catch me if you can ~ ∆ ft. Uso-Tsuki | TERMINÉ

Oh, mais on dirait que ma petite musique l'aide vraiment ? En tout cas il la connaît, ça se voit à sa tronche dégoûtée. Merci à Internet pour nous faire découvrir des choses pas nettes tous les jours ! C'est sympa de s'en resservir en sachant que l'autre mouton en connaît la connotation, c'est encore plus drôle. Je me retiens de me foutre de sa gueule, je dois me concentrer un minimum sur ma tâche. Parce qu'apparemment ça l'inspire, même s'il a l'air d'être très énervé il amorce un geste pour ôter son T-shirt. En fait ce truc le moulait bien assez -quelle idée de porter ce genre de fringues-, j'ai déjà une idée de ce à quoi son torse ressemble sans qu'il ne l'enlève… Mais il doit le faire, c'est plus drôle. Et il le fait ! Haha, sérieux, il est trop naïf ce petit. Il a hésité, ça s'est vu, mais il devait faire trop attention à mon sifflement pour capter qu'il a fini par l'enlever. Ça a été automatique, donc ? Genre au fond il en a envie, quoi ! Qui l'eût cru ! Eh bien, on va siffler de plus belle, et surtout pas se gêner pour regarder. Bah oui, parce que ça va le gêner, et c'est ça c'est vraiment ce qu'il y a de plus appréciable, avec lui ! Et aussi parce qu'un strip-tease, c'est fait pour être regardé ! C'est qu'il a de la chance, je suis son seul spectateur aujourd'hui. Qu'est-ce que ça aurait été s'il y en avait eu d'autres ? Bonne question ! Encore plus marrant, j'imagine. Mais aussi moins appréciable, ce n'aurait pas été que pour moi.

Je me demande s'il va oser retirer le bas ? Franchement, s'il le fait, je — «Urgh- ?!» … Woh, qu'est-ce qui se passe ?! J'ai pas tout compris, là… En tout cas j'ai super mal au visage et au dos… Grimaçant, j'essaie de bouger pour me rendre compte que je suis tombé à la renverse, contre le mur qui se trouvait juste derrière moi. «Espèce de pervers idiot, narcissique et inutile !» Eh oh, du calme… Ah, j'ai capté. Il m'a frappé, ce con. Sans prévenir. Et surtout, en utilisant sa capacité. Donc la vitesse a donné encore plus de force au coup m'a envoyé valser contre le mur. Genre super fort. Ah la vache, ça fait trop mal… Je profite qu'il se rhabille -too bad, c'était drôle- pour me masser l'arrière du crâne, il m'a pas raté. Le mieux, ce serait de me relever pour me barrer -parce que je suis dans la mouise, là-, mais j'y arrive pas. Je suis sonné par son coup, ça fait carrément trop mal. C'est qu'il se sert bien de son pouvoir. Allez Uso, relève-toi. Relève-toi. Relève-toi je te dis ! Pourquoi c'est aussi difficile ? Ah bah trop tard, le revoilà pour me bloquer. Ça va devenir une manie de s'asseoir sur moi ou quoi ? En plus j'ai le dos collé contre le mur, ça aide pas… Putain, la suite va pas être marrante, pas du tout. Mon regard passe de moqueur à complètement haineux, mais j'ai pas le temps de faire quoi que ce soit que je me reprends un nouveau coup. Aouch !! En plein milieu du torse, ça pourrait être pire en fait. Mais bon, je me bats jamais moi, alors forcément j'arrive pas à me retenir de grimacer, limite si je gémis pas. Oh, je suis un loser. C'est pas maintenant qu'il faut gémir, là c'est pas encore du sérieux pour lui… «Tu mériterais que je te fasse bouffer le trottoir...» Ah ben si, ça devient sérieux. Va vite falloir trouver une solution. Sinon je suis bon pour l'hosto, je crois. On fait pas dans la dentelle au Akame Dan… Grimaçant un sourire, qui se veut mauvais mais qui doit afficher plus de douleur qu'autre chose, je réponds d'un ton défiant : «Oh, tu trouves ? Pourtant c'est toi qui t'es mis dans cette merde, en me proposant ce petit marché.» … Oh. MAIS QUEL CON. Bordel, faut arrêter la provocation, sinon ça va l'énerver encore plus et il sera d'autant plus violent ! Comme je gère pas ! Oh c'est pas possible ! Vite, vite, tournons cette phrase à notre avantage ! «Hm, d'ailleurs, je crois qu'il est toujours valable. Si tu fais que ce que je veux pour la journée, tu voudrais bien t'arrêter là ? Et en échange je te demande plus rien, rien du tout ! Tu as ma par-» Haha, non. Ma parole, elle vaut pas un clou. «Enfin je veux dire, pour une fois je mens pas. Tu me laisses tranquille et je te laisse tranquille, c'est un bon deal, non ?» Pourquoi j'en fais des tonnes ? Peut-être parce que tant que je parle, il écoute et ne me frappe pas ? Ouais, c'est sûrement ça. Tous les moyens sont bons pour survivre, après tout !

… Hahaha, je suis tellement dans la merde. Il vient de me rire au nez, on dirait bien que cette fois il ne me croit pas. Alors que c'est bien la seule fois où je disais la vérité, le comble ! Parce que j'avais pas trop le choix pour survivre, en fait. Et donc s'il me croit pas, ça veut dire que je vais avoir très mal… Oh, fait chier. Je suis allé trop loin, dommage pour moi. Au fond, je le mérite. Peut-être. C'est aussi sa faute s'il me donne aussi envie de le mettre en rogne, non ? Et après, plus ça va, plus c'est drôle, et plus je continue -forcément. «Comme si j’allais te croire. Tu m’as eu quoi … Trois fois, aujourd’hui ? Je suis lassé. Tu m’énerves.» Oui, trois, au moins ! Je retiens un petit rire de justesse -maintenant la moindre provoc' ou moquerie sera fatale-, dans ma tête c'est même plus ! Mais ça il le saura pas, je tiens à la vie, hein. Déjà que son ton ne m'inspire pas, mais alors pas du tout… Il ne rigole plus — même s'il ne rigolait pas non plus avant. Enfin je me comprends quoi, là son côté Tsundere a totalement disparu, pouf, envolé ! Et c'est pas bon, pas bon du tout.

«Vas-y souffre. Tu vas voir, c’est aussi drôle qu’énerver quelqu’un.» Voilà, c'est bien ce que je disais, pas bon du tout. Faut trouver un moyen de fuir, ou de détourner son attention avant que — «URGH- » Ouah, ouah la vache, ça fait mal, ça fait mal ! Aaah- ! Aaah mais c'est mon doigt qui vient de faire «CRAC» comme ça ? Ouille, ouille, putain de bordel de merde ça fait mal ! De pire en pire ! Et j'ai le réflexe de retirer ma main, forcément, mais c'est qu'il la tient bien. Oh c'est horrible, c'est infernal, cette douleur. J'ai l'impression de sentir mon doigt se faire déchirer, c'est contre-nature de le replier autant vers l'arrière ! Et il y va bien lentement, ce con. Aaah, aah- calme-toi, calme-toi Uso bordel ! Ça fait mal, ça fait mal, respire ! Respire fort, fort, n'y pense pas, ça fait mal mais n'y pense pas, respire. Respire. Et trouve un truc pour l'arrêter, ou fuir, je sais pas. Les deux ce serait bien. T'as une main de libre Uso, fais-en quelque chose. Je ferme les yeux, autant parce que c'est de pire en pire que je grimace, mais aussi pour réfléchir.

Si j'essaie d'enlever ses main de la mienne avec celle qui est libre, il m'immobilisera et ce sera la fin. Faut trouver autre chose. Quels endroit je peux atteindre avec ma main qui le feraient dégager ?Bah, pas grand chose… J'ai accès à quoi, sa taille ? Son visage ? Je pourrais lui crever un œil… Mais si c'est pour me faire tuer, sans façons. Car même si c'est assez bâtard de casser un doigt, ça se répare. Et de toute façon il ressemblerait trop à Bankichi, comme ça. Dégoûtant. Tout mais pas ça ! Sa taille alors, sa taille, sa taille… Je peux pas le frapper, ça sert à rien. Pas le tripoter non plus, c'est insensible cet endroit… Hé mais, attends. Si. C'est parfait. Vite, maintenant, parce que mon doigt crie à la mort. «Tss, c'est tout ce que t'as dans le ventre ? Je te pensais bien pire, dis-moi.», ricané-je -en grimaçant, certes. Et en retenant des gémissements de douleur. C'est un mensonge, ok, et ça se voit, ok, mais c'est pour attirer son attention. Car j'ai même pas fini de parler que ma main libre se glisse très rapidement sous son pull et que je me mets à le chatouiller. Ça fait deux fois que je le prends par surprise alors que on pouvoir le fait atteindre la vitesse de la lumière, vive moi quand même ! Je profite de le déstabiliser pour le pousser plus ou moins violemment , me relever -mais je fail un peu, je titube, et me barrer en courant. Enfin, en courant, j'aimerais bien. C'est qu'il m'a fait super mal, je suis extrêmement ralenti. Merde, merde, merde, fait chier. Il va me rattraper, même une tortue pourrait me rattraper, à la vitesse où je vais. Faites que j'arrive à au moins atteindre le grand boulevard plein d'éventuels sous-fifres avant qu'il réagisse ! Pitié !

Allez, allez Uso, respire, t'y es presque. Encore un petit effort, c'est plus très loin ! Je l'aurais assez sonné pour avoir le temps de m'enf- … «BAM» … Eh…? Qu'est-ce que- «Où tu penses aller là ? Tu m’offres un trop bon moment pour te massacrer et te laisser à moitié-mort.» OH CE PUTAIN DE POUVOIR COMMENCE À ME LES CASSER. Enfin, à me casser tout court, déjà… Ça fait mal, putain ! J'ai l'impression d'avoir l'épaule en miettes, il vient de m'envoyer valser contre un mur -encore !-, et je me suis de nouveau écroulé comme une merde, faudrait que je prenne des cours de self-defense. Enfin plus tard, là, ce n'est pas vraiment ma priorité. Respire, respire Uso, et reste impass- «URGH- AAAH- !» AH PUTAIN ÇA FAIT TROP MAL DANS LE VENTRE SALOPARD ! Déjà que j'ai eu le souffle coupé, ça en plus ça aide pas… Oh bordel la tête que je dois avoir, je suis pathétique… Mais ça fait trop mal, c'est horrible, et ça fait même tellement mal que je suis incapable de ne serait-ce que bouger… Aaah, la vie de merde. Ouh, il change d'endroit et recommence à abîmer mon visage, limite ça c'est pire que le reste parce que je pourrai plus passer inaperçu après, fait chier ! Et accessoirement, mais accessoirement seulement, ça fait encore plus mal vu qu'avant j'avais déjà des blessures -qui risquent de s'infecter, vivent les ruelles mal famées… Putain, je dois me ridiculiser sur place, je gémis comme une merde en n'essayant même pas de me protéger, je suis trop sonné et ça va trop vite. Ah, aïe, aïe, bordel ! Laisse-moi au moins respirer, sinon je vais m'évanouir et ce sera même plus drôle pour toi ! Sérieux, c'est affreux, et je sais même pas comment je vais m'en sortir… Vivant je l'espère.

«Alors quoi, t’arrives plus à garder ta fierté ? Meurs pas maintenant, ce serait dommage !» … Uh ? Ma fierté ? Tu veux la voir ma fierté ? Eh bien tu vas être servi, tu n'aurais jamais dû dire ça, connard. Au point où j'en suis, on va faire les choses jusqu'au bout. Et tu vas souffrir, oh oui, crois-moi. Je me lasserai jamais de te faire mal, je crois. Profitant de la pause qu'il m'accorde, j'éclate de rire. D'un rire mauvais, moqueur, supérieur, mais surtout fier. Avec toutefois une grimace, j'articule difficilement : «Oh, tu veux la voir, ma fierté ? Suffisait de demander ! Tu peux me frapper autant que tu veux, je me sentirai toujours supérieur. Et pourquoi ? Parce que je le suis. Mon pouvoir est mieux, je suis plus malin, pas Tsundere, et je jure que je serai avec Bankichi qu'il saura toujours pas ton nom. Looser !» Et mon rire empreint de folie reprend de plus belle. Il est en train de me tabasser, je souffre comme pas permis, mais pourtant je trouve le moyen de lui faire mal aussi, et ce, sans lever le petit doigt. Alors, qui de nous deux souffre-t-il le plus, Aoki ?

Héhé, on dirait que ça marche, que même sans le frapper j'arrive à le faire souffrir, et pas qu'un peu. Je ne suis pas faible, non, certainement pas ! J'ai juste une force, disons, différente de celles des autres, je fais dans l'originalité, et là, c'est à ses dépens. L'avait qu'à pas me frapper, pas me provoquer, bordel. C'est tellement bon de le voir souffrir comme ça, sérieux. Même si je risque très bientôt d'en subir les conséqu- Que que quoi ?! Oh mon dieu, mais c'est qu'il m'étouffe ! Oh merde, merde, de l'air, de l'air, aah ! Respire Uso, respire fort, uugh- ! Je laisse quelques gémissements (toutefois étouffés par mon manque d'air) sortir de ma gorge en serrant ses mains avec les miennes pour les faire se desserrer, au moins -je sais très bien qu'il me lâchera pas. Et j'arrive à gagner un ou deux millimètres, je crois, ça fait toujours de l'air en plus. De l'air, de l'air… Je crois qu'on ne se rend compte de la chance qu'on a quand on est normal que lorsqu'on souffre. Oh mon dieu, je vais jamais tenir le coup comme ça- «ARGH- !!!» Oh merde, oh bordel, ça fait trop mal, voilà qu'il me cogne la tête contre le mur, avec force en plus, sale brute de merde. Je vais pas tenir éveillé longtemps, et là il pourra faire ce qu'il voudra, quelle merde. Ou pas, ok, baff-moi pour me tenir éveillé si tu veux. Salaud. Mais d'un autre côté, il me colle une claque -non sans provoquer un couinement de douleur trop mal aux joues sérieux- avec une de ses mains… Et là,grande bouffée d'air. Ça fait tellement de bien… Mais je halète comme un taré, je me demande bien dans quel état je vais finir… J'espère pouvoir au moins marcher ? Mais si déjà j'entends pas ce qu'il dit, ça va être chaud… Car il vient de parler je crois, mais j'ai pas capté. Je suis dans un sale état, vraiment.

Et plus ça avance, plus ça empire, alors pour essayer de s'en sortir, ou au moins de limiter les dégâts, c'est maintenant, Uso. Concentre-toi. Ne l'écoute pas, profite plutôt du temps qu'il prend pour parler pour te remettre les idées en place, car quand il parle il ne te frappe pas — miracle. Allez, respire, respire, concentre-toi sur ton souffle, t'as de la chance de respirer là tout de suite.; Ne pense pas à la douleur, n'y pense pas. Déjà pas mal qu'il t'moche que le visage et un peu le ventre. Car c'est vrai qu'il y a des zones bien pires, surtout chez les mecs en fait. … HÉ MAIS. ATTENDS. T'ES UN GÉNIE, USO ! En voilà, une idée de taré, sérieusement ! Un coup très fort où je pense et il se relève plus avant dix minutes. Ce qui est largement assez pour essayer de fuir, même si c'est en rampant. Et je pourrai au moins me faire emmener à l'hosto, trop bien ! Tiens, il redit un truc. Et forcément il pense que je vais pas oser le frapper alors il fait pas gaffe du tout. J'ai plus qu'à relever le genou très fort et c'est bon, sa pose me permet de l'atteindre en plein dans la mille ! C'est le moment parfait ! Allez, un deux… Et VLAN ! Avec toutes les forces que j'aie pu rassembler, je lui ai assené un coup qui, je l'espère, est des plus violents, en tout cas c'est le plus fort que j'aie pu faire. Et j'ai bien visé, aussi. Oui, je sais, c'est hyper méga fourbe comme technique, mais merde, à sa tête je sais que j'aurais passé un sale quart d'heure. Enfin maintenant, sa tête, elle exprime plus la douleur qu'autre chose. C'est presque jouissif, peut-être que faire souffrir physiquement est aussi marrant que le faire mentalement en fait ? J'en doute, mais là ça m'a bien aidé, il va plus pouvoir faire grand chose. Et j'ai lâché un petit rire très mesquin, bien qu'un peu étouffé, aussi. Maintenant il va falloir le pousser et traverser la ruelle pour aller demander de l'aide dans le boulevard… Le plus dur est fait, en tout cas. Respirant longuement, prenant le temps d'au moins me remettre les idées en place maintenant qu'il m'a lâché, j'essaie de m'écarter en… Rampant ? C'est que j'ai mal partout, c'est vachement dur de bouger dans cet état… Et merde. Faites qu'il souffre assez pour me laisser le temps dont j'ai besoin pour filer.

Oh mon dieu, je crois que j'ai jamais autant stressé de ma vie, sérieux ! Avance, avance, te retourne pas ou tu vas creveeeeer. Le mieux serait que je me relève, quand même. Parce que, l'air de rien, je ne sais pas combien de temps il va rester immobile. Pour l'instant je me traîne bizarrement jusqu'au bout de la ruelle, c'est entre le quatre-pattes et la chenille, je dois avoir l'air ridicule. Mais je viens de me faire salement amocher, non mais ho. J'essaie de m'activer quand même, et c'est haletant que j'arrive finalement à l'intersection entre la ruelle et le boulevard. Le plus dur est fait, je crois ? Maintenant faut trouver la force de se relever, ça aussi ça va être difficile. Jetant un rapide coup d'oeil derrière moi quand même, je constate avec joie qu'il est toujours à terre. Haha, bien fait pour lui ! Je rigolerais bien, mais plus ça va, plus j'ai mal aux joues. Sans parler de mon cou, il a appuyé comme un taré, et j'ai particulièrement mal là où il m'avait mordu. Sérieux, un suçon, et après il me tabasse. J'imagine pas le yandere que ce serait si on était ens- NON. On sera jamais ensemble, sérieux, je tiens à la vie ! Et c'est d'ailleurs pour ça que je vais me lev- «BAM.» Hm, ok, on se lèvera après, pour l'instant va falloir stopper la quinte de toux qui me gagne. Allez, allez, respire, putain ! Je vais vraiment pas aller loin comme ça…

À moins de me faire aider. C'est pour ça que je voulais atteindre la rue, à la base, d'ailleurs. J'interpelle une passante, qui a l'air vraiment très pressée. Parfait. «Hé toi, je suis sûr que si tu es si pressée, c'est pour m'emmener à l'hôpital. J'ai pas raison ? Tu ne dois avoir aucune préoccupation plus importante, là, tout de suite.» Haha, un jeu d'enfant. Je peux abuser autant que je veux de ce pouvoir, ça m'épuisera pas — je crois. Heureusement, sinon je serais dans un état encore pire que l'actuel… Wow. La voilà qui s'empresse de m'aider à me relever et de me soutenir en passant un de mes bras autour de ses épaules, merci madame. On marche plutôt vite, à vrai dire, elle m'aide carrément. Et elle a l'air de savoir où se trouve l'hôpital. Mais j'ai quand même peur que l'autre se relève. Et je sais même pas si je vais tenir jusque là. Toussant pour faire plus pitié, je demande d'un air faible — et je n'en ai pas que l'air : «P-Pouvez-vous m'appeler une ambulance…? Je ne-… Suis pas sûr d'avoir la force de marcher jusque là-bas…» Eh, c'est la vérité. Et ça concorde avec les «ordres» que je lui ai donnés, donc elle va le faire. Que ferais-je sans ce merveilleux pouvoir ? Bah, je mentirais comme j'ai toujours fait, en fait. Mais là au moins je suis sûr qu'on va m'écouter, et dans les situations comme celle-ci, c'est pas du luxe. «B-Bien sûr ! Mais qu'avez-vous fait pour vous retrouver dans cet état, jeune homme ?» … PUTAIN MAIS DÉPÊCHE-TOI. Sérieux, elle va tout faire foirer, j'en suis sûr. Et merde, pourquoi maintenant. Toute ma chance a l'air de s'être envolée, haha… Et maintenant je suis à peu près certain que l'autre s'est remis et me cherche. Il va me trouver. D'un ton très pressant, je réponds à la madame que c'est une longue histoire et que je me sens de plus en plus mal. Ah, voilà, elle sort son téléphone. Prie pour que l'autre rapplique pas, Uso…

«Je t’ai trouvé … ~» … MERDE. MERDE, MERDE, MERDE. Oh non, oh putain ! J'ai même pas le temps de faire quoi que ce soit qu'il m'attrape pas les cheveux et commence à me… Traîner ? Ouah, mais ça fait super mal ça aussi ! J'essaie de me relever mais j'en ai plus trop la force. Mieux vaut faire autre chose. «Madame ! Aidez-moi, je vous en conjure ! Hgh- !!» Ouah, avec l'étouffement à la fin ça devrait avoir son petit effet. Comme elle n'a aucune autre priorité que m'aider, elle fera sûrement quelque chose. Mais faudrait qu'elle s'active, cette gourde ! C'est qu'on est dans un coin un peu moins agité, et en plus tous les passants s'écartent de nous, comme si c'était normal qu'un type se fasse tabasser comme ça, en plein jour. Merci, vive la solidarité. Tss. Mais au final, j'ai pas trop le temps de me plaindre qu'il me jette -encore !!- contre un mur. Il fait carrément peur, là… Genre il a remis son masque, et son seul oeil visible semble… Fou. One-eyed monster, hein ? Je comprends d'où vient ce surnom, maintenant. Dire que c'est moi sa victime, c'est pas juste. Pas comme si je l'avais pas cherché, mais merde, j'ai déjà assez douillé ! Donc j'ai voulu fuir, c'est normal, c'est humain. Ce qui n'est pas humain, c'est d'en avoir après moi comme ça, lâche-moi bordel, tu m'as déjà fait assez souffrir comme ça !

Ou pas, ou pas. Ok. Il me reprend à la gorge mais n'appuie pas — pas encore. C'est maintenant ma seule chance pour en réchapper, et je vais pas m'en priver. Car cette fois, y a des passants à côté, pas mal de gens, et assez près pour qu'il y en ait au moins les trois quarts qui m'entendent. Ça, c'est le plan d'urgence extrême. Et il va être temps de l'utiliser. Car ce mec dépasse les bornes, quel enfoi- «AAH- !! Aïe, aïe, AAAH PUTAIN !» SALAUD, SALAUD, SALAUD. Il a repris ma technique du coup de pied là où il faut pas ! Oh l'enfoiré. Ça fait trop mal ça, sérieux, je peux pas m'empêcher de crier, et à un volume déraisonnable. Je pourrais jamais hurler plus fort en le voulant, et pas de bol pour lui, tant qu'il me serre pas plus à la gorge, je vais en profiter. «AU SECOURS, CE TYPE M'AGRESSE ! C'EST UN TERRORISTE ! ET TOUT LE MONDE, TOUS CEUX QUI M'ENTENDENT ONT LE DEVOIR DE L'ARRÊTER, PAS DE PITIÉ POUR LUI !!!» Ça, ponctué de quelques autres cris de douleur, c'est son arrêt de mort. J'ai hurlé tellement fort que j'en halète maintenant, et pas qu'un peu. N'importe qui dans un rayon d'au moins vingt mètres a entendu. Le temps que ça monte au cerveau, et là, magie ! Tout le monde, toute la foule se retourne d'un même mouvement, on se rue littéralement sur lui. Et ça crie, ça hurle, ça s'agite, ça fourmille, ça se bouscule. J'avais jamais vu ou entendu ça avant, pas d'aussi près du moins. Mais surtout, la foule arrive. Les premiers sont déjà à moins de trois mètres, il a plutôt intérêt à courir. C'est… Moi qui ai provoqué tout ça ? J'en reviens pas. C'est colossal, tous ces gens qui n'ont qu'un même objectif, qui veulent le buter, tout simplement. J'avais jamais mesuré la portée que mon pouvoir peut avoir, mais c'est gigantesque… Ouah… Je suis juste scotché. C'est que je le plaindrais presque.

Mais en attendant, comme il se casse -et il a plutôt intérêt-, je me laisse choir et glisser contre le mur, jusqu'à me retrouver allongé sur le sol. C'est que toute l'adrénaline se dissipe, j'ai un vieux coup de mou. Ouah, c'est horrible, je sens plus que la douleur, limite je sens même plus mes membres. Et j'ai froid, aussi, brusquement. j'espère que la dame de tout à l'heure a appelé l'ambulance, et va veiller sur moi… Elle avait l'air gentille, après tout… Mais peut-être qu'elle est dans la foule en train de lui courir après…? Bah, je sais pas… En tout cas, je prie pour quelqu'un finisse par me trouver et m'emmener aux urgences, je suis dans un sale état et je-… Je suis-… Ah, merde pourquoi mes paupières veulent pas tenir ouvertes…? Je me sens si loin, d'un coup… Ça peut pas… M'arriver maintenant… Si loin… Noir.