. J'avais ranger le sandwich en fait... mais je voulais au moins qu'elle prenne un des deux sachets, quelle idée miracle et débile j'ai eu à cette instant. J'ouvre le paquet lentement pour ne pas faire trop de bruit, ni lui faire peur, ni l'exploser... car oui j'en serais capable ! Je mange une chips en regardant en face de moi sans la regarder elle... Je pose ensuite le sachet de mon coté. Et j'ouvre le deuxième sachet, pourquoi faire ça ? Je me retourne vers elle, je souris gentiment et oui, mon idée miracle était '' une fois ouvert, elle ne pourra que accepter. ''. Bon... pour une idée miracle il y a mieux. Je sais, mais au moins... si elle refuse … je devrais le jeter à la poubelle. « Maintenant que les deux sont ouverts, tu ne peux que accepter. » Et oui, je m'excuse mais ne pas l'avoir manger … je sais pas mais en me mettant à sa place, je ne pourrais pas.

Je lui tendais donc le sachet de chips ouvert. C'était un petit sachet... elle pouvait au moins accepter ça. J'aurais pu comprendre si c'était un maxi paquet, mais il est tout petit et c'est limite si il y a une assiette de chips là dedans. « Si tu n'acceptes pas... je vais devoir le jeter à la poubelle. Il ne faudrait quand même pas gaspiller. » Dis-je d'un air souriant. ''Koyen fait un pas vers la socialisation !'' Scoop de l'année. Enfin... surtout du coté avec des gens de ma classe. J'ai envie de dire. Car hors eux, je suis plutôt sociale... non ? Mais si elle refuse, c'est comme refuser ma demande d'amitié. Je serais quand même triste là. J'ai n'ai plus de botte secrète ! Puis si je mange sans qu'elle mange et son ventre se met à gargouiller, je serais plutôt gêné et je suis sûr que si elle est têtue, elle continuerait à refuser. Moi même, je ne savais pas qu'une fille pouvait être aussi têtue. Pourtant, dans les films et autres. Quand un homme donne un bijou rare à une femme, elle accepte dans dire quoi que ce soit... c'est juste un petit paquet de chips ! Ce n'est pas dur de le prendre et de manger un petit peu... Ou alors, elle n'a vraiment pas faim; mais ça me choquerait. Peut-être que je suis un goinfre moi aussi, je mange à toute les heures, enfin presque. Enfin, bref, je me demande si après ça, elle va accepter.

Koyen ✖ Akina.

« Good night, good night! Parting is such sweet sorrow, that I shall say good night till it be morrow. »

Peu après ton excuse, Kyosuke rangea le sandwich dans son sac qu'il posa sur le sol. Que comptait-il faire? Tu le regardais discrètement, pas sûre de ce qu'il allait faire. Après cela, sans poser les yeux sur toi - à ton grand bonheur -, il ouvre lentement son paquet de chips, en prend une puis pose son paquet de côté. Il prend le deuxième, qu'est-ce qu'il a en tête...? Tu hausses un sourcil en confusion, tes yeux regardant les mains du plus grand ouvrir le deuxième paquet. Qu'est-ce qu'il fait...? Il se retourne vers toi, le sourire aux lèvres. « Maintenant que les deux sont ouverts, tu ne peux que accepter. » Argh! Tu t'étais pris un gros coup, tu ne pouvais plus refuser. Peut-être qu'après tout, il te voulait vraiment du mal... Tu ne savais plus du tout. Tu soupires en fixant des yeux le paquet ouvert. « Si tu n'acceptes pas... je vais devoir le jeter à la poubelle. Il ne faudrait tout de même pas gaspiller. »

Dans ta tete, toute sortes d'insultes enfantines fusaient dans ta tête. Traitre! Méchant! Pas gentil! ... Pas vraiment mature pour quelqu'un qui proclame être fan de Sheakspeare. Parce que c'est bien vrai, tu ne voulais plus refuser — tu devais te forcer à accepter ce paquet. Parce qu'à l'époque, même te payer ce genre de choses malsaines et plutôt salées — ce qui n'était pas ta préférence, toi, tu penches plus pour le sucré — la gourmandise. Voir de la nourriture gaspillée comme ça de ta faute, qu'est ce que ton toi du passé en penserait? Elle pourrait te détester — te croire arrogante parce que tu ne travaillais plus, ces genres d'idioties. C'est ridicule mais tu les avais vraiment pensées ces abominations. « Si tu veux... » Tu murmures avec ta voix craquante, agrippant maladroitement le sachet ouvert. Tu n'oses pas vraiment y toucher, ne prenant qu'une seule de ces choses salées juste pour te remémorer le goût — ah, salé. Ça piquait un peu la langue. « U-Um... » tu commences en faisant la moue, hésitant à finir. « ... Merci. »

« Si tu veux... » Ah ! Elle avait enfin acceptée de manger. Elle prend donc le sachet. C'est pas trop tôt. Elle n'allait pas se laisser mourir de faim après tout... c'est pas humain. Elle mange une chips, une seule ? Cette fille est vraiment timide. C'est rare que les personnes soient aussi timides que ça... C'est la première que je rencontre qui est vraiment timide. Ça ne doit pas être facile tout les jours, ça je n'en doute pas. Mais ce n'était qu'un simple sachet de chips, en plus, un petit ! Maintenant qu'elle a mangé, elle doit avoir faim. Manger donne l'appétit, c'est bien connu ça ! « U-Um... Merci. » Me remercier ? Oh, c'est la politesse je suppose, elle doit me remercier car je partage ma nourriture avec. C'est à peu près normal qu'elle me remercie et c'est aussi normal que je partage. On ne fait pas aux autres ce qu'on aimerait pas qu'on nous fasse. J'aimerais vraiment pas qu'on mange devant moi sans me proposer. Du moins... je me sentirais mal à l'aise, sauf si j'ai déjà mangé et que je n'ai plus faim. Si on mange devant moi sans dire un simple "tu en veux ?" je sais pas... pour moi c'est la base, c'est polie de demander et c'est tout. Donc que ce que je pensais encore moi ? C'est limite si mes pensées s'égarent du sujet vu comment je pense beaucoup... M'enfin ce n'est rien. Je regarde la jeune fille tout souriant comme toujours.

« De rien ! » Simple et efficace comme réponse. Je ne pouvais que dire ça en même temps. J'attrape le deuxième sachet pour moi aussi manger car au fond j'avais faim ! C'est quand même un coup de chance que ma mère m'ait mit de la nourriture et encore plus un coup de chance qu'elle ait mit deux petits sachets de chips, comme si elle pouvait prédire l'avenir... c'est fou comme le hasard peut être super ! Je ne vais pas non plus aller chez moi et remercier ma mère, déjà elle trouverait ça tellement bizarre... à cause de mes yeux rouges, je ne sais même plus comment elle me voit. Un fou asocial qui se bat... ou battait avec sa brosse à dent dans la salle de bain ? C'est sûrement ça... Gomen ne. Je ne vais pas déprimer aux cotés de la nouvelle non plus ! Je devrais plutôt en apprendre sur elle ? J'espère que ça ne va pas la déranger non plus... « Dis moi Hisahito-chan... hm d'où viens-tu ? » Je suis curieux de savoir d'où elle vient. Peut-être qu'elle vient d'une grande ville ! Ou alors elle vient peut-être d'une petite ville de campagne ? Si cela se trouve, je connais son ancien lieu... enfin non. Ça m'étonnerait que je connaisse quand même. Je me demande aussi pourquoi elle est venue à Mekakucity... Et si elle a des yeux rouges. Surtout ça. Si jamais c'était le cas, je me nomme officiellement comme la personne qui tombe que sur des personnes aux yeux rouges.

« De rien! » Il te sourit, sourire que tu évites de regarder, par simple gène probablement. Pourquoi est-ce qu'il t'a forcé? D'habitude, on se fiche de ce que les autres mangent, non? Peut-être faisait-il partie de ces personnes trop gentilles qui finissent tuées en protégeant les autres... Non non non, faut vraiment que t'arrêtes de comparer tout à des personnages de roman. Pourtant c'est un peu le seul repère que t'as dans ta vie, les livres. Tu te contentes de rester silencieuse, prenant timidement une chips dans le paquet. C'est vraiment salé, ça piquait un peu la langue mais c'était tellement agréable comme sensation; tu l'avais oubliée et t'en souvenir était vraiment agréable. Si tu étais toute seule tu aurais probablement involontairement lâché quelques larmes de joie. Mais aussi rare soit-il, tu étais accompagnée aujourd'hui, et ce garçon, bien qu'un peu têtu semblait être de très bonne compagnie.

« Dis moi Hisahito-chan... hm d'où viens-tu ? » Tu rougis presque instantanément, un rouge pale se répandant sur tes joues pâles. Oh, la question n'y est pour rien — c'est juste le suffixe affectueux. Même ta mère ne t'avait jamais appelée Akina-chan, et voilà qu'un de tes camarades de classe te parle aussi... familièrement? Évidemment, c'était tout de même avec le nom de famille. Oh, ça te ne gêne pas du tout, au contraire, si Koyen t'apprécie, alors c'est plus un avantage qu'autre chose. Le rouge sur ton visage disparaît pour laisser place à un petit sourire. Oh, oh, la question. Il faut répondre à la question, c'est vrai. Réfléchissons... La ville d'où tu viens? Ah, oui, effectivement. « De... D'un village pas trop loin... Sekikawa... » tu réponds timidement. T'étais encore un peu gênée. Pas seulement du suffixe, juste de toi en général, en fait.

« De... D'un village pas trop loin... Sekikawa... » Seki...kawa ? Ça ne me disait rien. Alors je réfléchissais pour me donner une idée du lieu mais non. Un village ? En même temps, il est logique que je n'ai pas vraiment de souvenir... surtout si je ne le connais pas. Je plonge ma main dans le sachet de chips avalant cette nourriture au goût salé. Je mange tranquillement. Je pense qu'on a le temps de parler encore un peu. Que devrais-je dire d'autre ? Je ne compte pas sur elle pour engager une conversation. Je la suppose trop timide pour parler. C'est une supposition comme tant d'autres alors bon... Mais ce n'est pas grave, je comprends. J'ai réussi à lui offrir un sachet de chips pour qu'elle mange un peu, alors je peux tout réussir je pense ! Il me fallait juste une question. Oh je sais ! Je ne vais pas trop entrer dans la familiarité, les questions comme ''ta couleur préférée ?'' ou ''ton animal préféré ?'' je n'en voyais pas l'importance. Alors j'ai eu une meilleure question en tête. Pour une fois. C'est quand même rare que je trouve des questions intéressantes. Sans compter les questions sur les yeux rouges bien sûr. J'en fais une exception.

« Je vois. Et pourquoi as-tu déménagé à Mekakucity ? » Si ça se trouve, c'est pour les études, alors je pourrais ensuite enchaîner ma question avec son futur ? Pas mal Koyen, pas mal. Je m'auto-épate par fois. Mais c'est une question qui peut aussi paraître intéressante pour faire connaissance ! Bien plus que ses questions banales qu'on entend à longueur de temps en tout cas. Mais en y repensant. C'est peut-être pas voulu le déménagement. Oups ! Alors j'ajoute faiblement. « Si... ce n'est pas trop indiscret. » Je ne voulais pas non plus l'obliger à parler. Mais simplement engager une discussion amicale. C'est bien plus sympa de manger à deux que de manger seul. La solitude m'a pas mal tuée, alors si j'ai le moyen de me faire un ou une amie, je ne gâcherais pas cette magnifique chance qui s'ouvre à moi.

Spoiler:

» hisahito akina ▬ listen to many, speak to a few.
» hisahito akina ▬ god has given you one face, and you make yourself another.
» Sors avec moi s'il te plait ! [PV : Kisaragi Shintaro]
» Acte I, scène 1 -ft Akina
» Mais c'était ma place! (Avec Mitsuki)