Meurtre en serie ? NON juste un jeu un peu sanglant ! [+16 ] [Pv Pisces]

Tu te réveilles en sursaut, réveillé par le bruit désagréable d'une sonnerie. T'étais pas encore habitué, avoir un appartement t'es encore nouveau et qu'on vienne s'adresser à toi est une option non négligeable. Les joies de la majorité. Épis pleins les cheveux et yeux cernés, tu parviens à atteindre la porte d'entrée une petite minute après ton éveil ; non sans t'être cogné plusieurs fois dans un mur. Ça t'avais manqué, tiens. Tu entrouvres la porte pour jeter un œil méfiant à la personne devant la porte. Un homme visiblement assez âgé, autour de la quarantaine, vêtu principalement de noir et aux traits plus que sérieux était planté devant une porte rouillée. « C'est pour? » Ton œil fixe de haut en bas l'homme adulte, essayant de deviner quel genre d'homme il est. Il se frotte le majeur avec son pouce et ne cesse de desserrer sa cravate; il n'est visiblement pas à l'aise mais s'efforce de l'être. « ... Détective Bernhardt? » ... Tu prends une dizaine de secondes pour réaliser que c'est de toi qu'il parle et pas de ton père. Tu ouvres la porte entièrement pour lui faire face. Évidemment, il fait dix bons centimètres de plus que toi et tu t'efforces de lever les yeux pour faire preuve d'assurance malgré ta somnolence. Il te demande de le suivre, d'un ton tellement... las? Il est mal à l'aise mais en même temps, il semble mort à l'intérieur. En deuil peut-être? Oh, d'accord. On te demande tes services, c'est ça? Tu jettes un coup d'œil indiscret (en te mettant sur la pointe de pieds pour voir par dessus l'épaule de l'homme en fait) pour remarquer la Lamborghini la plus récente sur le marché — erf, c'est qu'il doit bien te payer. Tu prends rapidement une veste avec toi et le suit, quelque peu inconfortable dans une voiture haut-de-gamme.

Il te parle de meurtre, de prix, de banlieue, qu'une des victimes est sa fille aînée et plein d'autres choses que tu n'écoutes qu'à moitié, plus concentré sur le magnifique paysage limite apocalyptique que présente la banlieue. Entre drogués et bâtiments en cendres tu ne sais pas ce que tu préfères, vraiment. En tout cas, ça te semblait bien plus intéressant que le monologue du vieil homme, que tu coupais avec des « uh-huh » et des « je vois » de temps à autre pour feindre l'intérêt. En vrai, t'avais juste envie de voir ce à quoi le meurtre ressemblait. Qui sait, peut-être que ça changerait de l'habituel tire avec une arme à feu où coup de couteaux répétitifs. Nous sommes en banlieue pour le coup, la plupart des motifs de meurtres se résument à des endettements ou un accident à cause de stupéfiants. La voiture de luxe et l'homme en deuil te faisaient de l'œil cependant, l'idée d'avoir affaires avec un vrai meurtrier éveillait ton âme d'enfant. D'enfant glauque mais d'enfant tout de même.

L'arrivée aux lieux est rapide, la police ainsi que plusieurs autres entreprises privées sont ici: tu ne cherches pas à comprendre et plutôt que de te donner la nausée à rester avec autant d'adultes tous aussi détestables les uns que les autres, tu préfères ne pas tourner autour du pot et tout de suite entrer à l'intérieur du bâtiment après avoir reçu l'autorisation. Et un avertissement quant à la nature gore de la chose qui ne fait que faire vivre une lueur d'excitation dans ton regard. Tu montes les marches d'un pas pressé en enfilant des gants et entre dans la pièce. La première chose que tu remarques, c'est l'odeur nauséabonde qui avait envahie tes narines. Malheureusement pour toi, tu étais déjà bien habitué à ça, ainsi, tu portes ton attention sur autre chose de plus intéressant que l'évidence de la scène ; la mort, en sommes. Au premier plan, une jeune femme, probablement la fille de ton employeur. Une expression de terreur semblait gravée sur son visage à moitié couvert par du scotch. C'est sûr que la mort, quand elle arrive sans prévenir, elle fait peur. Son ventre est grand ouvert et on peut voir des bouts d'intestins par ci par là. Répugnant. Le type qui avait fait ça devait vraiment pas être bien dans sa tête. Au deuxième plan, un homme dont la tête semblait manquer à la scène. Tu soupires en retenant douloureusement une expression dégoûtée sur ton visage. Merde, le mec qui avait ça avait du s'amuser, à décapiter un type comme ça, sans guillotine, probablement juste un poignard ou une scie...

Au troisième plan, un type. Vivant. Tu penches la tête en signe de confusion. « Hmm... » Tu réfléchis un peu. Ahhh oui, maintenant que t'y repenses, le vieux t'avait bien dit que t'étais pas seul sur l'affaire. Déjà, y'a les flics, mais en plus, un autre détective? Bon, non pas que ça te gêne mais bon... Faire équipe avec quelqu'un n'est pas vraiment ton fort, avouons-le. « ... Bonjour? » tu déclares plus ou moins maladroitement. C'est beau ça, de se rencontrer sur une scène de crime sanglante. Un coup d'œil plus précis te permet de remarquer une inscription sur le mur derrière le jeune homme, un « Don't Forget » joliment calligraphié avec le sang de sa victime. De l'anglais tiens, c'est vrai que c'est à la mode dans les autres pays — tu ne le réalises pas trop, toi-même étant britannique après tout. T'essaies de raisonner mais pour le coup, la présence du type devant toi te déconcerte un peu. « J'imagine que vous êtes l'« autre » qui s'occupe de ce... truc? » Truc, c'est le seul mot que tu trouves pour décrire l'abomination autour de vous deux. Bon, il est plus grand que toi. Évidemment, on va pas faire dans l'originalité. Et si toi ta couleur dominante est le bleu, lui, ça serait le noir. Il est en deuil? Ou c'est juste qu'il trouve ça cool? Nah, tu vas pas chercher à comprendre de toute façon, c'est pas ta priorité.

Tu cherches quoi dire. Parce que déjà que t'es pas bien doué en socialisation, là en plus c'est un collègue, probablement plus âgé que toi qui plus est. Le respect Pisces, le respect. « Hmm... Je vois que vous avez déjà commencé à farfouiller un peu... Pas grand chose j'imagine...? » Oh non mais sérieux, tu me fais trop rire toi t'es ridicule là. En même temps, comment on fait pour parler de meurtre aussi calmement? Toi, t'as tendance à redevenir aussi mature qu'un gosse de onze ans quand on parle de crimes. Mais là, juste parce que t'es pas seul, tu dois être sérieux et responsable. « Les joies de la majorité. ». Dans tout ça, t'étais tellement gêné que t'avais oublié de donner ton nom. C'est quoi déjà? Aaah oui. « Uh... Moi, c'est Pisces Bernhardt. Enchanté, j'imagine. » « J'imagine », ce truc qui te grille trop sur ta nonchalance. Ouais non, t'es pas trop enchanté de faire équipe avec quelqu'un en fait, je pense que ça se voit.