La socialisation en banlieue ce n'est pas facile parfois - ft. Niwa Iona

Quel jour badant. Tu n'avais rien de prévu en ce samedi. Tes deux amis n'étaient pas là, comme par hasard les deux en même temps ! Tu n'avais pas de chance, désolé pour toi. Alors tu étais chez toi, tu ne comptais rien faire de plus pour le moment. Tu attendais sagement les heures passées. Tu devrais te faire plus que deux amis, tu ne serais pas seul pendant le week end ! Peut-être que tu pourrais sortir dehors ? Ou alors tu devrais... rien faire. Non franchement je n'ai pas d'idée pour toi. Va te créer une réputation au sain des banlieues ? Oh, tu sais très bien te battre alors pourquoi pas ? Non, ce n'est pas ton but, tu es vraiment pas drôle ! Tu rêvasses alors sur ton canapé en attendant que les heures tournent. Oh journée ennuyant, vas-tu te finir un jour pour ce pauvre Mitsuki qui attend seul dans son canapé devant un programme télé encore plus ennuyant à voir qu'à penser.

Finalement, tu te décides en après midi de sortir. Où ? Tu sais pas, tu allais dans les ruelles de la ville. Tu arpentais tranquillement les rues sans faire le moindre bruit. Tu rêvassais debout. Il ne faisait pas trop chaud, mais ni trop froid. Enfin plus froid que chaud quand même. Mais pour toi, ça te faisais ni chaud ni froid. Tu marchais dans les rues sans savoir où tu allais. Et comme souvent, tu passes dans une rue un peu plus sombre que les autres. Une rue qui n'inspire pas confiance et tu entends des pleurs. Oh, des pleurs ? Ça te choque pas trop dans cette rue. Alors tu t'approches pour qui pleure. C'était des pleurs féminin déjà. Des gens capables de racketter une fille ? Tu passes la tête discrètement et tu vois des mecs racketter ou voir même toucher une fille sexuellement. Mais que fait la police oh ? Toi tu n'es pas la police, mais un sorte de protecteur. T'approchant des gars en face.

« Euhm... les gars vous avez besoin d'aide ou quoi ? » Dis-tu en sortant les mains de tes poches. Les deux gars s'arrêtent et s'approche de toi. « Tu veux pas nous foutre le paix ? » Oh, ce garçon était direct. Il t'a directement mit un coup de poing mais tu as eu le réflexe d'utiliser tes yeux et d'esquiver pour riposter. Ce qui fit projeter l'autre vers son ami. Par chance pour eux, ils ont compris que tu savais te battre. Alors ils ont fuit et toi, tu aides gentiment la fille qui elle te remercie plusieurs fois. Tu remarques alors un sac. Oh elle n'était pas étudiante ? Qu'importe. Tu lui rends sans rien dire et tu repars les mains dans les poches. Sans trop de direction. Tu es tout gentils comme garçon, tu es une bonne personne dans le fond. Malgré que parfois tu ne parles pas vraiment et tu te casses sans dire un mot. Au moins tu sauves les personnes, ça te fait plaisir. Tu pars dans la direction des deux fuyards. Mais sans compter les rattraper. Quant à la jeune demoiselle, elle est rapidement parti. Ça m'étonnerait qu'elle refréquente ces lieux.

Tu te retrouves en pleine banlieue. Sans trop savoir où aller, tu t'enfonçais. Tu n'es plus faible, alors tu n'as pas... ou du moins, plus peur de la banlieue. Alors tu fonces tête baissée sans trop savoir à quoi t'attendre. Tu n'es plus un froussard. Ce n'est qu'un avantage, mais sache qu'à 1 contre 10, tu ne peux rien faire. Pour l'instant c'est tranquille. Mais il fût un temps où tu voulais rentrer. Tu ne trouvais alors plus la sortie. Ce n'est pas les abrutis de la banlieue qui vont t'aider. Tu fonces alors sur une personne car tu avais la tête ailleurs et tu remarques rapidement que c'est une fille. Ça t'étonne, mais ça doit être une fille un peu rebelle. Alors tu t'excuses tranquillement. « Oh... Gomen. » Tu tournes ton regard à droite, puis à gauche. « Est-ce que tu sais où est la sortie … ? S'il te plait. » On croirait que ton s'il te plaît est forcé. Mais quoi qu'il en soit, j'espère pour toi qu'elle t'aidera.

« Bien sûr qu'Iona sait ou est la sortie ~ » Malgré que tu avais mal parlé, elle t'avait répondue si gentiment. Peut-être qu'il n'y a pas que des enfoirés en banlieue ? C'était une chance pour toi de te socialiser malgré que sa façon de parler t'avait un peu surpris. Elle parlait d'elle à la troisième personne... tu trouvais ça quand même drôle à voir. Tu te retiens de ne pas faire la même pour rigoler un peu mais elle pourrait le prendre très mal et bim, elle est pour qui la sortie ? Pas pour Mitsuki ! Oui, sortir était ton but alors tu évites de te foutre d'elle quand même, c'était ton sauveur entre autre, un peu de respect est demandé ! Elle te fait un mouvement de la tête pour dire entre autre ''suis-moi''. Tu ne dis rien, tu retrousses juste tes mains dans tes poches et tu la suis sans rien dire. Vous continuez la route sans dire un mot. Que pourrais-tu dire à une inconnue ? ''Tu aimes les chips ?'' non, non, ce n'est pas une bonne idée de conversation. Tu réfléchis encore et au final, ce n'est pas monsieur le blond qui engage la conversation.

« Vous vous êtes perdu pour arriver dans ce coin ? Juste par simple curiosité. » Pour une fille de banlieue, elle était très poli. Ça ne te fait ni chaud ni froid. Elle s'était retournée pour te parler. Marcher à l'envers ? Si elle se prend un poteau tu risques de mourir de rire pour si peu. T'es vraiment le pire des abrutis quand tu le souhaite. Quoi qu'il en soit, tu te devais de répondre à la jeune, il fallait avouer qu'il y avait un petit gêne en toi. Et oui, dire la vérité n'est pas facile, surtout quand elle est crédible. Tu tournes le regard afin de lui répondre. Tu n'aimes pas quand on se fout de toi, ça c'est sûr. « J'ai voulu sortir... comme j'ai pas vraiment d'amis... présent ! Ils ne sont pas là en fait ! … mais sinon je suis allé me balader et j'ai été dans les rues puis... me voici. Perdu. » Tu complexes car tu n'as pas d'ami ? Comme c'est mignon. On a tous nos complexes. C'est pas que tu n'as pas d'amis en fait, c'est surtout que tu en as deux mais ils ne sont pas autant disponible que toi. D'un coté, tu complexais quand même de ne pas en avoir d'autres ? … étrange. Ça peut dépendre des situations car un coup tu t'en fous et un autre tu es gêné. Tu es un type spécial.

« Et toi... tu habites dans le coin ? » Tu ne savais pas vraiment quoi dire, tu n'étais pas inspiré pour une vanne bidon ou autre. Mais en même temps, ce n'est pas comme si vous aviez parler pendant des heures. Ça ne fait que trente secondes, tu ne peux pas sortir de la merde au bout de trente secondes de discussion tout de même, il faut que ça aille rapport sinon ça ne t'amuses pas vraiment. Mais n'empêche que l'idée de parler comme elle aurait pu être marrant, mais tu le feras peut-être plus tard ? Ça m'étonnerait que tu saches te retenir jusqu'à la fin ! Tu aimes tellement dire n'importe quoi que tu vas le faire sans t'en rendre compte. Ah Mitsuki, que tu peux être con, mais on t'aime comme ça le blondinet.

« Oui, tout ce coin constitue la maison d'Iona. Mais Iona dort plus loin, après avoir passé la rue de droite, en continuant plus loin, et encore un peu. Ou peut-être était-ce à gauche ? » Mon pauvre garçon. 'Sur quoi es-tu tombé ?' J'ai bien envie de te dire. Mais même toi tu n'en revenais pas. Déjà tu meurs d'envie de se foutre d'elle à cause de son langage à parler à la troisième personne d'elle. C'est la première fois que tu vois cela alors pour toi, tu débordes trop de sortir la connerie. Peut-être qu'elle allait le prendre mal et ne pas te conduire à la sortie. C'est bien ça que tu crains. Tu te fais conduire par une personne qui non seulement parle d'elle bizarrement, mais n'a pas l'air de savoir où elle habite. Tu en as vu des spécimens mais là... franchement là, tu es tombé sur le jackpot à tes yeux ! Peut-être qu'elle aussi, elle a eu une enfance difficile et ça pourrait te faire du mal au cœur car tu sais ce que c'est... alors tu penses qu'il ne faut pas non plus pousser le bouchon pour cette fois. C'est bien de penser ça mon petit blond ! Mais sauras-tu le faire ? C'est peut-être ça la vraie question ! Et oui, les belles paroles sont simples mais agir est bien plus compliqué, on le sait tous ça. Même toi ! Alors y arriveras-tu ? Ça personne ne le sait encore, mais on verra bien une fois entré dans l'action.

« Vous venez du quartier avec beaucoup de monde ? Celui ou la lumière passe bien, non ? » Déjà que tu la trouvais étrange. Bah c'est de pire en pire. De quoi parle-t-elle la jeune demoiselle ? Celui ou la lumière passe bien... ? Cette fille habite dans un grotte ou quoi ? Là. Mitsuki, il ne fallait surtout pas que tu te moques. Retiens-toi. Même avec mon espérance ça risque d'être dur c'est ça ? … t'es vraiment un connard. En une inframe de secondes et une voix assez faible... tu répliques rapidement « Eeh... tu vis dans une poubelle ?? » en fonçant le sourcil d'un air confus. C'était vraiment sorti tout seul et tu espérais que la jeune … martienne ? N'avait pas entendu ta jolie pharse qui pourrait paraître insultante. Tu devais faire en sorte qu'elle ne dise rien à ce sujet. Rien de rien. Tu n'avais pas vraiment d'idée de réplique con sous la patte alors … la seule que tu avais pensé était de faire le comédien sur sa jolie phrase ''Celui ou la lumière passe bien'' mais mon pauvre, tu as vraiment des idées les plus débiles que je n'ai jamais vu. Tu montes en connerie mon gars ! Alors rapidement tu fais un « Hahem. » pour racler ta gorge afin de bien haussé la voix. Tu essayais rapidement de trouver une autre solution où quelques choses d'autres à dire. Mais ce que tu vas faire risque d'être moins insultant et plus amusant. Ton jeu de comédien risque d'ailleurs d'être mauvais n'est-ce pas ? Reste plus qu'à voir ça !

« OUI ! La lumière divine qui me brûle la peau... qui me brûle chaque jour la peau et me réchauffe le cœur ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ô lumière divine pourquoi me fais-tu ça chaque jours ? QU'AI-JE FAIT POUR MÉRITER CELA ? » Tu avais fait les gestes et tout. Tu avais comment par levé le bras vers le ciel puis le rabaisser en formant un poing. Quand tu as parlé de ton cœur, tu as mis ta main entièrement ouverte sur ton cœur. Et pour conclure que ça faisait mal, tu avais formé deux poings et une croix avec des bras en te pliant un peu. Ton jeu d'acteur était vraiment bidon. On pourrait penser que tu joues dans une connerie comme Roméo & Juliette ou un autre truc d'amour... pourquoi as-tu fait ça. Après avoir fini ta connerie. Tu te redresses et tu ne savais que dire de plus... alors pour ne pas croire qu'elle pense que c'est vrai si jamais elle vit vraiment dans une grotte, la seule chose que tu penses à dire. « Etto-... je rigole... mais sinon oui j'habite pas loin du centre ville. » si ça se trouve elle ne sait même pas ce qu'est un centre-ville mais bon, qu'est-ce que tu en sais de sa vie ? Tu ne peux pas non plus deviner qu'elle vit sans sortir de chez elle si c'est le cas. Tu l'as juste dédier. Enfin ''chez elle'' car tu as l'impression pour le moment que c'est une SDF.

« Iona est admirative ! On dirait les pièces qu'elle a lu il y a longteeeemps ! » Il y a longtemps ? Depuis qu'elle a vue la lumière du jour ou quoi ? Cette fille. Plus tu y pensais, moins tu savais quoi en penser. Tu n'osais pas lui poser des questions sur elle pour le moment. Juste observer. D'ailleurs, tu espérais être bientôt arrivé car tu aimerais toi aussi rentré sur le coup. Puis si tu as le temps, peut-être que tu pourrais l'emmener à la lumière qui passe bien histoire qu'elle change d'idée un petit peu ? Cette fille tellement mystérieuse et qui -ilfallaitavouer- te faisait de la peine au final. N'allant même plus au centre-ville à ce que tu as pu comprendre. Elle doit être bloqué dans ce lieu pourrie qu'est la banlieue. Tu étais comme énervé toute à l'heure à faire le connard. Mais plus ça avance cette histoire et au final, ça te fait de la peine. C'est étrange. Mais tu n'es pas un connard poussé, c'est tout à fait normal qu'une fille aussi étrange et renfermé du monde extérieur est comme ça. De plus le il y a longtemps … tu sentais que ça remontais vraiment ? A-t-elle perdue ses parents et elle est devenue sans toit ? Ça serait vraiment triste. Déjà, il fallait savoir quelle âge avait la demoiselle. Bien qu'on ne demande pas l'âge d'une fille principalement, tu voulais savoir si elle était au lycée ou non. Peut-être que tu pourrais t'en informer par simple curiosité ? Sauf si tu oublies l'existence de la demoiselle. Mais le sourire qu'elle t'avait fait quand elle a dit cette phrase était... quand même un petit peu glauque. Tu ne savais pas comment réagir à ça. Alors à force de tourner en rond dans ta petite cervelle, tu devais opter pour la première solution que tu avais eu après ça phrase. Oui, savoir si elle est au lycée serait une bonne idée tout de même. C'est de moins en moins fréquents les jeunes déscolarisés.

« Dis moi hm... I–ona. Quelle âge as-tu ? Si ce n'est pas indiscret. » Pourquoi ton 'i' de 'Iona' avait-il durer ? Bien évidemment car tu étais hésitant de l'appeler comme ça. Tu avais déjà oublié son nom de famille et comme elle n'arrête pas de parler d'elle sous son prénom. Bah évidemment tu as retenu que ça ! C'était quand même très malpoli de ta part. Mais il fallait le dire, tu n'avais pas d'autre choix. Son nom de famille ne va pas-- et tu te souviens que tout compte fait, elle ne sait même pas présenté. Dans tout les cas, tu devais l'appeler par quelque chose et voilà. Tu n'avais pas le choix, ça sera tout comme ça ! Combien d'années lui donnes-tu toi ? Tu ne sais même pas. Y repensant plus d'une fois. Elle pourrait très bien avoir 17 ans comme très bien avoir la vingtaine. Le physique est trompeur sur l'âge, tu l'as compris plus d'une fois. Donc tu préfères demander avant de lui demander si elle n'est plus scolarisé. Si c'est le cas... tu ne saurais quoi dire. Il y a des personnes comme ça, avec des vies pas très bien et d'autres comme toi, avec une vie plutôt bien. Tu devrais alors t'estimer chanceux d'avoir de quoi manger, un bon toit ou dormir et-- au fond tu as juste un peu de peine, après chacun sa merde pas vrai ?