Pierre-feuille-ciseaux entre anormaux et pâte à crêpe ft. Kyosuke Koyen

Il s’est passé quelque chose. Mais quoi ? Une action rapide, courte mais avec des conséquences. Elle ne comprend pas. De quoi parle-t-il ? Peut-être qu’elle ne veut pas comprendre et empêche la conclusion finale de venir à elle. Les pensées négatives s’amassent et assombrissent sa vue. Il n’y désormais plus aucune curiosité, juste une peur vague qui fait redoubler son rythme cardiaque. Elle s’avance sur un terrain miné, l’option du retour en arrière s’est évaporée dans l’air comme si elle n’était que mirage et fiction. Que faut-il faire maintenant ou plutôt que peut-elle encore faire ? Le suivre. Le suivre et tenter de comprendre l’incompréhensible.

Ils avaient quittés le parc depuis un moment déjà et continuaient à marcher à travers la ville. A plusieurs reprises, il s’était retourné comme pour vérifier qu’elle le suivait bien. Bien sûr qu’elle le suivait, elle n’avait pas d’autres options, plus aucunes cartes à jouer. Alors devait-elle révéler son vrai visage malgré l’aversion qu’elle en avait ? Non, le temps n’était pas encore venu.

Misaki commençait à s’impatienter du fait de suivre le jeune homme depuis un moment qui lui semblait déjà durer une éternité. Savait-il au moins ou il allait ? Elle rigola doucement de sa propre bêtise. La seule qui était perdue ici, c’était elle et personne d’autre. Et sans Akiko à ses côtés pour la conseiller, elle avait le sentiment de tourner en rond.

_Si jamais tu réapparais un jour, je veux qu’on se dispute comme avant sur des bêtises, pensa-t-elle avec mélancolie, pour que j’aie le sentiment de ne pas avoir changé d’un pouce.

Bientôt, les deux arrivèrent devant le lieu de résidence du garçon. C’était un appartement immense si on le comparait à son petit chez-elle. La lycéenne était légèrement mal à l’aise dans cet habitat inconnu face à quelqu’un dont elle ne connaissait même pas le nom ni les intentions. Il semblait évident qu’il ne vive pas ici seul. Il partageait surement son espace de vie avec ses parents ou autres personne qu’elle ne connaîtrait de toute façon surement jamais.

Par chance, les événements prenaient place, le jour où son emploi du temps indiquait sport. Dans sa fuite du lycée, elle avait gardé le sac contenant jogging et veste ce qui lui permit de troquer son uniforme plein de confiture contre une tenue propre. Ce n’était pas un accoutrement très féminin mais au moins, elle ne collait plus et ne sentait plus la fraise.

Il lui avait demandé de patienter pendant qu’il s’affairait à la cuisine à préparer les crêpes, auxquelles la jeune fille n’accordait désormais plus aucune importance. Elle ne réagit même pas à l’odeur du dessert malgré son amour pour toutes les choses sucrées existantes.

N’y tenant plus, elle s’éclaircit la gorge et au moment où le jeune homme se retourna vers elle, lança avec détermination :

« Excuses-moi mais j’aimerais mettre les choses au clair. Tout d’abord, je ne me suis pas présentée. Hinata Misaki, en seconde année au lycée du coin. Appelles moi comme tu veux, ce n’est pas ce qui me préoccupe le plus. Après, je m’excuse de m’être invitée chez toi comme ça, c’est vraiment grossier. Pour finir, je demande des explications sur les événements antérieurs. »

Son ton s’était durci, son visage fermé. On aurait cru qu’elle avait mûrie de plusieurs années en un instant. Elle avait chassé l’hésitation et se tournait vers l’avenir.

Nous étions parti tous les deux en directions de chez moi, sur la route j'avais l'air d'être paumé, je me paumais tous le temps de toute façon, il fallait juste que je fasse genre de rien, histoire de ne pas lui faire peur ! Boulet comme je suis, elle a du le remarqué, mais j'ai réussis a retrouvé ma maison assez rapidement, quitte à croire que cette petite me portait chance ! Elle avait des habits de rechange... pas moi, malgré que j'ai eu que de la confiture sur le visage, j'avais un peur l'air idiot comme ça. Une fois devant chez moi, je lui propose de lui entrée. Elle rentre et je suis derrière également.

Une fois entrée, je m’essuie rapidement à l'eau et je commence la pâte à crêpe, je connais assez bien la recette, ma mère en avait une dans le placard que j'ai emprunter vite flash. Je fini la pâte et je la laisse se reposé. Pendant ce temps, nous avions pas parlé elle et moi, je comptais le faire, mais elle s'exprima bien avant que l'idée me passe à la tête.

« Excuses-moi mais j’aimerais mettre les choses au clair. Tout d’abord, je ne me suis pas présentée. Hinata Misaki, en seconde année au lycée du coin. Appelles moi comme tu veux, ce n’est pas ce qui me préoccupe le plus. Après, je m’excuse de m’être invitée chez toi comme ça, c’est vraiment grossier. Pour finir, je demande des explications sur les événements antérieurs. »

S'excuser... c'est ce qu'elle avait dit ? Je ne comprends pas pourquoi elle s'excuse alors que c'est moi en personne qui lui a proposé de venir, c'est bien étrange, mais c'est sûrement car elle était gêné...

« Enchanté ! Moi c'est Koyen, Kyosuke Koyen ! Ne t'excuse pas... c'est moi qui t'a invité à la maison, fait comme chez toi après tout ! Quand au ancien événement... avec cette fameuse crêpe volante. »

Je coupe ma phrase en ricanant et en posant la pâte à crêpe dans le frigo pour qu'elle se repose rapidement.

« Bah, j'ai pas plus d'explication que toi... quand j'ai mes yeux qui deviennent rouges, j'ai cette chose qui s'active et … je vais tous valser. Tu trouves peut être ça cool, mais pas moi... en fait, comme j'en ai peur parfois... aujourd'hui ça va, ça a été calme, mais comme j'en ai peur, ça me complique la vie à plusieurs moments, j'aimerais vraiment savoir ce que c'est ! Et j'ai remarqué... que toi aussi tu avais les yeux rouges ! »

Je voulais aussi savoir, je lui ai dis ce que je savais, malgré que je ne sache pas grand chose, mais pendant que la pâte se repose, nous allons discuter un peu, si ça trouve elle sait contrôlé cette chose, quand à moi, je ne sais pas la contrôlé, c'est bien ce qui me fait peur à longueur de journée... Aujourd'hui, comme j'ai eu plusieurs rencontres ces derniers temps, je suis plus calme... Mais cette fille à aussi cette chose, mais que ce que ça peut être... Par curiosité et si elle savait, je lui demande,

« Que sait-tu faire d'anormal ou de spécial ? Ou que sait-tu de ça ? »

Une bonne question qui était sortit de ma bouche, à savoir ce qu'elle sait maintenant.

« Enchanté ! Moi c'est Koyen, Kyosuke Koyen ! Ne t'excuse pas... c'est moi qui t'a invité à la maison, fait comme chez toi après tout ! Quand au ancien événement... avec cette fameuse crêpe volante. »

Donc il s’appelait Koyen. Comment ça elle ne devait pas s’excuser ? Bien sûr que si, au moins pour l’avoir dérangé. Il s’était coupé en plein phrase pour ricaner légèrement avant de reprendre.

« Bah, j'ai pas plus d'explication que toi... quand j'ai mes yeux qui deviennent rouges, j'ai cette chose qui s'active et … je vais tous valser. Tu trouves peut être ça cool, mais pas moi... en fait, comme j'en ai peur parfois... aujourd'hui ça va, ça a été calme, mais comme j'en ai peur, ça me complique la vie à plusieurs moments, j'aimerais vraiment savoir ce que c'est ! Et j'ai remarqué... que toi aussi tu avais les yeux rouges ! »

Il faisait tout valser, donc il modifiait la gravité en gros ? Elle ne pouvait nier que les pupilles de Koyen étaient passées au rouge avant l’incident avec sa crêpe. Mais, elle, avoir les yeux rouges ? Elle se savait être bizarre mais pas au point d’avoir les yeux qui changent de couleurs. Dans le doute, elle sortit son portable et l’utilisa en tant que miroir, pour tenter de remarquer des quelconques changements dans ses yeux. Une tâche qui s’avéra plus ardue que prévu, en raison de sa frange qui ne voulait décidément pas tenir en place.

« Que sait-tu faire d'anormal ou de spécial ? Ou que sait-tu de ça ? »

Trop occupée à mettre sa frange en arrière grâce à ses barrettes, elle remarqua à peine sa question. Pas franchement charismatique ce garçon.

_Sérieusement, je sais pas si t’as un problème de vue, mais mes yeux sont de toute évidence verts et pas rouge. Je vois vraiment pas de quoi tu parles… Je ne fais rien d’anormal à ma connaissance… Enfin tout à l’heure, c’était une exception ! Je ne suis pas bizarre ! Enfin pas beaucoup en tout cas !

Si elle cherchait à être convaincante, c’était raté. Le jeune homme ne la croyait de toute évidence absolument pas. Mais elle ne mentait pas sur le sujet des yeux. Elle n’en savait simplement rien. A moins que…

_Attends… Tout à l’heure je l’ai utilisé non ? Ce « truc » dont tu parles. Si c’est pas ça alors je peux rien te dire de plus. Et puis de toute façon, même si ça l’était, je pourrais pas t’aider non plus.

Elle soupira bruyamment avant d’adopter une expression boudeuse. Mince elle se comportait comme Akiko maintenant. Elle tourna la tête vers Koyen, attendant une réponse comme un jeune enfant attend Noël. Enfin elle aurait voulu. Le silence qu’elle avait inauguré fut brutalement rompu par les protestations de son estomac. La jeune fille rougit, surprise et en proie à la honte.

_C’est que… La crêpe de tout à l’heure, je l’avait acheté parce que j’ai pas eu le temps de déjeuner ce matin et comme j’ai pas eu le temps de la finir…

Elle ne pouvait simplement pas avouer qu’elle mourrait de faim après les événements de tout à l’heure, défendant de son mieux son honneur de lycéenne. Misaki lui avait presque dit qu’elle avait faim. Ou du moins l’avait pensé très fort.

Elle ne savait rien de tout ça, c'est à dire... qu'elle le découvre ? Peut être que son ''pouvoir'' est de parler sans ouvrir la bouche... enfin c'est ce que j'en juge ! Elle est un peu perdue. Elle pense l'avoir utilisé...et elle pense pas que ses yeux étaient devenue rouges, mais ça j'en suis sûr... elle a un pouvoir cacher alors ! C'est encore mieux que ce que je n'imaginais, je viens de lui apprendre un truc quoi... j'aurais peut être pas été inutile dans l'histoire au moins. Après un petit silence, son ventre c'est mis à nous dire un beau... '' J'ai faim !!!'' … la pâte est sans doute déjà reposé ! Gêné, elle rougit et me dit,

« C’est que… La crêpe de tout à l’heure, je l’avait acheté parce que j’ai pas eu le temps de déjeuner ce matin et comme j’ai pas eu le temps de la finir… »

Ça m'a fait rire, oui j'avais rigolé, ça faisait comme si que ça fait longtemps que je n'ai pas rigolé... Cette jeune fille '' Misaki '' m'épatera ! Peut être qu'elle est comique après tout... plus qu'à l'imaginer dans un cirque et... je ne ferais pas tourner mon imagination si loin...

« Excuse-moi ! »

J'avais dis ceci en ricanant, c'est de ma faute si elle a perdue sa crêpe, si seulement je savais contrôlé … Peut être qu'un jour, je comprendrais.

« C'est de ma faute si tu as perdu ta crêpe ! Alors au lieu d'en avoir une... Tu auras autant que tu veux car il va falloir les finir ! »

Il devrait y avoir un bonne dizaine de crêpe avec la pâte que j'ai faite ! Mais ça ne va pas ce faire tout seul ! Allez au boulot j'ai envie de dire ! Je me rapproche du frigo, pour l'ouvrir et sortir la pâte. Je sors la poêle à crêpe qui avait une bonne taille ! J'allume le gaz, je huile pour ne pas que ça colle et c'était parti, je me retourne vers Misaki...

« Tu veux faire la première crêpe ? »

Avec un sourire aux lèvres, je propose à Misa' de faire la première crêpe !

Il s’était excusé avant de ricaner joyeusement. Misaki gonfla de nouveau ses joues, afin de montrer son mécontentement même si au fond, elle était autant amusée que lui. Elle ne faisait que jouer la comédie, une chose pour laquelle elle était plutôt forte et dont elle ne se vantait pas, désireuse d’être plus honnête avec elle-même.

« C'est de ma faute si tu as perdu ta crêpe ! Alors au lieu d'en avoir une... Tu auras autant que tu veux car il va falloir les finir ! »

Avec un sourire, elle acquiesça. Autant en profiter comme elle le dit si souvent ! Elle avait retrouvé son visage enfantin, qui lui allait au final le mieux. Koyen s’occupait de sortir la pâte du frigo avec précaution et alluma le gaz avant de se retourner vers la lycéenne.

« Tu veux faire la première crêpe ? »

Il lui laissait sérieusement le plaisir de faire la première crêpe ? Au final, ils s’entendraient surement bien, malgré leurs différences évidentes. Relevant les manches de sa veste, elle s’avança vers lui avec le sourire aux lèvres.

« Je ne saurais refuser ! Admires donc ma technique digne d’un professionnel ! »

Tout en prononçant ces mots, elle attrapa la poêle et la brandit à la façon d’un de ces héros pour enfants, sachant qu’elle était surement ridicule mais n’y prêtant pas attention. A l’instant présent, elle s’amusait et rien ne pouvait la faire changer son humeur actuelle sauf peut-être un dinosaure.

Par chance, Akiko lui avait appris à faire des crêpes quand les deux étaient plus jeunes. Ainsi elle ne risquait pas s’empoissonner le jeune homme. Elle versa avec précision et style la pâte sur la poêle grésillante. Elle s’amusa à bouger la poêle rapidement avant de s’exclamer d’une voix excitée :

« Regardes donc la technique des sœurs Hinata ! La crêpe qui… saute ! »

Et tout en prononçant ces mots, Misaki avait projeté la crêpe en l’air, se préparant déjà à la récupérer avec classe et toujours cette fameuse pose qui lui était propre. Mais le destin en décida autrement.

Les deux suivirent la crêpe des yeux jusqu’au sol ou elle s’écrasa lamentablement. Koyen et Misaki se regardèrent avant d’exploser de rire. Elle ramassa la crêpe en se brûlant légèrement le bout des doigts avant de la déposer dans une assiette préparée à cet effet. Elle se retourna vers le garçon en tentant d’être sérieuse juste un instant.

« Je crois qu’au final ce serait mieux que tu fasses la deuxième, non ? »

« Je ne saurais refuser ! Admires donc ma technique digne d’un professionnel ! » Elle s'était ensuite approcher, moi je me suis donc décalé a coté pour qu'elle ai de l'espace, histoire de ne pas raté sa technique professionnel ! « Regardes donc la technique des sœurs Hinata ! La crêpe qui… saute ! » Misaki fais sauté la crêpe, je la suivis du regard puis elle s'écrase au sol, je regarde Misa' et nous avions explosé de rire, suivis de ce petit '' fou '' rire, Misaki ramassa la crêpe puis la déposé dans une assiette, elle se retourne vers moi, « Je crois qu’au final ce serait mieux que tu fasses la deuxième, non ? » je ricane un peu avant de commencer ma phrase. « Je ne serais pas faire mieux ! » je finis ma phrase en rigolant.

Je remonte mes manches pour me préparé. « Allez, je vais quand même essayer ! » à mon tour, je pris la poignée de la poêle puis je reversa la pâte à crêpe délicatement. « Attention... »... j'avais quand même prévenue que ça n'allait pas être grandiose, puis je n'ai jamais essayé de retourner des crêpes... ça sera la première fois ! Et sûrement la dernière... Je secoue la crêpe qui était tranquillement en train de cuire... « Un... deux et... trois ! » après mon décompte je fais sauté la crêpe de la poêle, la crêpe malheureusement n'avais pas atterrit sur la poêle, mais elle n'a pas non plus atterrit au sol, quand la crêpe était dans les airs elle sait mise a changé de direction... pas partir de haut en bas... mais de gauche à droite...

Oui mon '' pouvoir '' étrange c'est encore activé, j'avais encore fais une boulette ! « Aaaaaaaaaah ! » j'avais posé rapidement la poêle pour courir après la crêpe qui se fichait complètement de moi ! Elle me faisait tourner autour de l'autre table ! Même si c'est moi qui fait ça, ce n'est pas moi qui contrôle, je tendais les bras, une fois proche du canapé je plonge pour la rattrapé, j'atterris sur le canapé, la main levé tenant la crêpe ! « Je l'ai ! » j'avais dis la tête dans un coussin... Je me retourne en tenant la crêpe dans la main, je vais vers Misaki « Si tu veux courir après des crêpes... Bon au moins elle n'est pas tombé au sol ! Mais je préfère que ce soit toi qui les fasses ! » je ne contrôlais pas ce truc, dans ça peut arrivé à tout moment... Je préfère que ce soit Misaki que le fasse, si elle est d'accord !

Koyen commençait à son tour, un essai de crêpe, l’air déterminé. Mais encore une fois, rien n’est jamais prédéterminé. Et ainsi, réapparu cette fameuse crêpe volante, après laquelle le jeune homme courait, comme dans une partie de chat, de celles qu’on fait enfant. Après une série de figures, il plongea vers le canapé. Misaki retint son souffle, avant de laisser échapper un soupir de soulagement quand le garçon brandit la crêpe comme on brandit un trophée.

« Si tu veux courir après des crêpes... Bon au moins elle n'est pas tombé au sol ! Mais je préfère que ce soit toi qui les fasses ! »

C’en était trop pour elle et ses nerfs. Elle se mit brusquement à s’esclaffer d’un rire franc et joyeux, celui qu’elle ne pensait faire qu’en présence d’Akiko. Se tenant les côtes, elle fut bientôt rejointe par Koyen, tous deux amusés par cette crêpe volante, celle qui les avaient réunis. Une farce du destin, caprice de la fatalité.

Elle reprit malgré ça la poêle, en se promettant toutefois que plus aucune crêpe ne sautera aujourd’hui, afin que les deux puissent au moins en manger une ou deux, avec un peu de chance et pour éviter d’autres blessés inutiles.

Au final, seules six crêpes finirent indemnes, ce qui suffit aux deux adolescents. Ils s’étaient installés et dégustaient maintenant leur œuvre, au milieu d’un festival de confitures et autres garnitures diverses et variés dont la seule vue, réveillerait n’importe quel estomac.

Abordant des sujets plus ou moins léger, elle se découvrit des points communs mais aussi des différences avec le jeune homme. Mais pas besoin d’être devin pour voir quel sujet il brûlait d’envie d’aborder. Et ainsi les deux repartirent sur ce qui les motivait dans un premier temps, leurs yeux rouges occasionnels et capricieux.

« Si j’ai bien compris ce qui s’est passé tout à l’heure, mon machin là, c’est de parler sans ouvrir la bouche non ? Ou plus simplement de la télépathie. Enfin c’est qu’une hypothèse, rien n’est vérifié. Si tu permets, j’aimerai faire un second essai. Rien ne dit que ça marchera mais ne pas comprendre m’agace. »

Il acquiesça d’un signe de tête, l’air soudainement sérieux. Ne sachant pas vraiment comment faire, elle reposa sa crêpe et réfléchit à toute vitesse. L’action devait être spontanée, ou du moins elle le supposait. Sans savoir les conséquences de son acte, elle leva la tête et parla sans un bruit, révélant une partie de ses sentiments enfouis.

« Je ne comprends pas. Pas du tout. Je veux comprendre. »

Misaki avait été d'accord pour faire toutes les crêpes, au final, aucun de nous deux était un professionnel … mais on en a eu six de faîtes ! Trois chacun... ! Ça me paraît bien puis ça aurait été très amusant ! Enfin pour ma part, je me suis bien éclaté ! Ça me fait du bien de changer d'air, je suis resté dans la peur pas mal de temps, j'y suis encore … Mais cette journée m'a bien changé d'air ! Puis elle se termine en beauté en mangeant des bonnes crêpes ! Avec de la confiture, du sucre ou de la pâte à tartiner ! Moi j'aime de tout, de toute façon ! Mais … Misaki se posait des questions, enfin elle en avait l'air... Comme je le pensais ! Elle s'arrêta de manger et s'exprima,

« Si j’ai bien compris ce qui s’est passé tout à l’heure, mon machin là, c’est de parler sans ouvrir la bouche non ? Ou plus simplement de la télépathie. Enfin c’est qu’une hypothèse, rien n’est vérifié. Si tu permets, j’aimerai faire un second essai. Rien ne dit que ça marchera mais ne pas comprendre m’agace. »

Ça avait l'air d'être ça... mais je n'en savais pas plus, c'est bien ce qui m'embêtais ! Je ne savais pas lui répondre, plutôt je ne savais pas quoi répondre. C'était pas si simple, car pour ma part, j'ai remarqué cette chose dans la salle de bain... c'était flippant mais je l'ai su. Je me suis découvert, car au fond, c'est une partie de moi... c'est ça qui fait que je suis moi ! Je baisse ma tête pour réfléchir... je regardais ma crêpe avec une double pensée, une qui disait « Je ne serais pas lui expliqué... » et une autre qui dit « Elles sont bonnes les crêpes ! » donc j'étais un peu perdu, Misaki ajouta,

« Je ne comprends pas. Pas du tout. Je veux comprendre. »

Elle voulait comprendre... mais comprendre quoi ? Du moins quel sens, comprendre comment elle a eu ça ? Pourquoi elle... Tant de question... trop de question même !

« Tu sais Misaki, on ne peut pas toujours comprendre. Il y a tant de question... Trop de question, pour ma part je n'en sais pas plus que toi. Moi aussi j'aimerais savoir. Mais déjà on en a appris un bout, tu comprendras au fur et a mesure et j'espère que moi aussi ! »

J'avais dis ce que je pensais ! Je ne pourrais pas mentir, je ne sais pas et je n'aime pas mentir. Mais qu'elle sache ça, ça ne serait pas mal...dans la vie, il y a tant de mystère que personne ne peut résoudre... Je relève mon regard vers Misaki puis je re-croque dans ma crêpe ! N'empêche c'est vrai qu'elles sont très bonnes ces crêpes !

« Tu sais Misaki, on ne peut pas toujours comprendre. Il y a tant de question... Trop de question, pour ma part je n'en sais pas plus que toi. Moi aussi j'aimerais savoir. Mais déjà on en a appris un bout, tu comprendras au fur et a mesure et j'espère que moi aussi ! »

Poussant un soupir, elle s’enfonça dans sa chaise, tentant de cacher sa déception. Elle avait l’impression de tourner en rond, comme un poisson dans son bocal, prisonnier d’un sort cruel et inéluctable. Elle agissait sans aucun doute en enfant gâté, triste de ne pouvoir obtenir ce qu’il veut. Égoïste Misaki, qui ne cherche pas à comprendre les autres, qui ne voit qu’elle et son cœur laid. Elle mâchonna une crêpe sans réel intérêt, juste pour cacher le sentiment de déception qui commençait à prendre place sur son visage d’enfant.

« N’est-ce pas… Je m’en doutais un peu en fait. »

Jetant un rapide coup d’œil vers son portable posé sur la table, elle se releva d’un coup, en poussant un cri de surprise, renversant sa chaise au passage. La jeune fille tenta de placer quelques mots, sans grand succès et se contenta de prendre une photo à la va-vite.

« R-R-Rouges ! Ils sont vraiment rouges ! Pour de vrai de vrai ! Je jure que c’etait pas des lentilles ! »

Elle n’avait aucune idée d’où venait la couleur et encore moins si elle avait vraiment réussi. En tout cas, Koyen ne semblait pas s’en être aperçu. Ou peut-être avait-il l’habitude de ces choses-là et n’avait pas fait attention.

Tout en poussant des petits cris de joie, elle commença à sautiller dans la pièce. Mélange d’excitation et de curiosité dans sa poitrine. Des sentiments qu’elle n’avait éprouvés depuis des années. Il ne lui avait pas menti. Il n’avait pas essayé de la trompée et ne s’était pas non plus moqué. C’était quelqu’un de bien, elle n’en doutait plus.

Elle lui adressa un sourire chaleureux avant de s’approcher, et de lui saisir les mains dans un mouvement rapide et calculé. Elle avait toujours un peu honte de ses mains d’enfant, mais ne pouvait s’empêcher de penser à leur utilité, surtout pour dessiner et payer par ce fait son loyer. Elle avait approché son visage de celui du jeune homme. On pouvait parfaitement distinguer ses yeux redevenus verts, dans lequel se trouvait un éclat de détermination ou tout simplement de bonheur. Du bonheur ? Ce mot lui semblait presque étranger, sa vie la rendait-elle vraiment heureuse ? N’avait-elle pas été un fardeau et amas de souffrance pour le moment ? Pouvait-elle encore redevenir « blanche » ? S’accrochant à ces instants qui lui semblaient uniques et précieux, elle lança au jeune homme d’une voix tremblante sous l’émotion :

« Koyen ! Il y en a d’autres ? Il y en a d’autres des gens comme nous ? Tu en connais ? »

« R-R-Rouges ! Ils sont vraiment rouges ! Pour de vrai de vrai ! Je jure que c’était pas des lentilles ! » m'avait-elle dit en me montrant une photo d'elle qu'elle venait tous juste de prendre ! Je n'avais pas fait attention, mais elle avait bel et bien raison, elle a les yeux rouges ! Donc je ne me suis pas trompé... Elle était joyeuse et partageait sa joie de gauche à droite, j'avais pas trop compris... pourquoi elle en ai joyeuse ? Moi j'en fuis... c'est comme un monstre qui me hante, mais elle, ça l'a rend joyeuse...

Elle m'attrapa les mains avec un sourire aux lèvres, un grand sourire ! Elle était si contente que ça ? Mais ses yeux étaient déjà redevenue vert. « Koyen ! Il y en a d’autres ? Il y en a d’autres des gens comme nous ? Tu en connais ? » D'autres … Si je me souviens... Il y avait Anastasia, oui cette fille qui savait tous peinturer ! Elle qui avait aussi vu que j'étais remplis de peur. « Pour le moment... tu es la deuxième personne que je vois. J'en connais une autre... mais je suis sûr que nous sommes plus que trois. » C'était définitivement obligé ! Pourquoi nous et pas un autre ? Donc, il n'y a pas que nous.

Mais ce que je ne comprenais chez elle, c'est qu'elle est heureuse. A vrai dire, Ana' aussi l'était … pourquoi moi j'en ai peur ? Pourquoi a chaque fois je n'ose pas aller dehors par peur ? Je suis donc un pleurnichard ? Non... Mais mon pouvoir s'active comme ça... Je ne sais pas, je me sens gêné, mais j'en ai toujours peur. Je regardais Misaki dans les yeux, ma question me démangeait... « Pourquoi es-tu si heureuse ? » Oui tel est la question... Mon regard se baissa, c'était comme si des poids étaient tombé sur moi, des phases dépressive ? Non, de la peur et de la honte, toujours et encore, j'ai honte car j'ai peur … comment devrais-je réagir à ça ?

Alors qu'au fond, elle n'est plus une humaine normale, l'avait-elle comprit ça ? Mais je suis peut être un autre cas... j'ai peur pour la simple raison... de faire mal ou peur aux autres qui m'entourent pour rien... Je ne sais pas géré la pression que ça me donne, je n'ai jamais su géré ! Un manque de confiance ? Il ne fallait pas que Misaki s’aperçoive quoi que ce soit. « Après tout. Tu peux parler sans ouvrir la bouche... c'est drôle, non ? » j'avais relever mon visage qui avait été affaibli, et un faux sourire été sortis... un faux sourire, ce n'est pas digne de moi. J'ai encore plus honte de moi.

« Pour le moment... tu es la deuxième personne que je vois. J'en connais une autre... mais je suis sûr que nous sommes plus que trois. »

Ils n’étaient pas seuls alors. Elle voyait cela comme un grand groupe maintenant sans vraiment savoir s’ils étaient si nombreux que ça. Les deux continuaient à se fixer mais Koyen brisa le silence.

« Pourquoi es-tu si heureuse ? »

Et tout en prononçant ces mots, avait baissé la tête. De honte ? De peur ? Sentiments étranges. Peur de ce pouvoir ? C’était compréhensible d’une certaine façon.

« Après tout. Tu peux parler sans ouvrir la bouche... c'est drôle, non ? »

Et en prononçant ces paroles, le jeune homme avait relevé la tête et sourit. Un sourire faux, inventé et sale. De la peur, elle n’en ressentait pas. Elle baissa la tête à son tour et inspira longuement avant de plonger son regard dans celui du jeune homme.

« Menteur. Tu es malheureux Koyen ? Malheureux de ne pas être "normal" ? La normalité est laide. La normalité est sans intérêt. La normalité est commune. Les gens normaux sont plutôt seuls tu sais ? La peur, l’envie, et tous ces sentiments, il reste les mêmes que tu sois normal ou anormal non ? Je refuse d’être normale, de vivre une vie anonyme et mourir sans avoir pu accomplir quoi que ce soit. C’est pour cela que j’ai besoin de l’anormalité, pour pouvoir profiter d’une vie que je ne devrais même pas avoir. Ces gens qui me regardent d’un air dégouté, je les écraserai. Je veux être victorieuse de mes combats. C’est la même chose avec cette capacité j’imagine. Elle n’est pas un ennemi mais un allié. Ce n’est pas elle qui toi te dominer, mais toi qui doit la contrôler. De l’orgueil ? Bien entendue que je suis orgueilleuse. Si tu n’as pas d’ambitions ni de désirs, la vie est ternes et ennuyeuse. Autant mourir de suite. »

Elle marqua une pause et fixa le jeune homme. Elle était étrangement calme, vide en ce moment même. Comme si elle savait parfaitement ce qu’elle devait faire. C’était une émotion étrange mais, d’une certaine façon rassurante. D’un coup brusque, elle tira de sa manche un cutter et sortit la lame d’un geste naturel avant de la rapprocher dangereusement de sa gorge.

« Tu vois ? La mort n’est pas difficile à trouver. Mais ce n’est pas une raison pour abandonner. »

Rangeant le cutter, elle adressa un sourire au garçon.

« Une vie, tu n’en a qu’une. Profites-en au maximum. Tu n’as pas à avoir peur simplement parce que tu n’es pas seul. Peut-être qu’on est anormaux, et peut-être même qu’on est même plus humains. Et alors ? Les liens entre personnes anormales sont forts. Ils ne se briseront pas au premier coup de vent. N’oublie pas. Je serai là en tant qu’anormale mais encore plus en tant qu’amie ».

C’était des mots sincères, décrivant ce qu’elle pensait secrètement. Elle abordait maintenant ce sourire chaleureux réservé aux personnes dont elle se sentait proche.

Elle avait remarqué, mais elle avait un beau petit discours ! Après ça elle sortit un cutter de sa manche pour le positionner devant ma gorge ! « Tu vois ? La mort n’est pas difficile à trouver. Mais ce n’est pas une raison pour abandonner. » avait-elle insinué … elle n'avait pas tord... Puis elle rangea son cutter pour me regardé d'un sourire. « Une vie, tu n’en a qu’une. Profites-en au maximum. Tu n’as pas à avoir peur simplement parce que tu n’es pas seul. Peut-être qu’on est anormaux, et peut-être même qu’on est même plus humains. Et alors ? Les liens entre personnes anormales sont forts. Ils ne se briseront pas au premier coup de vent. N’oublie pas. Je serai là en tant qu’anormale mais encore plus en tant qu’amie ». Ce discours sincère de la part de la petite Misaki.

Un vrai sourire était apparût sur mon visage, oui un vrai, et un petit rire. « En tant qu'anormal dis-tu ? » avais-je dit tout en rigolant. « Tu n'es pas un monstre non plus ! », ai-je ajouté tout en continuant mon '' fou rire '' solitaire. J'inspire puis expire pour arrêté de rire bêtement. « On ne va pas partir sur cette direction ! Nous sommes des '' humains '' » avec un signe de mes doigts pour expliqué le ' '' ' « avec un petit plus en nous, mais pas des aliens ! Enfin... j'crois pas ! » voilà qu'elle m'avait remonté le moral rapidement ! Ces temps-ci j'ai l'impression de changer d'humeurs comme de sous-vêtement...

En repensant, vu que nous sommes ' pareil ' , elle n'a pas tord. Nous devons nous serrez les coudes ! Notre lien ne pourra pas se casser comme une simple amitié. Je repris la crêpe dans mes mains pour la finir entièrement et dire, « Je te soutiendrais aussi en tant qu'ami ! » avec un sourire et le un clin d’œil ! C'est vrai que ce petit plus peut nous rapprochez... et nous pourrions devenir des amis proches plus rapidement que deux personnes normal. C'est une chance … ou pas. Je ne sais pas comment je dois le prendre ce petit plus... un coup je le prend bien, un coup je le prend mal, puis je le hais, puis j'ai peur...

Je me leva pour prendre un verre d'eau, une fois le placard ouvert je réfléchis quelques secondes... je me retourne vers Misaki d'un air un peu questionneur et la bouche en mode '' euh... '', « Tu... tu as soif ? Tu veux un verre d'eau ? » lui avais-je proposé une fois en face du placard a verre. En même temps, peut être qu'elle se sentais gêné de ne pas demandé ! C'est compréhensible, je serais a peu près pareille si je serais chez elle... après je ne sais pas, mais quand à moi, si je mange, je bois !

Pierre-feuille-ciseaux entre
anormaux et pâte à crêpe

« En tant qu'anormal dis-tu ? Tu n'es pas un monstre non plus ! On ne va pas partir sur cette direction ! Nous sommes des '' humains ''. avec un petit plus en nous, mais pas des aliens ! Enfin... j'crois pas ! »

Misaki montra un léger sourire de satisfaction. Il avait compris ce qu’elle voulait dire, malgré son discours aux mots durs. Elle rigola joyeusement avec Koyen avant d’essayer de reprendre son calme.

« Ben on sait jamais. Si ça se trouve, on vient de Krypton, comme Superman ! »

La jeune fille tenta de conserver un visage sérieux avant d’exploser de rire à cause de ses propres paroles. Elle riait à en avoir mal au ventre. Tandis qu’elle essayait de se calmer par inspirations successives, le jeune homme s’était levé pour faire face à un placard.

« Tu... tu as soif ? Tu veux un verre d'eau ? »

Maintenant qu’il en parlait, elle avait la gorge sèche à force de parler.

« Je veux bien s’il te plait ! »

Mais en plus d’avoir soif, elle avait surtout mal à la tête. C’était une sorte de bourdonnement intérieur, désagréable au possible. La jeune fille évalua cela comme le contrecoup de cette capacité nouvellement acquise. Ou peut-être pas. Après tout elle ne savait pas du tout depuis quand elle l’avait. Le mystère restait entier. Elle sentit soudainement une vibration venant de sa poche et présuma que c’était son portable. Regardant furtivement l’écran, elle s’aperçut qu’elle avait bien reçu un message et se leva d’un coup. Elle se levait beaucoup aujourd’hui.

« M-M-Merde ! L’éditeur ! »

Elle avait pourtant noté dans son agenda qu’elle devait l’appeler pour parler des pages couleurs. Il voulait juste qu’elle le rappelle plus tard mais oublier des choses importantes comme ça agaçait la lycéenne. Elle avait surement surprit Koyen à crier comme ça surtout pour dire merde. Se rasseyant en tentant de paraître calme, elle se surprit à penser qu’elle devait avoir l’air ridicule.

« Je veux dire, non rien… Ahahaha… »

Avoir la honte, c'est fait.

Misaki accepta le verre d'eau que je lui avait proposer ! « Je veux bien s’il te plait ! », je m'exécuta et sortis un verre pour moi-même et un verre pour Misaki, au moment ou je commence a servir mon verre, puis celui de Misaki, l'eau coulait et j'ai entendu un petit objet vibrant du côté de Misaki. Sûrement son téléphone, par curiosité, je me suis retourner sans faire attention a l'eau qui coulait encore. Misaki s'était levé brusquement, « M-M-Merde ! L’éditeur ! » Que ce passait-il du côté de Misaki ?

Je regardais Misaki d'un air questionneur, très questionneur même, elle sait directement rassis. « Je veux dire, non rien… Ahahaha… » pourquoi faisait-elle semblant de faire comme si de rien était ? Si elle avait quelque chose de prévue, autant qu'elle y aille non ? Après tout, elle est arrivée chez moi par pur hasard... Mais c'est quand même cool qu'elle soit venu. Je retourne mon regard vers le lavabo. Le lavabo avec le robinet qui coulait encore depuis un moment. Depuis que le portable a vibré … il coulait.

Une fois que j'ai réagit que l'eau coulait encore, c'est bien moi qui a failli dit une grossièreté ! « Mer-... Aah ! » J'avais laisser l'eau coulé. J'avais les bras tout mouillé. Ma première réaction était de poser le verre sur le coté et non de fermer le robinet ! J'ai eu se réflexe juste après ! Une fois robinet fermé, je nettoie le verre d'eau qui était plus que pleins, de toute façon, il ne pouvait pas se remplir plus. Ça avait déborder sur mes bras, j'avais pris un torchon pour essayer mes bras et remonter les manches de ma veste qui ont faillit être mouillé !

Une fois cela fait, je remplis le verre et donna un des verres a Misaki, « T- tiens... » J'étais un petit peu gêné... mais j'étais maladroit et un peu tête en l'air... rien qu'en quelques secondes, j'avais oublié le robinet qui coulait... Si il y a quelqu'un pire que moi, je lui offre mon chapeau. Bref ! Je donne donc le verre d'eau a Misaki avant de me retourner et prendre le miens pour boire. Ah... Boire un coup après de bonne crêpe ! Que demander de mieux ? Je n'aurais jamais deviner cette journée tel qu'elle est.

Bon, maintenant que j'y repense, j'ai été mouillé des bras car le téléphone de Misaki vibrait et elle a parlé d'un ' éditeur '. Je me rassois a la table. « Si tu avais quelques à faire tu peux partir, je ne vais pas te retenir. Surtout sur tu avais prévu quelque chose ! » Je préfère la prévenir qu'elle est quand même libre de partir... Peut être qu'elle n'osait pas partir ! Mais si elle rate un rendez-vous a cause de moi, je pense que je m'en voudrais un peu... beaucoup. Je préfère amplement qu'elle me dise qu'elle doit partir ! Puis on se reverras plus tard ! Sauf si elle n'a rien a faire. Elle peut rester aussi... ça ne peux que me faire plaisir bien sûr. Mais vu sa réaction, elle avait oublié quelque chose à faire.

Pierre-feuille-ciseaux entre
anormaux et pâte à crêpe

L
a jeune fille tenta de son mieux de ne pas rire quand Koyen mouilla par inadvertance sa manche. Elle devait friser le ridicule avec ses mains devant la bouche et cet air digne d’un jeune enfant.
Enfin calmée et les verres vides, elle décida d’ignorer l’éditeur. Il lui pourrissait assez la vie comme ça, elle voulait juste continuer à s’amuser, juste pour une fois. Pour une fois que quelqu’un lui parlait normalement et non pas comme une bête de foire, pour une fois ressentir ce qui semblait être l’amitié.

« Si tu avais quelques à faire tu peux partir, je ne vais pas te retenir. Surtout sur tu avais prévu quelque chose ! »

Elle n’avait aucune envie de partir à vrai dire. Elle se sentait bien depuis à moment, dans ce jogging usé, en compagnie d’une personne qu’elle connaissait à peine, à manger des crêpes. Elle se contenta de sourire, en espérant profiter de ce moment au maximun, tout en évitant de déranger qui que ce soit.

« Non, non. Rien d’important, juste quelqu’un d’agaçant. »

Elle hésita un peu pour la suite. Se montrer impoli aurait été comme une route à sens unique vers la fin de ce début d’amitié ou quoi que ce soit d’autre. C’était excitant tout en étant effrayant. Misaki se traita intérieurement d’idiote. Qui aurait peur de parler à quelqu’un ?

« Dis… Je peux rester encore un peu ? Je m’amuse énormément en ce moment, c’en est presque étrange. Sauf si ça te gêne… »

Et un sourire légèrement gênée accompagna ces paroles. La jeune fille songea à cet instant que sa façade s’était écroulée depuis un moment déjà. Le masque était tombé, elle n’était plus une fille à l’égo surdimensionné et se moquant de la vie, mais juste une adolescente un peu timide à l’air mélancolique. Koyen était plutôt fort pour avoir révélé même accidentellement la vraie Misaki. Auparavant, seule Akiko en était capable. Étrangement, elle était moins gênée qu’elle l’aurait pensé. La jeune fille commença à jouer machinalement avec une mèche de cheveux, réfléchissant sur elle-même, sur les autres.

« Ah je suis vaincue ! Le soldat Hinata est vaincu ! »

Les chances qu’il comprenne étaient minces mais pour une raison X ou Y, elle avait tenu à le dire, elle qui détestait pourtant perdre. Elle poussa un soupir amusé.

La petite Misaki m'avait répondu que ce n'était pas important et que c'était quelqu'un d'agaçant, peut-être un de ses fans ? J'en sais rien au fond, mais elle m'a quand même réconforter et me faire comprendre de ne pas avoir peur, enfin... ça m'a fait cette sensation en tout cas. « Dis… Je peux rester encore un peu ? Je m’amuse énormément en ce moment, c’en est presque étrange. Sauf si ça te gêne… » me demanda-t-elle. Pourquoi devrais-je refuser ? Il est vrai que moi aussi je trouve cette journée d'anormalité sympathique et amusante, ce n'est pas tout les jours qu'on va faire des crêpes avec une inconnue ! Je la regarde et je souris puis un hochement de tête positif. En même temps, je n'allais pas la jeter à la porte, c'est impolie déjà et on a un point commun, cette chose... Les yeux rouges, peut-être qu'on va devenir de très bon amis après tout ! En tout cas, ça pourrait me faire éviter de penser à lui...

Dans tout les cas, la journée presque soirée n'était pas encore terminé, je ne savais pas quoi faire d'autre à vrai dire. C'est alors que la jeune avait dit un truc... étrange. « Ah je suis vaincue ! Le soldat Hinata est vaincu ! » Le soldat ? Mais que voulait-elle dire par là ? Je n'ai vraiment pas compris... je vais peut-être réfléchir un instant... jouait-elle à un jeu vidéo et a perdue ? Non, elle n'a pas de console dans les mains... Je ne voyais vraiment pas a vrai dire, je repris un verre d'eau car je sentais que ma gorge séchait. Je bus et reposa le verre et je me rassois. « Qu'entends-tu par là ? » il fallait que je lui demande après tout... la réponse c'est pas moi qui va l'avoir, c'est elle et c'est normal vu que je ne suis pas dans sa tête... Bon, cette journée bien spécial m'aurait fait réfléchir, je sais que je joue un peu l'homme apaisé, mais ça ne suffit pas pour que je n'ai plus peur, je me demande si il y a une explication à cela, je ne suis peut-être pas le seul à avoir peur... Mais, Misaki ne savait même pas qu'elle avait les yeux rouges au départ et le sien est moins voyant que le miens, encore envoyer une pensée peut passer en toute discrétion, mais moi c'est trop voyant, j'ai peur, encore … mais moins quand même.

Il avait accepté qu’elle reste sans trop poser de question et Misaki avait à ce moment esquissé un sourire timide. Un silence presque gêné s’en était suivi de nouveau brisé par Koyen en réponse aux paroles qu’elle avait prononcée plus tôt sur un coup de tête.

« Qu'entends-tu par là ? »

Peu lui importait si le garçon avait compris ou pas mais la lycéenne vit quand même la nécessité de lui répondre, au moins en tant qu’excuse pour avoir parlé aussi vaguement. Elle soupira gentiment avant de reprendre de ce même air légèrement triste.

« Tu le garderas pour toi hein ? Maintenir une façade n’est pas facile. Dans mon cas, c’est rare que je n’arrive plus à la maintenir comme actuellement. Quant à savoir pourquoi je fais ça, disons juste que les gens changent pour se protéger quand ils perdent quelqu’un de proche. »

Parler comme ça ne lui ressemblait pas du tout et elle en fut presque gênée d’avoir été si franche, elle qui paraissait normalement autrement orgueilleuse. Etre soi-même sans artifices aucuns avait du bon parfois et Misaki se sentait plus à même de parler de tout et n’importe quoi. Elle demanda néanmoins une nouvelle fois au jeune homme de garder ce qui semblait être un secret. La lycéenne n’avait aucune raison valable de faire ça, se doutant qu’aucun de ses camarades ne l’apprendrait comme ça. Simplement pour se rassurer dira-t-on.
Après quoi elle se mit à observer avec plus d’attention la demeure ou elle se trouvait et parla tellement franchement qu’elle eut même du mal à se dire qu’elle était la seule à avoir prononcé ces paroles.

« Tu vis avec tes parents vu la taille de la maison, non ? Ça doit être bien… »

Misaki était jalouse pour faire simple.

La jeune me lança une réponse qui me fit directement penser à moi... « Tu le garderas pour toi hein ? Maintenir une façade n’est pas facile. Dans mon cas, c’est rare que je n’arrive plus à la maintenir comme actuellement. Quant à savoir pourquoi je fais ça, disons juste que les gens changent pour se protéger quand ils perdent quelqu’un de proche. » C'est vrai qu'elle n'a pas tord, je fais en sorte de sourire tout le temps, mais j'ai tout le temps peur, je suis envahis par la peur et c'est dur de maintenir ce sourire... Et oui, j'ai changé quand j'ai perdu mon meilleur ami, je me renfermé sur moi même, limite je devenais asocial, j'évitais la foule, les gens, j'étais envahis par la peur. A vrai dire, je le suis toujours, voir quelques personnes avec un pouvoir comme le mien, certes ça me rassure un peu, mais pas autant que ça, ils ne savent rien, c'est ça qui me fait peur, j'aimerais tout savoir, si c'est possible de ne plus en avoir ou de savoir le contrôler. Si seulement je savais le contrôler... si seulement il ne s'activerait jamais.

J'étais enfouis dans ma pensée, c'est alors que Misaki continuait, « Tu vis avec tes parents vu la taille de la maison, non ? Ça doit être bien… » Elle n'a pas de parents ? C'est triste de penser ça, je n'ose même pas lui demander, mais avoir des parents ou pas ça me changeait quoi ? Ils n'étaient jamais présent, c'est normal que je suis seul dans la maison, si j'aurais invité une inconnue, ils m'auront tout simplement tué... « Tu n'as plus de parents … ? » Si la conversation continuait, ça pourrait finir avec des larmes, c'est trop triste de voir une jeune fille si … joyeuse et être triste d'un coup, je ne m'y attendais pas. Dire qu'au départ on a commencé par des crêpes, finir en larme … je ne veux pas, cette journée est superbe ! « Excuse moi, on devrait changer de sujet, tu ne crois pas ? » c'était la seule chose que je pouvais faire, changer de sujet... je ne veux pas la rendre triste, ce n'est pas mon but et ça ne le sera jamais, Misaki est mon amie, je ne veux quand même pas la voir triste...

Pierre-feuille-ciseaux entre
anormaux et pâte à crêpe

«Tu n'as plus de parents … ? »

Misaki s’étonna un instant. Ah ses propos pouvaient aussi être interprétés de cette façon… Elle ne les aimait pas énormément de par leur comportement vis-à-vis d’elle, d’Akiko et des évènements antérieurs mais pas au point de souhaiter leur mot à vrai dire. Elle avait encore besoin de quelques attaches même si elle prétendait sans problème le contraire. En tant que preuve, elle pouvait fournir ses doutes quant à l’utilité d’avoir quitté le nid familial pour migrer vers la ville et voler de ses propres ailes.

« Ah si J’ai juste abandonné la maison y a un bout de temps… Parfois je me dis que ça aurait été cool d’avoir quelqu’un quand je rentre à l’appart après les cours…Ou pas ? J’en sais rien honnêtement. »

Elle tenait à sa liberté malgré tout. La jeune n’aimait pas recevoir des ordres et c’était une des raisons qui faisait qu’elle avait décidé de vivre en autonome même si les factures étaient parfois salées. Misaki regarda un instant par la fenêtre et avisa le début de la descente du soleil.

« Bon, je vais pas tarder. Ça me gêne un peu de partir comme une voleuse mais j’ai du boulot à faire pour demain. »

Elle marqua une pause, réfléchissant à ce qu’elle pouvait ajouter sans paraître top lourde ou insistante. La jeune ne voulait absolument pas mettre à mal un lien qu’elle venait de créer et qu’elle chérissait déjà. Après tout, un lien, un vrai, restait rare.

« Merci pour cette aprem. C’était vraiment cool. »

Sur le pas de la porte, elle s’arrêta avant de pointer son crâne avec un sourire malicieux. Elle venait de découvrir quelque chose d’amusant, hors de question de le laisser pourrir dans un coin.

« On s’appellera hein ! Enfin si tu vois ce que je veux dire. »

Plus tard dans la rue, Misaki continua de marcher avec allégresse, classant définitivement cette journée comme une bonne journée. Et dire que tout avait commencé avec une crêpe…

Spoiler:

» .: COMMUNICATIVE DISORDER :. ▬ feat. Kyosuke Koyen [TERMINE]
» bad end ••• kyosuke koyen
» flying Ϟ kyosuke koyen [TERMINÉ]
» "La vie est dessinée dans un carnet" [PV: Kyosuke Koyen]
» Pastels mortes et stupidité ft. Kyosuke Koyen [terminé]