Barbe à papa albinos ft. Kujikawa Mikumo

Ça ne fait pas longtemps que je suis au Japon, enfin. Plus précisément à Mekakucity. Cette ville, je n'ai pas pris la peine de la visiter, devrais-je demander à Taiyou ? … Je ne sais pas. Comme nous sommes samedi, il doit y avoir des boutiques d'ouvertes, des boutiques intéressantes... ! Il va falloir convaincre Taiyou de sortir avec moi cette après midi et franchement, même si ça fait que depuis le début du mois que je suis là. Je peux très bien dire que c'est du gâteau. Taiyou est si facile à avoir dans sa poche. C'est sûrement parce que je suis sa petite sœur, je sais. Mais je ne vais pas m'en plaindre. En tant que petite sœur, je me dois d'accepter tout les cadeaux du grand frère. D'ailleurs, je pourrai peut-être demander à Émilie pour venir avec moi ? Quoi que... je ne pense pas qu'elle souhaite se balader avec moi. Je ne pense pas que ça vienne de moi principalement, mais elle n'aime sûrement pas se balader dans des lieux inconnus. Moi, ça ne me dérange pas. Surtout si c'est pour y découvrir des pâtisseries. Qu- quoi ? Non non, ce n'est pas ça principalement qui m'intéresse ! Enfin, peut-être un petit peu... un petit peu beaucoup en fait. Bon, il faut que je l'avoue à moi même. C'est sûrement l'unique raison pourquoi je veux me balader en ville. J'ai été juste acheter des donuts avec Taiyou la dernière fois. Je n'ai pas pris la peine de visiter tout les magasins qui vendent des pâtisseries ! Que ce soit à l’arôme chocolat, vanille, fraise, framboise et tout les autres, je veux tous les goûter.

D'ailleurs, je n'aime pas quand les personnes disent que la fraise et la framboise ça a le même goût. Le goût est complètement différent ! C'est comme dire que le chocolat et la vanille avait le même goût. Et bah non, c'est complètement différent. Je débats souvent quand j'entends quelqu'un dire que c'est la même chose. Quand je ne suis pas d'accord, je vais le dire. Il va falloir retenir la leçon d'ailleurs. Ces idiots d'humains ne savent même pas comparer la framboise et la fraise. Mais ce ne sont que des imbéciles ? J'ai entendu ça tellement de fois. Pour l'instant, pas au japon. Je n'ai pas pris la peine de parler aux japonais et pourquoi j'en prendrai la peine ? Après tout, ce ne sont que des humains... alors je ne vois pas pourquoi je devrai en prendre la peine. Mais enfin, je m'écarte pleinement du sujet. Je parlais de fraise et framboise, et voilà que je me mets à parler d'humain. Je me change si vite de sujet. En parlant de sujet, il faut que je me lève maintenant. Ça fait un moment que je fais une petite grasse matinée. Ou pas en fait... je n'ai pas vraiment calculé le temps et donc, il peut très bien s'être écroulé cinq minutes comme une heure. Le temps passe si vite quand on somnole dans son lit. Je suis certaine que ça n'arrive pas qu'à moi, cette notion du temps qui est en perte quand nous sommes en somnolence dans le lit. À moins qu'au final, je ne sois pas humaine ? C'est peut-être pour ça que je hais tant les humains ? – voilà que je me mets à penser aussi bizarrement que Taiyou, il déteins sur moi. Je devrai en arrêter ici et me lever...

Me levant donc lentement. Ne prenant pas la peine de faire mon lit par fainéantise, je vais directement dans le salon, saluant ma sœur qui elle seule était présente. Où était Taiyou ? Moi qui comptait lui demander de m'accompagner, le voilà déjà partit. On peut dire que j'ai raté mon coup pour aujourd'hui. Mais ça ne va pas m'empêcher de sortir en quête de bonne pâtisserie. Il m'a autorisé à prendre son argent en cas de besoin, je ne vais pas me gêner. J'espère qu'il ne s'attend rien en retour en tout cas, il risque d'être très déçu dans ce cas. Le jour où j'offrirai quelque chose à quelqu'un en retour, c'est quand un inconnu m'offrira une boîte avec deux cents donuts dedans. En gros, le paradis quoi ! En parlant de nourriture, je me dirige vers la nourriture et surtout quoi manger. Rien n'est préparé et il faut se débrouiller. C'est triste, avant, c'était maman qui préparait les repas... Mais enfin, je vais devoir m'en passer. Je remarque alors un post-it sur la table, ça doit venir de Taiyou ? Je m'approche du post-it pour le lire et je l'arrache de la table pour l'avoir en face de moi et je lis dans ma tête ; "Je suis parti en quête de nourriture, Taiyou." ; Je suppose qu'il est parti faire les courses ? S'il appelle ça comme ça... chacun fait ce qu'il veut. D'ailleurs, je n'ai pas pris la peine de regarder l'heure. Je tourne ma tête vers la pendule et il était onze heure et demi passé. Non, je n'ai pas dormi si longtemps ? Oh, j'ai très mal dormi les nuits dernières, j'ai dû rattraper cette nuit ? C'est fort probable... Je jette un coup d’œil à la télévision allumée. Ce programme m'intéresse pas. Je hausse les épaules et je pars en direction de la salle de bain. C'est à mon tour d'entrer en combat.

Mais en combat avec quoi ? Mes cheveux bien évidemment ! Les cheveux féminins sont bien galère à coiffer. Les miens en particulier. Peut-être que j'ai du mal car je suis jeune. Maman n'avait pas de mal à me les coiffer avant. Parce que oui, je ne l'ai pas précisé, mais parfois elle me coiffait mes cheveux. J'aimais bien ça. C'est bien rare que j'aime quelque chose d'ailleurs... J'ai enfin la brosse en main et je commence à brosser. Mes cheveux sont long et beaux. J'aime bien mes cheveux, je ne le cache pas. Je me bats alors contre eux pendant une bonne vingtaine de minutes pour finir de les mettre à la normale, comme cela me plaît bien sûr. J'aime beaucoup cette coiffe totalement normale. Bon, à part que mes cheveux frisent sur le bas, le reste, reste... presque normal. Ou pas trop. Enfin, ça dépend comment vous la voyez. Mais je suis originale moi. Personne n'est comme moi, j'en suis certaine. Mais qu'importe, qu'importe. Il fallait maintenant choisir des vêtements à porter. Il va falloir que j'aille commander mes vêtements scolaires d'ailleurs, je vais bientôt aller en école japonaise, donc je devrai m'y prendre en avance. Sauf si ça se passe autrement ici ? C'est vrai que je m'en suis jamais informé jusqu'à aujourd'hui. Je devrai demander à Taiyou ce soir ! Pour le moment, je regarde toutes mes robes d'un air blasé. Est-ce qu'il faisait chaud ou froid aujourd'hui ? Ou alors, est-ce qu'il allait faire chaud aujourd'hui ? Je n'en savais vraiment rien. Je soupire. J'attrape une robe que j'aime bien mettre et que je suis à l'aise dedans. J'avais peur qu'il fasse trop chaud dans une robe noire, alors celle-ci est blanche avec des petits nœuds rouges.

Je me regarde dans une glace pour voir de quoi j'ai l'air. Je me trouve normale. Je suis une fille normale ? Non ? Bon, je n'en sais rien. Je ne vais pas partir en début sur "qu'est-que la normalité", débattre solitairement ne m'avance à rien, je me donne raison de toute façon. Je tourne autour de moi une fois, telle une fille... ou une enfant? Je souris une fois devant le miroir puis je repars dans le salon avec une tête blasée. J'ai souvent cette expression sur mon visage. Je regarde l'heure et j'avais faim. Il était l'heure de manger et à la vitesse où Taiyou avance dans les courses, je suppose que je n'aurais rien avant demain. Il est si incompétent que ça ? Je suis déçue de mon Taiyou-onii-chan. Je le pensais bien plus compétent que ça. Je le surestime peut-être trop ? C'est sûrement ça. Je devrai le sous-estimer en fait. Pour le moment, je l'engueulerai ce soir. S'il revient bien sûr... S'il est vraiment incompétent, il ne rentrera pas ce soir. Je vais dans sa chambre, je fouille dans son tiroir et je prends quelques yens. Je n'ai pas encore la valeur exacte de l'argent, alors je suppose prendre pas trop d'argent et pas assez d'argent. Je n'ose pas demander à Émilie, mon estime en prendrait un coup. Je décide donc de dire que je m'en vais et je pars en direction de nourriture. Où est-ce que je vais pouvoir dégoter de la nourriture... ? Des choses sucrées principalement ! Mais où... ? J'ai l'air d'avoir besoin d'aide ? Moi ? La bonne blague, je n'ai jamais besoin d'aide, je sais très bien me débrouiller seule.

Je lève les yeux en l'air une fois dehors et j'aperçois une grande roue. Une grande roue ?! Personne ne m'avait dit que cette ville contenait un parc d'attraction ! Et dans les parcs d'attractions, il y a des pâtisseries ! Et des barbes-à-papas ! Et des – trop trop trop trop, trop. Je dois y aller coûte que coûte. Je marche dans la direction de la grande roue, parfois caché par les immeubles. Mais après plusieurs minutes de marche, j'arrive à arriver devant l'entrée ! Voilà ! Quand je pense que je n'ai vraiment pas besoin d'aide. C'est que je n'ai pas besoin d'aide. Une personne telle que moi n'a jamais besoin d'aide de toute manière. J'entre dans le parc, regardant tout comme une gamine, ce que je suis dans ce genre situation, je tenais mon petit billet dans mes mains. "Ai-je assez d'argent pour tout faire ?" est la première pensée qui est venue en moi. Je ne pense pas qu'avec les trois billets j'avais assez de billet pour tout faire. Je veux une pomme d'amour ! S'il y en a bien sûr. Et – en face de moi, se tenait un homme. Avec un tablier. Et qu'est-ce que cet homme vendait ? De la barbe-à-papa. N'est-ce pas incroyable que mon instinct soit si fabuleux ? Je m'approche de l'homme, entrant dans une queue qui ne dure pas longtemps et j'étais prête à tendre mon billet quand un coup de vent assez fort enlève mon argent, les trois billets. Par réflexe, j'ai retenue seulement ma jupe et je regarde mes billets m'envoler. "Revenez ! Revenez !" était ce à quoi je pensais en pleurant psychologiquement, c'est comme voir … non, c'est voir mes barbes-à-papas s'envoler...

Je tends alors mon bras dans les airs en direction des billets. « Khhh » Dis-je à haute voix. C'était des sortes de pleure étrange. Mais que vais-je faire sans argent maintenant ? Les humains qui étaient présents avec moi l'avait vu, mes billets s'étaient envolés, offrez-moi ma barbe-à-papa et mes tours de manège ! Non ? C'est pas possible ça... pas vraiment possible ça. Je ne demande pas de l'aide, mais des offrandes. Ce n'est pas pareil du tout ! Demander de l'aide, il faut la demander ou que quelqu'un te propose de l'aide en prononçant le mot "aide". Alors  qu'une offrande, c'est quand quelqu'un te propose de t'offrir quelque chose. Aider et offrir, ce n'est pas pareil. Alors que quelqu'un m'offre mes biens ! Je ne vais pas devoir retourner à la maison et revenir ici quand même ? Je vais perdre du temps, mon ventre ne va pas attendre une minute de plus. Il réclame de la bonne nourriture, mes papilles aussi réclament de la bonne nourriture. La bonne nourriture pour moi, c'est de la pâtisserie. Ce n'est pas compliqué à deviner en même temps. Je pense souvent à ça. Mais là j'allais avoir de la barbe-à-papa et le vent maudit de cette ville n'était pas de mon coté aujourd'hui. Heureusement que je ne peux pas me venger maudit vent, sinon tu ne serai plus de ce monde. « Uuuuuuu... » un cri de désespérance. Bon sang, les japonais ! Prouvez-moi que vous en valez la peine et faîtes moi une offrande ! Ne me montrez pas que vous êtes comme tout les autres humains, soyez spéciaux ! Ma …  barbe-à-papa...

« Euh, quelque chose ne va pas ? » Humain, j'ai repris foi en l'humanité. Après les paroles du garçon, enfin je crois. Parce que je suis dos à lui là. Donc je pense juste que c'est un garçon, je sais comment différencier une voix féminine et une voix masculine à mon âge. Donc oui humain ! Enfin, surtout les japonais ! Je crois en vous dorénavant. Ma vision de la vie sur le japon et les hypocrites à entièrement changé ! Il fallait que je tourne mon visage vers celui qui me parlait. Vers mon héros ! C'est alors que je me retourne et je vois un jeune garçon, quelle classe ? Aucune idée. L'âge ? Aucune idée. Mais il avait les cheveux blancs... et les yeux rouges. Serait-ce un albinos ? Je suis moi même étonné d'en voir un de mes yeux, car c'est bien la première fois que je vois un homme albinos. Je le fixe dans les yeux. En fait humain, j'ai pas repris foi en l'humanité. Ce mec est un albinos, il a dû savoir ce que ça fait d'être sur le banc de touche. Et oui, les hypocrites ont dû lui en faire voir de toutes les couleurs. Tu m'étonnes que ce soit lui et pas un autre. Finalement, j'étais perdu dans mes pensées et je n'ai pas entendu ses secondes dires. Tant pis, je n'allais pas y prêter attention. J'espère que ce n'était pas quelque chose d'important... mais je viens de remarquer que je bloquais la queue. D'accord, je suis un gêne pour vous ? Vous n'êtes que des humains hypocrites, crachant sur vos propres amis. Comment osez-vous... ça m'énerve, mais il va falloir se calmer psychologiquement. Je ne vais pas m'énerver pour eux. Ils n'ont pas le mérite que je m'énerve pour eux en tout cas.

« Oui... c'est un drame ! » C'était très triste, il fallait qu'il accepte de me faire une offrande, ou qu'il me propose gratuitement une barbe-à-papa ! Mais ce n'était pas gagné d'avance. Peut-être que l'albinos était un soumis ? Après tout, il est très différent des autres, ça ne m'étonnerait qu'il a été persécuté étant petit. Peut-être l'était-il encore ? Après tout qui sait. C'est le seul à avoir eu le cran de s'approcher de moi. De toute manière, je n'aurais pas laissé un simple humain s'approcher de ma petite personne. Il ne mérite pas que je prête attention à eux. Je n'ai pas envie de me familiarisé avec qui que ce soit. Même avec toi monsieur l'albinos. Si tu as de la chance, je vais te gradé au rang de 'passe-temps' et si tu as encore plus de chance. Je te proposerai de faire un tour de manège avec moi. Déjà, il faut que tu me montre de quoi tu es capable. Enfin...entre autre. Je veux savoir si tu es vraiment un albinos, une personne que je peux caser à part et pas avec ces humains hypocrites que je hais tant. Pour ça, je vais devoir voir ta prochaine réaction, voir si ton instinct de personne non-hypocrite va agir. J'espère quand même pour toi que tu vas bien agir. Sinon, je m'en fiche et je retourne chez moi pour me payer une barbe-à-papa toute seule. Mais si tu me l'offres... après tout, un cadeau, ça ne se refuse pas. Mais en plus du cadeau, tu auras le droit de m'offrir des tours de manèges. Sens-toi honoré ! Sauf si tu échoues.

« Mes yens se sont envolés, je n'ai plus assez d'argent pour payer une barbe-à-papa ! Uuuu... » Je continuais de pleurnicher parce que les sucreries c'est vraiment bien et que la vie a décidé de m'en priver. La vie, tu ne m'auras pas aussi facilement avec ton vent. Il faut que tu provoques de l'orage... non, une tornade pour m'arrêter ! Seule, la tornade pourra m'arrêter. Et encore, ça reste à voir. Je n'abandonnerais pas pour avoir ma barbe-à-papa. En tout cas, si c'est une bonne personne, il va me la payer. Bon, c'est vraiment ce que j'attendais. Il avait le devoir de me l'offrir. C'était écrit. Mais j'ai quand même de la chance. C'est la première fois que je me balade seule à Mekakucity, je rencontre un albinos, quelque chose que je n'avais jamais vu ailleurs. Puis avec encore plus de chances, cet albinos va pouvoir me faire des offrandes ! Je lui mettrais bien une barbe blanche. Comme ça, il pourra être un pseudo-père-noël. Bien que celui-ci n'existe pas... mais il pourrait être mon père-noël d'une journée, si vous voyez ce que j'veux dire. ~