bad end ••• kyosuke koyen

Tu accumules, tu accumules... et à force, tu n'en peux plus. Combien de fois as-tu pu pleurer sur ton sort ? Combien de fois tu t'es dit qu'elle était déjà morte à l'heure qu'il est ? Trop, c'est trop. Misaki... tu l'avais trahis pour toi ? Et oui, elle a du te prendre pour la pire des personnes. Le pire des menteurs, tu ne voulais pas causer de problème à tes amis... tu ne voulais plus... mais comment réussir ainsi ? Tu n'as plus le choix. Tu es encore chez l'autre folle d'Asa. Il y avait la clé sur la porte, combien fois que tu voulais sortir mais tu ne pouvais pas car tu n'avais pas son autorisation ? Des tonnes de fois. Oui, elle t'a gardé plus longtemps que prévu malheureusement pour toi. Tu te demandes si tes parents ont remarqué ton absence... peut-être pas finalement. Mais qu'importe. Ils ne sont jamais là, ils ne sont plus présent pour toi, tu n'as plus de famille, plus d'amis. Tu es un chien, un putain de chien. Personne ne te respecte, c'est la vie. Et la vie n'est pas si facile. Tu essayais pourtant de voir ton futur hein ? Mais comment le vois-tu ? C'est sûrement ça la question, la vraie question. Peut-être la dernière que tu t'es posé. Donc je te le pose, tu le vois comment ''ton futur'' ? Tu es dans l'incapacité de me répondre, mais tu vas agir, tu vas nous montrer comment tu le vois. Cette idée en tête, cette mauvaise idée, enfin sûrement mauvaise, elle ne plaîra pas à tes proches. Mais tu ne t'en soucies pas... tu es vraiment le plus gros des cons. Tu ouvres lentement la clé avec ta main droite. Ouvrant la porte d'entré, tu enfiles ta capuche, rentrant les mains dans tes poches, direction ta maison.

Oui, ta maison, c'est là que tout a commencé. Tu as commencé à avoir ton pouvoir là dedans, le bordel dans la salle de bain, tout un souvenir ! Mais pour l'instant, tu n'étais qu'encore sur la route du chemin. Il faisait froid et tu n'avais qu'une veste sur toi, tu avançais tête baissé ne pensant plus à rien. Tu savais que ce que tu comptais faire n'était pas forcement bien. Tu le savais au plus profond de toi en plus, mais tu allais le faire. Pour le bien de tous, pour ne plus causer de problème. Tu es prêts à faire ça pour tes 'amis'. Tu as du courage. Dans un sens, tu es courageux, dans un autre, tu ne l'es pas. C'est un acte de courage et aussi de faiblesse. Et oui, c'est le courage des faibles ! Ils t'ont aussi poussés... Bankichi est le premier par exemple. Asa la seconde évidemment. Mais qu'importe. Retroussant tes mains dans tes poches à cause de la fraîcheur du temps. Baissant encore un peu ta tête, tu continuais d'avancer. Aucun sourire, aucune larme. Un visage inexpressif avançait dans le but de rentrer chez soi. Tu passes devant des lieux qui t'ont été mémorables. Le parc avant tout, tu te revois en train de rencontrer la charmante petite Misaki. Tu riais énormément uh? Tu aimerais retourner dans le passé, mais ce n'est pas dans le pouvoir humain. Le parc te brise le corps pour plusieurs autres rencontres aussi, tout ceux que tu as rencontré dedans, tu lâches ta première larme pour eux. Un second lieu... le centre commercial. C'est ici que tu as rencontré Kano et que tu as rejoins le Mekakushi Dan, c'est aussi ici que tu as rencontré Kaede. Tu as tellement foutu le bordel avec ton pouvoir dans le magasin... c'est presque une scène humoristique sortant d'un spectacle ! Tu lâches ta seconde larmes pour ceux que tu as rencontré dans le centre commercial.

Tu passes devant divers lieux, les rues, tu t'y perdais si souvent... C'est d'ailleurs, dans les rues que tu as rencontré Rui, une personne qui t'es très chère aussi. Il t'a soutenu la dernière fois, essayant de te remonter le moral, mais tu ne veux surtout pas lui causer d'autres soucis. puis vint rapidement l'université. Là où tu as rencontré la source de tout ça. Akina. La jeune fille qui a été embarqué là dedans par ta faute, la jeune fille qui a sûrement déjà perdu sa vie à cause de toi. C'est aussi là que tu as rencontré Pisces... une personne étrangère venant de la Grande-Bretagne crois-tu. Tu l'appréciais vraiment. C'est d'ailleurs le premier qui a vu ton pouvoir... une bien belle rencontre à la cafétéria d'ailleurs ! Tu t'en souviens comme si c'était hier. « Gomen... » dis-tu à voix basse tout en regardant l'université. Tu t'excusais auprès d'Akina, pour toi, elle est morte. C'était pratiquement sûr, ça fait longtemps que tu n'as pas vu Bankichi, il l'a sûrement tué depuis un long moment. Tu lâches ta troisième larmes pour eux. Tu savais où était ta maison à présent. Étais-tu passé ici aléatoirement ou c'était bel et bien volontaire ? Voici une vraie question. Qu'importe. Tu continues ta route rabaissant une dernière fois ta tête. Tu allais finir par marcher en regardant le sol. Il est beau hein ? Abruti. Continuant ta marche sans rencontrer une seule personne que tu connaissais. Si tu aurais rencontré quelqu'un, tu l'aurais bien sûr évité. Si quelqu'un te verrait dans cet état, il tenterait de t'arrêter. Est-ce que ça aurait mieux ainsi ? Que quelqu'un t'arrête... mais personne. Personne n'était présent à ce moment là malheureusement pour toi. Au fond ça te réjouissait que personne ne t'arrête. Tu arrives alors devant ta porte. Tu enclenches la porte remarquant que celle-ci avait été resté ouverte... Tu entres la refermant ensuite. Ta mère était sûrement débordée en venant puis elle est repartie vite... ça expliquerait la fraîcheur de ta maison, il faisait très froid.

Tu regardes un peu partout afin de remarquer qu'il n'y avait personne. Très bien, tu sors une lame du tiroir. Montant lentement dans ta chambre en commençant à trembler. Tu avais quand même peur. Même très peur de la mort. Oui, c'était ton idée en tête, arrêter ta vie. Tu ouvres le tiroir de ton bureau, remarquant que le livre était encore là. Tu ne le feuillettes pas, tu redescends lentement les marches avec le livre, pour ensuite sortir des allumettes. Tu n'avais que des allumettes. Tu pars dans ton jardin, brûlant une à une les feuilles de ce putain de livre. Ça t'a pris du temps, mais tu voulais en gagner, au fond de toi, tu avais la boule au ventre et tu appelais à l'aide sans cesse. Désolé, mais cette fois-ci, personne ne viendra te sauver. Tu remontes dans ta chambre afin d'en finir avec tout ça, d'en finir avec ta putain de vie. Tout tes moments, tu revois tout rapidement, tu vois ta vie défiler et le moment qu'elle a été brisé. Qu'il aille en enfer ce Bankichi. Tu ne mérite pas une fin aussi pathétique diront certains, mais pour toi, c'était la meilleure fin que tu puisses avoir. T'asseyant sur le lit, tu te mets à pleurer comme une sombre merde, la lame dans les mains, tu tremblais comme personne. Tu approches la lame en face ton cou, tu devais le faire, pour le bien de tes amis ? Seulement, si tu verrais où ils en sont, tu regretterais sûrement ce que tu es en train de faire, mais on ne peut pas retourner dans le passé.

Ta vie ne tenait que sur un fil, tu l'as alors coupé.

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