Ah, c'est une belle journée n'est-ce pas ? [Pv Hinata Misaki]

Sora avait cours aujourd'hui. Toute une journée passait à réécrire ce qu'un professeur disait alors que c'était la dernière envie qu'on puisse avoir. Qu'a cela ne tienne, le jeune étudiant, au détour d'une rue, prit le chemin du parc de Mekakucity. Qu'est ce que cela pouvait changer au final ? Il ne voulait pas avoir affaires aux autres étudiants, ni au professeur. Ni a qui que ce soit en particulier en faite. Et puis la matinée était si belle et si chaude que l'envie de s'enfermer en classe était totalement à exclure.

Même si il faisait chaud, même si il sentait la sueur coulait le long de ces tempes, Sora n'enleva pas sa capuche de tout le trajet. Il n'avait pas envie que le phénomène qui le poursuivait se produise. La matinée avait si bien commencé que ce serait dommage de la foiré. Avant d'entrée dans le parc, Sora fit une petite escale dans une supérette qu'il connaissait bien. Il fit les quelques achats dont il avait besoin et envie puis ressortit presque aussitôt. Il n'avait pas levé les yeux une seule fois vers la caissière et bizarrement tout c'était passé de façon normal. Depuis qu'il avait rencontré Shael, Sora examinait, à chaque fois qu'il le pouvait, ses yeux. Ils étaient pour la plupart du temps bleu, comme à leurs habitudes, mais il se surprenait parfois à les voir rouge. Surtout lorsqu'il était en publique.

Avant de pénétré dans le parc, Sora trouva un coin d'ombre et s'y adossa. Dans son sac en bandoulière, qui contenait ces récents achats, il y trouva un paquet de cigarette froissé, comme si il était resté longtemps dans le sac sans qu'on y touche. Ce qui était le cas d'ailleurs pour la simple et bonne raison que ce n'était pas des cigarettes normal. Il s'agissait en faite de drogues. Sora n'avait hélas pas qu'un penchant pour l'alcool. Toutes les manières d’atténuaient son mal-être était bon. Surtout quand il lui permettait l'oublie total. Heureusement qu'il avait ce "don" étrange quand même. La personne a qui il à acheté ces joints n'avaient pas l'air d'un gars sympathique au premier regard. Mais il semblait que Sora lui est "tapé dans l’œil". Il ne se gênait donc pas de ce privilège. Il en alluma une et la fuma tout en constatant les effets. Ses muscles s'étaient détendu, sa tête se vidait des idées noirs pour penser à des choses futiles, fugaces et parfois drôle, sa vue du monde était biaisée et c'était dans mieux. Une fois qu'il eut finit le joint, il l'écrasa au sol et se dépécha de trouvait un bel endroit dans le parc.

Il n'eut pas trop à chercher car il y avait beaucoup d'arbre autour de lui. Le soleil commençait à le faire rôtir sur place. Il avait l'impression qu'il était plus chaud maintenant. Il avait l'impression d'être dans un désert. Sora sortit son téléphone pour regarder l'heure. Midi. Le soleil était à son zenith pas étonnant. Il trouva finalement ce qu'il cherchait. Un arbre à l'ombre, qui n'était ni trop visible, ni trop invisible. Mais vu qu'il ne dérangerait personne, personne ne le dérangerait en retour, non ? Enfin c'était à espérer.

Le jeune homme s'installa et ouvrit une petite bière bien fraiche qu'il avait acheter à la supérette. Il l'a bu et frissonna de plaisir car c'était frais. Il ôta sa capuche et colla bien son dos contre l'arbre tout en buvant. Il mit ces écouteurs sur ces oreilles en ouvrant la deuxième, lançant nonchalamment la première, derrière lui. Si il n'avait pas eu les oreilles pleines de musiques assez fortes pour lui faire ignoré une fanfare, il aurait sans doute entendu le bruit de la canette vide qui venait de tomber sur la tête d'une fille.

Bercée par une musique au rythme entraînant et le visage éclairée par le chaleureux soleil du matin, depuis plus de deux heures déjà, Misaki flânait dans ce même parc à la luxuriante verdure, l'esprit aussi vide que le ciel sans nuages. Sa présence ici attestait le fait qu'elle ait une nouvelle fois sécher les cours, un fait tellement répété qu'il en devient banal de la quotidien de la jeune fille. Ainsi assise sur un banc, le regard perdu au loin, laissant les pistes défiler sans bouger pour autant, en proie à une certaine réflexion. Pas de celle sur la vie, la mort et ce genre de chose, non, la brunette n'y prêtant attention qu'en de rare cas ou lors des journées pluvieuse. Non, ses pensées ne possédaient pas autant de gravité, s'apparentant davantage au futur. Ce qu'elle deviendrai et ce genre de choses, qui avaient tout lieu d'être dans la tête de la lycéenne qui avait d'ailleurs pour d'obscures raisons, gardé son uniforme malgré son absence au lycée.

C'est qu'elle avait entrevu un de ces questionnaires sur l'avenir qu'on distribuait chaque année aux élèves sans vraiment savoir quand ils allaient tomber. En général, ce moment de remplir ce même bout de papier était toujours un calvaire pour une personne aussi abstraite que la petite Misaki. Suivre ses rêves était une idée possédant un certain charme mais se sachant changeante et lunatique au possible, elle se doutait que son rêve de manga et ce genre de chose se finirait surement avec ses années lycées. Elle savait très bien qu'elle perdrait sûrement son amour pour dessiner dans ce même magasine après un moment, ainsi était sa personnalité. D'une certaine façon, la brunette trouvait en cette perspective une certaine tristesse. On dit souvent que le futur est plein de routes à explorer mais la jeune voyait surtout un monde inconnu et légèrement effrayant. Avec un soupir ayant surtout pour but de chasser ces pensées qui ne semblaient être qu'une plaie, la brunette se leva du banc sur lequel elle avait passé la matinée, en se tapant gentiment les joues comme pour se motiver à bouger vers une destination inconnue.

Déambulant dans les allées sans réel but en tête, Misaki avait retrouvé cet air légèrement arrogant qu'elle prenait plaisir à revêtir de tout temps. Ce fameux petit sourire en coin qu'on pouvait voir s'étirer ou pas selon le rythme de la musique qu'elle continuait à écouter. La jeune fille était du genre à pouvoir faire tout et n'importe quoi à partir du moment ou elle avait un peu de musique pour l'accompagner dans sa besogne. Et donc toujours en marchant et presque sautillant sans raison dans les chemins du parc, la brunette s'arrêta d'un coup. Simplement car elle venait de se recevoir quelque chose en pleine figure alors qu'elle passait à côté d'un arbre. Gémissant à la façon d'un enfant, un regard en direction du sol lui indiqua que le projectile était une canette probablement vide. Un second regard vers l'arbre lui indiqua que son "agresseur" devait être le gars assit contre le tronc, en raison de la seconde canette dans sa main, probablement de bière. Et c'est sur que ça plaisait très moyennement à la lycéenne qui se plaça presque immédiatement en face de l'autre, visiblement énervée.

Misaki se rendit vite compte que l'autre ne l'entendait pas surement à cause de ses écouteurs et en soupira un moment. Elle avait retiré les siens avant de lui adresser la parole, ou du moins de tenter. Ramassant, la canette reçue plus tôt, elle renvoya l'objet à l'envoyeur, non sans maudire ses bras frêles. Ayant enfin attiré son attention, la brunette positionna ses mains sur ses hanches dans un geste mécontente. Enfin, ses mains étant un bien grand mot, étant en réalité cachées par ses manches bien trop grandes.

-Hé toi ! Genre tu m'envois des canettes comme ça, tranquille ! Et tu t'excuses même pas en plus !

Marquant une pause pour reprendre son souffle et réfléchir rapidement à la suite de son discours ô combien travaillé, elle adopta rapidement une moue plus neutre.

-Je devrai t'insulter pour montrer que je suis pas contente mais j'ai aucune insulte en tête bizarrement. Je perds grave en crédibilité là...

En fait elle était déçue de sa performance.

Sora laissa coulé le flot de bière dans sa gorge jusqu'à son gosier. Ce n'était pas le genre de beuverie qui retourné la tête du jeune homme à tel point que cela l’empêcher de penser, mais au contraire c'était un agréable début d'ivresse. Il pourrait presque faire une sieste à cette endroit.

Mais c'était sans compté sur son geste stupide de tout à l'heure, lorsqu'il avait jeté sa canette. Déjà ce n'était pas très écologique mais en plus il avait touché quelqu'un. Et ce quelqu'un venait lui faire payer. Elle, parce qu'il s'agissait d'une fille, le ramena à la réalité en lui renvoyant l'ascenseur, ou plutôt la canette de bière, sur la tête. Heureusement elle était vide et surtout, la gamine en face de lui n'avait pas beaucoup de force. Mais elle était en colère, d'une colère plus grande qu'elle même puisqu'elle était petite. Elle devait être au collège non ? Sauf que l'uniforme indiqué plutôt une lycéenne. Bien que ce n'était qu'une gamine, Sora reconnu son tort. Après tout il n'était pas un vaurien qui envoyait chier ceux et celle qui l'embêtait. Il enleva prestement ces écouteurs pour s'excuser lorsque la jeune fille prit la parole. Il la laissa faire jusqu'a ce qu'elle ne sache plus quoi dire. Elle avait une grande bouche certes mais pas beaucoup de répartie on dirait.

"-Et si je m'excuse parce que je ne t'avais pas vu, ni entendu, j'évite l'insulte ?" proposa le jeune homme. "En tout cas je suis vraiment désolé. Je n'ai pas réfléchis quand je l'ai lancé. J'avais l'impression d'être seul." conclut-il en la fixant dans les yeux, comme si cela allait la convaincre.

-Et si je m'excuse parce que je ne t'avais pas vu, ni entendu, j'évite l'insulte ?

Du point de vue de la jeune fille c'était légèrement blessant car confirmant son manque de charisme apparent tant qu'elle n'ouvrait pas la bouche pour dire quelques bêtises que ce soit. Ce n'était sûrement pas volontaire ainsi, Misaki se persuada silencieusement tout en pleurant intérieurement de ne pas avoir de rancune envers le garçon à cause de ce coup à son ego un peu top bien portant. Après un soupir, elle se décida néanmoins à répondre.

-Peut-être, disons que ça dépendra.

Ou disons plutôt que la jeune fille ne savait pas quoi dire et se justifiait une nouvelle fois face à l'inconnu lui faisant face. Ah elle détestait ça et pourtant ne pouvant s'en passer, de cette personnalité pourrie et fabriquée de toutes parts. Risible et pathétique mais indispensable dans la vie que la petite Misaki prenait plaisir à fabriquer de ses mains sans tenir compte des règles du jeu. Elle en aurait pleuré autrefois.

-En tout cas je suis vraiment désolé. Je n'ai pas réfléchis quand je l'ai lancé. J'avais l'impression d'être seul.

Elle continua un moment avec cette même moue à la limite de boudeuse, avant de préférer un sourire en coin, confirmant le retour de son ego. C'est qu'elle était comme ça Misaki, lunatique au possible et changeant d'avis comme de chemise.

-Humpf, j'accepte tes excuses même si tu blesse ma fierté en disant que j'ai pas de charisme.

Voyant que l'autre le fixait dans les yeux, la brunette ne put s'empêcher de détourner le regard, de honte et embarras, du fait qu'elle n'aimait pas qu'on la fixe, ce genre de choses... Et aussi parce qu'elle finissait par avoir l'habitude des catastrophes quand elle fixait quelqu'un, l'exemple d'es crêpes volante n'illustrant que trop bien l'idée.

-Et sinon, tu veux pas arrêter de me fixer comme ça ? C'est un peu gênant... Je crois...

La brunette se surprit à penser qu'elle agissait plus que bizarrement, ce qui ne lui arracha que la seule réaction de se gratter le sommet du crâne, comme pour signaler son embarras pourtant assez évident.

Bon en tout cas il ne pouvait pas déclencher son pouvoir seulement en le désirant, Sora s'en rendit compte lorsque la jeune fille lui dit d’arrêter de la fixer. En faite il ne voulait pas se prendre la tête avec quelqu'un, pas part une si belle journée, alors il s'était dit que pour une fois l'étrange don qu'il avait aurait facilité le pardon de la jeune fille qu'il avait en face de lui mais en faite pas du tout.

"-Désolé, c'était pas voulu." répondit Sora à la jeune fille embarrassée.

Il mentait bien évidemment mais cela elle n'avait pas besoin de le savoir. Toutefois il ne désira pas aller plus loin sur la fierté blessée de son interlocutrice. Il ne voyait pas vraiment en quoi sa phrase avait reflété le sois disant manque de charisme de la jeune fille. Au contraire, il trouvait qu'elle en avait beaucoup, puisque ce n'était pas tout le monde qui pouvait faire face à quelqu'un et lui dire ces quatre vérité, surtout quand il avait fait quelque chose de mal comme Sora et son lancée de canette. Il avait déjà vu des gens simplement passé leur chemin en lançant des regards noirs à la place de mots mais cette fille n'était pas comme ça.

Lorsque Sora se releva, il remarqua que la fille qui lui faisait face était vraiment petite. Lui et son mètre 80 alors qu'elle elle devait faire dans les ... 1m50 tout au plus ? L'étudiant laissa ces affaires là où elles étaient et dit à la jeune fille.

"-Pour ta fierté j'peux rien faire à part t'offrir quelque chose à boire. On va dire que c'est pour me faire pardonné." Il regarda furtivement ce que son sac contenait et prit la parole avant qu'il y ai une quelconque méprise. "Pas ça, hein. Il y a un distributeur à côté."

Mais sans doute l'avait-elle déjà vu. En tout cas Sora n'attendit pas de réponse de la part de la jeune fille pour se diriger vers la dite machine. Il n'allait pas choisir à sa place alors il attendit qu'elle le rejoigne. Mais si elle ne le faisait pas, et bien il retournerai à ces occupations. A savoir boire un coup et faire une sieste surement. En tout cas il était mieux à l'ombre qu'en plein soleil devant ce distributeur. La chaleur qui pouvait faire dans cette ville était à la limite du supportable.

"-Alors, tu veux quoi ?" lui demanda-t-il.

Lorsque l'autre se releva, Misaki remarqua sans peine l'écart de taille. Il devait faire pas loin de 1m80, dans ces eaux-là. Non sans un pincement au cœur, la brunette laissa échapper un "tss" légèrement agacé. Il ne lui avait pas fait remarquer qu'elle était petite de façon directe, mais elle le sentait bien qu'il l'avait remarqué, ce léger retard de croissance qu'elle abordait avec honte. Et sans toucher une seconde à ses affaires, il reprit la paroles, alors que la lycéenne était toujours perdue dans ses pleurs intérieurs concernant sa taille.

-Pour ta fierté j'peux rien faire à part t'offrir quelque chose à boire. On va dire que c'est pour me faire pardonné. Pas ça, hein. Il y a un distributeur à côté.

Bien sûr qu'elle avait compris qu'il ne parlait pas de ses canettes à lui et s'apprêtait à lui répliquer une bêtise quelconque comme elle en avait tellement l'habitude mais il la coupa d'une façon comme une autre en se dirigeant vers un des distributeurs du parc. S'élançant pour ne pas se faire distancer, la jeune fille manqua de tomber en tentant de rattraper l'autre, non sans une sorte de cri ridicule. C'est qu'elle avait honte la Misaki. Et même quand elle lui demandait de l'attendre, soit il l'ignorait soit il ne l'entendait pas. Raison de plus pour soupirer quand elle arriva à côté du distributeur.

-Alors, tu veux quoi ?

Réfléchissant une seconde, Misaki retrouva son état normal en prenant une pose digne d'un héros de sentai tout en arborant un sourire fier.

-Les personnages principaux boivent bien évidemment des briquettes de lait-fraise.

Et c'est qu'elle avait l'air contente de ses paroles, ou du moins c'est ce que traduisait ses bras croisés et son regard satisfait. Enfin même si elle commençait vraiment à avoir chaud en plein soleil comme ça, avec son sweat sur le dos.

En tout cas la jeune fille était aussi rafraichissante qu'un personnage d'animé. Ou alors elle faisait tout pour en avoir l'air, ce qui faisait sourire Sora en coin. Elle prenait même des poses digne de super-héro. C'était assez marrant à voir mais le jeune homme se retenait de rire ou de trop sourire pour ne pas la vexer d'avantage. Elle semblait facilement se vexer d'ailleurs.

"-Alors un lait-fraise pour le personnage principale" dit-il en introduisant l'argent dans la machine et en sélectionnant la boisson demandé.

En quelques secondes, le distributeur cracha la boisson que Sora passa à la jeune fille. Il se sentait un peu plus à l'aise maintenant qu'il avait "racheté sa faute". Mais rien que de voir la jeune fille avec son sweat shirt, donnait encore plus chaud au jeune homme qui regretta bien vite l'ombre de son petit arbre. Et puis il ne voulait surtout pas ce faire voler ces affaires... Bien qu'il n'y avait personne dans le parc au fond.

"-Peut-être qu'on serait mieux à l'ombre" finit-il par dire à la jeune fille. "J'ai l'impression que je vais fondre si je reste au soleil pas toi ?"

Alors qu'il allait retourner à son coin d'ombre, il se dit qu'il pouvait au moins se présentait à ce petit bout de femme qu'il avait en face de lui. C'était plus poli ainsi et puis comme ça il arrêterai peut-être de l’appelait la petite jeune fille quand il la regardait.

"-Au faite, moi c'est Sora." dit-il simplement, il n'avait pas envie qu'on l'appelle par son nom de famille.

Alors qu'il attendit la réponse de la petite jeune fille, le regard de Sora fut attirait par une scène pourtant banal mais qui lui faisait mal rien qu'a la voir. Il s'agissait d'un couple de jeune, peut-être un peu plus jeune ou un peu plus vieux que lui qui se tenait joyeusement par la main, chacun avait le sourire aux lèvres. Cela rappela à Sora la dernière soirée qu'il avait passer avec Satoru. Il lui manquait chaque jour. Bien sur le jeune étudiant ne pouvait s’empêcher d'avoir une pensée haineuse pour ce couple normal. Ce n'était pas le genre de personne qu'on allait agresser parce qu'il affichait leur bonheur, puisqu'il était normal. Sora se sentait à la fois envieux, jaloux et en colère. Tout ces sentiments mélangés changèrent la couleur de ces yeux en rouges carmins sans qu'il ne le remarque. Heureusement que le couple était trop loin pour le voir, car il savait quel genre de situation engendrait le changement de couleurs de ces yeux. Pourtant une sombre envie pointait dans l'esprit de Sora. Il serait tellement facile pour lui de détruire ce joyeux couple en se positionnant devant eux avec ses yeux rouges. Encore aurait-il fallut qu'il sache le contrôlait.

Il avait des pensées horribles, il le savait bien, mais il ne pouvait empêcher son esprit de les façonnait les unes après les autres. A tel point qu'il en oubliait la petite jeune fille qui lui semblait si vivante qu'elle lui redonnait le sourire.

Sirotant presque bruyamment la boisson passée plus tôt par l'autre, Misaki affichait un grand sourire béat. Avec son lait-fraise quotidien, la brunette était déjà bien assez heureuse. C'est qu'elle aimait un peu trop le sucré cette jeune fille, dépensant volontiers son argent dans des gâteaux et pâtisseries diverses et variées. Le garçon la tira de ses pensées orientées vers un nuage de sucre, un moment de surprise pour la brunette.

-Peut-être qu'on serait mieux à l'ombre. J'ai l'impression que je vais fondre si je reste au soleil pas toi ?
-Je suis tout à fait d'accord !

En même temps vu son accoutrement, il était normal que la lycéenne finisse par avoir chaud. Nouvelle preuve de sa bêtise que de s'habiller de cette façon en été. Enfin elle se serait sûrement justifiée en prétendant avoir besoin des manches trop longues de son sweat pour ses cutters et ciseaux dont elle ne pouvait se séparer d'aucune façon.

-Au faite, moi c'est Sora.

C'était donc l'heure des présentations ? C'est qu'elle n'avait jamais été très douée avec ce genre de choses, se faisant toujours passer pour quelqu'un d'autre. A force, la brunette avait fini par s'y habituer, non sans grimacer à chaque fois intérieurement. C'est qu'elle était faible Misaki.

-Moi c'est Misaki. Les noms c'est pas cool si j'ai bien compris.

Et tout en sirotant son lait-fraise, elle remarqua le regard du dénommé Sora, dirigé vers un couple. Jalousie, agressivité... Il ne devait pas penser à des trucs joli-joli. Elle pouvait sentir sa colère, comme elle avait toujours eut des facilités à deviner les émotions ressenties par son entourage. Après un long moment à regarder le couple, elle se tourna de nouveau vers le jeune homme, le regard presque inexpressif.

-Sora, tu devrais pas tirer ce genre de tronche. C'est limite flippant. Enfin même si tant de candeur, j'avoue c'est chiant.

Elle marqua une pause, sirotant un instant son lait-fraise, le regard perdu dans le vide.

-Mais bon, la vie est comme ça, pas cool et tout. Y aura toujours des gens accompagnés et ceux comme moi, seuls et sans attaches. Enfin bon, de toute façon, j'imagine que tu t'en fout un peu de ce que pourra dire une lycéenne.

Elle soupira avec un léger regret, ayant fini son lait-fraise peu après son discours.

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