◄ Cuisine improvisée et réglement de comptes ► - Ft. Akio&Satoru

Feed me with delicious dishes.

L'odeur du Q.G est tout bonnement exécrable. Odeur de cadavres et d’animaux morts circulaient un peu partout sur chaque paroi du domicile. Même l'idée de parfumer les alentours & d'aérer les pièces est inefficace car cette fragrance nauséabonde reviendra toujours au pas de course. & sincèrement, personne n'est suffisamment ordonné pour s'adonner aux tâches ménagères, surtout en ce moment. Personne n'est à l'abris de la pluie de missions donnés par le chef. Personne n'a l'occasion de batifoler ou d’entreprendre des activités n'ayant aucune connexion avec l'Akame Dan. Faire de la bonne cuisine gastronomique, réaménager le foyer du groupe & de réparer quelque bidules traînant par-ci & par-là ne sont que des trivialités laissé dans l'oubli pour la plupart d'entre eux. En dépit d'aimer faire quelque corvée afin de préserver une certaine propreté au sein de sa bâtisse, il est devenu ardu de manger quoi que ce soit dans l’entrepôt remplie de poubelle & d'ordures s'empilant sur les meubles, leur vues n'engageant que l'impression de vomir son déjeuné gobé il y a quelque minutes plus tôt.

C'est pour cette raison qu'il appréhendait d'entrer dans sa 'second maison'. Son nez risque grandement de s'intoxiquer une fois les poumons remplie d'air impure. Quel gâchis de ne pas pouvoir manger tranquillement la part de gâteau aux fraises qu'il s'est acheté sur le chemin du retour, lui qu'il rêvait de déguster en toute tranquillité sans songé au climat enveloppant la structure délabrée. Pourvu que Bankichi ne soit pas présent, pourvu qu'Uso ne vienne pas à tout moments— en fait c'est mieux de déclarer que personne ne doit venir, enfin ceux qu'Akio a d'ors et déjà mémorisé, c'est à dire a peine le quart de la bande. & avec leur mines à peine encrés dans la cervelle du délinquant, c'est un miracle qu'il puisse associer tel personne avec ce prénom car plus il en sait moins sur ses collègues et mieux il se porte. Bien sûr ces pensées se révèlent être secrète mais puisque qu'il ne cache pas son déplaisir à passer la plupart de ses journées aux côtés de gens tout aussi insupportable que son caractère de cochon.

C'est avec véhémence qu'il franchit l'entrée du Q.G, les yeux plissés et la posture aussi penchée que lorsqu'il s'assoit sur une chaise. Avant d'entamer la dégustation du gâteau, le mieux est de préparer quelque chose de consistant, une recette remplie de saveurs et d'épices mélangeant plusieurs cultures. Un curry. Oui, ça semblait une bonne idée. Le temps de déposer le gâteau dans un meuble de sa chambre et de partir faire plusieurs emplettes dans le super-marché du coin & le tour est joué. Personne n'y trouvera à redire si le châtain n'est pas prit la main dans le cas, qui plus est qui viendrait à l'encontre de rendre cet endroit un peu plus habitable que d'habitude? Question semblant trop évidente pour être laissé vide, sans réponse.

& son regard balaye le décor supposé être vide et dénué de bruit. Supposé. Car une fois à l'intérieur, une voix l'interpelle, une voix douce et féminine. Il n y a pas trente-six solutions au problème, l'identité de ce mystérieux individuel est découvert. Rare est de voir la brunette s'attarder dans l'architecture si ce n'est que pour des raisons professionnelles. Honnêtement peu de discussions ont lié les deux  entités, ne laissant pas le champ libre pour adopter aisément n'importe quel type de fanfaronnades & sujets de conversations en dépit de plus apprécier la gente féminine que masculine dans certains cas. (Notons que ceci n'est qu'une théorie car Akio n'a presque jamais côtoyé le sexe opposé.) Les sifflotements guidé par un sentiment proche de la gaieté ainsi qu'une symphonie orchestré par de la nostalgie, les bruits de pas se firent discret et léger, comme si le moindre écho allait briser la sérénité de cette comptine interprétée dans une langue qu'il affectionne particulièrement.

Adossé contre le mur délimitant la sortie de la cuisine et sa propre entrée, les bras se croisèrent contre le torse, la main droite soutenant toujours le poids de la barquette enveloppée dans un sachet plastique. La priorité n'était pas de s'infiltrer en douce dans la cuisine, mais plutôt de laisser la demoiselle vaquer à ses occupations jusqu’à ce qu'elle repère éventuellement une présence (indésirable?) prend le rôle de témoin devant un spectacle censé être personnel.

❝ Tu cuisines, maintenant? ❞

Son odorat avait immédiatement senti le délicieux fumet qu'est le curry cuisant à feu doux sur la gazinière, sans oublier le gâteau qui lui fit presque regretter d'avoir dépensé son argent dans celui qu'il a investi.

Feed me with delicious dishes.

Ça sentait vraiment bon. & le curry est un plat non négligeable, simple d'apparence mais une vraie corvée à réussir. Maîtriser le temps de cuisson, connaître par cœur les épices et le riz adapté pour un tel résultat— venir dans le Q.G pour déposer le bilan ne fut peut-être pas une si mauvaise idée. & puis du moment que ce n'est pas Bankichi, Uso-Tsuki ou quelqu'un prise de tête, s'arrêter dix minutes dans la cuisine pour manger ne fera pas de mal.

L'odeur de décomposition régnant dans la structure ne donne pas exactement envie de cuisiner de la haute gastronomie. Le problème est que peu de monde est consentant à vouloir faire le ménage dans l'entrepôt qui redeviendra vite crade une fois que les petites habitudes reviendront. Pourquoi se casser les fesses à rendre cet endroit plus habitable si personne ne veux y mettre du sien? En clair, la partie est loin d'être gagnée si on veux un jour considérer ce trou perdu comme étant un coin potentiellement habitable & respirant l'air frais.

❝ Ouais, j'avoue que ça pue trop pour faire quoique ce soit de bien. ❞

Dit-t'il, acquiesçant sur les propos sensés de la brune.

❝ Si l'autre te choppe à faire un truc sans son autorisation, t'es foutue. M'enfin, tu t'en branles j'suppose. ❞

Mine de rien, ça le turlupine d'imaginer un seul instant le chef rentrer et d'être absorbé par une colère noire car quelque chose a été établi dans son dos. Très franchement, Akio se fiche de savoir si Asa sera sujettes à être la victime du soir, ce qui le préoccupe actuellement est le sort du curry, cuisant tendrement.

A peine eut-t'elle le temps de jeter le sachet dans la poubelle que la tête d'Akio se retrouve presque enfouie dans la poubelle, des larmes de crocodiles susceptible de fleurir sous ses paupières si son caractère était réellement celui d'un gamin de huit ans. Malheureusement, dès que quelqu'un s'attaque à sa nourriture, rien de bon ne peux en sortir. Fou de rage, ses doigts se crispèrent sur les rebords de ladite poubelle, un regard monstrueux jurant de ne pas passer l'éponge sur cette déclaration de guerre.

❝ Spèce de salope, tu veux crever?! ❞

Crachant son venin sur la brune qui avait osé commettre l'irréparable, il se rendit à l'évidence que son gâteau acheté pour la modique somme de six euros et trente-deux centimes venait de lui filer sous le nez. Frapper les filles n'entre pas dans ses habitudes sauf dans des cas extrêmes (Puisque peu de femmes sont délinquantes.). A savoir que la jeune femme recruté par l'Akame Dan n'est pas une enfant de cœur, encore moins une individue soumise au chef. Certainement le seul point commun qu'il pouvait reconnaître, ainsi que sa passion pour la cuisine. Si le temps libre lui permet, il se met volontiers au fourneaux, usant des recettes lu dans des magazines piochés dans un supermarché pour concocter un plat comestible le soir (La mâtiné et l'après-midi il déjeune dans son établissement.). Mis à part son adoration envers la nourriture, il se sentait prêt à faire un carnage dans cette cuisine, tant pis si il doit étrangler cette fille & subir le courroux de Bankichi pour avoir mis hors d'état de nuire un de ses sbires.

Elle se moque, en plus! La boule au ventre du fait de ne rien avoir mangé depuis la matinée pour des raisons obscures, les mains abandonnent leur emprises sur la poubelle, son corps entier s'avachit sur une chaise supportant tout son êtres, les jambes croisées tandis que la semelles des chaussures claquaient le sol, avide d'impatience & de brutalité.