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 ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi

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Kujikawa Mikumo

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MessageSujet: ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi   ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi EmptyLun 9 Juin - 22:29


grin & bear, even if it's hurting to wear


Chaud, il faisait chaud. T'aimais pas particulièrement ça mais tu t'en plaignais pas non plus, t'étais beaucoup plus occupé à te moquer de ceux qui le faisaient, ça te faisait un peu oublier la température déjà infernale pour la saison. On n'était qu'au début de l'été et pourtant, on étouffait déjà, aujourd'hui encore plus que d'habitude. A ce qu'il paraissait, ton sourire exécrait encore plus les autres par un temps pareil : s'énerver leur donnait encore plus chaud et toi, tu me marrais. Après tout, c'était eux qui se mettaient en colère pour un rien, tu faisais que sourire - narquoisement, certes - et persifler leurs litanies plaintives. Ils pouvaient bien te geindre dessus, comme quoi t'étais insupportable et tout le barda qui allait avec, mais c'était tout à fait réciproque : comment étais-tu sensé faire quoi que ce soit avec tous ces gens qui se plaignaient tout le temps, tout le temps, tout le temps ?

D'ordinaire, tu te contentais juste de te foutre de leur gueule - et de sourire de manière tout à fait insupportable quand ils ne trouvaient rien à répondre - mais là, il fallait croire que la chaleur t'affectait également, ça commençait à te taper sur le système. Au point qu'à la pause de midi, tu te glissas hors de la salle de classe, incapable de supporter ce brouhaha incessant. Tu te disais que t'allais juste te détendre un peu, en profiter pour t'éloigner de ce troupeau bêlant, geignant. Ils étaient réellement repoussants, aujourd'hui plus encore. T'avais besoin de calme - c'était tellement ironique, vu à quel point tu pouvais te montrer bruyant habituellement - et surtout d'ombre et de fraîcheur, tu pourrais fondre sur place que ça te surprendrait pas, en fait. Tu décochas quelques sourires provocateurs à ceux qui murmuraient sur ton passage et ris en les voyant détourner le regard d'un air snob, méprisant. Ça devrait être à toi de faire ça mais ça t'amusait trop et tu faisais pas partie de ces menteurs, de ces personnes qui arrivent à dissimuler leurs émotions en offrant une façade au monde. T'étais peut-être trop faible ou trop fort pour ça, trop gamin ou trop mature, t'en savais rien mais tu savais pas vraiment te cacher. Tu t'amusais de tout, tu le montrais, c'était aussi simple que ça mais ils le comprenaient pas, ça te faisait rire encore plus fort et c'était un cercle vicieux.

Toujours était-il qu'un sourire à droite, un rire à gauche, et tes pas te conduisirent devant le gymnase, peut-être le seul havre de fraîcheur encore existant dans cet établissement : les salles de classe étouffaient, la cour était inondée de soleil et la cafétéria était bondée, ce qui n'arrangeait pas les choses. Il ne restait plus que cet bâtiment, sans doute désert pour le moment vu qu'il n'y avait pas cours et tu poussas la porte nonchalamment, sans te soucier une seule seconde du fait que ça puisse être interdit - t'avais pas réellement pris la peine de lire le règlement intérieur en long et en large, après tout -.

Il faisait un peu plus frais à l'intérieur, juste un peu mais tu t'en contentais, un soupir de satisfaction s'échappant de tes lèvres qui s'étiraient en un nouveau sourire, un sourire plus doux, un qu'ils qualifieraient de vrai, toute trace de moquerie s'étant volatilisée. Ta légère migraine commençait à peine à se calmer que tu entendis à nouveau la porte s'ouvrir mais tu ne pris pas la peine de te retourner, tu ne fis que jeter un regard par dessus ton épaule. Hm, il ne te semblait pas connaître la personne qui venait d'entrer, tout du moins, tu ne lui avais jamais parlé mais t'avais dû en entendre parler ... ? Sa popularité était aux antipodes de la tienne, en fait. Ton sourire reprit sa note de raillerie habituelle lorsque tu t'adressas à lui, toujours nonchalamment.

▬ Bah alors, le roi se déplace sans sa suite ? lanças-tu joyeusement, sans aucun égard pour l'autre.

Après tout, le tact ? A quoi bon ? C'était pas dans ton genre, t'avais oublié comment l'utiliser depuis bien longtemps. Tu doutais même d'avoir un jour appris à t'en servir.
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MessageSujet: Re: ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi   ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi EmptyMer 11 Juin - 17:57


••• grin & bear ft. kurushimi nanashi E16b5e_beyond_birthday__rainy_by_sima_sama-d5m3

Grin & bear, even if it's

hurting to wear !



« On dit qu'il faut couler les exécrables choses
Dans le puits de l'oubli et au sépulcre encloses,
Et que par les escrits le mal ressuscité
Infectera les moeurs de la postérité ;
Mais le vice n'a point pour mère la science,
Et la vertu n'est pas fille de l'ignorance. »

feat Kujikawa Mikumo.

Il était sorti... Lui-même n'y croyait pas un mot. Il était parti de cette salle blanche, où son corps avait tenté de se reconstruire correctement. Il n'entendrait plus les bruits rassurants du cardiogramme qui indiquaient qu'il y avait encore un coeur dans cette folle enveloppe qu'était son être.
Et il avait d'autant été surpris de par l'apparition soudaine de son géniteur. Il était sorti... Pour venir le chercher ? Lui, son fils, la honte de sa seule progéniture, cet être humain faible et dégoutant ? Et ce sourire faux qu'il lui avait adressé...
Ah ; dans sa candeur, il avait oublié qu'il n'avait pas été touché par lui depuis au moins deux semaines.

Sa stupéfaction s'agrandit lorsqu'il le convia dans sa chambre, annonçant qu'il retournerait au lycée demain.
Il avait pu monter dans sa chambre... Sans coups, ni viols.
En neuf ans, cela n'était jamais arrivé.

Lorsqu'il observa la pièce où, avant, il avait l'habitude de dormir, il remarqua qu'elle n'avait en aucun cas changé. Sa fenêtre, qui dominait la ville, était encore ouverte. Ses draps blancs étaient défaits, un pantalon était encore étalé à terre ; à côté de son bureau qui contenait ses cours.
Nanashi s'approcha doucement de la-dite fenêtre, et prit entre ses mains la rambarde pour doucement y planter ses ongles - encore ensanglantés.

Sa bouche s'ouvrit, tandis que son regard écarlate parcourait l'horizon orangé - probablement à la recherche d'un être aussi fou que lui. C'est alors qu'un léger rire naquit dans sa gorge, tandis que ses ongles presque inexistants se plantaient dans le bois.
Une hystérie nouvelle s'éprit de son être déglingué, alors son rire fut tout d'abord accompagné de soubresauts incertains. Puis, il tonna dans l'air reposant du crépuscule, prit plus d'assurance et sortit de son oesophage, se répandant dans l'air et rendant cette vue plaisante quelque peu macabre.
Alors Nanashi ria. Il ria à gorge déployée, face au monde et face aux hommes. Il ria face aux lois, face aux normes et face aux idéologies. Il ria face à l'histoire, face à la vie et face à la mort.
Mais il ria surtout face à lui-même.

Il balança son corps encore recouvert de sévices en arrière, ne retenant sa chute que par la poigne qu'il avait sur la rambarde. Les oiseaux s'envolèrent d'un coup, croassants dans l'air devenu palpable. Les arbres, comme s'ils avaient entendu son rire hégémonique, tremblèrent d'effroi. Les feuilles fuirent même leur propre domicile, ayant probablement peur de rencontrer le possesseur de désirs si malsains.
Le vent également se leva. Mais lui, au lieu de fuir promptement, dansa avec les notes que faisaient sa voix grave et sinistre, et l'accompagna aux tréfonds du monde - et de l'Enfer, qui sait ?

La mort, mon fils, est un bien pour tous les hommes ; elle est la nuit de ce jour inquiet que l'on appelle la vie.

La douce lumière de l'aube caressa doucement ses courbes salies et maltraitées, et ses yeux pourpres parcoururent la pièce du regard. Il n'avait pas fermé la fenêtre, et avait apparemment ravagé le corps des seules peluches qu'il lui restait... Dans un élan de folie pure, probablement grâce aux ciseaux qui gisaient, là, dans un coin de cette salle.

Alors il s'échappa des bras de sa couverture et se dirigea vers son armoire en souriant innocemment.

On peut dire qu'il est mignon, mais il en est d'autant plus taré.

La vie est épineuse et la jeunesse est vaine, quand l'amour fait place à la haine, le cerveau doit sembler de démence agité.

La route chaude. Le ciel bleu. Le soleil éblouissant. Les passants pressés. Le chien de la propriétaire de la maison de droite. Le panneau publicitaire posé, là, à côté de l'épicerie. Combien de temps ne les avait-il pas croisés ? Et... Combien de fois était-il passé, devant eux, sans y faire attention ?
Nanashi épousseta une dernière fois la manche de son uniforme d'été, tentant de cacher vainement les cicatrices, ecchymoses et hématomes encore présents sur ses bras pâles. Ah... Deux semaines n'avaient pas suffit à ce corps fébrile pour guérir de ces sévices.
Alors, si on parlait de sa santé mentale, qu'en serait le résultat ?

Il passa le portail du lycée avec toute la lassitude du monde. Même pas un stress... Rien. Juste du vide.
Son sac contenant quelques cahiers lui donnait une douleur saugrenue au niveau de son épaule, où se reposait une immense plaie enlaçant un hématome aussi violet que les cheveux de certaines filles dites gothiques.  
C'est lorsqu'il entra dans le bâtiment principal qu'il commença à être oppressé.

Les informations nageaient au dessus des têtes de ces lycéens banals, provocant chez le possesseur de ces yeux maléfiques des maux de tête immondes.

« Ce n'est pas Kurushimi..?
- Eh ? Il a des yeux rouges..? Il porte des lentilles ?
- Je n'en sais rien, mais il me fait un peu peur... Je me demande ce qu'il lui est arrivé.»


Ah, que de questions banales... Et auxquelles il n'avait aucune réponse. Mais il s'arrêta de réfléchir au sens même de ces interrogations lorsque le mot "peur" surgit dans son cerveau qui ne marchait plus très bien.
Il faisait peur..? Ah, peut-être... En y réfléchissant, d'habitude, il souriait à tout le monde et criait des "bonjour" joyeux et pleins de vie.

Ses maux de tête s'intensifièrent lorsqu'il passa la porte de sa salle de classe. Le brouhaha que faisait antérieurement ses camarades s'était tut, laissant place à un silence surpris, gêné, et erroné.
Les noms des jeunes élèves flottaient dans l'air, bien que le jeune martyr les savait pertinemment. Il avait lu prestement les informations qu'il pouvait voir - y comprit celles qui n'avaient pas lieu d'être.
Puis, le coefficient criminel.
Pour la majorité, il avait baissé de cinquante points au minimum.
Pour quelques uns seulement, il avait stagné ou augmenté de quelques dizaines de points.

« Nanashi, c'est toi ?!
- Qu'est-ce qui t'arrive ?! Pourquoi tu as les yeux rouges ?!
- Tes bras... Nanashi, tu peux tout nous dire ; tu sais ?


Trop de questions d'un coup, et ses maux de tête s'amplifièrent en même temps que le bruit. La chaleur naissante n'arrangeait rien, puisqu'il avait la vague impression de tomber.
Oh, mince, c'était le cas.

Il se retint doucement à l'aide de la porte, restée à demi-ouverte, et porta sa main à son crâne - espérant ainsi calmer la douleur qui s'infiltrait dans sa cervelle malade.

« Ah... Pardon, je pense que je vais aller à l'infirmerie... C'est vraiment insupportable...»

Et sans laisser le temps aux autres de réagir, il fit un pas en arrière et s'engouffra dans la cage d'escalier menant au gymnase.

J'aurais voulu déchirer, tuer, violer. Mon ambition n'a pas de limites lorsqu'elle a pour but de libérer mon âme. [...] Je ne peux rien faire sinon crier, un cri fou qui ne déchire que mon propre coeur, que ma propre voix, un cri pour les enfants abandonnés, un autre appel, une demande d'amour qui, elle aussi, se perdra dans le vide.

Qu'elle drôle d'idée que de courir vers le gymnase... L'infirmerie aurait été nettement suffisante à reposer ce corps déshumanisé. Mais non, il a fallu qu'il trouve une direction, un lieu où se réfugier, où rien ni personne ne pourrait le trouver ; ni le blesser. Un petit animal torturé, mis à mort et mis à nu, courant à en perdre le souffle pour se réfugier dans un terrier ; aurait pu être une caricature de Kurushimi Nanashi. Lui qui courait à en perdre ses jambes et ses poumons, à en faire saigner ses pieds déjà bien endoloris, était effrayé de devenir ce petit animal terrifié.
Bien qu'il se doute que c'était ce qu'il avait toujours été.

Il ferma prestement la porte derrière lui, expulsant de ses voies respiratoires ce bref visiteur qu'était l'oxygène. C'est alors qu'il vit une petite silhouette, dos à lui, le toisant d'un regard en coin.

« Bah alors, le roi se déplace sans sa suite ?»

Il observa longuement le nom affiché, là, flottant dans l'atmosphère comme la haine qui nageait dans son coeur.
Kujikawa Mikumo. Seize ans. Né le trois novembre. Élève appartenant à ce même lycée. Vit avec son oncle. Claustrophobe, achluophobe et cheimaphobe.

COEFFICIENT CRIMINEL : 235/500

Il l'observa longuement, de ses yeux écarlates. Le sourire narquois du plus petit fut accompagné bien vite de celui cynique du martyr, contrastant amicalement avec les nombreuses cicatrices et blessures sur ses bras - qu'il ne prenait même plus la peine de cacher.

« Et bien, Mikumo, tu t'adresses à un roi sans le saluer ? Ta mère ne t'a jamais appris la politesse ?»

Si il avait raison, alors il savait que le plus petit allait avoir mal. Très mal.
Du moins, autant que lui lorsqu'il avait essuyé ces propos intelligents dans la rue.
Enfin, lorsqu'il était encore normal.

Ah, mais quelle est donc cette douce folie qui venait le bercer ? Sa démence commençait à envahir son petit être brisé.
Peut-être car ce garçon ressemblait à la peluche qu'il avait éventré la veille..?

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MessageSujet: Re: ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi   ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi EmptyJeu 12 Juin - 0:08


grin & bear, even if it's hurting to wear


Ses yeux, ses yeux étaient écarlates, ça te fascinait, dangereusement. Ce n’était pas dans la couleur, même si elle jouait pas mal, non, il y avait autre chose, un autre détail qui pourrait te faire peur s’il était plus fort, plus visible, comme une faible lueur de quelque chose, l’infime flammèche avant le brasier. Tu faisais suffisamment confiance à ton instinct, ton intuition pour te dire qu’il y avait un truc à propos de lui qui n’était pas normal. Tu savais pas encore quoi, mais t’avais envie d’ouvrir la boîte de Pandore, croquer dans la pomme d’Eden parce que ça coulait de source : t’avais plus de chances de trouver ce que tu recherchais si désespérément dans quelqu’un qui n’était pas comme eux, pas vrai ? Ce futile espoir auquel tu te raccrochais, c’était ta lumière, ta ligne de vie, ta bouée dans la tempête, c’était ton point d’ancrage dans ta chute. T’en avais besoin, t’avais besoin de croire, désespérément, stupidement. Pour ne pas devenir plus fou que tu ne l’étais.

Et comme à chaque fois, comme à chaque fois que cette lueur se rallumait – non, se ravivait, tu devais la garder allumée, à tout prix, t’en crèverais si t’avais plus rien pour te montrer le chemin, ça te faisait peur de marcher dans le noir complet, tu pouvais pas, tu pourrais jamais -, t’avais l’ombre qui allait avec. Cette frayeur plus ou moins consciente – t’étais pas sûr de si c’était de la peur ou si tu avais accepté, si tu t’étais résigné à subir ça -, cette peur d’être déçu. C’était une notion triviale pourtant : croire, c’est aussi accepter de pouvoir être trahi, c’était une vérité que tu connaissais bien. Mais t’étais un gosse dans le fond, t’aimais pas cette loi universelle et à chaque fois qu’elle s’appliquait, implacable, tu pouvais pas t’empêcher d’haïr l’amertume dans laquelle elle te plongeait.

Mais c’est pas la trahison qui t’attendait, pas encore, tu pouvais encore espérer – tant mieux -. C’était autre chose, quelque chose qui te frappa de plein fouet, te poussa dans le vide. C’était une autre peur, une autre frayeur. Des mots, une phrase. Et l’impact, oh l’impact. On t’aurait tiré une balle que ç’aurait eu le même effet.

▬ Et bien, Mikumo, tu t'adresses à un roi sans le saluer ? Ta mère ne t'a jamais appris la politesse ?

Et ça faisait mal, mal, mal. T’avais jamais été doué pour cacher tes émotions, tu mentais pas après tout, tu pouvais pas, tu savais pas. Stupeur, peur, tristesse, désespoir, haine, rage, dégoût, amertume, dureté, on pouvait tout lire dans tes yeux, dans les légères nuances de ton regard, les infimes modifications de ton expression. Ça faisait mal. Ça se sentait, probablement. T’étais si simple à appréhender, et pourtant si compliqué. Cette simple réplique avait fait mouche, c'était une phrase anodine, quotidienne, banale. Et pourtant, toutes les émotions qu’elle avait provoquées, cette succession rapide, trop rapide, de pensées, de sentiments, un feu d’artifice, un torrent, un volcan. Ç’aurait pas dû être possible mais c’était toi, t’étais ce tourbillon infernal, monstrueux, c’était ton essence, ta nature. Mais ça te dérangeait pas, au fond. Si être humain impliquait d’être comme eux, t’aurais tout donné pour être autre chose, tout.

Il aurait pu s’écouler quelques minutes ou quelques heures, tu t’en serais pas rendu compte, t’avais l’impression qu’il s’était écoulé une éternité entre le moment où il avait prononcé cette phrase, la phrase, et celui où tu finis par rire. Rire, rire, encore et encore. Un rire clair, spontané, si naturel. Si triste. Un rire qui ne sonnait pas comme un rire et qui pourtant était si authentique, si vrai. Tu pouvais pas t’en empêcher, tu pouvais pas le retenir, ça venait tout seul et il devait probablement penser que t’étais fou, complètement taré de rire ainsi après avoir tiré une tête, non, des têtes pareilles. Tu l’étais probablement, un peu, peut-être beaucoup, un illuminé comme il y en a tant. Fou, parce que ton rire était honnête, c’était pas un mensonge. T’étais capable de rire de tout et cette fois encore, tu ne faisais pas d’exception.

De quoi tu riais ? De tout, de tout. De lui, de cette personne adorée, adulée qui portait pourtant toutes les stigmates d’une poupée brisée, qui avait cette lueur de danger le regard. De toi, parce qu’il avait fallu d’un rien, une phrase sans importance, pour rouvrir cette plaie que tu voulais oublier. De ta mère et du souvenir de sa mort grotesque, parce que ta propre faiblesse lors de cette scène, non, face à cette scène dont tu rêvais encore si souvent, parce que ta propre stupidité et ta persistance à vouloir croire qu’elle n’avait pas d’importance parce que t’avais rien été à ses yeux. D’eux, parce qu’ils t’avaient tous abandonné et qu’ils se permettaient après de se moquer.

Ça faisait mal et t’avais un trou béant, un vide à la place du cœur, un vide qui se reflétait dans tes yeux lorsque tu les posas à nouveau sur ton interlocuteur. Un sourire, simple et compliqué, un sourire bien à toi, un sourire comme toi, un sourire contradictoire. Si joyeux et si triste à la fois, un sourire beau comme un poème.

▬ Non.

Une réponse toute aussi simple mais qui tomba comme la lame d'une guillotine, sèche, tranchante, chantant comme le métal qui glisse contre le bois. Mais ce qui suivit fut prononcé d'une voix presque guillerette, presque joyeuse, presque amusée, comme si tu fredonnais une comptine plutôt que tu ne parlais.

▬ Et un roi est un personne comme les autres au fond, il rit, il pleure, il vit, il crève si tu lui fous un couteau dans le bide, la seule différence, c'est le nombre de gens qui s'y intéressent. En somme, c'est toute la différence entre un animal sauvage et une bête de foire, complétas-tu avec désinvolture. Ce sont les autres qui te font roi et ce sont ces mêmes personnes qui te cracheront dessus lorsque tu tomberas de ton piédestal.

Un rapide coup d’œil à ton interlocuteur. Un nouveau sourire.

▬ Et apparemment, ça commence déjà.
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MessageSujet: Re: ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi   ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi EmptyJeu 12 Juin - 10:53


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« On dit qu'il faut couler les exécrables choses
Dans le puits de l'oubli et au sépulcre encloses,
Et que par les escrits le mal ressuscité
Infectera les moeurs de la postérité ;
Mais le vice n'a point pour mère la science,
Et la vertu n'est pas fille de l'ignorance. »

feat Kujikawa Mikumo.

Son sourire était tombé. Un flot d'émotions traversa ses yeux et sa face, la rendant plus contradictoire qu'autre chose. Le jeune homme observa cette peluche souffrir avec un sourire. Ah... Il lui rappelait vaguement une personne qu'il haïssait.
Oh, ne s'appelait-il pas Nanashi, d'ailleurs ?
Oui, ce garçon débordait d"émotions ; aussi diverses les unes que les autres. Il aurait pu passer de la joie aux larmes, de l'amertume à l'adoration, de la haine à l'amour. Exactement comme lui. Avant le dix août.
C'est alors qu'il observa brièvement le coefficient au dessus de sa tête, aussi chamboulé que lui. Les chiffres variaient d'une seconde à l'autre, baissait de cinquante points ou augmentaient d'une centaine. Tiens, les émotions font varier la criminalité ? Il ne le savait pas.

Un rire cristallin le fit sortir de sa contemplation de ces nombres. Il reposa son regard cynique sur ce petit être, qui riait à cœur joie. Et c'est là... Qu'un creux commença doucement à se creuser dans sa poitrine.
Il revit ce garçon, aux yeux sombres et aux cheveux corbeaux, qui observait d'un air hagard le vieux qui lui avait adressé cela.
Il revit cet être brisé, qui fondit en larmes lorsqu'il aperçut dans son esprit le cadavre froid de sa mère, gisant, là, au milieu de la cuisine.
Il revit ce père hagard qui, dans un élan de désespoir, frappa pour la toute première fois son fils adoré.

« Non.»

Il avait sourit d'une manière triste et joyeuse à la fois. Alors il murmura un "Moi aussi", inaudible, juste pour se convaincre qu'ils étaient probablement comparables.


« Et un roi est un personne comme les autres au fond, il rit, il pleure, il vit, il crève si tu lui fous un couteau dans le bide, la seule différence, c'est le nombre de gens qui s'y intéressent. En somme, c'est toute la différence entre un animal sauvage et une bête de foire. Ce sont les autres qui te font roi et ce sont ces mêmes personnes qui te cracheront dessus lorsque tu tomberas de ton piédestal. Et apparemment, ça commence déjà.»

Dès la fin de son petit monologue, il explosa d'un rire macabre. Il renversa doucement sa tête en arrière et observa le plafond ; tentant tant bien que mal de ravaler toutes ces obscénités qui montaient en lui. Des envies malsaines prirent rapidement son petit cœur déglingué, et il n'arrivait plus très bien à reprendre sa respiration - il n'était plus habitué à respirer si fort...

Deux secondes, deux minutes, deux heures ? Peu importait, tant que son fou rire se calmait. Il ne resta que quelques soubresauts qui secouaient ses épaules endolories.

« Ahahah, je pense que c'est la meilleure blague que l'on ne m'ait jamais faite ! Je n'ai jamais eu rien d'un roi, moi. Ce sont les autres qui, puisque j'avais une personnalité non-corrompue, m'ont attaché à ce trône. Ah, c'est marrant, non ? Tu dis que si je me prends un couteau dans le bide, je crève... Mais les corps sont bien plus résistants que cela, et j'en ai fais moi-même l'expérience !»

Un silence, long et terrifiant. Son regard avait acquis, pendant ces réflexions, une lueur folle ; destructrice. La vision de l'Enfer qu'il avait vécu pendant cinq jours revenait à son esprit, divaguant sur plusieurs choses invraisemblables.

« Mais peut-être était-ce mieux pour eux que je ne reste là-bas, pour qu'ils gardent la douce vision de ce pauvre gosse souriant et innocent, cracha-t-il avec amertume. Et puis, quel intérêt aurais-tu à te préoccuper de ma chute ? C'est rien du tout comparé à la vraie. Et puis, ils ne sont que des êtres humains banals, bêtes, sous-doués ; la pire vision qu'ils auront de moi sera sûrement celle que j'ai de moi depuis tout petit. C'est mieux comme ça, tu ne penses pas ? Être aimé pour quelqu'un que l'on est pas est horrible.»

Un sourire hagard dévisagea son doux visage pâle, dont la peau blanche contrastait allègrement avec sa chevelure noire hirsute et son regard ensanglanté.

« De toute manière, tant que ça t'amuse autant que moi, il n'y a aucun problèmes.»

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MessageSujet: Re: ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi   ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi EmptyJeu 12 Juin - 21:17


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De toi, on disait que t’étais taré mais lui, il devait l’être au moins autant, sinon plus. Ton rire était symphonie, le sien était requiem. Un son sinistre, dont l’écho se réverbérait entre les murs du gymnase, le rendant plus glauque encore. Et juste entendre ça, juste en écoutant ça, t'avais ce mélange de peur, de fascination, de méfiance et d'amusement qui parcourait ton échine, l'adrénaline t'envahissait les veines. Tu l'étudiais comme un animal en jaugerait un autre, sans savoir si t'étais le prédateur ou la proie.

▬ Ahahah, je pense que c'est la meilleure blague que l'on ne m'ait jamais faite ! Je n'ai jamais eu rien d'un roi, moi. Ce sont les autres qui, puisque j'avais une personnalité non-corrompue, m'ont attaché à ce trône. Ah, c'est marrant, non ? Tu dis que si je me prends un couteau dans le bide, je crève... Mais les corps sont bien plus résistants que cela, et j'en ai fait moi-même l'expérience !

Tu pouffas de rire, encore plus amusé par la remarque qu'il venait de faire. Non, le corps humain n'était pas résistant, c'était l'une des choses les plus fragiles au monde et tu entendais encore le bruit écœurant des os brisés, broyés résonner à tes oreilles. C'était juste un simple vase, ça avait suffi pour la buter. Après, t'avais donné un mauvais exemple. Toujours était-il que tu le trouvais un poil hypocrite, le roi. Il n'a jamais rien eu d'un roi ? Ce sont les autres qui l'ont choisi pour sa personnalité non-corrompue ? Ça te donnait vraiment envie de rire. Quelqu'un qui se dit non-corrompu avait déjà tout de corrompu, c'était moche ça.

▬ Mais peut-être était-ce mieux pour eux que je ne reste là-bas, pour qu'ils gardent la douce vision de ce pauvre gosse souriant et innocent. Et puis, quel intérêt aurais-tu à te préoccuper de ma chute ? C'est rien du tout comparé à la vraie. Et puis, ils ne sont que des êtres humains banals, bêtes, sous-doués ; la pire vision qu'ils auront de moi sera sûrement celle que j'ai de moi depuis tout petit. C'est mieux comme ça, tu ne penses pas ? Être aimé pour quelqu'un que l'on est pas est horrible.

Voilà, il ne faisait que confirmer l'impression que t'avais : c'était un hypocrite comme il y en avait tant. D'abord, il prétendait qu'il avait une personnalité non-corrompue, avant de dire que c'était un mensonge et qu'il trouvait désagréable d'être aimé pour ça ? C'était pas toi qu'il devrait dire ça, c'était à eux et pourtant, il les laissait le suivre, l'aduler, encore et encore. C'était un geste tellement humain, tellement dégoûtant, un acte basé sur des mensonges, t'en avais la nausée. Apparemment, la fortune ne te souriait pas. A chaque fois que t'espérais un peu, ça te revenait dans la figure, comme pour te dire, te rappeler que ce que tu cherches n'existe pas. Que tes rêves n'ont pas de sens et tes idéaux sont inutiles.

▬ De toute manière, tant que ça t'amuse autant que moi, il n'y a aucun problème.

Tu ris à nouveau mais probablement pas pour les raisons qu'il s'imaginait. Lui, s'amuser de voir des gens se mentir et graviter autour de ça ? Il le ferait cinq secondes et finirait par vomir, c'était juste incompréhensible et en même temps répugnant. Une relation se bâtit sur la confiance pourtant, non ? Mais où tu la fous, ta confiance, quand la base de ta relation est fausse ? T'as tout construit pour rien, pour rien. Et tu comprenais pas pourquoi quelqu'un voudrait vivre cette trahison, se placer dans une situation si douloureuse.

Non, toi, tu riais parce que t'avais encore espéré pour rien, t'avais fait comme eux en fait, t'avais placé ta confiance sur que dalle et tu te sentais si stupide de lui reprocher ce que tu faisais à chaque fois. C'était pas exactement la même chose mais le résultat était le même : t'avais mal. C'était toujours la même chose, tu parlais qu'à des égoïstes qui ne voyaient rien, ne comprenaient rien, et ça te faisait mal parce que tu te surprenais à penser que finalement, tu devrais juste faire comme eux et arrêter de penser, abandonner ton identité et tes attentes, pour juste te changer en bétail stupide et bêlant.

▬ Il y a plein de problèmes au contraire, déclaras-tu très posément.

Il pouvait bien jouer la carte du mensonge, tu voulais jouer celle de l'honnêteté et tu disais ce que tu pensais. Et puis, tu voulais savoir, tu voulais comprendre, voilà. Tu voulais comprendre comment, pourquoi on choisissait de se faire du mal, de faire du mal aux autres, de se trahir et de trahir tout court. A quoi bon vivre si c'est pour faire semblant ?

▬ D'abord, j'ai tout intérêt à me préoccuper de ta chute. Te fais pas d'idées, c'est pas que je t'aime bien, je te connais absolument pas, continuas-tu. Tu fais partie du monde et si tu te casses la gueule, une partie du monde le fait aussi, c'est aussi simple que ça. Que tu les aies bâties sur un mensonge ou pas, t'as quand même des relations, des personnes que tu pourrais entraîner dans ta chute et tu le saurais même pas. Alors oui, tu dois probablement te demander de quoi je me mêle, te dire que tu t'en fous de mon avis, tu m'as jamais rien demandé, ou encore, te dire que je suis idiot de m'inquiéter ainsi d'un inconnu. Mais sache que ta chute a une importance, comme toutes les autres.

Tu fis un pas vers ton interlocuteur, vrillant ton regard noisette dans le sien, écarlate. Tu jouais avec le feu, tu le savais, tu l'avais su dès l'instant où t'avais décelé cette lueur démente dansant dans son regard mais t'en prenais le risque. Un bref instant, tu l'imaginas en train d'hurler qu'il fallait te couper la tête et la pensée te fit sourire un peu plus, ce sourire qu'ils jugeaient souvent trop large pour être honnête alors que c'était tout le contraire.

▬ Ceci dit, ce monde est tout à fait dégueulasse, peut-être qu'on devrait tous crever et il n'y aurait plus de problèmes. Si on pouvait retourner la Terre sens dessus dessous, tout détruire, il n'y aurait plus rien, plus de bien, plus de mal, plus de mensonges, plus de vérité, plus de douleur, plus de bonheur. On serait bien, si on était juste rien.


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MessageSujet: Re: ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi   ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi EmptyDim 15 Juin - 20:01


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Grin & bear, even if it's

hurting to wear !



« On dit qu'il faut couler les exécrables choses
Dans le puits de l'oubli et au sépulcre encloses,
Et que par les escrits le mal ressuscité
Infectera les moeurs de la postérité ;
Mais le vice n'a point pour mère la science,
Et la vertu n'est pas fille de l'ignorance. »

feat Kujikawa Mikumo.

Il recommença à rire. Ah, peut-être que la Chose s'était encore mal exprimée ? C'était possible, venant de la part d'un tel animal. De toute manière, jamais il n'avait su parler la langue de tous ces êtres malfaisants, horripilants et fascinants qu'étaient les humains. Sinon, peut-être n'aurait-il pas subi tout cela depuis dix ans ? Toute cette honte, toutes ces sévices, et toute cette souffrance n'auraient pas trouvé refuge dans son petit corps malmené par la vie ? Ah, il avait l'impression d'être l'un de ces monstres mal-aimés par le ciel.
Était-ce donc la raison pour laquelle il l'avait toujours trouvé pourpre ?

« Il y a plein de problèmes au contraire.»

Ah, ils n'étaient donc pas si semblables que cela... Hormis dans le cadre de leur folie commune ? De toute façon, Nanashi savait pertinemment que quelqu'un de semblable à lui aurait été une bien triste personne : psychopathe, totalement paranoïaque, laid, faible, défoncé et prit de tous les côtés, malmené par la vie, par la mort et par les Hommes...
Probablement un autre de ces humains transformé en monstre.

D'une certaine manière, il se sentait assez triste de n'avoir pas pu trouver une personne semblable à lui... Bien que cela n'était jamais arrivé par le passé, ça lui aurait sûrement permit de combattre un peu cette démence qui emplissait son être en même temps que l'excitation de pouvoir voir son sang gicler. Ah... Un sourire cynique se dessina sur ses lèvres alors qu'il imaginait son petit corps en dessous de lui, se débattant à en lui casser les bras, hurlant à s'en arracher les cordes vocales ; pendant que lui le tuait doucement, d'une manière ou d'une autre... Peut-être à l'aide d'une arme blanche ?
Il était décidément bien éveillé, Kurushimi. Tellement éveillé que son cerveau recommençait à tambouriner dans son crâne.

« D'abord, j'ai tout intérêt à me préoccuper de ta chute. Te fais pas d'idées, c'est pas que je t'aime bien, je te connais absolument pas. Tu fais partie du monde et si tu te casses la gueule, une partie du monde le fait aussi, c'est aussi simple que ça. Que tu les aies bâties sur un mensonge ou pas, t'as quand même des relations, des personnes que tu pourrais entraîner dans ta chute et tu le saurais même pas. Alors oui, tu dois probablement te demander de quoi je me mêle, te dire que tu t'en fous de mon avis, tu m'as jamais rien demandé, ou encore, te dire que je suis idiot de m'inquiéter ainsi d'un inconnu. Mais sache que ta chute a une importance, comme toutes les autres.»

Il s'approcha. Ô, était-il tombé d'une quelconque manière sur un masochiste ? Et il imita à la perfection le même sourire qu'il avait eu, là-bas, lorsqu'il avait prit le ciseau et qu'il avait décapité un lapin en peluche. Rapidement, comme lorsque l'on avale un verre d'eau. Et c'était dur, et c'était mal, et c'était fou ; que d'avoir un tel sourire.

« Ceci dit, ce monde est tout à fait dégueulasse, peut-être qu'on devrait tous crever et il n'y aurait plus de problèmes. Si on pouvait retourner la Terre sens dessus dessous, tout détruire, il n'y aurait plus rien, plus de bien, plus de mal, plus de mensonges, plus de vérité, plus de douleur, plus de bonheur. On serait bien, si on était juste rien.»

Il sourit encore plus à cette remarque. Tiens... Sa vision des choses était bien intéressante ! Sa main tremblait tellement il se retenait de tirer ce corps vers lui pour lui asséner mille coups, et cela peu importe s'il utilisait le karaté ou la boxe.
Ô douleur, ce que tu peux être additive.
Juste pour voir ce corps trembler, juste pour voir ce visage terrifié, juste pour entendre sa voix déchirante ; le priant d'arrêter, de le laisser partir, de l'épargner.
Ô sadisme, ce que tu peux être délirant.
Et là, alors qu'il n'aurait plus la force de hurler, ni la force de vivre, alors là il ferait tout pour qu'il vive encore quelques secondes. Juste le temps d'ancrer cette vision dans un coin de son cerveau malade, et ensuite pouvoir l'achever en beauté.
Ô strychnine, ce que tu peux être inspirante. Malgré tout ce que les adultes ont pu faire, tu coules encore dans les veines de cet animal.

« À t'entendre, on dirait vraiment que tu aimes le monde, même si tu dis qu'il est dégueulasse. Je connaissais quelqu'un qui en était amoureux, moi. Ça te dit, une petite histoire ?»

Son sourire disparut un peu, mais la folie dans son regard ne fit qu'augmenter. Ce garçon là lui donnait des sensations que même les peluches, lorsque leurs contenu était au sol, gisant en dehors de leur carcasse en coton, ne lui procuraient guère.

« Ce gars-là était un taré. Peu importe à quel point on lui crachait dessus, il continuait d'espérer que quelqu'un vienne le sauver. Affirmer qu'il se faisait défoncer est un euphémisme, c'est le cas de le dire ! Un sombre rire s'échappa de sa gorge, songeant à la première fois où on l'avait violé. Personne ne savait, personne. Et pourtant, il émanait toujours une certaine lumière ; tu sais, celle qu'on a probablement perdu depuis longtemps. Celle qui faisait de nous des êtres comme eux.

Il était persuadé qu'il avait raison, et que, lui aussi, il n'était pas comme tous ces autres. Il voulait y croire, il voulait s'accrocher à ce bout d'espoir si futile, il souhaitait le tenir dans sa main parsemée de blessures pour toujours.

« Il était persuadé que ce qu'il vivait à ce moment là était l'Enfer, le pur, le vrai. Il voulait se relever, il voulait s'envoler et être quelqu'un de totalement normal, qui ne souffrait pas tous les jours en fonction des désirs de son bourreau. Il fit une pause, formulant son monologue dans sa tête pour ne pas en dire trop. Dommage pour lui, mais on lui a arraché ses ailes, son innocence déjà bafouée et sa lumière. En fait, pour tout te dire, on lui a dérobé ce qui faisait de lui un être humain en général.»

Il baissa légèrement la tête, mais son sourire restait encore accroché désespérément à son visage d'une pâleur cadavérique. Il avait à la fois envie de chialer comme un gosse ; comme le gosse qu'il était ; et envie de frapper, de frapper jusqu'à en avoir les pieds et les poings qui saignent, jusqu'à avoir mal lui-même.
Mais surtout, surtout, il avait envie d'être prit d'un fou rire macabre qui durerait le temps que ses larmes prendraient pour disparaitre.

« Eh, eh, devine ce qui l'en reste, demanda-t-il sans attendre vraisemblablement une réponse. Un putain de monstre, l'opposition parfaite de ce type aussi rayonnant qu'un ange. Un pauvre animal qui hait le monde, qui souhaite faire un génocide de tous les êtres vivants. Un putain de monstre égoïste, qui hait les Hommes au point de vouloir faire souffrir le monde avec lui.»

Un petit rire s'échappa de sa bouche entrouverte. Il entendit crier le silence, un instant, et ô ce qu'il haïssait l'entendre hurler. Il voulait lui fermer sa grande gueule, lui mettre un tonneau dans sa bouche invisible et le forcer à se taire pour le restant de sa propre vie. Il l'avait entendu beaucoup trop de fois, à présent.
C'était probablement la seconde chose qu'il haïssait, après les Hommes.
Ce putain de Silence.
Alors, il décida de couvrir son cri par sa grave et malheureuse voix.

« Alors, oui, ce monde est écoeurant, horrible, mensonger et effrayant. Mais les humains sont ceux qui l'ont façonné, alors ils en sont d'autant plus écoeurants, horribles, mensongers et effrayants. Alors, pourquoi veux-tu éviter la chute d'un putain d'animal qui n'a plus rien d'humain, pourquoi veux-tu esquiver la chute du monde ? Qu'est-ce qui te certifie que ce ne sont pas eux qui vont garantir la tienne ?»

Il avait l'impression de se battre à bout de bras à l'aide de propos philosophiques aussi compliqués les uns que les autres. Et son adversaire n'en était que plus puissant, plus critique, plus immonde !

« Il aurait volontiers fait de la terre un débris, et dans un bâillement avalerait le monde.»


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MessageSujet: Re: ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi   ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi EmptyLun 16 Juin - 16:20


grin & bear, even if it's hurting to wear


Et il sourit, et il s’approcha, et il sourit encore, et tu sentais le danger onduler, ramper, enfler, tu le sentais comme la proie sent le chasseur qui s’approche et braque son fusil dessus et même si la peur commençait lentement, insidieusement à se glisser dans ton tourbillon émotionnel habituel, toi, tu souriais encore, tu souriais toujours, alors que tu l’écoutais parler, parler et rire. Et dire que ses paroles ne t’atteignaient pas aurait été un mensonge.

▬ À t'entendre, on dirait vraiment que tu aimes le monde, même si tu dis qu'il est dégueulasse. Je connaissais quelqu'un qui en était amoureux, moi. Ça te dit, une petite histoire ?

Et immédiatement, tu te dis que t’aurais dû le voir venir, ça. "Moi, je connaissais quelqu'un qui", une tournure de phrase si banale et surtout, si prévisible. Ce quelqu’un était, dans 90% du cas, la personne elle-même, probablement trop dégoûtée pour parler à la première personne – à moins que ça ne soit un effet de style ? -. Certes, c’était stupide. Mais tu ne pouvais pas t’empêcher de rire intérieurement, parce que tu sentais le cliché venir, le cliché te tomber dessus. Il allait te raconter une histoire qui commencerait probablement par "il était une fois" – ou par "putain de merde", seules les belles histoires commencent par "il était une fois" et les belles histoires, ça n’existe plus – et qui ne finissait pas par "ils vécurent heureux", probablement infestée de désillusions entre l’intrigue et le dénouement.

Combien de personnes allaient donc te faire le coup ? T’allais compatir, à tous les coups, t’aurais mal, t’aurais peut-être même envie de chialer, et ensuite ? Eux, ils allaient encore te cracher à la figure que l’espoir, ça n’existe plus, le discours emo habituel. C’était quasiment toujours comme ça, comme s’ils se croyaient dans un concours où le gagnant serait celui avec l’histoire la plus triste, la plus déchirante, la plus dramatique et toi, tu savais pas si tu devais rire de ça.

▬ Ce gars-là était un taré. Peu importe à quel point on lui crachait dessus, il continuait d'espérer que quelqu'un vienne le sauver. Affirmer qu'il se faisait défoncer est un euphémisme, c'est le cas de le dire ! Personne ne savait, personne. Et pourtant, il émanait toujours une certaine lumière ; tu sais, celle qu'on a probablement perdu depuis longtemps. Celle qui faisait de nous des êtres comme eux.

Et voilà. Encore. Et encore. Ton regard s’assombrit et l’espace d’une seconde, tes ongles raclèrent ta paume, peut-être plus fort qu’ils ne l’auraient dû alors que tu continuais à observer l’autre, qui s’improvisait narrateur de sa propre histoire. Rire ? Tu ne riais pas d’une telle histoire, tu ne rirais pas d’une telle histoire, non. T’en crierais, t’en pleurerais, probablement, mais qu’est-ce que ça changerait ? Ce mec-là, il t’écouterait probablement pas, trop aveuglé par son propre malheur, il ne voyait que ça et tu ne comprenais pas.

▬ Il était persuadé que ce qu'il vivait à ce moment-là était l'Enfer, le pur, le vrai. Il voulait se relever, il voulait s'envoler et être quelqu'un de totalement normal, qui ne souffrait pas tous les jours en fonction des désirs de son bourreau. Dommage pour lui, mais on lui a arraché ses ailes, son innocence déjà bafouée et sa lumière. En fait, pour tout te dire, on lui a dérobé ce qui faisait de lui un être humain en général.

Et tu continuais à ingurgiter chaque information, décortiquer, interpréter chaque mot mais ça t’échappait encore. Quoi ? Eh bien, le pourquoi de la présence de cette personne en face de toi. Pourquoi était-il là, que faisait-il encore là ? Tu le sentais, tu le savais déjà, sans qu’il ait besoin de le dire : il haïssait ce monde, plus que tout, peut-être plus que n’importe qui alors pourquoi ? Pourquoi respirait-il encore, pourquoi n’était-il pas mort, tout simplement ? Loin de toi l’idée de le vouloir mort, tu n’avais aucun droit sur sa vie mais ça ne t’empêchait pas de te poser la question. Toi, t’avais une raison de ne pas mourir : tu voulais que les choses changent, t’avais encore de l’espoir. Mais lui, il vivait dans ce marasme sombre, négatif, douloureux et il n’avait plus rien, il n’espérait plus rien – c’était que tu déduisais de son discours, du moins – alors que faisait-il là ?

Paradoxe. Un paradoxe qui te rendait bien confus, une confusion qui put se lire sur ton visage, pendant un petit instant avant de laisser de nouveau place à une expression pensive. T’attendais qu’il vide son sac, t’osais pas l’interrompre en fait. Et tu patientais, guettant l’information que tu cherchais.

▬ Eh, eh, devine ce qui l'en reste. Un putain de monstre, l'opposition parfaite de ce type aussi rayonnant qu'un ange. Un ange, eh ? Ce type avait les chevilles qui enflaient. Un pauvre animal qui hait le monde, qui souhaite faire un génocide de tous les êtres vivants. Un putain de monstre égoïste, qui hait les Hommes au point de vouloir faire souffrir le monde avec lui. Il rit, sinistre, macabre, rire de mort. Alors, oui, ce monde est écœurant, horrible, mensonger et effrayant. Mais les humains sont ceux qui l'ont façonné, alors ils en sont d'autant plus écœurants, horribles, mensongers et effrayants. Alors, pourquoi veux-tu éviter la chute d'un putain d'animal qui n'a plus rien d'humain, pourquoi veux-tu esquiver la chute du monde ? Qu'est-ce qui te certifie que ce ne sont pas eux qui vont garantir la tienne ?


Non, rien, il n’avait rien dit. C’était un peu frustrant, mais bon. Tu alignais tes hypothèses : avait-il peur de mourir ? Avait-il quelque chose à faire avant de mourir ? Mourir était-il inutile à ses yeux ? Préférait-il massacrer tout le monde et rester le seul survivant ? Puis tu souris, sourire doux à nouveau, contraste avec le sien, parce que c’était tout ce qui existait entre vous : la différence.

▬ Absolument rien. Tu ris, les notes cascadant, rebondissant sur les murs. Je suis juste un idiot, c’est ce que tu dois te dire ? Mais je pense comme toi, tu sais. On vit dans un monde malsain, régi par des personnes égoïstes et indifférentes, et c’est dégueulasse.

Mais t’avais envie de croire, c’était ce que tu voulais dire mais comment le formuler, comment lui expliquer, à lui ? Toi, tu espérais encore, tu regardais vers le futur et tu attendais ce redressement après la chute. Lui ? Le passé, toujours le passé, il regardait la pente, uniquement la pente.

▬ Simplement, je fais partie de ces crétins, qui croient encore que ça peut changer. Tu disais avoir espéré la salvation ? Je l’ai fait aussi, personne me l’a donnée. La salvation, je vais me l’apporter moi-même. Si rien ne bouge, je le ferais, ne serait-ce qu’un peu et je sais que c’est présomptueux de prétendre que je peux changer les choses alors que je suis complètement insignifiant dans ce monde …

Mais c’était toujours mieux que de ne rien faire, toujours mieux que d’attendre qu’on te tende la main, parce que tu savais qu’ils ne le feraient pas.

▬ C’est plus facile à dire qu’à faire, bien sûr, ajoutas-tu en riant. Mais tant qu’à choisir, je préfère ça. Ne rien faire, te regarder chuter d’un œil morne, l’œil de celui qui allume la télé le soir et dit "Oh, encore un viol, encore un meurtre" d’un blasé ? Je comprends pas pourquoi je ferais ça, pourquoi vous faites tous ça. C’est pas une question de "j’ai jamais vécu ça, j’ai jamais autant souffert alors j’en ai pas conscience", la douleur se compare pas.

Et comme tout à l’heure, tu fis encore un pas.

▬ Parfois, j’ai aussi envie de tout casser, raser ce monde et le refaire de zéro, mais je pense pas que ça soit la bonne solution. Ce que tu voulais, c’était qu’ils comprennent, sans quoi tout recommencerait et non, non, non, ça ferait trop mal. Mais freiner, arrêter sa chute et le redresser, ça me paraît une meilleure idée.

Un sourire.

▬ Quant à pourquoi je veux arrêter ta chute ? Probablement que tu ne veux pas continuer à tomber, non ? Qu’est-ce que tu ferais là, sinon ?

Un rire.

▬ Tu peux te revendiquer monstre autant que tu veux, je vois surtout un humain un peu paumé qui ne sait ni où il va, ni ce qu’il veut. Tu prétends haïr ce monde, que fais-tu pour le changer ou pour t’en séparer ? Pas grand-chose. Tu dis détester les humains ? Pourquoi mentir pour t’en entourer ? Parce que tu le faisais avant de réaliser leur vraie nature ? Pourquoi ne pas les repousser maintenant alors ?


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MessageSujet: Re: ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi   ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi EmptyLun 23 Juin - 23:39


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« On dit qu'il faut couler les exécrables choses
Dans le puits de l'oubli et au sépulcre encloses,
Et que par les escrits le mal ressuscité
Infectera les moeurs de la postérité ;
Mais le vice n'a point pour mère la science,
Et la vertu n'est pas fille de l'ignorance. »

feat Kujikawa Mikumo.

Il souriait. Chose étrange, mais son rictus ne quittait que très peu son visage. Il avait probablement réagi deux ou trois fois durant sa tirade - mais, trop occupé à retenir le nuage nuageux qu'étaient ses yeux, qui allaient sûrement pleuvoir au fil de la discussion ; il n'avait pas fait attention aux émotions qui passaient sur le visage du protagoniste.

« Absolument rien. Je suis juste un idiot, c’est ce que tu dois te dire ? Mais je pense comme toi, tu sais. On vit dans un monde malsain, régi par des personnes égoïstes et indifférentes, et c’est dégueulasse.»

Il ne pensait en rien du mal de lui. Mis à part quelques brins de folie, il n'y avait vraiment rien d'alarmant à être aussi indifférent à sa chute. La sienne. Car, de toute manière, il semblait déjà avoir essuyé quelques chutes et quelques gamelles. Nanashi, lui, était terrifié à l'idée de retomber. Il ne voulait pas, il ne voulait plus panser ses blessures et croire qu'il allait se relever. Il n'avait jamais cessé d'espérer, pourtant. Peut-être que son espoir était mort en même temps que sa santé mentale ? Il n'en savait rien.

Mais tomber, ô il l'avait fait plus d'une fois. Et tomber, il en avait peur. Ah, si peureux... Il s'était mis à avoir peur de beaucoup de choses, depuis le dix août. Les espaces fermés, l'obscurité et les contacts physique en faisaient partie. Mais tomber, simplement le fait d'être anéanti une autre fois, simplement le fait d'être à terre, là, rampant, simplement le fait de pleurer à genoux, simplement le fait de se sentir délaissé, détesté, trahi, incompris, meurtri, endolori, minable, insatiable, détestable... Simplement le fait d'être faible, encore une fois ; et même si c'était la dernière ! Rien que ce fait là le terrifiait. On pouvait dire, effectivement, que visualiser son propre futur - et son potentiel destin était assez effrayant. L'enfant ne se faisait pas d'illusions : après tout, dès le début de sa "vie", il n'avait pas eu de chance. Et cette poisse lui collait aux basques, elle venait et s'imprégnait en lui, sa peau en était imbibée. Probablement était-ce pour cela qu'il avait l'impression de tout rater, surtout en fonction de lui ; de son futur, de son caractère, et de sa normalité.

« Simplement, je fais partie de ces crétins, qui croient encore que ça peut changer. Tu disais avoir espéré la salvation ? Je l’ai fait aussi, personne me l’a donnée. La salvation, je vais me l’apporter moi-même. Si rien ne bouge, je le ferais, ne serait-ce qu’un peu et je sais que c’est présomptueux de prétendre que je peux changer les choses alors que je suis complètement insignifiant dans ce monde …»

Effectivement, il était assez prétentieux. Mais tous ces humains écoeurants l'étaient, et même s'ils reniaient totalement le fait d'appartenir à cette catégorie méprisante d'êtres vivants, leur nature était bel et bien présente dans leurs gênes, dans leur comportement et dans leur façon d'être. Mais Kurushimi, il était paradoxal. Alors qu'avant, il se considérait comme la pire merde qui puisse exister, à présent il trouvait le Nanashi d'avant quasiment parfait. Car, en comparaison avec la Chose qu'il était devenu, ce Nanashi là avait tout d'un ange. Le caractère, la gentillesse, la naïveté... J'aurais presque dit innocence, mais ce ne serait qu'à moitié vrai ; et je n'aime pas trop vous bercer d'illusions : si ce n'est pour crier la vérité à pleine voix, pourquoi vous écrirais-je aujourd'hui ? Alors je raye l'innocence de cette énumération ; elle serait l'intruse, le mot en trop, ce dont on n'a aucunement besoin de rappeler et ce dont on oubliera bien vite chez lui : ses yeux sombres. Ces iris noirs qui reflétaient toute l'espérance d'un gamin naïf, l'espoir envers le monde, envers les hommes, envers la vie.
Et le monde, et les hommes, et la vie ; et bien, maintenant, il en était dégouté.
À présent, on se souviendrait probablement de lui pour sa folie et ses iris rouges ; comme lorsqu'avant, on se rappelait de lui grâce à ses yeux noirs et à son innocence.

Oh, je pense avoir répété beaucoup trop le mot "innocence". De plus, pourquoi s'étaler dessus puisqu'elle est morte ? Ah, peut-être devrais-je songer à aborder le sujet avec plus de conviction et moins de vocabulaire flou et stupide, alors je pourrais probablement me convaincre que Nanashi ne peut plus être sauvé. Je dois arrêter d'espérer qu'un jour, cette infantile naïveté reprenne vie. Oui, rien ne peut plus être sauvé, à présent.
Il est un jour, un moment dans la vie, où l'homme ignore totalement ces idéaux stupides de l'humanité et toute la stupidité du monde. Il devient alors une bête exsangue, dépourvue de toute conscience. Un ensemble sombre mais pourtant clair de folie, de démence, de haine, de bêtise, et de destruction. Et le rouge ? Oh, le rouge. Leurs iris en deviennent écarlates. Leurs visages hirsutes et blêmes contrastent avec le pourpre, le noir, le blanc, la saleté, et la folie.

Par ailleurs, si la folie était une couleur, je pense qu'on la nommerait "Nanashi". Il n'y a, bien sûr, aucun rapport avec la traduction de ce nom ; mais ça sonne bien. Un garçon meurtri, brisé, et maltraité par une vie qu'il a tant aimé ; qui d'autre pourrait mieux la représenter ?

« C’est plus facile à dire qu’à faire, bien sûr. Mais tant qu’à choisir, je préfère ça. Ne rien faire, te regarder chuter d’un œil morne, l’œil de celui qui allume la télé le soir et dit "Oh, encore un viol, encore un meurtre" d’un blasé ? Nanashi frissonna à l'entente des deux noms péjoratifs. Je comprends pas pourquoi je ferais ça, pourquoi vous faites tous ça. C’est pas une question de "j’ai jamais vécu ça, j’ai jamais autant souffert alors j’en ai pas conscience", la douleur se compare pas.»

Il s'approcha. Encore. Ses doigts commencèrent à trembler. Il avait peur, peur de le toucher, d'être touché. Mais, ô qu'il avait envie de prendre ce corps frêle entre ses bras torturés et de le briser, de le casser en deux.
Ah, encore un paradoxe.
Pourquoi vous faites tous ça ? Il avait bien entendu ? Ce pronom lui glaça le sang. Il le comptait parmi tous... Parmi tous ces imbéciles ? Ah, ce gamin était bien trop présomptueux : et le voilà encore blessé. Avait-il déjà fait ça ? Peut-être que oui, peut-être que non. Il n'avait observé que sa propre chute ; pouvait-il compter cela comme un acte aussi dégoutant que ceux de ces "autres" ? Ah, pourtant il avait essayé ! Il avait tellement tenté, tellement de fois ! Et voilà le résultat.
À trop vouloir se battre, il s'est brûlé les ailes.

« Parfois, j’ai aussi envie de tout casser, raser ce monde et le refaire de zéro, mais je pense pas que ça soit la bonne solution. Ce que tu voulais, c’était qu’ils comprennent, sans quoi tout recommencerait et non, non, non, ça ferait trop mal. Mais freiner, arrêter sa chute et le redresser, ça me paraît une meilleure idée.»

Pas totalement. Justement, il ne voulait pas qu'ils comprennent, il ne voulait pas qu'ils sachent. Pas ces imbéciles. Pourrait-il les regarder en face, alors qu'ils digéreraient le fait qu'il se faisait prendre de tous les côtés ? Qu'il avait hurlé des milliers de fois comme une catin dans une ruelle ? Qu'il avait pleuré tant de larmes qu'il aurait pu remplir des litres et des litres de bouteilles ? Qu'il avait eu mal, ô tellement mal, jusqu'au point d'être marqué à vif dans la douleur, dans la souffrance, dans le malheur, dans la démence ? Non, jamais. Il n'avait jamais été très courageux, Nanashi. Et ce n'est pas parce qu'il a pété un câble, ce n'est pas parce que son cerveau était malade, ce n'est pas parce qu'il est devenu encore plus différent, encore plus malade, encore plus fou ; qu'il était devenu plus courageux.
Au contraire, il en était devenu d'autant plus peureux.

« Quant à pourquoi je veux arrêter ta chute ? Probablement que tu ne veux pas continuer à tomber, non ? Qu’est-ce que tu ferais là, sinon ?»

Ce qu'il fait ici..? Autant il avait pensé à mille et une chose depuis ce jour là, autant cette notion ne lui avait même pas effleuré l'esprit... Mais, concrètement, ce qu'il fichait ici..? Eh bien, il n'en avait pas la moindre idée. Dire qu'il l'était pour Mun, pour Seto, pour Pisces, et pour tous les autres aurait été hypocrite. Mais...
Il n'avait aucune idée de pourquoi était-il encore en vie.

Pourtant, il y a à peine quelques semaines, il priait tous les dieux qui semblaient exister pour vivre une seconde, une minute, une heure de plus. Pour repousser ses limites, pour repousser son exécution, pour repousser ses bourreaux.
Et pourquoi, pourquoi diable voulait-il encore vivre ? Il ne savait rien. Il ne savait plus.

« Tu peux te revendiquer monstre autant que tu veux, je vois surtout un humain un peu paumé qui ne sait ni où il va, ni ce qu’il veut. Tu prétends haïr ce monde, que fais-tu pour le changer ou pour t’en séparer ? Pas grand-chose. Tu dis détester les humains ? Pourquoi mentir pour t’en entourer ? Parce que tu le faisais avant de réaliser leur vraie nature ? Pourquoi ne pas les repousser maintenant alors ?»

Un rire. Il approcha doucement sa tête vers la sienne, plongeant ses iris écarlates dans ceux de son interlocuteur. Ah... Toute la tristesse, toutes les incompréhensions et toutes les réflexions semblaient s'être évanouies.

« Je pourrais dire la même chose de toi. Mis à part tes discours cinglants, tes répliques blessantes, et tes rires désobligeants, que fais-tu pour changer le monde ? Par ailleurs, sais-tu que tu es la première personne à avoir eu une discussion à peu près normale avec Kurushimi Nanashi depuis son enlèvement ? Pourquoi, d'après toi ?»

Il observa avec un doux sourire le plus petit. Un sourire quasiment normal, quasiment gentil, quasiment humain. Ses cheveux noirs corbeau retombaient sur son visage hirsute et exsangue. Même maintenant, son corps longiligne le faisait encore souffrir : il sentait des picotements, des brûlures, et était assez mal à l'aise ; alors il tentait de ne plus trop bouger.

« Parce que Kurushimi Nanashi vient tout juste de sortir de l'hôpital. Je viens à peine de revenir que l'on m'accuse déjà d'être menteur et hypocrite. Ah... Si blessant. Surtout lorsque l'on est au bord de la folie et que personne, absolument personne, ne s'en préoccupe. De toute façon, on est rien face au monde. Il nous nargue, nous crache à la figure notre prétention et notre insignifiance et nous traine dans la boue. Et c'est là que tu te rends compte que personne, absolument personne, n'a besoin de toi.»

Il était sincère, avant. Lorsqu'il croyait se lier d'amitié avec presque tout le monde, lorsqu'il pensait nouer des liens avec eux. Oui, il y avait cru ; à ces belles amitiés que rien ni personne ne pouvaient détruire.
Seulement une élève était venue lui rendre visite.
C'était Mun.

Et il a attendu, dans cette salle blanche. Il a attendu des heures. Et pourtant, ils ne sont pas venus. Dans son lit, il observait par la fenêtre les oiseaux voler, le vent souffler, les arbres danser. Ils étaient probablement devant un jeu vidéo, ou s'amusaient entre eux.
Et lui, était branché à un cardiogramme et à des milliers de fils. Tout ça pour le nourrir et refaire fonctionner ses intestins habitués à l'inactivité. Tout ça pour vivre. Tout ça pour vivre. Tout ça pour vivre. Tout ça pour... Rien.

Les larmes vinrent rapidement picoter ses yeux rouges. Se rendre compte que toute sa confiance, toute son amitié, et tout son espoir en ces personnes était factice... Ça lui faisait mal.

« Ça fait mal de se rendre compte qu'on s'en fout de ton état, particulièrement lorsque tu t'es battu pour en arriver là. Lorsque tu crois que tu as des gens sur qui compter, qui s'inquiètent pour toi autant que tu t'inquiètes pour eux, et que cet espoir persiste dans la nuit et dans la lueur du matin. Et tu les attends, ces amis. Ces personnes sur qui compter pour te relever, pour remonter la pente. Tu les attends, une heure, deux heures, trois heures, toute une journée. Puis, tu espères qu'ils vont pointer le bout de leur nez la nuit. Alors tu ne dors pas, alors que tu devrais plus que quiconque. Le matin se lève. Tu attends. Et les journées passent. Longuement. Et les semaines aussi. Jusqu'au jour où tu te rends compte que tu attendais une chose qui n'existait pas.»

Il sentait ses joues s'humidifier au fur et à mesure que les larmes coulaient de ses yeux. Sa voix tremblait, et il venait de se rendre compte que tout, toujours tout, n'avait été que mensonge.

« Et tu espères, ô tu espères qu'ils vont venir. Tu souhaites plus que tout qu'ils se souviennent de toi. Et pourtant, pourtant, ils te laissent dans cette chambre blanche à en vomir, avec seuls les bruits des machines pour te consoler. Celles qui te disent que t'es encore en vie, tu sais. Alors, explique-moi... Explique-moi qui a menti. Explique-moi quand leur ai-je menti. Explique-moi... Pourquoi j'ai l'impression que leurs sentiments étaient faux. Explique-moi... Pourquoi j'ai l'impression d'être un pauvre imbécile noyé dans sa naïveté. Et... Pourquoi, ô pourquoi la vérité est si douloureuse ?»

Un enfant. Un pauvre enfant qui pleure, qui hoquète, qui s'inonde dans son chagrin et s'y noie.
Les larmes n'ont jamais semblé aussi lourdes qu'auparavant.
Pour tout dire, il ne voulait pas cacher qu'il était faible. Il s'en rendait compte, et exposait sa propre faiblesse au monde. Car Mikumo, il lui avait en quelque sorte ouvert les yeux sur la raison pour laquelle ils n'étaient jamais venus.
Tous des menteurs.

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MessageSujet: Re: ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi   ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi EmptyMer 2 Juil - 21:06


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Tu le vis s'approcher légèrement et par réflexe, tu reculas légèrement la tête, tu rechignais toujours autant au contact - ou même, la perspective d'un contact - avec un être humain après tout. C'était sans doute stupide et immature comme comportement : c'était pas comme si la folie était contagieuse et transmissible par contact. T'agissais sans vraiment réfléchir, tu voulais pas être plus proche que ça de quelqu'un d'autre.

Et puis, il te faisait peur, un peu. C'était cette fascination mêlée à la frayeur, cette émotion qui te saisissait quand tu observais un feu par exemple : il pourrait te brûler, tu le sais, tu le sens mais sa chaleur, sa lumière t'hypnotisent comme une lanterne attire une luciole et tu te sens idiot, tu te dis que tu devrais arrêter mais t'arrêtes pas.

▬ Je pourrais dire la même chose de toi. Mis à part tes discours cinglants, tes répliques blessantes, et tes rires désobligeants, que fais-tu pour changer le monde ? Par ailleurs, sais-tu que tu es la première personne à avoir eu une discussion à peu près normale avec Kurushimi Nanashi depuis son enlèvement ? Pourquoi, d'après toi ?

Tu fronças légèrement les sourcils, vexé. Il était vrai que tu pouvais pas lui en vouloir de penser ça : tu faisais ce que tu pouvais et une personne seule ne peut pas faire grand-chose. N'empêche qu'amoindrir tes efforts restait irritant. Et lorsqu'il sourit, t'as pas pu t'empêcher de frissonner, cet étirement était bien trop normal, bien trop délicat pour paraître à sa place sur son visage. Trop de douceur dans la manière dont les coins de sa bouche se relevaient comparé à la violence ses yeux avaient pu montrer.

▬ Parce que Kurushimi Nanashi vient tout juste de sortir de l'hôpital. Je viens à peine de revenir que l'on m'accuse déjà d'être menteur et hypocrite. Ah... Si blessant. Surtout lorsque l'on est au bord de la folie et que personne, absolument personne, ne s'en préoccupe. De toute façon, on est rien face au monde. Il nous nargue, nous crache à la figure notre prétention et notre insignifiance et nous traine dans la boue. Et c'est là que tu te rends compte que personne, absolument personne, n'a besoin de toi.

... Magnifique. D'un côté, tu le plaignais, ce pauvre gosse - oui, gosse, il pouvait être plus grand que toi, tu le voyais plus comme un gosse qu'autre chose, même si tu pouvais pas te vanter d'être beaucoup mieux - et de l'autre ... Tu sentais ce développement si cliché, si prévisible, si classique, si forcé que tu sentais les bords de ton sourire t'asticoter les joues, menaçant de réapparaître. Tu devrais pas sourire devant une histoire pareille, tu devrais pas. Mais t'avais jamais su te cacher.

Pourtant, ton rictus se fana instantanément lorsque le brun se mit à ... pleurer ? Est-ce qu'il pleurait ? Il faisait pas semblant hein ? Non, quand même pas. Et tu te mordillas la lèvre nerveusement, pris de remords soudainement. On te disait souvent que t'avais pas de tact et cette fois-ci encore, t'avais franchi la ligne, t'étais allé trop loin, idiot, idiot, t'étais vraiment idiot. Le pire, c'était que t'avais de la sympathie pour lui, ça rendait ce sentiment encore plus repoussant, il avait fait un parcours semblable au tien après tout. Dégoûtant. Vraiment dégoûtant.

▬ Ça fait mal de se rendre compte qu'on s'en fout de ton état, particulièrement lorsque tu t'es battu pour en arriver là. Lorsque tu crois que tu as des gens sur qui compter, qui s'inquiètent pour toi autant que tu t'inquiètes pour eux, et que cet espoir persiste dans la nuit et dans la lueur du matin. Et tu les attends, ces amis. Ces personnes sur qui compter pour te relever, pour remonter la pente. Tu les attends, une heure, deux heures, trois heures, toute une journée. Puis, tu espères qu'ils vont pointer le bout de leur nez la nuit. Alors tu ne dors pas, alors que tu devrais plus que quiconque. Le matin se lève. Tu attends. Et les journées passent. Longuement. Et les semaines aussi. Jusqu'au jour où tu te rends compte que tu attendais une chose qui n'existait pas.

Presque le même parcours, presque, presque. T'avais pas connue pareille trahison, toi, tu savais pas ce que ça faisait, tu pouvais que l'imaginer et rien qu'avec ça, tu sentais quelque chose se tordre au fond de toi. Tu le plaignais, vraiment, tu devrais t'excuser. LA question était : allait-il t'écouter ? Et que ferait-il une fois que ce serait fait ?

▬ Et tu espères, ô tu espères qu'ils vont venir. Tu souhaites plus que tout qu'ils se souviennent de toi. Et pourtant, pourtant, ils te laissent dans cette chambre blanche à en vomir, avec seuls les bruits des machines pour te consoler. Celles qui te disent que t'es encore en vie, tu sais. Alors, explique-moi... Explique-moi qui a menti. Explique-moi quand leur ai-je menti. Explique-moi... Pourquoi j'ai l'impression que leurs sentiments étaient faux. Explique-moi... Pourquoi j'ai l'impression d'être un pauvre imbécile noyé dans sa naïveté. Et... Pourquoi, ô pourquoi la vérité est si douloureuse ?

Tu hésitas un instant. T'avais pas vraiment envie de l'enfoncer plus que ça et puis ... t'avais toujours des doutes, un peu, un tout petit peu, assez pour que tu restes sur tes gardes. T'osais pas non plus te rapprocher pour le réconforter d'un câlin - d'abord, c'était pas ton genre et ensuite, entrer en contact avec quelqu'un ... non -. Encore une hésitation, puis tu pris la parole, parlant plus doucement qu'avant, comme si t'avais peur de le briser avec tes mots, de le briser encore.

▬ Je suis désolé. Je- J'aurais pas dû aller si loin ... Une pause, tu savais plus quoi dire. Je ... pense pas vraiment que tu sois naïf, enfin, maintenant, t'en as conscience donc ... hm ...

Ça te ressemblait pas de lutter pour formuler tes pensées ainsi. Pensées ? Savais-tu seulement ce que tu pensais vraiment ?

▬ Je dirais plutôt que t'as le défaut de prêter attention aux gens qui te le rendent pas. Je dis pas qu'ils te doivent quoi que ce soit, c'est juste que ... bon, ça doit être naïf et stupide, mais je pense qu'un ami s'inquiéterait naturellement pour toi, je sais pas si tu me suis- non, oublie, c'était stupide.

Stupide, très stupide. Si seulement tu pouvais effacer ce que tu venais de dire, c'était vraiment embarrassant. Tu te mordis la lèvre, baissant les yeux un instant avant de lui refaire face.

▬ Désolé. J'ai trop parlé. J'aurais pas dû dire ça. Désolé.
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MessageSujet: Re: ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi   ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi EmptyVen 11 Juil - 21:13


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« On dit qu'il faut couler les exécrables choses
Dans le puits de l'oubli et au sépulcre encloses,
Et que par les escrits le mal ressuscité
Infectera les moeurs de la postérité ;
Mais le vice n'a point pour mère la science,
Et la vertu n'est pas fille de l'ignorance. »

feat Kujikawa Mikumo.

Le silence aurait pu naître de ces dernières paroles s'il ne pleurait pas si bruyamment. Ses hoquets inondaient le couloir en plus de ses joues, et il porta sa main à sa figure pour tenter de les étouffer - sans grand succès.

« Je suis désolé. Je- J'aurais pas dû aller si loin... Je... pense pas vraiment que tu sois naïf, enfin, maintenant, t'en as conscience donc... hm...»

Il avait l'air d'être bouleversé par tant de... De quoi ? De chagrin, peut-être ? Non, probablement à cause de ces changements d'humeur fréquents et effrayants. Qui aurait cru qu'un garçon de cet âge accepterait de pleurer devant un presque-inconnu ? En temps normal, l'être humain avait une fierté, et n'accepterait jamais de montrer de telles faiblesses au monde.
Sauf que Nanashi n'était pas "normal". Enfin, le terme exact est qu'il n'entrait pas dans les normes de la société.

« Je dirais plutôt que t'as le défaut de prêter attention aux gens qui te le rendent pas. Je dis pas qu'ils te doivent quoi que ce soit, c'est juste que ... bon, ça doit être naïf et stupide, mais je pense qu'un ami s'inquiéterait naturellement pour toi, je sais pas si tu me suis- non, oublie, c'était stupide.»

Encore la douleur. Alors c'était réellement ça ? Il espérait, seul dans son coin, alors que ces personnes... L'utilisaient ?
L'inquiétude. Qu'était-ce véritablement ? Apparemment, peu de personnes avait ressenti ceci par rapport à lui. Il avait l'air alors si fort ? Non, il était tout sauf ça. Faible, meurtri, battu, même violé.
Il était tout sauf fort.

« Désolé. J'ai trop parlé. J'aurais pas dû dire ça. Désolé.»

Pourquoi il s'excusait ? Il avait l'impression qu'il était celui qui devait lui ouvrir les yeux sur tous ces mensonges décadents. Il recula d'un pas, puis de deux.
Effrayé. Animal craintif.
Il essuya prestement ses larmes, même s'il restait quelques traces d'humidité sur ses joues et le reste de son visage.

« Alors ce n'est pas moi, le menteur, hein ? C'est pas moi qui ai fais du mal aux autres... Hein ?»

Il était terrorisé à cette idée. Faire du mal aux autres... A ses amis, à sa famille, aux passants, à ses connaissances... Non, il ne voulait pas devenir comme son connard de père. C'était son souhait le plus cher ; celui de ne pas faire les mêmes erreurs qu'autrui.
Toutes ces personnes qui se détruisaient entre elles, pour se mentir, pour être hypocrite, s'en prendre plein la gueule et ensuite rabâcher au monde des insultes qu'il ne méritait pas.
Il ne voulait pas être comme tous ces autres.
Ceux qui n'avaient pas compris que la douleur n'était pas un jeu.

« Pourquoi les gens cherchent toujours à détruire l'autre ?»

Il exigeait une réponse. Même s'il comprenait que ce pauvre Mikumo en savait autant que lui sur ces défauts humains, il espérait que cette lueur au beau milieu des ténèbres l'aiderait à en savoir plus sur la pourriture humaine.
Car bordel, cette lumière était tellement paradoxale, elle aussi, qu'il voulait croire qu'elle soit aussi curieuse que lui.
Sur cette putain de nature humaine et cette destruction mutuelle.

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MessageSujet: Re: ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi   ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi EmptySam 12 Juil - 22:20


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Oui, voilà, il reculait maintenant. T'avais probablement dû dire un truc trop gênant pour lui. Haha. T'étais vraiment trop stupide. Non seulement tu l'avais fait pleurer - peu importe pourquoi, peu importe quel genre de personne il était, c'était juste une chose à ne pas faire, point final, même si c'était con, même si c'était idiot de t'en tenir à des règles pareilles alors que t'étais le seul à les respecter -, mais en plus, t'avais réussi à trouver les mots les plus ... dégoûtants ? Répugnants ?

Ou peut-être qu'il t'en voulait tout simplement, pour avoir ainsi tiré des conclusions hâtives. Ce serait pas la première fois qu'on te reprocherait ta propension à analyser les gens puis leur faire un rapport détaillé d'à quel point ils étaient horribles sans aucun tact, pourtant. T'apprenais jamais, vraiment. Pire qu'un gosse - déjà que t'en étais un avant, t'avais réussi à tomber encore plus bas dans l'échelle de la considération que les autres t'accordaient -.

▬ Alors ce n'est pas moi, le menteur, hein ? C'est pas moi qui ai fais du mal aux autres... Hein ?

Ca, t'en savais rien, mais t'avais des doutes. Tu pensais pas que ça soit la meilleure chose à dire en ces circonstances mais quand même, de ce que tu voyais à présent de lui et de ce que t'avais entendu dire de lui, tu pouvais déjà noter des différences assez ... flagrantes. De là à le traiter de menteur, il n'y avait qu'un pas. C'était peut-être une exagération, le mot "faux-jeton" était probablement plus approprié. C'était pas réellement mentir, ce qu'il faisait, si ? La frontière entre mentir franchement et juste jouer un rôle était assez floue à tes yeux. Même si les deux actions te dégoûtaient toutes les deux.

▬ Pourquoi les gens cherchent toujours à détruire l'autre ?

Tu haussas un sourcil puis souris. Honnêtement, t'avais pas de vraie réponse à cette question, t'avais des théories, beaucoup de théories, certaines plausibles, d'autres invraisemblables et pourtant, elles se corroboraient tour à tour. Les humains aiment se faire du mal, les humains ont besoin de faire du mal aux autres pour se sentir supérieurs, les humains sont stupides, les humains sont assez - trop - intelligents pour se rendre compte de la stupidité de leur espèce et s'entretuent, les humains se détestent, les humains n'aiment pas vivre ensemble, les humains sont paradoxaux, tant d'explications possibles mais aucune ne te semblait réellement satisfaisante.

Tu ris, légèrement, insouciamment, presque amusé du défi que représentait la compréhension du genre humain. Un rire trop triste pour être un rire ?

▬ Honnêtement, si je le savais, je serais pas là à te parler, mais plutôt ailleurs à chercher à inhiber cette raison, je pense.

Tu le regardas encore un instant. T’étais pas vraiment sûr de ce que tu devrais faire, il avait l’air d’être capable de fondre en larmes à nouveau et c’était pas ton intention – bah non, quoique les gens puissent dire, tu ne mangeais pas de chatons au petit-déjeuner ni ne tourmentais les innocents pour le plaisir, t’avais un cœur quand même, même s’il était un peu beaucoup tordu -.

▬ J'imagine que c'est par ennui ... ? Les gens disent souvent que la paresse est mère de tous les vices. Et il me semble qu'un philosophe a un jour dit qu'un roi sans divertissement est un homme plein de misère ? ... Je sais pas, regarde la Rome Antique, les gens allaient voir des lions dévorer d'autres humains juste pour l'amusement, "du pain et des jeux", qu'ils disaient ... raisonnas-tu à mi-voix, réfléchissant au fur et à mesure que tu te rappelais tes lectures.

Et finalement, une nouvelle théorie émergea dans ton esprit, une qui ne t'avait pas encore effleuré l'esprit auparavant.

▬ Finalement, tout tourne autour du sacrifice, avec une sorte d'équilibre. Pour une quantité de bonheur, quelqu'un doit donner une quantité égale de malheur, probablement, c'est impossible de satisfaire tout le monde, parce qu'on est tous différents ... ? Les gens doivent s'imaginer qu'on est des étoiles filantes, qu'on doit tomber pour réaliser leurs souhaits ...

Ces ordures, te retins-tu d'ajouter.


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MessageSujet: Re: ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi   ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi EmptyDim 20 Juil - 19:00


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« On dit qu'il faut couler les exécrables choses
Dans le puits de l'oubli et au sépulcre encloses,
Et que par les escrits le mal ressuscité
Infectera les moeurs de la postérité ;
Mais le vice n'a point pour mère la science,
Et la vertu n'est pas fille de l'ignorance. »

feat Kujikawa Mikumo.

« Honnêtement, si je le savais, je serais pas là à te parler, mais plutôt ailleurs à chercher à inhiber cette raison, je pense.»

Mh... Plausible. Il tentait de refouler ce torrent au fond de lui, car il s'était assez donné en spectacle... Non ? Il détestait qu'on le voit faible, même s'il se fichait un peu de sa faiblesse. Ce comportement était assez paradoxal, neh ? Il n'aimait juste pas que l'on remarque qu'il était faible. Il ne cherchait pas à changer ce qu'il était irrévocablement, ni même à devenir un tantinet plus fort. Cela ne lui servirait à rien, de toute manière ! Si l'on était fort, on le montrait. Si l'on était faible, on se cachait. C'étaient les règles, les lois et les droits de ce monde là. Chaque animal, chaque existence sur cette terre respectait ces Diktats de la nature.
La proie se cachait du prédateur. Si elle avait du courage, elle allait à sa rencontre ou essayait de jouer les héros.
Le prédateur chassait tout en évitant son propre bourreau. Il aimait bouffer la vie des autres mais sauver à tous prix la sienne.
Et ce cycle recommençait, inlassablement.

Mais dans ce cas... Nanashi était-il une proie ? Ou un prédateur ? Ou un peu les deux ? Ou quelque chose qui échapperait à ce cercle universel ?

« J'imagine que c'est par ennui ... ? Les gens disent souvent que la paresse est mère de tous les vices. Et il me semble qu'un philosophe a un jour dit qu'un roi sans divertissement est un homme plein de misère ? ... Je sais pas, regarde la Rome Antique, les gens allaient voir des lions dévorer d'autres humains juste pour l'amusement, "du pain et des jeux", qu'ils disaient ....»

Encore cette règle. Les humains étaient les proies, les lions étaient les prédateurs. Ces hommes tentaient d'être victorieux et essayaient d'en tuer un ou deux, juste pour une gloire anonyme et éphémère. Les lions se faisaient tuer par d'autres humains. Et ils bouffaient d'autres humains. Et d'autres humains les bouffaient. Et ça continuait. Jusqu'au dernier.

C'était donc par ennui que l'humain se détruisait ? N'y avait-il pas une autre explication, plus rationnelle, plus délicate de la nature humaine ? L'humain était donc un animal empli de vices et de pêchés ? Jamais des animaux ne s'étaient fait la guerre mondiale. Jamais les oiseaux n'auraient pensé que le ciel leur appartenaient. Jamais les requins ne s'étaient crus les présidents de l'océan pacifique. Fallait-il renier l'humanité, dans ce cas ? Il n'y avait pas que du mauvais. Mais, il y avait toujours des erreurs, de la haine, et de la misère. Une utopie serait presque enviable, mais tout ceci deviendrait bien vite ennuyeux. Et le cycle recommencerait. Indéfiniment.

« Finalement, tout tourne autour du sacrifice, avec une sorte d'équilibre. Pour une quantité de bonheur, quelqu'un doit donner une quantité égale de malheur, probablement, c'est impossible de satisfaire tout le monde, parce qu'on est tous différents ... ? Les gens doivent s'imaginer qu'on est des étoiles filantes, qu'on doit tomber pour réaliser leurs souhaits ...»

Jolie métaphore, avait-il envie de répondre. Donc, certains seraient plus malchanceux que d'autres ? Ils n'auraient pas le bonheur d'être heureux ? Ce serait bien triste. Ou alors, y avait-il, dans la vie, une part plus grande de bonheur que de malheur ? Ou l'inverse ? Si c'était le cas, ce serait égoïste. Ou alors, il y avait autant de tristesse que de joie.
Puis, une phrase erronée fit place dans son crâne. Avant, il en avait fait son idéal, ce pour quoi il se levait chaque matin, avec l'espoir de voir un jour le bout de ce tunnel effrayant.
"Plus la douleur est grande et plus le bonheur qui suivra sera grand."

Il avait envie de rire. Ça faisait combien de temps, qu'il attendait cet océan de joie ? Neuf, dix ans ?
C'était faux. Il n'attendait plus. Cet espoir s'était envolé, un matin, alors qu'il s'extirpait de ses draps sales. Alors que quelques blessures de plus figuraient dans son cota habituel de plaies et de griffures. Alors qu'une réalité le frappait aussi.
Dans son monde composé d'hématomes, le bonheur ne viendrait jamais à lui.

« Donc, nous revenons à notre premier argument : l'homme n'est qu'un animal idiot et égoïste. C'est tout de même triste... Cela voudrait dire que certaines personnes seront toujours malheureuses, et d'autres parfaitement heureuses. N'y-a-t-il donc pas d'équilibre à propos des émotions ? Ce ne sont que les sentiments, le hasard et la chance qui font ce que nous sommes ?»

Il fit une pause pour réunir ses arguments et ses exemples. Ses pensées, aussi. Ce que son âme disait, et ce que son cœur hurlait. Ce que son cerveau analysait, et ce que son être ressentait. Les humains étaient tous des machines à émotions, conçus et fabriqués pour vivre indépendamment de tout système ou forme vivante.
Normalement.
Et les engrenages de Kurushimi Nanashi tournaient à plein régime.

« Je refuse de croire ça. Même si c'est la plus plausible des théories, même si ça pourrait être l'explication universelle du chagrin ; je refuse de penser qu'une personne est moins chanceuse qu'une autre. Le hasard n'est qu'un connard qui sélectionne les gens jugés adéquats à réaliser ses désirs, et je ne veux pas croire qu'un tel idiot contrôle nos vies.»

Aussi insignifiantes soient-elles, avait-il envie de poursuivre.

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MessageSujet: Re: ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi   ••• grin & bear ft. kurushimi nanashi EmptyMar 22 Juil - 19:08


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Il avait pas l'air de vraiment y croire mais tu t'attendais pas vraiment à ce qu'il le fasse. La plupart des gens ne le faisait pas et même si tu voyais déjà qu'il avait en lui quelque chose de différent, ça ne voulait pas forcément dire que ce point-là l'était. Ça t'étonnait pas - plus - vraiment. En même temps, les humains n'aimaient pas ce genre d'idées à base de personnes destinées à être sacrifiées, tout en étant intérieurement soulagés de pas avoir à l'être, tu n'aimais pas cette idée. Avoir une vie contrôlée ? Très peu pour toi, tu préférais faire tes propres choix si c'était possible - et apparemment, c'était très peu souvent, dans ta vie actuelle -.

▬ Donc, nous revenons à notre premier argument : l'homme n'est qu'un animal idiot et égoïste. C'est tout de même triste... Cela voudrait dire que certaines personnes seront toujours malheureuses, et d'autres parfaitement heureuses. N'y-a-t-il donc pas d'équilibre à propos des émotions ? Ce ne sont que les sentiments, le hasard et la chance qui font ce que nous sommes ?

Tu haussas les épaules, signe que t'en savais pas grand-chose. Tu faisais qu'émettre tes théories et personne ne semblait vraiment dispos à t'en corroborer une - ou plusieurs ? - une bonne fois pour toutes. T'en avais encore pour un moment à chercher, tu le sentais - tu le savais -.

▬ Je refuse de croire ça. Même si c'est la plus plausible des théories, même si ça pourrait être l'explication universelle du chagrin ; je refuse de penser qu'une personne est moins chanceuse qu'une autre. Le hasard n'est qu'un connard qui sélectionne les gens jugés adéquats à réaliser ses désirs, et je ne veux pas croire qu'un tel idiot contrôle nos vies.

T'as pas pu retenir le petit rire qui t'a échappé à ces mots. Est-ce qu'il se moquait de toi ? Les idéalistes, ça n'existait plus, pas pour de vrai, ils étaient tous des beaux parleurs qui jetaient leur masque au feu dès que leur sécurité personnelle était menacée. Entendre quelqu'un d'autre évoquer ce genre d'idées sérieusement, c'était une utopie à tes yeux.

▬ C'est vrai que c'est pas très recevable comme théorie ... J'y réfléchirai un peu plus. Mais on peut pas vraiment nier que le hasard soit assez salaud dans son genre aussi. Faire naître telle personne dans la famine, faire naître l'autre dans la richesse et le bonheur ... ? Bullshit.

Le "on" était intentionnel mais tu doutais qu'il le relève. Enfin, là n'était pas la question.

▬ Mais dans ce cas, qu'est-ce que t'en penses, toi ? T'as pas ta propre opinion, quelques miettes de pensées à m'offrir ? Ça pourrait peut-être m'aider d'avoir un autre point de vue que le mien ... ? Pour une fois.
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